AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,85

sur 423 notes
L'un de mes livres préférés de cet auteur. J'aime la poésie de l'absurdité de ces scènes du quotidien.
Lien : https://joy369.unblog.fr/
Commenter  J’apprécie          00
Ce road trip est aussi un huis clos. Dans un style descriptif et visuel ponctué de dialogues réalistes, Steinbeck sait choisir les mots et les images pour faire surgir une dimension humaine de chacun des personnages qui apparaissent plus vrai que nature, comme si l'on était au cinéma ou même au théâtre, tant les scènes sont circonscrites.

Juan Chicoy possède un business de restoroute et de transport en autocar. Il vient d'avoir une panne, et son petit groupe de voyageurs a passé la nuit dans son restaurant, certains même dans son propre lit.

C'est une journée qui a mal commencé, et peut-être même se terminera-t-elle encore plus mal. Ce matin, « le Boutonneux », a demandé à Juan de ne plus lui donner ce surnom qu'il trouve indigne, et de l'appeler « Kit » dès aujourd'hui. Ensuite, Alice son épouse, a fait une crise de nerf des plus fameuses, après avoir surpris la jolie Norma dans sa chambre en présence d'un homme. Laquelle Norma a ensuite fait sa valise et donné son congé de serveuse pour tenter sa chance à Hollywood.

Au déjeuner, les voyageurs se parlent peu. Ils sont contrariés pour des raisons diverses et ils se réfugient dans des rêves ou des projets presque fous : changer de vie, de métier, de nom, de femme, …

Le voyage en autocar qu'il faut faire dans les montagnes perturbe Juan, car l'orage s'annonce et stresse tout le monde à commencer par lui, car il est risqué.

Ce suspense psychologique est vraiment captivant.

Commenter  J’apprécie          392
Me voilà devant le premier texte de John Steinbeck qui ne m'emporte pas. Les nombreux personnages n'ont pas su m'émouvoir ni vraiment m'intéresser. Nombreux sont ceux qui m'ont agacée. Mais c'est finalement la preuve que ce roman est d'une immense qualité parce qu'à plusieurs reprises, j'ai eu le sentiment de partager l'énervement de ces voyageurs, d'être moi aussi contrainte d'attendre sur le bord de la route que le voyage reprenne enfin. En quelque sorte, je suis aussi une naufragée de l'autoroute. Hélas, John Steinbeck n'a pas su me sauver.
Commenter  J’apprécie          160
Steinbeck trace des portraits étonnants de ses concitoyens américains. Il décrit à merveille la société américaine à cette époque, juste après la guerre.
En dessous "des souris et des hommes", moins d'émotion mais très intéressant.
Commenter  J’apprécie          10
Une poignée de voyageurs se trouve embarquée dans un périple en autocar qui va connaitre quelques aléas. Les classes sociales, l'âge et les situations des personnages sont très variés, mais chacun est proche d'un point de rupture... Un roman agréable, mais pas des meilleurs de l'auteur à mon goût.
Commenter  J’apprécie          30
Un très beau roman dans lequel les imprévus d'une panne amènent une rencontre entre des personnes d'univers différents.
On n'a jamais autant apprécié un problème de bus
Commenter  J’apprécie          72
La beauté intérieure d'un homme ou d'une femme n'est pas celle que l'on remarque aux premiers abords, reconnaissons-le....

Selon "Philippe Geluck", c'est surtout pour l'homme invisible qu'elle compte en premier...

Mais parfois, les aléas de la vie, font en sorte que nous nous dévoilons plus que nous le voudrions....

Et ce n'est pas toujours à notre avantage, mais parfois nous pouvons en sortir grandi..

Une pluie diluvienne tombe sur coin de la Californie, et les quelques voyageurs doivent emprunter un autocar pour se rendre en ville, mais doivent passer la nuit dans une station-service que seuls les Etats-Unis des années 50 savent faire...
Après une nuit de réparation, un breakfast où déjà les sentiments et les ressentiments se dévoilent, ils reprennent la route...

Chacun dans l'autocar semble n'avoir rien à faire que ce faire des idées et des opinions toutes faites sur tel ou telle personne assise devant derrière, a côte etc...
Et puis l'autocar tombe de nouveau en panne....

Et là, c'est l'apothéose...

Il est vrai, et je rejoins la critique de andman, que "Les naufragés de l'autocar" baigne dans cette atmosphère d'un tableau de "Edward Hopper"...

La beauté de la mélancolie...
Une nostalgie inspiratrice, créatrice, mais toujours esseulée...
Commenter  J’apprécie          40
Ce roman de John Steinbeck est à mon goût un pur chef d'oeuvre. Sur le plan factuel, il ne s'y passe rien ou pas grand-chose, l'attaque cérébrale d'un vieil homme malade exceptée. 
Synopsis :
l'autocar de Juan Chicoy en panne repart avec beaucoup de retard ; les passagers sont exaspérés ; la route habituelle est coupée en raison du mauvais temps et le chauffeur à bout de nerfs met volontairement son bus dans un fossé, incident plutôt bénin. Mais il condamne les passagers à vivre un huis clos de plusieurs heures.
Les masques tombent. Malhonnêteté... désir sexuel effréné... violence… le vernis de l'honorabilité sociale s'écaille facilement.
C'est encore parmi les plus petites gens que se retrouve un peu de solidarité humaine. Entre Norma la névrosée et Camille la strip-teaseuse s'ébauche un moment de complicité amicale, une faible lumière dans cet enfer.

La grande habilité de Steinbeck est qu'il ne décrit pas, ne commente pas les caractères (ou très peu). Il fait vivre ses héros et antihéros devant nous. Leur personnalité apparaît dans leurs faits et gestes. Nous sommes des témoins. L'intensité émotionnelle de ce roman « psychologique » en est considérablement accrue. Point de longueurs, rares monologues intérieurs, le style de Steinbeck est rapide, vif, précis. Habitué à Proust (que j'aime beaucoup) on pourrait avoir une impression de sécheresse de ton et de pauvreté du propos. Mais au cours d'une lecture attentive, on constatera la richesse et la perspicacité de l'écrivain, observateur des hommes.

Enfin j'apprécie la critique implicite du rêve américain. La réussite matérielle Juan Chicoy, immigré mexicain, sans être grandiose est indiscutable, mais elle ne lui a pas procuré le bonheur.
Cette critique, nous la retrouverons dans « les raisons de la colère » ou Steinbeck dénonce avec virulence la dureté impitoyable d'une société matérialiste dont l'économie est en crise.

Lien : https://livre.fnac.com/a2479..
Commenter  J’apprécie          90
Vous êtes invité à monter dans l'autocar de la dérision, du paraître, du faux semblant. Encore un livre intelligent sur l'affreuse complexité de la nature humaine, sur la difficulté d'afficher une vitrine en accord avec les coulisses de chaque individu. Un petit signe improvisé, impromptu, pas voulu, un petit évènement, rien qu'un tout petit et c'est toute une fondation basée sur le mensonge à soi-même qu'il est donné de découvrir et de faire découvrir aux autres. Steinbeck s'amuse, pas sa croisière et c'est tant mieux. Un jour, un putain de jour, un de ces matins pourtant semblable aux autres, vous décidez de ne plus acheter ce ticket pour prendre le train de la vraie vie. L'autocar de Steinbeck vous emmène vers une certitude qui pèse lourd : La vérité va toujours plus loin que le mensonge. Merci !!!!!!!!!
Commenter  J’apprécie          60
Des personnages très différents les uns des autres se retrouvent dans un autocar conduit par Juan sur la grande route de Californie. le véhicule tombe en panne, les passagers sont obligés de passer la nuit dans le restaurant station-service du chauffeur. le voyage reprend et un nouvel incident les immobilise sur une route secondaire dans la montagne.
John Steinbeck nous livre des portraits saisissants tragi-comiques d'hommes et de femmes dans une situation inhabituelle les poussant avec la fatigue, la mauvaise humeur, la promiscuité à se révéler à eux mêmes et aux autres.
Mini-fresque, l'auteur n'a pas son pareil pour fouiller dans le parcours de vie de ses personnages avec un sens fantastique de l'analyse psychologique et sociale. Situation de crise et retour au quotidien. Si vous avez aimé "Les raisins de la colère" n'hésitez pas à vous plonger dans celui-ci. J'ai beaucoup aimé et vous le recommande.
Commenter  J’apprécie          81




Lecteurs (961) Voir plus



Quiz Voir plus

Des souris et des hommes

En quelle année est paru ce roman de John Steinbeck ?

1935
1936
1937

10 questions
908 lecteurs ont répondu
Thème : Des souris et des hommes de John SteinbeckCréer un quiz sur ce livre

{* *}