Projet Vatican XVII, par
C.D. Simak, copyright
Simak 1981 et J'ai Lu 1982.
Deux remarques au sujet de ce roman : l'une est qu'il a été édité en 1981, alors que
Simak avait presque 80 ans; l'autre est qu'il s'agit de SF pure, avec les ingrédients habituels du genre. Cependant, à part dans quelques paragraphes du début, pas d'astronefs dans ce livre. Les déplacements hors-planète se feront par des méthodes mentales. Les extraterrestres sont, au moins, de sept sortes ou genres différents. Certains humains, les Ecoutants, ont des pouvoirs extra-sensoriels. Un humain "normal", Decker, parle dans sa tête avec un extraterrestre, Chuchoteur. Une de leurs "conversations" fait d'ailleurs l'objet du prologue du roman. La planète où se déroule l'action porte le nom improbable de Seuil de Rien. Et puis, il y a les robots. Au moment où les héros principaux, Jason Tennyson et Jill Roberts, arrivent sur cette planète, il y a 1000 ans que des robots, venus de la Terre, ont construits une petite ville et une basilique. Sinon, le reste de Seuil de Rien paraît inhabité, sauf par des animaux. Les robots y ont émigrés pour faire des recherches en vue de découvrir une religion universelle. Leur projet porte le nom de Vatican XVII. Tout le reste du roman décrit l'évolution de cette quête. Dans l'enclave de leur basilique, les robots ont une hiérarchie à la ressemblance de celle du Vatican terrestre. Ils ont construit un ordinateur qu'ils nomment Pape. D'autres sont cardinaux ou moines. Un cardinal-robot jouera un rôle important, Enoch Théodosius. le héros, Jason, fera de longues promenades autour de la ville et, comme souvent chez
Simak, ce sera le prétexte à des descriptions de la nature qui est, sur cette planète, semblable à une Terre presque vierge. Ce roman porte aussi le message, habituel chez
Simak, d'une fraternité cosmique où les différences s'estompent, que l'on soit humain, extraterrestre ou robot. En filigrane, il y a la quête de lui-même par Jason, au nom prédestiné. Sa Toison d'Or sera Jill, qu'il a guérie par thaumaturgie involontaire.
En conclusion, ce roman porte tellement de références intrinsèques à la SF qu'il peut rebuter les novices en ce genre de littérature.
signé jibe52, le 30/12/2010