Le garçon qui ne pouvait pas voir les livres en peinture

C'est évidemment le titre qui m'a attiré... mais cette lecture est une grosse déception!

Ecrit à la première personne, il s'agit d'un garçon de 16 ans qui s'adresse directement au lecteur, afin d'expliquer comment il est subitement devenu lecteur à son tour. le problème est le manque TOTAL de crédibilité: Ellen Willer n'a pas su s'exprimer comme le ferait un vrai garçon de 16 ans, et au-delà des phrases, le discours sonne comme un discours de "vieux" pas d'ado!
D'accord il y a des idées intéressantes, des références littéraires sympas... mais je n'ai pas pu croire une seconde à ce récit...
Je passe à autre chose.

Etienne a 16 ans et contrairement à Louise, sa jumelle, il n'aime pas lire. Un soir, alors qu'il a une insomnie et cherche du réconfort, il plonge dans la lecture du premier recueil qui lui tombe sous la main. Et là, c'est la révélation : « je me suis rendu compte que les mots ajoutés aux mots faisaient des phrases. Que les phrases ensemble décrivaient des situations, ou des gens, ou des sentiments. Et que, si j'additionnais les gens, les situations et les sentiments, j'avais exactement ce que je regarde à la télévision, sans avoir besoin de baisser le son pour ne pas déranger ceux qui dorment à côté. »

Chaque chapitre porte en titre le nom d'un auteur, chaque auteur retrace une étape de la vie d'Etienne, de l'avant divorce à l'après.

Adolescent sensible, sans réel passion dans la vie, Etienne va trouver dans la littérature le remède au chagrin qu'il n'exprime à personne. C'est l'échappatoire idéale. Il en fera ensuite une arme de séduction et finira par ne plus pouvoir s'en passer. On ne sait pas très bien si ce sont les lectures qui ont un impact sur sa vie ou si ce sont les événements qui le mènent vers ces livres. Tout est lié. Pour notre plus grand plaisir, il raconte ces rencontres littéraires, ses impressions, ses coups de coeur et on y prend goût jusqu'à regretter d'avoir trop vite atteint le mot fin.

Ce récit initiatique mêlant littérature et découverte de soi est teinté d'humour et plaira aux adolescents qui s'y reconnaitront. Un court récit qui, je l'espère, les poussera à découvrir par eux-mêmes, ce qu'Etienne leur confie sur la lecture et ses plaisirs.

J'ai passé un moment sympathique en compagnie de ce garçon qui, pour mon plus grand bonheur, a découvert le plaisir de la lecture ! de plus, cette histoire sort des sentiers battus et est intéressante à plus d'un titre. En effet, le sujet lui-même d'une part. Il est rare de trouver parmi les romans pour adolescents des histoires qui traitent de cette thématique.
D'autre part, la découpe en chapitres du roman, l'auteur associe à chacun de ses chapitres, un auteur qui a influencé la vie du jeune garçon.
Parfois le livre en question a une action directe sur l'événement. Par exemple, J. D. Salinger et son roman Un jour rêvé pour le poisson banane où l'adolescent y découvre ses premiers émois pour la lecture à travers la découverte du mot « sexe » dans l'histoire. Dan Brown et le Da Vinci Code qui lui fera connaître son premier amour et Jane Austen dans Orgueil et Préjugés qui sera le roman déclencheur à son envie d'écrire.
Parfois le livre sert à Etienne à se remémorer des souvenirs ou sert d'exemple à ce qu'il vit comme Alexandre Dumas et Les Trois Mousquetaires, livre préféré de son père qu'il trouve pour sa part indigeste mais qu'il conçoit comme un souvenir qui émane d'un père bientôt absent, Françoise Sagan et Bonjour Tristesse, roman écrit par l'auteur alors qu'elle n'avait que dix-sept ans et que l'on considérait déjà comme adulte de par son statut d'écrivain etc.
De plus, Etienne qui s'adonne avec beaucoup d'assiduité à sa passion de l'écriture, nous livre quelques astuces pour mieux vendre un livre tels que l'importance des premières lignes d'un roman, de l'identification au personnage, des prénoms que l'on choisis pour les protagonistes de l'histoire etc.
La fin du roman qui laisse le lecteur songeur quant à la « véracité » des événements relatés jusqu'alors par Etienne.
Un petit roman à mettre dans toutes les mains des ados récalcitrants à la lecture !

Oh oui je me souviens de mes 16 ans. Je savais tout, je connaissais tout, les choses me venaient naturellement, je me posais des questions mais la vie s'offrait littéralement à moi.
Mi roman, mi journal, Etienne nous fait découvrir les moments les plus fort de ses 16 ans: divorce, premier amour, la sexualité mais surtout son amour caché pour la littérature. Oui car c'est tout nouveau pour Etienne, il a été noyé de livres toute sa vie (dans sa famille tout le monde lit) mais rien à faire lui n'accrochait à aucun roman. Puis un jour car il ne trouvait pas le sommeil il a découvert Salinger et depuis...

Au-delà de la lecture, Etienne va développer une envie d'écrire qui va devenir une drogue et qu'il voudra nous faire partager.
Un chouette petit roman en jeunesse qui se lit hyper vite (à peine 1h), qui nous rappelle, nous plus vieux, qu'avoir 16 ans c'était quelque chose!

J'ai adoré le fait que les chapitres portent le nom d'un auteur et que le narrateur développe son chapitre suivant un roman de cet auteur. Par contre j'ai un mini goût de trop peu, j'aurai voulu en lire plus!

Pour nos jeunes ado qui ne peuvent pas voir un livre en peinture!

Un roman bourré d'humour pour jeunes adolescents.
Etienne 16 ans à la vie d'un adolescent: divorce, premier amour, sexualité et puis son rapport conflictuel avec les livres. Bercer dans une famille vivant le livre 24/24, Etienne n'a pas eu le virus et ne sait vraiment pas les voir en peinture. Et puis un jour il découvre Salinger et depuis...
Au-delà de son nouveau loisir qu'il nous fera partager (mi roman, mi journal) en citant de grands auteurs de la littérature, Etienne va développer une envie d'écrire qui deviendra une passion dévorante.

Béné