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4,14

sur 14192 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Depuis le temps que j'entends du bien de ce livre, j'avais très envie de le découvrir. Et bien, c'est chose faite ! Et même si je ne l'ai pas autant apprécié que ce que je pensais, j'ai tout de même passé un très bon moment avec ce livre.



J'ai beaucoup aimé cette histoire de portrait qui vieillit à la place de son "humain". J'ai trouvé très intéressant que celui-ci devienne peu à peu la vraie image de Dorian. Ça à un côté très magique qui m'a beaucoup plu, d'autant plus que par certain côté, le texte m'a rappelé La peau de chagrinDe Balzac que j'avais également beaucoup apprécié.
Par contre, j'ai trouvé que l'on ne retrouvait pas assez cette dualité tout au long du texte, que le portrait finalement, n'était pas très présent. J'aurais aimé le voir plus souvent.
L'autre point qui m'a beaucoup plus, c'est que je n'ai pas retrouvé dans le portrait de Dorian Gray ce qui m'agace habituellement dans la littérature anglaise. Je dois dire que ça m'inquiétait beaucoup de lire ce roman à cause de ça, mais finalement, le texte est passé comme une lettre à la poste !



Les différents personnages m'ont bien plu. Surtout Dorian : il n'est pas franchement sympathique, mais c'est un homme assez troublant et inquiétant, il a quelque chose de vraiment hypnotique. Les autres personnages sont assez envoûtés par lui et en tant que lectrice, j'ai également beaucoup perçu ce côté-là de Dorian.



J'ai trouvé l'écriture d'Oscar Wilde très agréable. C'était le premier roman que je lisais de cet auteur et ce ne sera pas le dernier !
Le portrait de Dorian Gray est une lecture des plus agréables.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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L'Art encense la Beauté, l'Idéal ; l'Art lui-même se glorifie : c'est l'Art pour l'Art.

Dorian Gray, la muse de l'artiste, le sujet-objet du roman-portrait, est un archétype de beauté. Il en prendra conscience, il fera de l'essence de sa vie, sa beauté, le principe de son existence, vouée aux sens.

Il deviendra son principal ennemi. N'oublions pas que l'Orgueil est un des péchés capitaux. Baudelaire nous propose une allégorie de l'Ennemi dans les Fleurs du Mal qui entre en correspondance avec le roman de Wilde, parce qu'on y retrouve non seulement des thèmes communs, mais une progression similaire :

"Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
Traversé çà et là par de brillants soleils ;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.

Voilà que j'ai touché l'automne des idées,
Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux
Pour rassembler à neuf les terres inondées,
Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.

Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouveront dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?

– Ô douleur ! ô douleur ! le Temps mange la vie,
Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le coeur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie !"

Wilde sème les pétales des Fleurs du Mal ou de "Fleurs Maladives" dans son roman. On y trouve des lys, des marguerites, des orchidées, du lilas, des roses, des narcisses. Leurs parfums nous envoûtent, nous séduisent, d'une langueur monotone, et on subit l'influence d'une drogue similaire à l'opium. Serait-ce un livre empoisonné qui corromprait son lecteur comme Dorian Gray ? C'est le principe de l'influence qui gouverne le roman, et la parole se fait perfide, avec les aphorismes de Lord Henry Wotton ( Harry pour les intimes), voix vicieuse mais séduisante.

Il y a le principe latent du Mal, la présence de Méphistophélès, la soif avide de connaissance et de puissance de Faust ainsi que Marguerite, que Lord Wotton effeuille dans le jardin. Une odeur de soufre plane dans l'air, même si elle est, la plupart du temps, couverte par le parfum des fleurs odorantes.

Narcisse, avant de devenir la fleur qui porte son nom, dans les Métamorphoses d'Ovide, est un jeune homme tellement beau qu'il s'ignore. Le devin Tirésias avait prédit à sa mère qu'il ne verrait jamais le jour de sa vieillesse s'il apprenait à se connaître. Le jeune homme insouciant se promène, il ressent une présence qui ne s'annonce pas. Il demande " Y-a-t-il quelqu'un près de moi ?" Echo, la nymphe condamnée pour ses propos audacieux, ne peut que lui répondre ce qu'il lui dit : " Moi." Narcisse tombe sous le charme de ce "Moi". Il l'idéalise. Il la rejette, dès qu'il se rend compte que c'est Echo, que c'est quelqu'un d'autre, qu'elle n'est pas son Idéal, qu'elle n'est pas "Lui". Dorian Gray rejette aussi la femme dès qu'il se rend compte qu'elle n'est qu'une représentation théâtralisée de son Idéal. Il méprise tout ce qui n'est pas lui, tout ce qui ne le reflète pas tel qu'il se voit.

L'oracle de Delphes déclame l'envers de la prédiction du devin Tirésias : "Connais-toi toi-même". Ce désir de connaissance pousse Dorian Gray à s'attarder sur son portrait, et dès qu'il prend conscience de sa beauté, il est pris de folie, il tombe sous le charme de son image, sous le charme du portrait. Il estime alors à son plus grand malheur le modèle supérieur à l'original, l'Art supérieur à la Réalité. Il en fait le principe même de sa vie. L'Art devient sa Réalité, parce qu'il y a sans doute un peu trop de lui-même dans ce portrait.
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Lassée par les auteurs contemporains, j'ai décidé de me tourner vers des valeurs sûres en lisant un classique. J'ai eu beaucoup de mal à passer ce cap car les seuls ouvrages classiques que j'ai lus datent du lycée et j'en garde un très mauvais souvenir. Pour commencer, j'ai pris ce roman assez court et j'étais totalement charmée par ce livre.
C'est une oeuvre à la fois fantastique, satirique, philosophique et tragique. Il y a de tout et c'est extrêmement bien écrit. L'idée est très originale et l'auteur arrive à nous transporter dans le Londres du XIXème siècle, chez ces aristocrates privilégiés et oisifs en compagnie de Dorian Gray et de Lord Henry. On découvre les moeurs de cette époque : les dîners mondains, les loisirs comme l'opéra, la chasse, la lecture..
Oscar Wilde développe plusieurs thèmes qui sont toujours (et encore plus) d'actualité : le diktat de l'apparence, la peur de la vieillesse, la futilité, la recherche absolue du plaisir, de la célébrité et de la beauté, l'égoïsme et l'individualisme...En refermant ce livre, je me suis dit qu'il y a une part, plus ou moindre grande, de Dorian Gray en chacun de nous.
En quelques mots : un livre incontournable !

Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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J'avoue que ce roman m'a envoyé redécouvrir FREUD par ces concepts: conscient , l'inconscient ,le subconscient et la psychanalyse en général après m'y avoir été orienté par une amie sur Babelio que je remercie beaucoup . C'est un roman de moeurs.
Dorian Gray un jeune homme anglais huppé et merveilleusement loti par la nature devient une source inspiration , voire une divinité par sa spontanéité et sa beauté pour son ami le peintre Basil Hallward qui lui peint un portrait .
chez Basil , Dorian fait la connaissance de Lord Henry Hotton,un dandy immoral, pervers et cynique qui résume la vie étant une recherche inlassable de la beauté et du plaisir en usant de tout les moyens possibles . il appelle ce mode de vie «Le nouvel hédonisme».
malgré les mises en gardes de Basil , Henry séduit Dorian par ses théories sur l'éternelle jeunesse et fait de lui l'incarnation du mal .La durée de la peinture du portrait fut le dernier épisode d'une âme honnête qui s'avilit en fonction des ces péchés que Dorian croyait voir a travers son portrait .
dans sa conquête du plaisir Dorian corrompe plusieurs âmes et en envoie d'autres au suicide et se suicide après avoir assassiner Basil .
Dorian gray est le personnage principal du roman , Lord Henry en est l'endoctrineur. Généralement le personnage principal incarne les opinions et la philosophie de l'auteur .
Pourquoi oscar Wilde promoteur du dandysme avait choisis une personnalité corrompue et une autre corruptible pour son roman ? pourquoi s'identifier a tels personnages ? sachant qu'il sera un sujet de critique .
Ne voulait t-il pas situer a travers Dorian et Henry l'aristocratie de l'époque qui recherchait le luxe,sachant qu'il était irlandais et sa mère était nationaliste. et en même temps se cachait dans la personne de Basil Hallward. ou bien oscar Wilde était une personne complexe qu'il est difficile a définir?.
le roman est Parsemé d'Aphorismes , un bouquet de fleurs .des mots et des phrases tamisés minutieusement et employés avec génie par un génie .


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C'est un livre magnifique qui fait réfléchir sur le bien et le mal. C'est un livre qui dérange par son ambiance, la morale de l'histoire et son héros qui vit ses plaisirs et ses excès sans se soucier des conséquences. A la fin, je me suis retrouvée indécise : doit-on être malheureuse pour Dorian ou a t-il ce qu'il mérite ? Ce livre suscite beaucoup de réflexion et nous met une grande gifle.

C'est bien écrit, on plonge totalement dans l'histoire, dans cet univers sombre et glauque. Oscar Wilde est un grand écrivain, ça ne fait aucun doute. Un livre à découvrir absolument.
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Fabuleusement subversif. Ce qui frappe de prime abord, avant d'entrer dans le détail du contenu, c'est l'écriture si envoûtante, si riche, si agréable, si BELLE d'Oscar Wilde (admirablement traduite mais dont le traducteur n'est pas mentionné dans l'édition :x). On se laisserait bercer des heures par la beauté de ses phrases, par l'impact de ses mots, par l'intelligence de ses dires. Pour un roman qui laisse grande place aux critères de beauté et d'esthétisme on ne pouvait pas mieux faire. le « statut » de grand classique de la littérature n'est jamais dû au hasard et ce roman y a plus que jamais sa place, ne serait-ce que pour sa qualité littéraire si agréable (et rafraîchissante quand on sort de deux livres moyennement bien écrits). L'auteur précise en préface qu'il n'y a pas de livre moral ou immoral, seulement des livres bien écrits ou mal écrits… et ce n'est pas moi qui le contredirait ici.
Pour ce qui est du propos, [...]

Pour lire la suite de cette critique, rendez-vous sur yuyine.be !
Lien : http://yuyine.be/review/book..
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Vu le nombre de contributions je pense qu'il n'est pas nécessaire d erevenir sur l'histoire
Dans mon modeste patrimoine de lecteur ce kivre a une double vie. Une première lecture dans ma période lycéenne. Je n'avais pas trop aimé. Pour l'anecdote j'avais lu ce livre sur une pressante invitation d'un couple d'amis fans d'Oscar Wilde. J'avais rencontré ces amis dans un coincert de Lou Reed pendant qu'avec le copain de sortie nous attendions la star, très en retard, les chants de Maldoror étaient sortis d'une poche et alors que nous discutiions de cette oeuvre notre voisin se joignit à ce micro échange. Quelques soirées et coincerts plus tard je me laissais cinvaincre de lire "le portrait".C'était bien avant internet et le sympathique babelio, une autre façon de rencointrer des lecteurs..Du reste, Lautréamaont aurait sans doute adoré l'ambiance sombre du Velvet et son chanteur vedette.
Exit Oscar Wilde...
Beaucoup plus récemment en lisant des commentaires très élogieux sur ce site et sur un autre site de lecteur je me programmais cete lecture. Cette fois ci j'ai aimé la belle écriture, un peu moins l'histoire avec ces protagonistes qui manquent pour le moins d'épaisseur.
Même si ce n'est toujours pas le coup de foudre il faut bien convenir que le produit fini est de qualité,,une sorte de curieux mélange de Proust et d'Edgar Poe.
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A la fois fantastique, innovant et incroyablement hypnotique …

Le portrait de Dorian Gray, un classique intemporel, une lecture planante ou les phrases sont composées comme des partitions, les personnages sont décris avec beaucoup de justesse pour encore mieux apprécier le dandysme, la beauté, la justice, la mort …
Beaucoup de référence littéraire comme celle de Théophile Gautier « l'art est ce qui console le mieux de vivre »
Spectacle, théâtre, habit de soirée, romantisme, tout est amour et beaucoup d'illusion.

Ne pas vieillir et « Si c'était moi qui toujours devais rester jeune, et si cette peinture pouvait vieillir !... Pour cela, pour cela je donnerais tout !... Il n'est rien dans le monde que je ne donnerais... Mon âme, même ! »

Cette belle édition de chez Tibert est élégamment illustrée par Livia Caruso.
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Si célèbre pour son passage "le meilleur moyen de résister aux tentations, c'est d'y céder", ce fut agréable de se replonger dans ce classique avec une autre vision des choses, plus de 15 ans après l'avoir lu pour la première fois.

Dorian Gray, jeune homme de la bonne société londonienne, est très beau. A l'époque naïf et inexpérimenté, le peintre Basil Hallward souhaite peindre son portrait et y faire refléter toute sa beauté (mais aussi tout ce qu'il pense de lui et ne peut exprimer à cette époque).

Influencé par Lord Henry Wotton, qui a des idées arrêtées la fidélité et la jeunesse notamment, Dorian Gray signe alors un pacte avec le diable sans le savoir. Il vend son âme au diable dans ce tableau pour pouvoir conserver sa jeunesse.

Au départ amoureux d'une jeune actrice, Sybil Vane, il causera le début de sa perte et le début d'une longue série de drames et malheurs. Son âme va dépérir ainsi que son tableau, tandis que sa jeunesse et sa beauté resteront intacts au fur et à mesure des années.

Oscar Wilde a, pour un auteur de cette époque, un style très agréable et facile à lire. Pour l'anecdote, Wilde va, avec ce roman, vivre la même vie que Dorian Grey et son portrait. Cet ouvrage va le porter à la consécration, puis à sa perte avec l'homosexualité et la recherche de l'éternelle jeunesse comme thèmes clairement abordés dans ce roman. Ce dernier sera utilisé comme preuve contre lui lors de son procès pour le condamner pour son homosexualité. Il finira seul et sans argent, dans un hôtel miteux parisien à 40 ans.




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Une oeuvre lu il y a presque dix ans, et pourtant malgré un âge assez "jeune" - douze ou treize ans- je me souviens avoir grandement apprécié cette lecture, même si je crois être passé à côté de pas mal de chose.

je ne me suis pas ennuyé ni n'ai été rebuté par la plume de l'auteur, il fait parti de ces classiques que j'ai lu spontanément.

Mais justement car je pense avoir manqué une part de la richesse de l'oeuvre, j'espère le relire prochainement et offrir un commentaire plus complet.
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