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EAN : 9782070457922
224 pages
Gallimard (09/10/2014)
2.93/5   22 notes
Résumé :
Lundi ou mardi, publié en 1921 par The Hogarth Press, est le seul ensemble de nouvelles de Virginia Woolf paru de son vivant. 1000 exemplaires ont été imprimés avec quatre gravures sur bois, en pleine page, réalisées par Vanessa Bell.

Leonard Woolf disait que c’était l’un des pires livres imprimés jamais publiés en raison des fautes typographiques. Ces erreurs ont ensuite été corrigées pour l’édition américaine publiée par Harcourt Brace. Le recueil c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Virginia Woolf, pseudonyme d'Adeline Virginia Alexandra Stephen (1882-1941), est une femme de lettres anglaise, l'une des principales auteures modernistes du XXe siècle. Bisexuelle et féministe, elle fut une figure marquante de la société littéraire londonienne et un membre central du Bloomsbury Group, qui réunissait des écrivains, artistes et philosophes anglais, groupe au sein duquel elle rencontrera Vita Sackville-West avec qui elle aura une liaison durant toutes les années 1920. Woolf souffrait d'importants troubles mentaux et présentait tous les signes de ce qu'on nomme aujourd'hui, troubles bipolaires. En 1941, à l'âge de 59 ans, elle se suicida par noyade dans l'Ouse, dans le village de Rodmell (Sussex), où elle vivait avec son mari Leonard Woolf, écrivain lui aussi. Elle avait commencé l'écriture comme activité professionnelle en 1905 pour le supplément littéraire du Times et un premier roman en 1915.
Lundi ou mardi paru en 1921 est un recueil de huit nouvelles. J'aime Virginia Woolf, même si l'écrivaine n'est pas toujours simple à lire, mais là avec ce bouquin j'ai beaucoup peiné.
Deux textes hyper courts d'une page ou deux (Lundi ou mardi, et Bleu et vert), comme des écrits en apesanteur, sans intérêt précis et une nouvelle plutôt hermétique, le Quatuor à cordes, qui m'a bien ennuyé. Un Roman à écrire bien que complexe est intéressant, lors d'un voyage en train la narratrice observe une femme en face d'elle et en déduit/invente une histoire à son propos… La marque sur le mur, ouvre la porte à des divagations, supputations sur l'origine d'une petite trace sur un mur, jusqu'à la chute toute bête qui amène une touche d'humour.
Les trois autres nouvelles sont plus abordables. Une Maison hantée, avec son couple de gentils fantômes qui se remémorent le temps passé ici. Plus terre à terre, Une Société, est un texte plus politique et féministe ; des femmes créent un club, « une société questionneuse » qui s'interroge entre autre sur la supposée supériorité des hommes. Kew Garden est une très belle nouvelle, très poétique, quelques personnes se promènent dans ce parc de Londres, certains évoquent des souvenirs, d'autres on ne saisit que des bribes de leurs dialogues…
Tous ces textes jouent sur les sons, la musique, les couleurs, les odeurs, ces stimulations de nos sens qui aiguisent notre mémoire et nos sensations. Il y a nécessairement de très bons passages, il s'agit de belle littérature mais là, le niveau est trop haut pour moi. Il faut savoir reconnaitre ses faiblesses.
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"Je veux penser paisiblement, calmement, avec tout l'espace dont je peux disposer, sans jamais être interrompue, sans jamais avoir à me lever de mon fauteuil, pouvoir passer facilement d'une chose à une autre, sans ressentir la moindre hostilité, sans rencontrer le moindre obstacle. Je veux couler de plus en plus profond, loin de la surface avec ses faits brutalement séparées." le résultat de cette pensée libérée, est ce petit recueil de huit nouvelles. Virginia Woolf y laisse s'exprimer son flot de pensées, sa fantaisie, sa recherche littéraire. "Lundi ou mardi" fut publié en avril 1921 et chacun des textes qui le compose est un petit univers en soi marqué par les impressions, les sensations. Les huit textes sont très représentatifs du travail de Virginia Woolf.

"Une société" évoque la misogynie de la société anglaise de l'époque et le peu de femmes écrivains ou peintres sur un ton drolatique. "Un roman non écrit" place deux femmes dans un wagon de train. L'une d'elle tente de deviner la vie de l'autre à travers les traits de son visage, ses vêtements, ses attitudes. "T'ai-je bien lue ? Mais le visage humain - le visage humain au-dessus de la page de caractères imprimés la plus dense contient plus, dissimule plus." Dans "La marque sur le mur", l'esprit divague, s'évade à partir de l'observation d'une tâche sur un mur. Les pensées passent d'un sujet à l'autre en continu.

Mon texte préféré est "Kew Gardens". L'auteur choisit de se fixer sur une plate-bande du jardin comme on placerait une caméra que l'on laisserait tourner. Elle y observe ce qui se passe dans la plate-bande (fleurs, insectes) et autour (des gens se promènent, discutent). "Comme il faisait chaud ! Si chaud que même la grive avait choisi de sautiller, comme un oiseau mécanique, à l'ombre des fleurs, avec de longs arrêts entre deux mouvements ; au lieu d'errer sans but, les papillons blancs dansaient l'un au-dessus de l'autre, faisant de leurs éclats blancs le contour d'une colonne de marbre effondrée au-dessus des fleurs les plus hautes ; les verrières de la palmeraie brillaient comme si tout un marché rempli d'ombrelles d'un vert éclatant avait ouvert sous le soleil ; et dans le ronronnement d'un aéroplane, la voix du ciel d'été soufflait son âme farouche."

"Lundi ou mardi" permet de mesurer toute l'audace littéraire de Virginia Woolf, sa recherche permanente pour exprimer les sensations qui peuplent nos esprits. Se dégage de ces huit textes une délicate et sensible poésie.
Lien : http://plaisirsacultiver.wor..
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Lundi ou Mardi est un florilège de nouvelles peu conventionnelles. Virginia Woolf semble parfois s'attacher au contenant de son récit plus qu'à son contenu. le sujet importe peu, parfois. L'important est de construire un univers, de donner au lecteur le pouvoir de se fondre dans un décor et d'en ressentir les sensations.
Les champs lexicaux de la nature, des couleurs, de la lumière et de la transparence reviennent fréquemment. le lecteur n'a qu'à fermer les yeux pour se croire allongé dans un parc, un jardin entouré des personnages, des insectes et ressentir la douce chaleur du soleil qu'elle fait transpirer des pages. Nous sommes happés par l'atmosphère de rêverie éveillée qu'elle met en place.

Le champ lexical de la transparence et de la lumière peut également se rapporter à l'idée de la connaissance et de la découverte de vérité. C'est notamment le cas dans les nouvelles concernant les femmes. Pour, elle, un femme a le pouvoir de se créer un savoir, des idées et de mettre en lumière des connaissances et des vérités au même titre qu'un homme.

J'ai beaucoup apprécié cette chaleur un peu nostalgique, cette poésie dans l'écriture. Ce mélange des genres entre les moments suspendus et les discours plus insolents sur la société qui redonnent du rythme à la lecture.

Cependant, j'ai parfois regretté ce trop plein de description. J'ai totalement adhéré à la démarche de Virginia Woolf mais mon goût se porte plus sur des nouvelles plus percutantes, avec une chute brutale et plus d'actions. Toutefois, cette lecture a été agréable pour moi.
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Une maison hantée, un couple se souvient

Lundi ou mardi, et un héron paresseux ou indifférent

Un roman à écrire

Dans un train, assise en face d'une inconnue, la narratrice laisse totalement son imagination vagabonder, et élabore une théorie au sujet de Hilda Marsh, ladite voisine, théorie évolutive, et complètement à côté de la plaque, mais fort amusante à suivre.

Le quatuor à cordes

Durant un concert, les pensées partent dans tous les sens.

"No, no, I notice nothing. That's the worst of music - these silly dreams. Th second violin was late, you say?"

Bleu et vert

Variations de vert, variations de bleu, autour de soi,

"The frog flops over"The shadow sweeps the green""The aimless wawes sway"

Pour moi une sorte de poème en prose, ciselé, et ... intraduisible. Beaucoup aimé.

Kew gardens

Un escargot dans un massif de fleurs, et des promeneurs dans le parc.

La marque sur le mur

Une simple marque sur le mur, mais quoi au juste, des pensées diffuses et à la fin on sait ce qu'est cette marque.

Mon avis : je vais être franche, je n'ai écrit ce billet que plusieurs jours après ma lecture, et il aurait fallu que je relise, je comptais le faire en français, mais le livre n'était plus à la médiathèque. Mes souvenirs sont imprécis, j'ai beaucoup aimé, mais il faut une immersion dans cette prose pour l'apprécier, et mis à part quelques nouvelles, c'est difficile d'en parler car Woolf a l'art de laisser voir les vagabondages des pensées, comme dans la réalité en fait, difficile de reprendre le fil sans tout relire.

Quelques citations montrant surtout le travail d'écriture de Woolf, sans doute délicat à saisir en français? Il demeure sûrement la sinuosité des pensées. Et il m'en reste à lire!!!
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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1- A haunted house _ Une maison hantée (4 pages)
Un narrateur observe un couple de fantômes, imagine ce qu'ils se disent et s'attendrit de voir à quel point ils sont attachés à la maison et aux souvenirs qu'ils y ont laissés.

2-A Society _ Une société (27 pages)
Le père d'une jeune femme annonce à celle-ci qu'elle héritera à condition de lire tous les livres de la London Library. Devant une telle injustice, ses amies promettent de ne plus faire d'enfants tant qu'elle ne seront pas convaincues que les hommes agissent pour rendre le monde meilleur.

3-Monday or Tuesday _ Lundi ou mardi (2 pages)
Formes, couleurs et cris se confondent dans un tableau kaléidoscope, comme une allégorie des expériences visuelles ou sonores, qui nourriront, plus tard, l'écrivain.

4- An unwritten Novel _ Un roman à écrire (22 pages)
Dans un compartiment de voyageurs, la narratrice observe ses compagnons, particulièrement une dame, et invente sa vie, et même une identité, jusqu'à ce que la réalité lui révèle un peu plus que son imagination.

5- The String Quartet _ le quatuor à cordes (8 pages)
Une salle de concert, une symphonie de Mozart est source de digression sur l'art, les rêveries en général et les superficialités mondaines.

6- Blue and green _ Bleu et vert (2 pages)
Observation sensorielle au travers d'un lustre au reflet vert et d'une marine aux tons océans.

7-Kew gardens (12 pages)
Observations dans un jardin de roses.

8- The mark on the wall _ La marque sur le mur (15 pages)
Le narrateur observe une tache sur un mur, peut-être légèrement bombée, et cogite en imaginant ce que cela peut-être avant de découvrir qu'un escargot est en train d'avancer sur le mur.

****
Livre en édition bilingue anglais-français, page en vis à vis (pratique pour celles et ceux qui veulent lire en VO mais qui n'ont pas tout le vocabulaire). J'ai choisi ce livre en "coup de coeur" parce que j'avais déjà lu Virginia Woolf, que je suis sensible à sa poésie, sa prose. Ce roman rassemble des petits récits assez inégaux en terme d'intérêt0 Je ne peux pas vraiment me prononcer sur des textes de 2 pages. J'ai préféré "une société" qui montre pour moi le talent, l'humour et une certaine distance avec les usages de la société. Je ne parlerai pas ici de tout le contexte de publication du roman. J'ai juste envie de conseiller ce livre à celles et ceux qui ont envie de lire quelque chose de différent, qui a du style, au sens propre du terme.
Lien : http://lecturesencontrepoint..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Nonchalant et indifférent, se libérant aisément de l’espace à chaque coup d’ailes, sûr de sa route, le héron survole l’église, sous le ciel. Blanc et lointain, tout entier à lui-même, le ciel se couvre et se découvre, se meut et demeure. Un lac ? Effacez-en les rives ! Une montagne ? Oh, parfait — l’or du soleil sur ses pentes. Duvet qui tombe. Des fougères, alors, ou bien des plumes blanches, toujours et encore…
Désir de vérité, attente de vérité, distiller laborieusement quelques mots, et désirer encore et toujours — (un cri retentit sur la gauche, un autre à droite. Les roues divergent. Les omnibus s’assemblent et s’affrontent) — désirer encore et toujours — douze coups distincts frappés par l’horloge attestent qu’il est midi ; la lumière répand des écailles d’or ; la rue grouille d’enfants — désirer encore et toujours la vérité. Rouge est le dôme; les arbres sont couverts d’écus, des traînes de fumée s’échappent des cheminées ; aboiement, cri, appel : «Ferraille à vendre» — et la vérité ?
Convergence vers un seul point de souliers masculins et féminins, noirs ou incrustés d’or — (Quel brouillard — Un sucre ? Non merci — L’avenir de la chose publique) — bond d’une flamme dans l’âtre teintant de rouge toute la pièce, à l’exception des silhouettes noires aux yeux brillants, cependant qu’au-dehors on décharge un camion, qu’à son bureau Miss Trucmuche boit son thé, et que les vitrines veillent sur des manteaux de fourrure…
Exhibée, légère comme une feuille, amoncelée dans les carrefours, soufflée sous les roues, éclaboussée d’argent, plantée droit dans la cible ou à côté, recueillie, dissipée, dispersée à tous vents, soulevée dans les airs, rabattue au sol, déchirée, naufragée, rassemblée — et la vérité ? Et maintenant se recueillir près du foyer sur la dalle de marbre blanc. Jaillis de profondeurs ivoirines, les mots répandent leurs ténèbres et leurs bouquets pénétrants. Tombé le livre ; dans la flamme, la fumée, les étincelles fugaces — ou alors il navigue maintenant, pendant carré marmoréen dans la voûte céleste au-dessus des minarets et des mers indiennes, tandis que l’espace vire au bleu et que les étoiles scintillent — et la vérité ? Ou alors maintenant, se contenter d’approximation ?
Nonchalant et indifférent le héron s’en revient ; le ciel voile ses étoiles ; puis les dévoile.
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BLEU & VERT

Vert

Les doigts de verre, tendus, sont pointés vers le bas. La lumière glisse le long du verre et goutte dans une flaque verte. Toute la journée, les dix doigts du lustre laissent tomber des gouttes de vert sur le marbre. Les plumes des perroquets – leurs cris stridents – lames aiguisées de palmiers – vertes aussi ; aiguilles vertes scintillant au soleil. Mais le verre dur dégouline sur le marbre ; les flaques en suspens au-dessus du sable du désert ; les chameaux en tanguant les traversent ; les flaques s’étalent sur le marbre ; des joncs les bordent ; des herbes les obstruent ; ici et là une fleur blanche épanouie ; la grenouille s’y affale ; la nuit, les étoiles y sont étalées sans discontinuité. Le soir vient, et l’ombre balaie le vert sur le manteau de la cheminée ; la surface ondulée de l’océan. Pas un navire ne passe ; les vagues sans but se balancent sous le ciel vide. C’est la nuit ; les aiguilles font des taches de bleu. Le vert est éliminé.

Bleu

Le monstre au nez retroussé fait surface et souffle par ses narines écartées deux colonnes d’eau d’un blanc orangé, écumeux au centre, qui se frange de perles bleues. Des touches de bleu marque la toile noire de sa peau. L’eau gargouillant dans la bouche et les narines, il plonge, chargé d’eau, et le bleu se referme sur lui noyant les galets bien polis de ses yeux. Échoué sur la plage, il reste sans bouger, abrupt, obtus, perdant des écailles bleues desséchées. Leur bleu métallique tache le fer rouillé sur la plage. Bleue est l’épave d’un bateau à rames. Une vague déferle au-dessous des jacinthes bleues. Mais la cathédrale est différente, froide, remplie d’encens, d’un bleu pâle à cause du voile des madones.
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C’est ainsi que nous avons fondé notre société de questionneuses. L’une d’entre nous devait aller visiter un navire de guerre ; une autre se cacher dans le bureau d’un universitaire ; une troisième assister à des réunions d’hommes d’affaires ; et toutes, nous devions lire des livres, voir des tableaux, aller au concert, parcourir les rues en ouvrant l’œil, et poser des questions en permanence. Nous étions très jeunes et naïves, jugez plutôt : avant de nous séparer ce soir-là, nous sommes convenues que la finalité de la vi était de rendre les êtres meilleurs et de produire de bons livres. Nos questions viseraient à savoir si les hommes mettaient tout en œuvre pour atteindre ce but. Nous avons fait le serment solennel de ne pas mettre un seul enfant au monde avant d’en avoir le cœur net.
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C'est ainsi que nous avons fondé notre société de questionneuses. L'une d'entre nous devait aller visiter un navire de guerre ; une autre se cacher dans le bureau d'un universitaire ; une troisième assister à des réunions d'hommes d'affaires ; et toutes, nous devions lire des livres, voir des tableaux, aller au concert, parcourir les rues en ouvrant l’œil, et poser des questions en permanence.
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Mais si on veut rapprocher la vie de quoi que ce soit, on doit la comparer au fait d’être propulsé dans le métro à quatre-vingt kilomètres-heure – et de finir par atterrir à l’autre extrémité de la ligne sans plus une seule épingle dans les cheveux ! Catapulté complètement nu aux pieds de Dieu ! Culbuté dans les champs d’asphodèles, comme une missive dans un tube pneumatique de la poste ! Les cheveux soulevés comme la queue d’un cheval de course. Oui, cela semble être une bonne expression de la rapidité de la vie, du perpétuel gâchis et du perpétuel rachat ; tout tellement désinvolte, tout tellement incohérent…
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Vidéo de Virginia Woolf
Soirée rencontre à l'espace Guerin à Chamonix autour du livre : Vers l'Everest de George Mallory traduit par : Charlie Buffet
enregistré le 24 février 2024
Résumé : Inédits du célébrissime George Mallory, premier disparu de l'Everest.
«Une masse triangulaire incongrue a surgi des profondeurs; son côté se perdait dans les nuages. Très progressivement, nous avons vu apparaître les flancs d'une grande montagne, ses glaciers et ses arêtes, tantôt un éclat, tantôt un autre à travers les échancrures mouvantes, jusqu'à ce que, bien plus haut dans le ciel que ce que l'imagination avait osé suggérer, apparaisse le sommet blanc de l'Everest. C'était comme la création la plus folle d'un rêve.» En 1921, un homme marche vers l'Himalaya, fasciné. Il est le premier Occidental à approcher le plus haut sommet du monde, à le décrire, à le photographier, et à s'élever sur ses pentes. Cet homme, c'est George Mallory. Britannique, dandy, courageux dans l'effort et l'inconfort, il est alpiniste par passion, écrivain et artiste par vocation: «Les alpinistes n'admettent aucune différence sur le plan émotionnel entre l'alpinisme et l'Art. Ils prétendent que quelque chose de sublime est l'essence même de l'alpinisme. Ils peuvent comparer l'appel des cimes à une mélodie merveilleuse, et la comparaison n'est pas ridicule.» Mallory écrivait. Ses textes racontent au plus intime ce que fut l'exploration exaltante de l'Everest jusqu'à ce 8 juin 1924 où il disparut sur les dernières pentes du Toit du monde, qu'il fut peut-être le premier à atteindre. Et où son corps momifié a été découvert le 1er mai 1999. Tous les écrits de George Mallory sont rassemblés pour la première fois dans ces pages: textes de réflexion, récits d'ascension, lettres à sa femme Ruth, jusqu'au dernier message confié à un Sherpa…
Bio de l'auteur : George Mallory, né le 18 juin 1886 en Angleterre, fils d'un pasteur anglican, proche du « groupe de Bloomsburry » (Keynes, Virginia Woolf) pendant ses études, alpiniste élégant (une voie porte son nom à l'aiguille du Midi), disparu à l'Everest le 8 juin 1924.
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