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Anna Karénine tome 1 sur 3
EAN : 9782253010784
Le Livre de Poche (30/08/1997)
4.17/5   184 notes
Résumé :
Le sentiment de sa nudité morale écrasait Anna et se communiquait à Vronski. Mais quelle que soit l'horreur du meurtrier devant sa victime, il ne lui faut pas moins cacher le cadavre, le couper en morceaux, profiter du crime commis. Alors, avec une rage frénétique, il se jette sur ce cadavre et l'entraîne pour le mettre en pièces. C'est ainsi que. Vronski couvrait de baisers le visage et les épaules d'Anna...
—Tout est fini, dit-elle. Il ne me reste plus que ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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« Anna Karenine » fait partie de ces romans que j'ai toujours voulu lire, mais que j'ai, à de nombreuses reprises, remis à plus tard pour plusieurs raisons.
La première est que j'abandonne très difficilement une lecture, alors, j'avais peur de m'engager dans un roman au nombre de pages si effrayant. J'avais aussi la crainte d'une histoire d'amour trop longue, trop lente, trop classique, trop complexe à lire.
En définitive, j'avais surtout peur de ne pas apprécier à sa juste valeur, ce roman considéré par beaucoup comme un chef d'oeuvre.

Pour la seconde fois, j'ai eu recours au livre audio pour m'aider à dépasser mes appréhensions. Et à l'écoute de la belle voix d'Hélène Lausseur, mon inquiétude s'est très vite dissipée, faisant place au souhait de rencontrer au plus vite Anna Karenine.

Pour ceux qui seraient tentés par cette approche, l'oeuvre de Léon Tolstoï se compose de deux livres d'une quinzaine d'heures chacun.

*
« Tous les bonheurs se ressemblent, mais chaque infortune a sa physionomie particulière. »

Comme chacun sait, Anna Karenine, c'est avant tout l'histoire d'une femme qui s'est mariée sans amour avec un homme de vingt ans son aîné, et qui va entretenir une liaison amoureuse avec un jeune officier.

« Toute la diversité, tout le charme, toute la beauté de la vie est faite d'ombre et de lumière. »

Dans sa quête du bonheur et de l'amour, elle va se laisser envahir par son désir d'être heureuse, sa soif d'aimer, et son besoin d'être aimée en retour, sous le regard de la bonne société russe avide d'indiscrétions, de médisances, de calomnies.
Avide d'être aux premières loges pour alimenter les rumeurs.
Avide de la juger et de la condamner au nom de la morale bien-pensante.
Avide de se repaître de son malheur.

*
J'ai été un peu décontenancée par le début de l'histoire, car Léon Tolstoï nous met en présence de nombreux personnages qui gravitent autour d'Anna Karenine et celle-ci est relativement peu présente au début du récit. Pourtant, elle donne son nom au livre.

Le rôle principal revient à Constantin Dmitrich Levine, un gentilhomme campagnard solitaire et socialement maladroit. Amoureux de la belle Kitty, il doit faire face à un rival de taille, le comte Wronsky, un homme jeune, séduisant et beau parleur.

« … pour lui, elle ressortait dans la foule comme une rose parmi des orties, éclairant de son sourire ce qui l'environnait, illuminant tout de sa présence. »

Et puis Anna Karenine entre en scène, éblouissante, captant tous les regards.

*
Je l'ai détaillée, à la descente du train en gare de Moscou, ravissante malgré la fatigue du long voyage depuis Saint-Pétersbourg, accrochant par son sourire mélancolique empli de douceur, le regard du brillant officier Alexeï Wronski.
Le soin qu'elle met à ne pas faire attention à ce jeune homme, à rester irréprochable en toute circonstance, marque dès lors une irrésistible attirance et le début d'une passion dévorante.

L'auteur dessine avec des mots, si bien que j'ai parfaitement distingué Anna Karenine dans mon esprit.
Si j'avais été une artiste, j'aurais choisi le pastel qui offre un effet doux et poudré pour tracer avec délicatesse les contours d'une jeune femme belle, mystérieuse, gracieuse, habillée avec raffinement et élégance. Puis, par petites touches délicates, j'aurais coloré son visage de pigments aux teintes satinées, m'attardant sur son regard, sa bouche pour restituer la grâce de ses traits, son charme inconscient et sa personnalité troublante.

*
D'une plume fine et élégante, Léon Tolstoï excelle à créer de si beaux personnages qu'ils semblent réels.
Il décrit avec beaucoup de justesse, la complexité des émotions humaines, la violence des sentiments, que ce soit la passion maladive d'Anna pour Wronsky ou au contraire sa haine viscérale à l'égard de son mari ; le narcissisme, la médiocrité et les limites morales de son mari Alexis Alexandrovitch Karénine; ou bien l'inconstance, la prétention et l'égoïsme de l'officier Wronsky.

*
Le récit apparaît si sincère que l'on ressent chaque mot, chaque joie, chaque douleur, chaque tourment.
Anna Karenine est émouvante, bouleversante dans son rôle de femme passionnée et entière, elle étouffe dans un rôle qu'elle n'a pas choisi et dont elle se sent prisonnière.
Elle ne veut plus, ni mentir, ni tricher. Son amour insensé vaut tous les sacrifices : sa réputation et son confort financier, sa vie de femme, d'épouse, ou de mère. Elle est d'une force de caractère incroyable pour l'époque, mais en même temps, elle semble seule, fragile, et délicate comme une poupée de porcelaine.

*
L'auteur a cette capacité de tirer parti des multiples facettes de la personnalité de chaque personnage, de sorte que notre avis sur chacun change en fonction du nouvel éclairage donné par l'auteur.

Au début du récit, Anna m'est apparue comme un ange.
Sa beauté intérieure irradiait autour d'elle, ricochant sur certains de ses proches. Ainsi, quelques petits traits de caractère mesquins et méprisables de certains personnages, se sont estompés pour révéler des qualités humaines jusque là cachées par l'obligation morale, la jalousie, l'hypocrisie, la rancoeur, le mépris ou la haine.
Et puis, sous cette apparence angélique, se dessine lentement une personnalité plus complexe, plus torturée, plus destructrice. Elle brûle d'un désir violent d'aimer et d'être aimé qui la pousse vers l'abime, entraînant avec elle, ceux qui l'aiment.

*
Autre surprise, « Anna Karénine » offre également un vaste tableau de la vie en Russie au XIXème siècle.

L'auteur prend les traits de Constantin Levine pour exprimer ses idées sur la société, la politique, la propriété foncière, le travail de la terre, les conditions de travail des paysans russes, sur la nécessité de se moderniser.
Malgré quelques longueurs et des opinions trop souvent patriarcales, ces réflexions font ressortir les disparités entre la vie rude de la campagne et la vie mondaine et frivole dans les grandes villes de Saint-Pétersbourg et Moscou. Anna est l'incarnation même de cette existence vide et futile.

Konstantin Levin m'a fait une belle impression : droit, honnête, il se préoccupe du sort des paysans, s'efforce de les comprendre et de les soutenir.
J'ai aimé sa simplicité, son attachement à la terre, son souhait de vivre avec la seule femme qu'il désire, Kitty. L'évolution de ce personnage tout au long du récit est superbement décrite, sa détresse, son envie de rompre sa solitude le rendant incroyablement émouvant et attachant.
Une de mes phrases préférées :

« Il descendit donc sur la glace, évitant de jeter les yeux sur elle comme sur le soleil, mais, de même que le soleil, il n'avait pas besoin de la regarder pour la voir. »

*
« Anna Karenine » est un roman magnifique, incarné par le merveilleux personnage féminin d'Anna Karenine et un personnage auquel je ne m'attendais pas, Konstantin Levin. Léon Tolstoï est passé maître dans l'art de décrire les pensées et les motivations de chacun, la beauté et la médiocrité des sentiments.
Je vais rapidement me lancer dans la seconde partie du roman, l'esprit attristé, anticipant par avance l'inévitable tragédie à venir, dévoilant par la-même, une nouvelle facette de la personnalité d'Anna.
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Cette édition du Livre de poche nous présente l'oeuvre en deux tomes avec une préface d'André Maurois.

On est d'emblée devant l'un des plus grands romanciers de tous les temps. Tolstoï est un maître. Il nous offre un roman complet : de belles descriptions, des discussions vivantes, des portraits ingénieux, des péripéties captivantes, des réflexions profondes, une multitude de visions et des sentiments forts. Et tout cela n'est que le premier tome !

On déguste avec délice les pages de ce roman qui nous mènent de sublime en sublime. Même si l'on commence à abhorrer cette Anna (cela ne m'est pas arrivé depuis la lecture de Madame Bovary de détester le personnage principal d'un roman), on s'attache particulièrement (à mon avis) à Lévine, tendre, indécis, fidèle et travailleur. A vrai dire le roman serait moins agréable s'il y avait seulement l'histoire d'Anna et son infidélité avec son mari trop stricte jusqu'à l'ennui. le frère d'Anna Stiva est là pour introduire un peu d'humour dans cette histoire.

Le roman commence avec une phrase qui dès le début pousse le lecteur à réfléchir avant de continuer sa lecture. « Toutes les familles heureuses se ressemblent. Chaque famille malheureuse, au contraire, l'est à sa façon » La curiosité du lecteur est attisée par cette phrase flamboyante. Il faut qu'il vérifie cela. Il cherche cette Anna mais celle-ci comme Emma ne fait sa rentrée qu'après. Et Vronski ? Oui c'est un ambitieux, aime-t-il vraiment cette Anna ? A vérifier surtout dans le second tome !

J'ai beaucoup apprécié les épisodes du séjour de Kitty dans ce village, les travaux de Lévine, le bal où il demande en mariage la jeune fille, la discussion sur les droits de la femme, les rencontres entre Lévine et son frère, l'entrée d'Anna, la course de chevaux et la chute de Vronski.
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"Anna Karénine", la célèbre oeuvre de Léon Tolstoi est un
chef-d'oeuvre de la littérature russe du XIX e Siècle .Ii s'agit
vraiment d 'une grandiose oeuvre romantique .On peut dire
à juste titre que l 'auteur a donné le meilleur de lui-même !
Pour rappel ce roman a été adapté au cinéma .
Ce livre je l 'ai lu dans un roman de la collection de poche en
deux tomes .
Tolstoi un grand écrivain , "Anna Karénine"une oeuvre
monumentale !
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Ce roman ne se limite pas au personnage dont il porte le nom. Si la passion d'Anna et de Vronski est l'intrigue centrale, nous découvrirons également les histoires de Stepane Arcadievitch Oblonski, le frère d'Anna, et son épouse Dolly, de la soeur de celle-ci Kitty, à qui Vronski faisait la cour au début du roman et qui a refusé la demande en mariage de Levine, un vieil ami d'Oblonski... Bref, une vaste histoire de famille dans la Russie du XIXème.

A l'heure de donner mon avis, je me dois de commencer en disant que, parmi les quelques romans de littérature russe que j'ai lus, c'est le premier que j'apprécie réellement. L'oeuvre de Tolstoi a su me captiver dès le début.
Anna est cependant à mes yeux une femme étrange. Elle est le genre de personnage que, bien qu'elle ne m'ait pas particulièrement plu, je ne peux me résoudre à détester. Tout au long de ce premier tome, j'ai compati à son malheur tout en me disant que c'etait, finalement, entièrement sa faute. Quant à Vronski, pour faire simple, il m'est carrément antipathique.
Malgré tout, j'ai hâte de lire la suite des aventures de tout ce petit monde !
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J'ai (enfin) fini mon "Everest" de littérature russe classique.
Il est vrai que ce pavé m'impressionnait pour deux raisons liées : d'une part c'est un pavé, et d'autre part le sujet, une histoire d'amour, c'est très loin d'être ma tasse de thé habituelle niveau lecture...

Je l'avoue, ce premier tome m'a séduite. La capacité de Tolstoï à décrire son monde est époustouflante. Je crois bien qu'il est un des rares (très rares) auteurs dont je ne saute pas les passages descriptifs. Dans ce premier tome, j'ai adoré la mise en place des différents personnages, la façon de passer d'un point de vue à l'autre, la vie intérieure si différente de chacun.
Bref, mais je n'apprends rien aux millions de gens qui ont lu ses bouquins avant moi, Tolstoï a du génie.

J'ai adoré ses personnages dans ce premier tome, si bien brossés, si réalistes, tous sans exception, y compris Alexis Karénine.

J'ai lu ce premier tome à la vitesse de l'éclair... C'est donc avec enthousiasme que je suis passée au second tome. Mais je m'en vais vous conter ce qu'il s'est passé dans mon avis là-bas...
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Citations et extraits (74) Voir plus Ajouter une citation
Tout est fini, dit-elle. Il ne me reste plus que toi, ne l'oublie pas.
- Comment oublierais-je ce qui fait ma vie ! Pour un instant de ce bonheur...
- Quel bonheur ? s'écria-t-elle avec un sentiment de dégoût et de terreur si profond qu'il le partagea aussitôt. Je t'en supplie, pas un mot, pas un mot de plus..."
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« Oh ! que cet homme est vil et méprisable ! et dire que personne ne le comprend et ne le comprendra que moi, qui ne puis rien expliquer. Ils disent : « C’est un homme religieux, moral, honnête, intelligent, » mais ils ne voient pas ce que j’ai vu ; ils ne savent pas que pendant huit ans il a opprimé ma vie, étouffé tout ce qui palpitait en moi ! A-t-il jamais pensé que j’étais une femme vivante, qui avait besoin d’aimer ? Personne ne sait qu’il m’insultait à chaque pas, et qu’il n’en était que plus satisfait de lui-même. N’ai-je pas cherché de toutes mes forces à donner un but à mon existence ? N’ai-je pas fait mon possible pour l’aimer, et, n’ayant pu y réussir, n’ai-je pas cherché à me rattacher à mon fils ? Mais le temps est venu où j’ai compris que je ne pouvais plus me faire d’illusion ! Je vis : ce n’est pas ma faute si Dieu m’a faite ainsi, il me faut respirer et aimer. Et maintenant ? s’il me tuait, s’il le tuait, je pourrais comprendre, pardonner ; mais non, il… Comment n’ai-je pas deviné ce qu’il ferait ? Il devait agir selon son lâche caractère, il devait rester dans son droit, et moi, malheureuse, me perdre plus encore… »
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Assise devant sa table, elle appuya, au lieu d’écrire, sa tête sur ses bras, et se mit à pleurer comme pleurent les enfants, avec des sanglots qui lui soulevaient la poitrine.
Elle pleurait ses rêves du matin, cette position nouvelle qu’elle avait crue éclaircie et définie ; elle savait maintenant que tout resterait comme par le passé, que tout irait même beaucoup plus mal. Elle sentait aussi que cette position dans le monde, dont elle faisait bon marché il y a quelques heures, lui était chère, qu’elle ne serait pas de force à l’échanger contre celle d’une femme qui aurait quitté mari et enfant pour suivre son amant ; elle sentait qu’elle ne serait pas plus forte que les préjugés. Jamais elle ne connaîtrait l’amour dans sa liberté, elle resterait toujours la femme coupable, constamment menacée d’être surprise, trompant son mari pour un homme dont elle ne pourrait jamais partager la vie. Tout cela elle le savait, mais cette destinée était si terrible qu’elle ne pouvait l’envisager, ni lui prévoir un dénouement. Elle pleurait sans se retenir, comme un enfant puni.
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Quoique Oblonsky ne s'intéressât guère ni à la science, ni aux arts, ni à la politique, il ne s'en tenait pas moins très fermement aux opinions de son journal sur toutes ces questions, et ne changeait de manière de voir que lorsque la majorité du public en changeait. Pour mieux dire, ses opinions le quittaient d'elles-mêmes après lui être venues sans qu'il prît la peine de les choisir ; il les adoptait comme les formes de ses chapeaux et de ses redingotes, parce que tout le monde les portait, et, vivant dans une société où une certaine activité intellectuelle devient obligatoire avec l'âge, les opinions lui étaient aussi nécessaires que les chapeaux.
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En se retrouvant là, il se prit à douter de la possibilité d’un changement d’existence tel qu’il l’avait rêvé chemin faisant. Toutes ces traces de sa vie passée semblaient lui dire : « Non, tu ne nous quitteras pas, tu ne deviendras pas autre, tu resteras ce que tu as toujours été, avec tes doutes, tes perpétuels mécontentements de toi même, tes tentatives stériles d’amélioration, tes rechutes, et ton éternelle attente d’un bonheur qui n’est pas fait pour toi. »
Voilà ce que disaient les objets extérieurs ; une voix différente parlait dans son âme, lui murmurait qu’il ne fallait pas être esclave de son passé, qu’on faisait de soi ce qu’on voulait. Obéissant à cette voix, il s’approcha d’un coin de la chambre où se trouvaient deux haltères pesant chacun un poud ; il les souleva pour faire un peu de gymnastique, et tâcher de se retrouver fort et courageux.
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