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Albine Loisy (Traducteur)
EAN : 9782070286980
532 pages
Gallimard (25/05/1979)
3.3/5   15 notes
Résumé :

"Arc-en-ciel" s'inscrit dans un programme, engagé depuis quelques années par Autrement, de retraduction de l'oeuvre de Lawrence. En mars 2000 paraissait "Amantes" traduit par Pierre Vitoux. Ces nouvelles traductions (les précédentes dataient des années trente) restaurent toute la modernité d'une des oeuvre majeures du XXe siècle. "Arc-en-ciel" est un roman charpenté comme un triptyque dont le panneau central est con... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je suis allé à Eastwood, dans les années 80, visiter la maison de DH Lawrence.
Avec mon epouse très imprégnée des oeuvres de l'écrivain. C'était près de Birmingham, un des foyers industriels anglais. Ça m'a permis de comprendre, je crois, la pensée de Lawrence. le lien entre l'impossibilité de vivre heureux dans un monde en pleine mutation industrielle et les disputes incessantes du couple central de l'intrigue. L'incompréhension fondamentale au sein de ce couple est causée par l'instabilité que l'on observe dans tous les domaines autour de ce couple et la difficulté de s'y adapter. Lawrence ne cesse de dénoncer cette déshumanisation aux répercussions sociales inimaginables. Lawrence, n'a cessé de vouloir remonter aux origines traditionnelles de l'humain. En s'exilant à Taos au Nouveau Mexique ou en Australie. Comme je le comprends ! Ce roman est essentiel si l'on veut comprendre la pensée de Lawrence. Tous les autres en découlent. "Women in love" en est le prolongement, ainsi que "L'amant de Lady Chaterley", entre autre. Lawrence nous amène à réfléchir à nos pulsions profondes. Longtemps avec mon épouse, nous nous sommes nous-mêmes considérés comme un couple lawrencien, suite à nos disputes incessantes et notre difficulté à vivre le monde tel qu'il se présentait à nous. Je crois que l'oeuvre de Lawrence est atemporelle. Lawrence met à nu nos pulsions animales, inconciliables avec la vie dans notre société post-industrielle qui nous éloigne de nos racines naturelles. D'où l'origine de romans comme le "Serpent à p!umes" ou " Kangourou". Ce voyage que nous avions effectué dans l'Angleterre des années 80, avec mon épouse, en pleine crise d'épidémie de la "vache folle", à travers la campagne anglaise parsemée de charniers de bovins calcinés, nous a montré le dérèglement de cette société que dénonçait déjà cet écrivain visionnaire.

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Personnellement, je ressors très mitigée de cette lecture que je l'ai bien lu jusqu'au bout parce que c'était un cadeau :-) ce que je ne regrette pas.
Pourtant, j'ai trouvé que l'histoire était profondément ennuyeuse. A mon sens, c'est un livre qui a mal vieilli, contrairement à nombre de livres de cette époque (ou même plus anciens) qui restent des témoignages passionnants et que je lis avec grand plaisir.
Le récit se concentre sur le destin de trois femmes sur trois générations : la grand-mère, la mère et la fille. Les vies de ces trois personnages sont en fait que très sommairement développées. le seul élément systématiquement mis en avant par Lawrence sont leurs états d'âmes, cette pulsion intérieure qui les guide dans leur vie, et souvent les amène à refuser ce qu'il leur arrive sans que le lecteur ne comprenne réellement pourquoi ! Voire pire, à faire des choix au détriment de leur propre bonheur ! Lawrence tente du début à la fin du roman d'analyser la psyché de ces âmes féminines sans en avoir ni la clé, ni le talent de les comprendre. Flaubert avait une intuition bien plus fine et subtile de sa Bovary.
C'est ainsi que le récit se perd dans des scènes d'"analyses de type psychologique" des relations homme/femme, qui tournent en boucle et se répètent beaucoup.
Il aurait été très intéressant de décrire les différents milieux et environnements dans lesquels évoluent les protagonistes : paysannerie - artisanat - Angleterre des débuts de la révolution industrielle. Placer ces trois héroïnes dans ces trois milieux aurait sans doute été passionnant. Lawrence aurait pu montrer l'évolution de la pensée féminine en terme de libération intellectuelle et sexuelle et ainsi donner de la profondeur à un roman somme tout assez pauvre.
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Un style très complexe à lire. Une noirceur et une tristesse difficilement supportable. La psychologie des personnages, leurs pensées, leurs sentiments ne m'est pas accessible. On ne sait pas très bien où l'auteur veut nous emmener. Il n'y a aucun espoir dans cette vision du monde. J'ai abandonné très rapidement la lecture...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
« Nous ne sommes pas la nation. Quantité d'autres gens sont la nation.
- Ils pourraient dire aussi qu'ils ne sont pas la nation.
- Eh bien, si chacun disait ainsi, il n'y aurait pas de nation ; mais je serais encore moi-même, affirma-t-elle sur un ton brillant.
- Vous ne seriez pas vous-même, s'il n'y avait pas de nation.
- Pourquoi pas ?
- Parce que vous seriez la proie de n'importe qui et de tout le monde.
- Comment une proie ?
- On prendrait tout ce qui vous appartient.
- Eh bien, on ne pourrait pas prendre grand-chose, même dans ces conditions-là. Je ne me soucie pas de ce qu'on prendrait. J'aimerais mieux être enlevée par un brigand que de recevoir d'un millionnaire tout ce que l'on peut acheter avec l'argent.
- C'est parce que vous avez l'esprit romantique.
- Oui. Je veux être romantique. Je déteste les maisons qui ne bougent jamais et les gens qui ne font que vivre dans les maisons. Tout cela est si conventionnel et si stupide ! Je déteste les militaires, ils sont raides et en bois. Pourquoi voudriez-vous vous battre, réellement ?
- Je me battrais pour la patrie.
- Mais, pour tout cela, vous n'êtes pas la patrie. Que voudriez-vous faire par vous-même ?
- J'appartiens à la patrie et je dois faire mon devoir envers elle.
- Mais quand elle n'a pas spécialement besoin de vous - quand il n'y a pas de bataille ? Qu'aimeriez-vous faire alors ? »
Il fut irrité.
« Je ferais comme tout le monde.
– Quoi ?
- Rien. J'attendrais que l'on ait besoin de moi. »

ch. XI, p.327 (L'imaginaire Gallimard)
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« Les hommes ne feront plus rien, ils ont perdu la capacité d'agir, disait-elle. Ils font des embarras et parlent beaucoup, mais sont vraiment ineptes. Ils font tout rentrer dans une vieille idée périmée. L'amour est une idée inexistante pour eux. Ils ne viennent pas vers vous pour vous aimer, ils viennent avec une idée et ils se disent "Vous correspondez à mon idée" ; ainsi s'embrassent-ils eux-mêmes. Comme si j'étais l'idée de n'importe quel homme ! Comme si j'existais uniquement parce qu'un homme se fait une idée de moi ! Comme si j'avais l'intention d'être trahie par lui, de lui prêter mon corps comme un instrument pour expérimenter son idée, comme un simple appareil pour sa théorie périmée ! Mais ils font trop d'embarras pour agir : ils sont tous impotents, ils ne savent pas prendre une femme. Ils viennent trouver la manifestation de leur idée et la prennent. Ils sont semblables à des serpents qui essaieraient de s'avaler eux-mêmes parce qu'ils ont faim. »

ch. XII, p.362 (L'imaginaire Gallimard)
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A quoi servait ce lieu, ce collège ? Quelle utilité avait la langue anglo-saxonne quand on ne l'apprenait que pour répondre aux examens, que pour acquérir une valeur commerciale plus élevée ? Ursula se sentait écœurée par cette longue servitude, dans ce sanctuaire du commerce. Mais qu'y avait-il d'autre ? Tout était avili pour le même usage. Tout allait à la production des choses vulgaires, à l'encombrement de la vie matérielle.

ch. XV, p.462 (L'imaginaire Gallimard)
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Vidéo de D.H. Lawrence
Lady Chatterley de Pascale Ferran : Entretien avec Michel Ciment (2006 / France Culture). Par Michel Ciment. Réalisation : Pierrette Perrono. Photographie : Pascale Ferran • Crédits : Sipa. Le 11 novembre 2006, dans son émission “Projection privée” diffusée sur France Culture, Michel Ciment recevait la réalisatrice Pascale Ferran pour s'entretenir avec elle autour de son film “Lady Chatterley” : une adaptation cinématographique d'un roman de l'écrivain britannique D. H. Lawrence. Pascale Ferran expliquait notamment les raisons pour lesquelles elle avait choisi d'adapter la deuxième version du livre, intitulée “Lady Chatterley et l'Homme des bois”. “Lady Chatterley et l'Homme des bois” (“John Thomas and Lady Jane”) est un roman du Britannique D. H. Lawrence publié en 1927. Deuxième des trois versions du roman polémique de 1928 “L'Amant de lady Chatterley”, il s'en distingue par l'absence de scènes crues et plusieurs variations, notamment à la fin. Moins connu que la version définitive, “Lady Chatterley et l'Homme des bois” a servi pour la mini-série télévisée britannique de Ken Russell diffusée en 1993, et l’adaptation cinématographique française de Pascale Ferran sortie en 2006, où jouent Marina Hands, Jean-Louis Coulloc'h et Hippolyte Girardot.
Sources : France Culture et Wikipédia
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