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sur 4314 notes
Un classique de la science-fiction, un savant fou qui se prend pour Dieu et un projet tout aussi dingue, voilà pour le résumé.
En détail je le trouve excellent, il n'a pas prit une ride, chose rare dans les romans précurseurs d'un genre. le livre mériterais que je le relise avec plus d'attention, bien au delà du simple roman horrifique, il y a une vraie critique des dérives possible de la science, ce savant trop audacieux a créé un monstre qu'il ne contrôle, de la société, le rejet parfois violent d'une nouvelle technologie avant même d'avoir prit le temps de comprendre.
Petit plus dans mon édition (GF Flammarion), il y a une partie "notes" expliquant les références en quelques lignes, et j'ai aussi apprécié "la légende" qui cite toutes les adaptations qu'il y a eu de ce roman allant de la pièce radio, au film érotique anonyme, en passant par du théâtre et bien sûr, du cinéma.
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Résumé : Victor Frankenstein conçoit, met au monde un être immonde. Un monstre à partir d'argile et de morceaux de mort, il parvient à lui donner la vie. Finalement, dégouté par le fruit de son travail, son créateur le rejet et refuse de lui donner affection, compagne et amour. S'ensuit alors une haine destructrice entre le géniteur et son enfant.

Le mot de la fin : J'ai énormément apprécié cet ouvrage. Bien que le récit se veuille dans le style SF/horreur, je le trouve très philosophique, psychologique et romantique. Je trouve que la structure en abyme parvient justement à gagner en distance et laisser l'horreur de côté. A l'inverse, les lettres et échanges étant retranscrits, ils offrent une forte adhésion du lecteur qui devient successivement les différents personnages. Les questions très ontologiques qui découlent de l'ouvrage ouvrent la voie sur de nombreux approfondissements philosophiques. A cela, la profonde souffrance du « monstre » sur ses origines et son seul besoin d'amour et d'affection, notamment filiale est bouleversante. Victor dit lui-même de se méfier de son éloquence. Bien que je fusse avertie, par cette souffrance que je ne connais que trop bien, je fus moi aussi, victime de ce monstre que… j'affectionne…
Lien : http://www.lesmiscellaneesde..
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Bien que l'ayant lu l y a déjà plusieurs années déjà, je garde un très bon souvenir de cet ouvrage. Bien que l'étant pas particulièrement attirée par la science-fiction, j'avoue que sue ce coup là, Mary Shelly m'a complètement bluffée.

L'histoire est celle d'un savant, Victor Frankenstein qui ne tient plus beaucoup à la vie en raison de ses erreurs passées et de la disparition de ses proches dans des conditions assez dramatiques.
En effet, s'il a retenu une leçon au cours de ses aventures, c'est bien que la science, autant elle peut être une prodigieuse invention de la part de l'homme, autant elle peut avoir des effets dévastateurs et faire plus de mal que de bien. Il aura également retenu, tout comme le lecteur d'ailleurs, que si la Nature est ainsi faite, c'est qu'elle a parfois ses raisons et que l'homme doit apprendre à se retrouver impuissant face à elle, sans essayer de la combattre. En effet, passionné par la pierre philosophale et par le pouvoir d'éternité, Victor Frankenstein a alors essayé de créer la vie par la voie de la science et a ainsi réussi à mettre au jour une créature, capable de penser par elle-même, d'agir mais, ce qu'il ignorait, était aussi douée d'intelligence et de sentiments.
Là où le bas blesse, c'est que Victor, se retrouvant effrayé devant la monstruosité de cette dernière, décide de l'abandonner à son triste sort. Grosse erreur de sa part puisque ses proches en paieront de leur vie.

J'ai été extrêmement touchée par cette aventure car, derrière les crimes atroces commis par "le monstre", comme se plait à l'appeler son créateur, se cache une intelligence et une sensibilité hors du commun qui ne demande qu'une chose : à être aimé.

L'écriture de Mary Shelley est très agréable à lire et je peux affirmer que son célèbre anti-héros, la créature de Frankenstein, que l'on a coutume d'appeler par le nom de son créateur, est rentré dans nos moeurs car, même si l'on n'a pas lu le livre, petits et grands ont tous, à un moment ou à un autre, entendu parler du terrifiant Frankenstein. A lire sans faute !
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Contrairement à ce que la trogne mémorable de Boris Karloff a taché de nous faire croire Frankenstein n'est pas un roman d'horreur mais un conte métaphysique empreint de mélancolie et de morbidité propre au genre gothique.

Le fringuant Victor Frankenstein, fils de bonne famille, s'isole après ses études à Igolstadt, pour se faire démiurge et se livrant à un acte impie en donnant vie à une créature assemblée de différents morceaux fonctionnels d'être humain.

Celui qui aurait pu n'être que son âme damnée, n'aspire qu'à monde beau et harmonieux et gagnera en autonomie intellectuelle et en liberté de conscience. Cet être qui aurait pu nourrir que de la dévotion envers son créateur, recherche sans succès l'amitié et l'amour et traine tristement son infortune dans des contrées reculées et froides, loin des hommes.

Sa solitude et sa misère se transformera en haine envers celui qui lui a insufflé la vie, cette vie qu'il juge sans intérêt à cause précisément de sa monstruosité et de son isolement qui lui ont été infligés. le monstre s'évertuera cruellement et méthodiquement à faire le vide autour de Victor afin de le rendre aussi seul et misérable que lui. le créateur vouera à sa créature la même haine qu'elle avait pour lui et cette altérité lui renvoie ses propres défauts, sa propre laideur d'âme.

Le récit épistolaire se suit par des documents, correspondances et manuscrits qui s'imbriquent entre eux et c'est aussi cette construction remarquable qui fait la part belle à l'introspection et aux monologues qui rend le récit singulier
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Un conte vieux de deux siècles et pourtant d'une force et d'une actualité stupéfiantes. C'est encore plus déroutant quand on pense qu'il a été écrit par une jeune fille d'une vingtaine d'années : quelle perspicacité, quelle lucidité dans cette fable moderne qui nous interpelle, déjà au début du XIXe siècle, sur les dangers d'une science dédiée non pas à comprendre, mais à dominer, de cette science qui, aujourd'hui plus que jamais, comme aurait dit Jean Rostand
« a fait de nous des dieux, avant même que nous méritions d'être des hommes ».
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Je suis très contente d'avoir enfin découvert cette oeuvre si populaire.

L'histoire, pour celles et ceux qui ne la connaissent pas ( est-ce vraiment possible ? ), est celle d'un jeune homme, Victor Frankenstein, qui est passionné par ses études et particulièrement par la philosophie naturelle et la physionomie.
Lui vint à l'idée une invention révolutionnaire: créer un être vivant à partir de morceaux d'êtres décédés. Enfiévré par ses découvertes et le pouvoir qu'elles lui confèrent, le jeune Frankenstein ne se rend pas compte du risque qu'il fait courir à toute l'humanité.

Ce roman est intéressant par de multiples aspects.
Tout d'abord par sa forme puisqu'il s'agit d'un roman épistolaire avec de multiples mises en abîme permettant de créer une profondeur et d'offrir aux lecteurs différents points de vue sur les événements.
A la frontière du romantisme, du fantastique, du gothique et de la science-fiction, ce livre est un ovni littéraire, une oeuvre expérimentale ayant inspirée énormément d'auteurs.
Par ailleurs, la multiplicité et la profondeur des thèmes abordés par l'autrice contribuent grandement à l'intérêt de l'oeuvre, il y est notamment question de science, d'éthique, d'ostracisme, de culpabilité, d'amitié, de solitude.

J'ai trouvé que le roman était très abordable, c'est le cas pour beaucoup de classiques anglais, l'écriture est imagée sans être pompeuse.
Les personnages sont charismatiques et le dénouement intelligent.

Un classique à lire sans aucun doute.
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Voilà bien des années que je repousse cette lecture, moi qui ai une peur bleue de tout ce qui traite de près ou de loin à de l'horreur. Pourquoi se faire volontairement du mal avec des monstres sortant de notre imagination, lorsque tant de monstres déjà, habitent nos esprits et nos corps humains ? Je vous le demande bien…
Frankenstein est une parfaite réponse à cette question : les monstres naissant de nos imaginaires sont le reflet de nos peurs, nos angoisses, nos questionnements et nos doutes.
Ce roman peut se lire de différentes façons.
Si l'on creuse un peu, on y découvre de nombreux questionnements philosophiques sur la nature de l'Homme : la différence entre l'innée et l'acquis (la nature et la culture), l'influence des constructions sociales sur nos vies, la responsabilité de créer la vie ou de la reprendre, les notions de bien et de mal et leur lien indéfectible, la croyance en Dieu(x), l'influence de la raison, de la passion…
Mais également des questionnements d'ordre éthique : jusqu'où peut et doit aller la science, le progrès est-il arrêtable, la mort est-elle parfois préférable à la vie, qu'advient-il de la responsabilité d'un être sur des milliers de vies, le corps est-il sacré…
J'ai été durant ma lecture extrêmement admirative de la façon dont Mary Shelley décrit Frankenstein et sa créature. Tous le long du livre, on ne peut que se demander qui est véritablement le monstre et qui obtient la palme de la plus grande cruauté. Ce sont deux personnages pourtant, envers qui on ne peut se retenir de ressentir une vive compassion. Ils semblent tous deux prisonniers de leurs mauvais choix, de leurs passions et peut-être même de leur destiner.
La fin de l'ouvrage se termine avec brio et laisse un sentiment doux amer sur les lèvres : l'excès de nos passions nous détruiront-elles donc toujours ?
Lire Frankenstein, c'est découvrir le monstre qui sommeille en soi.
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J'ai lu Frankenstein très jeune, alors que j'étais passionné par les romans fantastiques: j'étais plongé dans Jules Verne, Poe et d'autres auteurs moins réputés et plus "enfantins". J'en ai un souvenir plutôt très bon bien que le ton m'ait surpris, déjà à l'époque et que l'histoire m'ait un peu déçue sur la fin...
Relu il y a peu, Frankenstein me laisse un goût un peu différent, bien qu'assez semblable sur le fond finalement (et je ne sais si je dois m'en inquiéter, ou me réjouir). C'est bien écrit, le style est très daté avec un mélange d'épistolaire et de récit à la première personne qui déroute parfois, une chronologie un peu spéciale, une histoire que chacun croit connaître mais qui en fait est assez différente de l'image qu'on s'en fait souvent dans le grand public.
Les personnages ne sont malheureusement pas aussi profonds et réalistes qu'on le voudrait, et ce détail m'a sauté aux yeux dans ma lecture de maturité alors qu'enfant j'avais occulté cet aspect. Viktor est presque parodique parfois, il semble complètement maudit, en tous cas perdu et souvent illogique dans ses décision, empreintes d'un idéalisme suranné aujourd'hui impensable. La Créature en revanche provoque une pitié terrible qui ne s'est pas démentie au fil de la lecture...

Bref, c'est un bon roman fantastique, un des premier du genre et qui doit être lu à ce titre. On a depuis fait bien mieux.
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Le " Frankenstein " de Mary W. Shelley s'inscrit dans la lignée des récits fantastiques et d'horreur, tels que Dracula, Dr Jeckyl et Mister Hide, ou encore le loup garou...
Victor Frankenstein, un jeune homme brillant et promis à un bel avenir, crée de toutes pièces un être à l'apparence humaine. Bien vite, il sera amené à regretter son geste. En effet, la créature prend l'apparence d'un monstre sanguinaire qui ne pense qu'à semer la mort et le malheur sur son passage et qui persécute son créateur.
Au travers de l'histoire de Victor Frankenstein et de son monstre, Mary W. Shelley nous pose la question de l'origine de la cruauté humaine. le monstre de Frankenstein est rejeté par tous. Il aimerait avoir des relations avec les humains mais ceux-ci le fuient. Il devient alors violent et s'en prend aux personnes qu'il rencontre. La cruauté dont font preuve certaines personnes est-elle innée ou est-elle le fruit des expériences vécues, du manque d'amour et de reconnaissance sociale ? La question se pose et reste ouverte tout au long de l'histoire.
Le style est clair et la traduction de l'anglais est impeccable. L'histoire, narrée principalement par Victor Frankenstein lui-même suscite un vif intérêt. Il est donc difficile de ne pas se laisser entraîner dans ce récit bouleversant d'un homme dont la vie bascule du jour au lendemain dans l'horreur. Un classique à ne pas manquer pour tous les amateurs de fantastique et/ou d'horreur.
Lien : http://www.critiqueslibres.c..
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Je ne vais pas passer en revue toutes les critiques précédentes. Cependant je m'inscris d'emblée en faux contre les avis taxant cette oeuvre de "surannée". À moins de considérer que le cinéma muet, en noir et blanc, la littérature écrite par les écrivains morts n'ont plus de valeur aujourd'hui. Je suis convaincu en revanche du bien-fondé de mises à jour régulières des traductions, dans la ligne de la démarche d'un André Markovic, qui a retraduit entre autres toute l'oeuvre de Dostoïevsky, considérant que jusqu'ici, les traducteurs avaient essayé de "corriger" l'aspect brut de l'oeuvre originale. Chaque traduction est en effet pas moins qu'une nouvelle "création" qui parfois vise à satisfaire le goût d'un public changeant au fil des décennies. S'ouvre aussi le débat jamais tranché entre les "sourciers" et les "ciblistes". La traduction d'Alain Morvan que j'ai lue m'a semblé totalement satisfaisante.
Ce roman étant né d'un jeu, ou d'un défi entre Lord Byron, Mary Shelley et son mari, on ne peut que louer ce dernier d'avoir vivement encouragé son épouse à mener son projet à terme ! Le "cachet ancien" ne nuit en rien à l'efficacité du récit. Construit en flash-back, avec reprise du fil aux dernières pages, il désamorce habilement tous les supenses en nous dévoilant ou en nous laissant entrevoir quelle sera la suite des évènements. Et malgré cela, nous sommes sur des charbons ardents tout au long de la narration. Je crois qu'on a évoqué Stephen King, et bien que n'étant pas spécialiste de son oeuvre, la comparaison me semble très pertinente. Il se crée un profond malaise qui sape tous les faux-semblants du riant décor suisse. Dans les critiques j'ai relevé également des reproches quant à de trop longs passages inutiles pour l'action. C'est justement de l'alternance savamment orchestrée des climax et des anticlimax que naît l'intérêt de la lecture, de la même façon qu'à la japonaise, l'observation des feuilles du cerisier exige de prendre en considération les interstices entre les feuilles et le ciel ! Bon nombre de films font actuellement l'économie de ce dosage pour balancer de l'action à une cadence massive, effets spéciaux à l'appui, ce qui lasse encore plus vite et rend le film "suranné" après quelques années, voire quelques mois seulement, après la sortie d'effets spéciaux encore plus énormes. Dans certains livres également (au motif notamment de rendre les traductions internationales plus rapides) on élague au maximum ces "temps morts". Mais comme il faut bien de temps en temps introduire du "tissu conjonctif" - les descriptions à la Flaubert qui ont fait le cauchemar de bien des écoliers, laissent la place à du "name dropping", où l'on en profite même pour citer des noms de marque !
Enfin bref, si Frankenstein s'est haussé au rang de mythe, le talent de Mary Shelley en est l'artisan. Le plaisir de lecture n'exclut pas un peu d'effort, celui de s'acclimater à une autre époque, de la même manière qu'en voyage à l'étranger, on ne recherchera pas tout de suite les enseignes connues de Mc Donald ou de Starbuck. Que du contraire, le plaisir sera d'autant plus relevé et tranchera sur les palpitations éphémères engendrées par des produits standardisés pondus en batterie.
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