Mario Vargas Llosa est un voyageur invétéré chez qui la peur de l'avion a été définitivement vaincue grâce à un remède infaillible : sa « pharmacopée littéraire ».
Vargas Llosa appréhende chaque voyage par le filtre de la littérature : à chaque destination, son livre et, privilège rare, l'auteur nous gratifie au passage de ses lectures favorites ! Pour
Vargas Llosa, le fonctionnement, le degré de confort ou le lustre d'une bibliothèque en dit long sur la mentalité des habitants d'une métropole. Chaque bibliothèque devient alors un « sas » vers une culture, un pays, un sas vers l'imaginaire et la littérature. Combien de cours, d'articles ou d'oeuvres n'a-t-il pas écrit dans ces lieux ? La bibliothèque publique est pour l'écrivain un véritable scriptorium.
Vargas Llosa a toutes les qualités du raconteur d'histoires et, c'est dans la plus pure tradition des auteurs latino-américains qu'il insuffle à ses textes un savant mélange d'érudition, de poésie et de mysticisme.
Lire ce receuil, c'est comme boire un thé en charmante compagnie. À chaque page,
Vargas Llosa étonne, captive et enchante le lecteur. La traduction laisse subtilement transparaître le style de l'auteur. «
Comment j'ai vaincu ma peur de l'avion » est le passeport idéal pour découvrir l'oeuvre de
Mario Vargas Llosa. (Si j'osais la métaphore filée, j'ajouterais : « n'hésitez plus, embarquez vous ! »)