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sur 611 notes
Dépoussiérer l'Histoire. Pour Chantal Thomas, il s'agit d'une matière vivante et vibrante qu'elle respecte, certes, mais à laquelle elle donne un rythme soutenu, une vitesse d'exécution qui tranche avec le tout venant des romans historiques. Il faut avouer que c'est parfois déconcertant dans L'échange des princesses d'autant que le livre cite à moult reprises des documents d'époque et des lettres lesquels nous replongent dans un XVIIIe siècle où les événements retrouvent une allure plus conforme à la période, toute en lenteur et en langueurs. L'échange des princesses est un regard moderne sur un épisode historique assez étonnant et il faut accepter ce décalage temporel, anachronique d'une certaine façon, pour goûter les qualités de l'ouvrage, qui n'en manque point. Chantal Thomas excelle dans l'art des portraits, ceux des deux princesses, tout d'abord, enfants jetées en pâture aux cours d''Espagne et de France, jouets de la géopolitique qui plus est consanguine. Stupeur et effroi devant le sort réservé à ces pauvres petites filles dont on attend qu'elles se comportent comme des adultes responsables et dignes de leurs charges. Mais on fera son miel également des "seconds rôles" qui tirent les ficelles ou sont eux-mêmes prisonniers d'un destin écrit contre leur gré : le Régent, Philippe d'Orléans ; le jeune Louis XV ; La Princesse Palatine (l'une des rares figures sympathiques) ; Louis 1er, éphémère roi d'Espagne ; Elisabeth Farnèse, la glaciale reine consort ... Chantal Thomas passe d'une princesse à l'autre, sans transition et sans s'essouffler. Ce qui n'est pas le cas du lecteur qui doit s'adapter à cette vivacité. Une fois la chose faite, il n'en appréciera que davantage ce singulier roman qui mêle avec virtuosité faits historiques et fiction intime.
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A partir de documents et témoignages historiques, Chantal Thomas retrace l'enfance de deux petites filles nées princesses et destinées à devenir reines ;
des enfances sacrifiées, au service de la politique et des alliances diplomatiques.
L'auteure se révèle plus romancière qu'historienne pour évoquer la grâce et l'étonnante maturité de l'infante espagnole âgée alors de seulement quatre ans, qui saura toucher le coeur de la princesse Palatine pourtant de réputation peu tendre.Elle agit de même pour dresser le portrait cruel de la fille du régent de France Philippe d'Orléans ; fille au caractère rebelle, rebutant et psychopathe, si l'on en croit le roman.
On retrouve aussi, déjà ébauchée la personnalité trouble et secrète du futur Louis XV. Mais, comme le dit la 4e de couverture, "rien ne marchera comme prévu".
Un bon moment de l'histoire de France, romancé certes mais qui met l'accent sur les terribles enjeux reposant sur les frêles épaules des rejetons royaux d'une époque révolue.
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J'aime bien Chantal Thomas. Passé le moment où je pense à de la lingerie fine (oui, bon, désolée) (et des fois aussi en fermant les volets je crie « Egoïste »)(et je cherche Loulou dans les aéroports) je prends pas mal de plaisir à lire ses bouquins, entre autres parce qu'ils sont écrits dans une langue que j'aime et qu'ils se déroulent à une époque que j'aime aussi. Oui, j'aurais aimé porter de grandes robes de soies et des perruques de folie, me déplacer en chaise à porteurs et coller des mouches au coin de mes lèvres. Bon, bien entendu, que ce soit le Testament d'Olympe ou l'Échange des princesses, ce ne sont pas des visions de la femme particulièrement ragoûtantes, et à l'évidence même dans les plus hautes sphères il ne faisait pas très bon avoir un pilou-pilou à la place de la zigounette.

Moi, j'aime bien les romans historiques. J'en lis avec plaisir pour me délasser, pour me changer les idées, et même si je ne suis pas absolument fan des biographies historiques (il me semble bien l'avoir dit il n'y a pas très longtemps, genre avant-hier) je dois avouer que quand elles sont écrites comme L'Échange des princesses, curieusement, ça passe. Ce n'est pas que l'écriture soit géniale, c'est qu'elle est juste. Correctement vieille. Correctement française. J'adore ça.

Donc voilà, un petit plaisir, un petit bonbon, une poire pour la soif dans cette grande rentrée qui, pour l'instant, n'est pas plus enthousiasmante que ça.
Lien : http://www.readingintherain...
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Pour asseoir la paix entre la France et l'Espagne, le régent Philippe d'Orléans, oncle du futur Louis XV, organise le mariage de ce dernier avec l'infante d'Espagne âgée de seulement 4 ans, et donne en contre-partie sa fille au futur roi d'Espagne Luis I. L'affaire est conclue rapidement, et les 2 jeunes demoiselles sont envoyées sans délai, vers leurs nouveaux pays.
La toute jeune infante d'Espagne s'adapte à sa nouvelle vie et s'éprend de son futur époux ; quant à Louise-Elisabeth, fille du régent, sa situation lui est plus pénible : elle n'a pas reçu l'éducation nécessaire pour accepter sans révolte un mariage de convenance.

J'ai découvert par "L'échange des princesses", le destin tragique des jeunes filles de haut lignage.
Louis XV et Philippe V sont des personnages historiques connus, mais honte à moi, les femmes qui les entourent me sont complètement inconnues. Dès leur naissance, les jeunes filles sont conditionnées à être de future épouse, et à donner un héritier. Toute révolte est inacceptable. Tout en étant indispensable, beaucoup de ces femmes passent sans marquer l'histoire.
Ce roman de Chantal THOMAS permet de combler mes lacunes et d'approfondir le sujet, car forcément je me suis attachée à ces deux jeunes filles et j'ai voulu connaître leur destin.
L'infante d'Espagne devint reine du Portugal, elle décéda à 63 ans après une longue vie bien remplie, contrairement à Louise-Elisabeth : elle mourut à 32 ans, abandonnée, dénigrée de tous, dans un dénuement tragique au vu de son rang. J'ai personnellement beaucoup d'affection pour cette jeune dame ; elle est née trop tôt, elle est trop indépendante pour l'époque. Une vie brisée par la politique, par les hommes.

Un récit enrichissant qui nous éclaire sur l'étiquette de la cour, les rivalités, les complots ; l'auteure met en lumière de jeunes rois bien peu préparés à régner, passant la majorité de leur temps à chasser ou à jouer à la guerre, les courtisans s'extasiant de leurs exploits. Tous ces personnages évoluent oisivement dans une sphère restreinte et privée, sans contact avec l'extérieur.

Un beau roman pour une petite page de l'histoire.

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Ce roman raconte un épisode inconnu de l'histoire qui évoque une période peu glorieuse des grands de ce monde. Dans ce recit se joue le destin de deux infantes prises au jeu des grands. A l'aube du règne de Louis XV, Philippe d'Orléans régent de France et Philippe V roi d'Espagne décident d'unir leurs enfants pour éviter la guerre : Louise de Montpensier, fille du régent épousera l'héritier du trone espagnolet et Marie Anne Victoire fille de PhilippeV épousera le futur LouisXV. Mais ce ne sont que des enfants: Marie Anne Victoire a 4ans, le futur LouisXV a 11ans Louise Elisabeth a 12ans et le prince des Asturies a 14ans. En 1722 à lieu en grande pompe au pays Basque l'échange des princesses. Le scénario à l'air sans défauts, mais voilà la réalité va tourner au fiasco. Marie Anne Victoire arrive à la cour avec toutes ses poupées,elle a 4ans ! Cependant elle fait de son mieux pour plaire à la cour; elle est de suite adoptée, on est surpris par la maturité de cet enfant. Devant la beauté de LouisXV, elle tombe amoureuse mais celui-ci est toujours triste et n'aime que la chasse; elle fait tout pour rester près de lui, elle le suit partout.....On lui raconte que le roi l'aime en fait plus elle est amoureuse plus lui prend ses distances car il ne l'aime pas. Leur histoire part sur des fausses bases. Louise Elisabeth est bien accueillie a la cour d'espagne, mais son époux lui déplait, de plus elle est choquée par les moeurs de la cour. Elle adore rester en compagnie de ses dames d'honneur,mais son mari préfère la chasse, elle,elle en a horreur. Elle est donc délaissée par son mari, elle devient alors insupportable, se tient mal et mange jusqu'à en etre malade. Malgrès tous ces défauts son mari l'aime. Après bien des péripéties ces deux fillettes feront le chemin inverse Marie Anne Victoria est renvoyée en Espagne deçue par un amour sans retour, et Louise Elisabeth qui peu à peu a sombré dans la folie rentre en France. Chantal Thomasecrit un veritable roman historiqueou l'on découvre la vie a la cour d'Espagne et à la cour de France. Ce récit nous prouve , que pour des raisons politiques on n'hésite pas à sacrifier le destin des enfants royaux, on les déplace comme des pions s'en s'occuper de leurs sentiments. Si vous aimez les romans historiques faites comme moi lisez le et vous serez enchantes.
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De la même auteur, j'avais lu et apprécie le Testament d'Olympe; En revanche, je n'ai pas réussi à m'intéresser à celui-ci ; j'ai abandonné au bout de 100 pages.
Pour le coup je l'ai trouvé assez lourd, comme si l'auteur hésitait entre roman et livre d'histoire. Sans doute parce qu'il s'agit de personnages réels dans une situation ayant eu lieu. Dans ce cas, écrire un livre d'histoire me semblerai plus adéquat, moins contraint peut-être. Je lirai sans doute Les Adieux à la Reine, un roman historique, qui laisse plus de marge de manoeuvre à l'auteur !
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L'échange des princesses de Chantal Thomas
Editions Seuil
1721. Une idée audacieuse germe dans la tête de Philippe d'Orléans, Régent de France… Louis XV, 11 ans, va bientôt devenir Roi et un échange de princesses permettrait de consolider la paix avec l'Espagne, après des années de guerre qui ont laissé les deux royaumes exsangues.

Il marie donc sa fille, Mlle de Montpensier, 12 ans, à l'héritier du trône d'Espagne, et Louis XV doit épouser l'Infante d'Espagne, Anna Maria Victoria, âgée de 4 ans.

Mais l'entrée précipitée dans la cour des Grands de ces jeunes princesses, sacrifiées sur l'autel des jeux de pouvoirs, aura raison de leur insouciance…
Livre qui m'a beaucoup plu, on apprend beaucoup de choses sur cette période de l'histoire où les enfants même ceux de la haute société ne servaient que de monnaie d'échanges et étaient conditionnés dès leurs plus jeunes âges pour le mariage et les affaires d'Etats. Seul l'échiquier du pouvoir a de l'importance.

J'ai beaucoup aimé découvrir le caractère des deux enfants qui subissent chacune à leur façon par leur réflexions et avis ainsi que par l'enfance qui prend parfois le dessus. Pour écrire ce roman l'historienne a utilisé des documents authentiques qui lui ont permit de reconstituer toute l'affaire et l'ambiance de l'époque. Les enfants filles et garçons concernés n'ont rien à dire et pourtant leurs comportements en dit long...
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Grosse déception !

J'avais entendu des critiques plutôt élogieuses de ce roman, j'ai donc été très surprise quand dès les premières pages, j'ai su que ça n'allait pas le faire.

J'ai trouvé le style lourd, on sent que l'auteure veut apporter des touches d'humour à son récit sauf que je n'ai pas trouvé cela naturel, cela fait très forcé.

Ensuite, le personnage de l'infante n'est pas du tout crédible...certains passages m'ont fait littéralement bondir de mon lit tellement ils étaient grotesques. Je suis la première à dire qu'on a tendance à prendre les enfants pour plus bêtes qu'ils ne le sont, qu'ils sentent beaucoup de choses. Mais quand on lit certains passages on a l'impression qu'elle a 16-17 ans au lieu d'en avoir 4-5 ans.

Quand je lis un roman, j'aime m'attacher aux personnages, ici, c'est tout simplement impossible, soit ils paraissent trop irréels, soit ils sont justes détestables...

Bref, ce fut l'occasion de tester ma capacité à lire en diagonales...ce livre ne va pas rester dans ma bibliothèque !
Lien : https://labullederealita.wor..
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Chantal Thomas nous conduit sous la Régence, en 1721 précisément.
Pour des raison personnelles (la pouvoir de sa famille et son propre prestige) et diplomatiques ((faire cesser les conflits avec l'Espagne), le Régent fait au roi d'Espagne, Philippe V, une double proposition de mariage : Anna Maria Victoria de Bourbon, infante d'Espagne âgée de trois ans, épouserait le futur Louis XV, alors âgé de onze ans. Tandis que Louis, prince des Asturies et futur roi d'Espagne épouserait la fille du Régent, Louise Elisabeth.
L'accord conclu en 1721 se matérialise donc par un double mariage en 1722.
Cette histoire vraie est pleine de cruauté.
L'auteure a réalisé un très sérieux travail de recherches car son ouvrage s'appuie sur la correspondance de tous les personnages impliqués dans ces évènements.
Mais la vie de cour est sans pitié de manière générale, mais plus particulièrement pour les princesses étrangères.
La très jeune princesse espagnole, Anna Maria Victoria, est très amoureuse du futur Louis XV qui l'ignore totalement.
La fille du Régent, Louise Elisabeth, ne se fait pas à la cour d'Espagne et se heurte à la reine d'Espagne, Elisabeth Farnèse.
Ces deux mariages finiront par être annulés.
C'est un roman plaisant et savant par la description des évènements et des personnages.
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1722. Deux princesses, l'une de France et l'autre d'Espagne, sont "échangées" sur une île de la Bidassoa. Anna Maria Victoria, l'infante espagnole, quatre ans, doit être fiancée au jeune Louis XV âgé de onze ans. Mademoiselle de Montpensier, fille du Régent, douze ans, doit quant à elle épouser le prince des Asturies âgé de quatorze ans, héritier du trône d'Espagne...

Ce fait historique réel est la toile de fond du roman. C'est le Régent, Philippe d'Orléans, qui est à l'origine de l'échange. Son objectif : éviter une nouvelle guerre avec l'Espagne et "retarder au maximum l'époque où le petit roi Louis XV pourrait donner naissance à un dauphin de France". En choisissant pour le roi une épouse de quatre ans, il s'assure de garder le pouvoir encore de longues années. Il ne faut pas oublier à quoi servaient ces alliances : à unir des familles royales pour des questions politiques et territoriales. Nulle part d'amour ou de sentiments là-dedans. Malheureusement, pour les deux demoiselles (et le Régent), le plan prévu va échouer. L'infante attendra désespérément une manifestation d'amour de Louis XV qui ne viendra jamais. du haut de ses onze ans, le petit Roi n'a cure d'une enfant de quatre, dont la gaieté et les enfantillages l'exaspèrent. Quant à Mademoiselle de Montpensier, la dureté de la Cour espagnole la poussera aux confins de la folie...

J'avais envie d'une lecture divertissante pour mes vacances, différente de ce que je lis habituellement. Ce fut une véritable immersion dans un XVIIe siècle remplit d'intrigues de Cour et de cynisme. Les personnages font l'objet de descriptions très précises, et les deux princesses deviennent de plus en plus familières au fil du récit, tant l'auteure dissèque leur attitude, leurs lettres, leurs pensées. L'infante, ce petit ange, innocente et pleine de vivacité, m'a vraiment touché. Difficile d'imaginer ce qui pouvait se passer dans cette petite tête royale, si jeune, si fragile ! Pourtant, Chantal Thomas la fait vivre sous sa plume, elle et les autres, Saint-Simon, Madame (La Palatine, terriblement émouvante de lucidité et de sagesse), le Régent ou encore le couple royal espagnol. Un seul petit bémol peut-être : l'auteure s'appuie sur de nombreuses lettres, la plupart inédite car conservées à Madrid, pour écrire son histoire ; mais fallait-il en citer autant ? J'ai trouvé ces passages un peu trop nombreux et indigestes ; à choisir, j'aurais préféré qu'on me les raconte (quand c'est bien fait, pourquoi s'en priver ?!). Enfin, je m'interroge : pourquoi consacrer moins de place dans le récit à Mademoiselle de Montpensier qu'à Anna Maria Victoria ? J'imagine à cause du manque de source ? Cette demoiselle n'ayant pas franchement été en odeur de sainteté auprès de sa "nouvelle" famille... C'est un peu dommage, car j'aurais aimé mieux connaître cette ado tête à claque, mal dans sa peau et ayant le feu au c** (oui oui, rien que ça !).

Hormis ces deux petites restrictions, j'ai passé un agréable moment en lisant L'échange des princesses. Si vous souhaitez briller en société en étalant vos connaissances, réfléchir sur les mariages arrangés ou tout simplement lire un roman historique de qualité, bien documenté et bien écrit... ce livre est fait pour vous !

http://manoulivres.canalblog.com/archives/2015/03/25/31760459.html
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