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Hélène du Pasquier (Traducteur)
EAN : 9782070406043
112 pages
Gallimard (28/01/2010)
3.68/5   51 notes
Résumé :
La jeune Kusum, devenue veuve à huit ans, revient dans sa famille aux bords du Gange. Discrète, dissimulée par ses vêtements de deuil, elle grandit sans que nul ne la remarque.

Jusqu'au jour, où un Sanyasi vient s'installer dans le temple Shiva

Sensibles et émouvantes, les nouvelles de Rabindranath Ragore nous entraînent dans un voyage coloré et plein de lyrisme.

Ces nouvelles sont extraites de "Mashi"( Connaissance de l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Un recueil de six nouvelles dans une culture dépaysantes bien qu'elles décrivent des situations d'intoxication à la société moderne qui résonne avec beaucoup de vérité même aujourd'hui.

Derrière ces petits instant de vie, Rabindranath Tagore effleure avec beaucoup de poésie des situations qui si elles ne sont pas nécessairement tragiques n'ont pas grand chose d'enviable... Certaines sont propres à la société indienne (le sort des veuves) mais d'autres sont bien universelles : les instants précieux que l'ont gâchent car on croit à tort que, comme presque tout dans nos sociétés capitalistes, peut se racheter, être remis à plus tard. Mais la vie et la mort sont bien les deux choses qui échappent à quelques logique mercantiliste super-puissante.
Ces péchés de sottise humaine sont tout de même abordé avec humour.

J'ai eu une nette préférence pour les trois premières nouvelles, mais la suite du voyage valait aussi le temps de la lecture.
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Joli glanage de brocante que ces quelques nouvelles extraites du recueil Mashi, avec lesquelles la collection Folio 2€ ne faillit pas à sa mission de faire découvrir par le format court des auteurs importants, ici le Poète indien Tagore.
C'est finalement celle qui donne son titre au recueil qui m'aura le plus séduite par sa tonalité douce amère et la couleur d'éternité qui se porte sur la toute jeune veuve qui, à la faveur d'ablutions au Gange, se résoud à voir s'éloigner celui qui aurait pu amener la lumière dans sa vie gâchée.
Mais toutes les nouvelles portent une symbolique pure, celle de la fugacité de la vie à travers un squelette qui s'en vient murmurer son passé de belle jeune femme à l'oreille d'un vivant, celle d'un amour impossible de deux jeunes gens que leurs parents n'ont pas choisi d'unir et qui ne passeront qu'une chaste nuit ensemble, sans même se regarder, sur un îlot sous la pluie, celle encore, terrible, de la vanité de la fortune où se déroule un sacrifice inutile.
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Rabindranath Tagore, prix Nobel de littérature 1913, figurait depuis longtemps dans ma liste d'auteurs à découvrir.
C'est chose faite à travers ce recueil de nouvelles mettant en scène des tranches de vie dans une Inde aux mille visages, aux mille croyances ou chaque évènement est pour nos yeux d'occidentaux source de questionnement et d'émerveillement.

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Le recueil Aux bords du Gange présente six nouvelles dont le gardien de l'héritage et La clé de l'énigme sont mes préférées. Aux bords du Gange me paraît la plus fade, je ne comprends pas ce choix, si ce n'est pour des raisons marketing. D'ailleurs, on pourrait croire qu'il s'agit d'un roman court, en se fiant juste à la couverture .


Les histoires tiennent la route, le style est subtil, mais qu'est-ce qui fait selon moi le talent de Tagore dans ces deux nouvelles ? À voir si cela se reproduit dans ses autres écrits : Tagore cerne les hommes, nous cerne. Tagore a pu lire Balzac et Houellebecq a probablement lu Tagore. Alors que Houellebecq prend un certain plaisir à choquer, à envoyer son poing au visage du lecteur, Tagore murmure ses critiques avec force :

Certes, il convient parfois de revenir en arrière pour cerner les subtilités ou apprécier à sa juste valeur certains passages. Vaudrait-il mieux les lire à autre voix ?

"Je ne suis pas un génie. Dans le calme du foyer, il m'arrive d'édifier de vastes projets ; mais dès que j'aborde le domaine du travail, je subis le joug, tel le boeuf attelé à la charrue qui, tout le jour, herse la terre avec patience et la tête baissée, heureux s'il peut obtenir au coucher du soleil des aliments à ruminer. Dans cet état d'esprit, qui songerait à folâtrer ou à faire le fanfaron ?"
Lien : https://benjaminaudoye.com/2..
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J'avais déjà lu un texte de Tagore que j'avais bien aimé, la bibliothèque a récemment enrichi son rayon "littérature d'Inde", C'est donc parti pour un recueil de nouvelles, presque toutes racontées par un narrateur anonyme...

(pour voir le détail des textes, suivre le lien tout au bas de cet avis)

Grosso modo j'ai bien aimé ces nouvelles, même si j'ai trouvé "la nuit suprême" et "la clef de l'énigme" un peu attendues. Parfois légèrement fantastiques ( évidemment j'ai une préférence pour le Squelette et le gardien de l'héritage, on ne se refait pas!) elles sont pourtant loin du portrait de l'Inde qui fait rêver: ici les personnages sont mesquins, odieux, avares, procéduriers et se querellent sans cesse pour des raisons fallacieuses. Les habitants sont englués dans des traditions ancestrales pas toujours défendables, c'est le moins qu'on puisse dire, et comme partout l'argent, dès qu'il y en a un peu devient une obsession. Elles pourraient se passer quasiment n'importe où dans le monde en fait. et il y a en filigrane, légèrement, une contestation de la condition féminine. Pas encore très revendicative, mais présente. Dans chârulâtâ, que j'avais lu précédemment, l'héroïne luttait à sa manière par l'écriture, contre les préjugés sexistes et pour la valorisation de sa langue maternelle

« Dans notre pays aussi, lorsque les femmes, libérées des entraves artificielles
obtiendront la plénitude de leur humanité, les hommes aussi atteindront leur plénitude », dixit l'auteur en 1922 ou encore « Celui qui a créé Kumu (c'est-à-dire la femme) l'a façonnée avec un immense respect. Personne n'a le droit de l'humilier, pas même un empereur ! » Je pense que Kumudini, d'où vient cette phrase, sera ma prochaine lecture de cet auteur si je la trouve.

Le reproche principal que j'ai à faire à cette édition, qui regroupe quelques nouvelles issues d'un recueil " connaissance de l'Orient, série Inde", c'est que quasiment jamais les termes ne sont expliqués ( ou alors dans les deux dernières nouvelles), le lecteur occidental manque forcément de repères: parler d'une faille de zemindar, en italique dans le texte, d'un gamin qui a mis en pièce un dhoti, ou qui secoue un chadar, ou fait tomber une gamcha.. certes, mais une note de bas de page pour expliciter les termes ou préciser juste de quoi il s'agit, ça serait pas mal et ça éviterai de couper la lecture en se demandant de quoi il peut bien s'agir. C'est bête, mais ce genre de chose me dérange vraiment. Les lecteurs qui veulent s'initier à la littérature indienne avec une édition à 2€ ne sont pas tous de fin connaisseurs de la culture ou des habits traditionnels. C'est vraiment vraiment frustrant.
Lien : http://chezpurple.blogspot.f..
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Lorsqu'un objet matériel se casse, on peut en rapprocher les morceaux. Mais lorsque deux êtres humains ont été désunis par une longue séparation, ils ne se réunissent jamais au même lieu ni au même moment ; car l'esprit, essentiellement mouvant, se développe et évolue d'un instant à l'autre.


(dans "La sœur aînée")
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Profitant d’un jour de congé, je rendis visite à Ram Lochan. La matière de notre entretien a disparu de ma mémoire ; sans doute fut-il question de la situation misérable de l’Inde actuelle. il ne s’agissait d’ailleurs pas d’émouvoir mon interlocuteur ni même d’éveiller en lui un intérêt intense. Le sujet était de ceux qui permettent à chacun une heure ou deux tout en fumant une houka.

A cours de la conversation, j’entendis un tintement à peine perceptible de bracelets, le bruit d’une robe froissée, le son étouffé d’un pas ; et je ressentis nettement l’impression que deux yeux e fixaient avec curiosité de la chambre voisine à travers une baie entr’ouverte.

A l’instant même surgirent du fond de ma mémoire deux yeux - deux grands yeux tout imbibés de confiance, de candeur et de tendresse juvénile - des prunelles sombres - des cils noirs et épais - un regard calme et fixe. Et soudain, une force invisible broya mon cœur sous une étreinte de fer et le fit palpiter d’une douleur intolérable.

Je rentrai à la maison, mais la douleur ne voulait pas lâcher prise. Vainement, je m’efforçais de lire, d’écrire ou de m’adonner à quelque occupation ; je ne pouvais secouer le poids qui comprimait les fibres de mon cœur.
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Les gens échappent-ils à la Mort, même en avalant toutes sortes de drogues ? Si les médicaments coûteux pouvaient nous sauver la vie, comment expliquer que les rois et les empereurs ne soient pas immortels ?

(dans "Le gardien de l'héritage")
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Toutes les fibres de mon coeur la reconnurent et mon âme tressaillit tout entière. Je ne doutais point que, de son côté, elle m'eût également reconnu.
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De même que le Gange , à la saison des pluies , voit ses eaux monter graduellement et remplir ses bords, de même Kusum approchait de jour en jour à la plénitude de la beauté et de l'épanouissement . Mais ses vêtements sombres , son visage pensif , son attitude calme, jetait un voile sur sa jeunesse
et la dissimulaient comme une brume aux regards des humains . Dix ans s'étaient écoulés sans que personne eût paru remarquer que Kusum se développât.
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Videos de Rabindranath Tagore (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rabindranath Tagore
Lecture de Notre besoin de consolation est impossible à rassasier de Stig Dagerman et concert autour des oeuvres de Théodore de Banville, Gérard de Nerval, Paul Eluard et Rabindranath Tagore.
« C'est l'angoisse de la séparation qui s'épand par tout le monde et donne naissance à des formes sans nombre dans le ciel infini. C'est ce chagrin de la séparation qui contemple en silence toute la nuit d'étoile en étoile et qui éveille une lyre parmi les chuchotantes feuilles dans la pluvieuse obscurité de juillet. C'est cette envahissante peine qui s'épaissit en amours et désirs, en souffrances et en joies dans les demeures humaines, et c'est toujours elle qui fond et ruisselle en chansons. »
L'Offrande lyrique, Rabindranath Tagore, traduit par André Gide.
Ces émotions douces et amères qui nous secouent ne sont-elles pas universelles ? Ne sont-elles pas l'essence même de notre existence ? Deleyaman, groupe franco-américain dans la veine céleste de Dead Can Dance, aborde ces questions vibrantes, parle d'art, d'amour, de beauté et de contemplation comme des réponses à nos contraintes existentielles.C'est une amicale collaboration artistique entre le groupe et Fanny Ardant qui a donné naissance à cette création. Au travers d'un texte lu, elle dialogue avec le groupe sur une musique créée par Deleyaman. Avec le son du doudouk, le groupe d'Aret Madilian interprétera les titres français de sa discographie
Fanny Ardant : voix Béatrice Valantin : voix, clavier Aret Madilian : piano, clavier, guitare, percussion Guillaume Leprevost : basse, guitare Artyom Minasyan : doudouk, plul, pku Madalina Obreja : violon Gérard Madilian : doudouk
Création en partenariat avec le Trianon Transatlantique de Sotteville lès Rouen – Scène conventionnée d'intérêt national art et création chanson francophone.
À écouter – Deleyaman, « Sentinel », 2020. Plus d'informations sur www.deleyaman.com À écouter : https://deleyaman.bandcamp.com/album/sentinel
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