AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,31

sur 11893 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Mesdames et Messieurs, bienvenue à bord de ce paquebot qui a quitté New York pour se rendre à Buenos Aires.

Nous allons assister à une confrontation inédite dans une partie de jeu d'échecs d'une rare intensité qui va opposer Czentovic, champion du monde qui n'a pratiquement jamais été vaincu, et un parfait inconnu pour tout qui s'intéresse aux échecs, M. B. Hé, oui, ce monsieur tient beaucoup à son anonymat et prétend ne pas avoir touché une pièce de jeu d'échecs depuis vingt ans ! Faut-il le croire alors qu'il est intervenu hier dans une partie, où, à plusieurs, nous affrontions l'invincible Czentovic et, avouons-le, où notre situation était désespérée. L'intervention de M. B. a permis de décrocher un match nul inespéré.

Aujourd'hui, les deux hommes vont s'affronter seuls à seuls ! M. B. réussira-t-il à envoyer au tapis l'incontestable champion du monde, Czentovic ?

Critique :

Les passionnés de jeux d'échecs risquent d'être déçus car ce livre ne livrera aucune tactique révolutionnaire. C'est avant tout un drame que rapporte Stefan Zweig. le drame d'un homme, M. B., mais peut-être aussi celui de Czentovic, qui, bien que champion du monde d'échecs ne semble s'intéresser qu'à ce jeu et au fric, au pognon, au pèze, au flouze, au grisbi ! Rien d'autre ne semble mériter son attention en ce bas-monde.

Les deux hommes sont aussi opposés qu'on peut l'être ! A ma gauche, le sieur Czentovic, d'une placidité sans borne, d'un calme inébranlable… Paysan orphelin issu d'un bled paumé, presque illettré, pratiquement incapable de calculer, sans culture, mais un don incroyable pour vaincre aux échecs. A ma droite, le distingué et frêle M. B. que rien ne destinait à devenir, malgré lui, un immense joueurs d'échecs…

Ce livre porte avant tout sur l'enfermement, l'isolement. M. B., un Autrichien, d'une respectable famille de banquiers a été arrêté par la Gestapo. Contrairement à la plupart des personnes arrêtées par cette police criminelle (comprenez : une police composée de criminels), il n‘a pas été envoyé en camp de concentration. Pas de Dachau pour lui, mais un traitement peu enviable puisqu'il se retrouve enfermé dans une chambre d'hôtel avec pour seule compagnie un lavabo, une table, une chaise, un lit… et une fenêtre avec des barreaux dont la vue porte sur un mur aveugle… Son seul contact quotidien est avec son gardien qui ne lui adresse jamais la parole, ne le regarde même pas dans les yeux, lorsqu'il lui apporte son repas. Les seuls qui lui parlent, ce sont les sbires qui lui adressent la parole pour le questionner sur les activités bancaires de sa famille car ils tiennent à mettre le grappin sur l'argent qui a été confié à sa respectable parentèle. M. B. n'a rien à lire, rien pour écrire. Rien pour s'occuper l'esprit, pour faire passer le temps.

Un jour, il ose commettre un vol dans sa prison. Cela va changer sa vie…
Qu'on le veuille ou non, dès qu'on commence à lire ce livre, on est emporté sans même s'en rendre compte par le style de Stefan Zweig, admirablement traduit, dans la version que j'ai lue, par Jean Torrent qui arrive à nous faire oublier qu'il s'agit là d'une traduction de l'allemand tant ses phrases sont fluides.

Pour mémoire, ce récit, cette espèce de nouvelle, a été l'une des dernières oeuvres de Stefan Zweig puisqu'il l'a achevé en février 1942 et qu'il se suicide au Brésil le 22 février de cette même année.

Un conseil : avant d'entreprendre la lecture de ce récit, ne lisez pas la préface de Carine Trevisan intitulée « Penser sous la menace » ! Lisez d'abord l'oeuvre de Zweig, et puis plongez-vous dans l'écrit de madame Trevisan qui est fort intéressant mais qui en dit trop et spolie le récit de Stefan Zweig.
Commenter  J’apprécie          4015
Déjà 618 critiques sur ce livre dans Babelio... autant dire que ma petite pierre ne sera que limitée.

Une superbe écriture, sans aucun doute. Une histoire prenante, on ne voit pas du tout venir cette seconde partie.

La confrontation sur un échiquier pour parler du nazisme, c'est très bien fait.

Je me demande toutefois si le côté "lutte des classes" ne ressort pas un peu. le champion du monde, homme inculte représentant le nazisme et son opposant représentant la culture... et l'opposition est un riche, très riche avocat.

On notera d'ailleurs que cet avocat n'est pas un résistant, à la Jean Moulin, mais un homme chargé de garder les richesses de l'église... Alors c'est peut être une image mais le goût est acre.

J'ai noté cette phrase : "Or, bien avant d'équiper les armées qu'ils allaient lancer à l'assaut du monde, les nationaux socialistes avaient commencé à organiser dans tous les pays voisins une autre armée, dangereuse et disciplinée elle aussi : la légion des défavorisés, des humiliés, des laissés pour compte."

Comme si les gens cultivés et riches n'avaient pas contribué à cette montée. Et qui est responsable de l'existence de cette légion? Ne pas s'interroger sur ce point, c'est retrouver le même mal moins dun siècle plus tard.

Commenter  J’apprécie          390
Par superstition, j'avais réservé "Le joueur d'échecs" pour la première lecture de l'année pour être sur de ne pas commencer par une déception . Conscient de ne prendre aucun risque , je savoure quand même cette victoire aisée.

L'histoire , simple, taillée dans le modèle Zweig, enfin celui que je connais: une centaine de page , un narrateur , une mise en place rapide et des personnages principaux accaparant l'espace. Deux joueurs d'échecs au profil complétement différent vont s'affronter sur un bateau entre New York et Rio.

Comme d'habitude , la précision de l'écriture époustoufle le lecteur . le passage dans les geôles dorées du Reich crée même presque un lien physique avec les mots lus. La construction des personnages en si peu de mots tient aussi sans doute du génie : Un champion de monde bourru, précurseur avide de tous ces sportifs qui monnaient leur image , improbable même et un challenger qui a appris les échecs "virtuels" en tant que prisonnier alors que l'ennui le tuait. Zweig profite de ce dernier pour poursuivre sur le thème de la folie qu'il semble affectionner.
On peut aussi appesantir sur le contexte historique.Zweig écrit ce roman alors que son pays est annexé, qu'il est en exil et que les nazis ont brulé depuis longtemps une partie de son oeuvre. On sent y pointer une nostalgie de l'ancien régime et sans doute le besoin de raconter la chute de son pays en 38. Comme un témoignage devant l'absolu flou de la période .
Enfin ici , les personnages annexes et notamment Mc Connor permettent d'enfoncer le clou sur les errements de l'âme humaine , à travers un arrogant qui a réussi en affaire et n'accepte aucune défaite , prêt à payer ce qu'il faut pour finir par gagner.
On pourrait disserter des heures sur la magnificence de cet ouvrage , cela a été fait par ailleurs avec beaucoup plus de talent que je n'en ai dont je m'arrête là.


Pour conclure , je rajouterai une phrase lue dans la préface de ce livre : "il a tout réussi: Sa vie , sa mort et sa survie. "

Même à faire parvenir jusqu'à nous cet ouvrage en langue allemande , en pleine hégémonie nazi.

Commenter  J’apprécie          396
À bord d'un paquebot, le narrateur apprend la présence d'un champion d'échecs, Marko Czentović, réputé antipathique. Curieux de l'approcher pour en savoir plus, il parvient, avec l'aide d'un autre voyageur, à le convaincre de jouer, moyennant rétribution. Les adversaires du joueur — car ils sont plusieurs — se prennent une pâtée jusqu'au moment où un inconnu leur donne de judicieux conseils.

Qui est, Czentović, cet homme sans finesse, qui ne témoigne d'aucun intérêt pour qui ou quoi que ce soit d'autre que les échecs ? Même si le narrateur relate la vie du joueur, vous n'aurez qu'une réponse indirecte quand B. entrera en scène. La nouvelle bifurque brutalement vers l'histoire de B. Il a été arrêté par les nazis et enfermé, sans aucun stimulus. de quoi rendre fou n'importe qui. B. s'en est sorti, mais pas sans dommages. Et la bataille qui se déroule entre le champion du monde et B. est bien autre chose qu'une simple partie d'échecs.
À lire pour le face-à-face entre un joueur froid, méthodique et un joueur au bord de l'implosion.

Ce texte sombre prend son sens quand on sait qu'il a été publié en 1943, un an après le suicide de l'auteur, alors convaincu que l'Europe était perdue.

Lien : https://dequoilire.com/trois..
Commenter  J’apprécie          383
Etant un modeste lecteur et ce depuis les années soixante , je n' ai jamais lu Stefan Zwieg et ce n' est que vers les années soixante-dix j' ai eu entre les mains " La confusion des sentiments" que je n' ai pas terminé . Mais depuis les quelques années , au contact du site Babelio , j' ai pris bien des connaissances sur différents auteurs et leurs tendances littéraires : en ce sens je me suis assez bien cultivé et mon champ littéraire s' est élargi .
Suivant souvent les actualités littéraires , les critiques et avis des babeluttes , j' avis remarqué que l' auteur Stefan Zwieg a un très large lectorat et il est bien estimé par ses lecteurs . C' est son mérite car cet auteur est doué pour la fine analyse psychologique et
connaît assez bien les ressorts de l' âme humaine . Un
fin psychologue ! Une grande aura et une notoriété bien assise .
Ma première lecture était une de ses nouvelles , " La Peur" .
Dernièrement , j' ai eu à lire "Le joueur d'échecs" .
Les lecteurs qui m' ont devance ont tout dit sur cette
oeuvre et ils l' ont bien exprimé dans le fond et la forme .
J' ajouterai simplement qu' il s' agit d' un champion du monde au jeu d' échecs qui joue contre un inconnu .Ce dernier lui fera connaître une cuisante défaite !
Pour savoir le comment et le pourquoi de la réussite de l' inconnu , il faut lire le récit .Vous ne serez pas déçu car il s' agit d' une lecture attrayante .
Bonne lecture .
Commenter  J’apprécie          382
Voici une lecture qui vous touche, vous apprend et vous transporte.
J'ai été ému par l'histoire de monsieur B, cette solitude, cette souffrance enfermée dans un espace clos, sans rien… Et cette force de s'en sortir quand même.
Le passé de ce grand joueur d'échecs est hors du commun également.
Une magnifique rencontre, un combat pour un « échec et mat », mais pas que ça…
100 pages qui m'ont transporté dans un monde que je ne connaissais pas, un jeu d'esprit, de contre-offensive et aussi de folie.

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
Commenter  J’apprécie          372
J'ai connu stefan Zweig à travers son roman autobiographique « le Monde d'hier » que j'ai énormément apprécié. En lisant le joueur d'échecs, on reste dans le même contexte historique de l'époque.

C'est l'histoire d'un exilé autrichien qui nous dévoile comment les tortures psychologiques de la Gestapo ont annihilé son être tout entier, et comment le jeu d'échecs lui a permis de survivre, à moins que justement il ne l'ait fait basculer dans la folie.

C'est une nouvelle très captivante mais un peu trop courte. J'avais du mal à tourner la dernière page.
Commenter  J’apprécie          371
« le joueur d'échecs », ce récit « cinq étoiles », fait l'unanimité. Stefan Zweig fait preuve en effet d'une prodigieuse virtuosité et l'admiration dont il est l'objet semble bien méritée. Il sait captiver son lectorat. Mais l'histoire est-elle pour autant exemplaire?


Certes, l'auteur maitrise parfaitement l'art de la nouvelle. La narration, comme il se doit, est compacte, resserrée. le suspense est indéniable. L'histoire est bien connue. Un paquebot fait route vers l'Argentine. le très improbable champion du monde d'échecs, Czentovic, arpente les coursives. Les médiocres joueurs que sont le narrateur et l'ingénieur Mac Connor attirent l'attention du maitre et organisent une rencontre. MB, un inconnu, alors intervient et dame le pion au champion. La progression du récit est savamment agencée et le rythme, entre ralentissements et accélérations, est ensorcelant. L'auteur introduit sans cesse des éléments de reprise et de surprise qui maintiennent l'attention du lecteur. Il faut convaincre Czentovic de jouer ; des parties sont perdues, une autre presque gagnée ; un joueur inconnu fait son apparition ; une partie non prévue est organisée ; MB refuse de jouer, etc. … À deux reprises, un récit enchâssé dans la nouvelle vient suspendre littéralement l'histoire aiguisant l'impatience du lecteur et renforçant le mystère. Nous ne savons rien de Czentovic et de MB, leurs comportements sont incompréhensibles. le meilleur joueur du monde semble n'avoir aucune prédisposition pour les choses de l'intelligence tandis que son tombeur dit n'avoir jamais joué aux échecs ? Il y a aussi des moments de tension extrême. La morgue supposée de Czentovic provoque de la colère et des envies de vengeance.


« le joueurs » d'échecs » est la dernière nouvelle écrite par Stefan Zweig peu avant son suicide. La monomanie et la psychologie des personnages ont certes une grande importance. Mais contrairement à ses autres récits, le poids de l'Histoire y est très présent. Les circonstances de la vie de l'auteur, au moment où la barbarie s'impose à toute l'Europe, y joue un très grand rôle. MB en exil a été l'otage des nazis. L'horreur de la torture fasciste est dénoncée dans ce livre avec beaucoup de force. MB est un membre éminent de l'Autriche impériale idéalisée par Zweig dans ses mémoires : «Le monde d'hier». Viennois, il est un grand bourgeois, brillant, sensible, policé, intelligent, rapide. Il est membre « d'une vielle famille autrichienne très considérée » (sic). Comme l'écrivain, après la première guerre mondiale, il assiste impuissant à la destruction d'une sorte d'âge d'or autrichien. le lent et le terne Czentovic est quant à lui une énigme absolue pour Zweig. Il est complètement et irrémédiablement étranger à son univers d'esprit et d'entregent. Deux mondes s'opposent donc et les deux adversaires font l'objet d'un traitement très différemment. L'un littéralement muet est l'objet de rumeurs, l'autre disert se raconte et s'analyse longuement. Les deux personnages semblent incarner dans cette nouvelle des forces contraires peut-être à l'oeuvre dans la période historique que vit l'auteur ?


Des intellectuels, des artistes dans le monde entier analysent, s'engagent contre le nazisme. C'est une période sans précédent de création et d'action. Pourtant, ce livre est page après page l'aveu déprimant d'impuissance d'un homme du passé. le nazisme est dénoncé dans la nouvelle comme destructeur de l'Esprit. Il s'attaque à ce qui fait la force des intelligences raffinées : les valeurs de la Civilisation. Et la seule solution proposée par Zweig est toujours l'irrémédiable fuite. Face à Czentovic le tueur d'âmes, MB – abandonnant la dernière partie d'échecs – fuit. le narrateur lui-même ne cesse de se désengager. L'ingénieur Mac Connor, considéré comme impulsif et inintelligent, instrumentalisé sans vergogne par le narrateur, est le seul qui tient tête au champion du monde. Les personnages sur le bateau n'ont à aucun moment de destin collectif, ils semblent ne pas être rentrés dans l'histoire contemporaine. La cause (hormis pour MB) de leur voyage reste inconnue. Zweig semble être aveuglé par ses préjugés de classe. Il ne comprend pas le terrible XXe siècle si éminemment matériel. Obsédé d'Universel, il ne s'interroge jamais sur les conditions d'accès à cet Universel. Il semble également incapable d'apprécier l'intelligence pratique d'un Czentovic. Tournant la dernière page de ce livre, les quelques mots du romancier allemand Heinrich Mann évoquant le suicide du grand écrivain reviennent en mémoire : « Stefan Zweig était fier de ne pas être, en cette époque héroïque, un héros, mais de vivre en la tour d'ivoire. Quand la dernière dalle de la tour d'ivoire a cédé, il n'a pas pu le supporter».
Commenter  J’apprécie          371
C'est le dernier texte achevé par Zweig en 1941-1942 à Pétropolis (Brésil) peu de temps avant son suicide. A cette époque, Zweig étudiait lui-même un manuel d'échecs, avec lequel il rejouait les parties de grands maîtres, ce qui sans doute lui donna le sujet de son oeuvre.

Nous sommes sur un bateau. le narrateur apprend qu'il va voyager avec le nouveau jeune champion du monde d'échecs, dont nous apprenons l'histoire. Il espère pouvoir le rencontrer, mais Czentovic reste inabordable et ignore superbement les autres voyageurs. Notre narrateur pour essayer d'attirer son attention lance des parties d'échecs avec d'autres voyageurs. L'un d'entre eux, MacConnor, riche et imbu de lui-même, apprenant qui est Czentovic, lui propose une partie payante, que l'autre accepte. L'ensemble des joueurs tente de le mettre en difficulté, mais le champion se contente de les écraser en les ignorant d'une façon méprisante. Mais un voyageur intervient et provoque une partie nulle. MacConnor projette un match entre les deux hommes, en espérant que M B., le voyageur anonyme, puisse faire perdre sa superbe à Czentovic. M.B.accepte, en précisant qu'il ne jouera pas plus d'une partie, et raconte au narrateur, en quelle occasion il a pu acquérir ses connaissances en matière d'échecs.

C'est un texte qui utilise un peu les techniques narratives habituelles de Zweig : un personnage qui raconte une histoire forte à un narrateur dont le lecteur ne sait rien, dés récits enchâssés (l'histoire de M.B. qui intervient après l'histoire de Czentovic qui au final a le dernier mot) etc. Mais dans ce texte, l'un des plus célèbres de Zweig, l'auteur les manie avec une maestria toute particulière, et l'histoire en elle-même est très forte, fait intervenir l'histoire, la violence du monde, aussi une opposition très forte entre deux personnages, qui symbolisent deux visions du monde, deux systèmes de valeurs à l'opposé.

Une très grande réussite.
Commenter  J’apprécie          362
Quel bijou ! J'en avais beaucoup entendu parler depuis longtemps mais je n'avais encore jamais eu l'occasion de lire ce petit roman. Petit d'ailleurs par la taille, mais absolument pas par le message qu'il veut faire passer !
L'écriture est puissante et envoûtante, le livre se dévore et il est impossible de le lâcher avant d'en arriver à la dernière page. Stefan Zweig a magnifiquement décrit une plongée petit à petit dans la folie, notamment avec le dédoublement de la personnalité. Il a également mis en lumière les problèmes d'addiction et tout ce que cela peut engendrer. Et par dessus tout, il dénonce les traitements subis par certaines personnes pendant la guerre : il y a la torture physique, mais il y a aussi celle psychologique qui consiste à enfermer les gens dans une pièce sans aucune notion de temps et sans éléments auxquels leur cerveau peut se raccrocher. L'absence de lien avec l'extérieur, cette perte de l'espace temps et cette oisiveté mènent les hommes à la folie.
Dans la préface il est évoqué que les deux joueurs pourraient être une métaphore de la force nazie contre les valeurs culturelles et j'avoue que cette idée pe plaît bien, elle n'est pas dénuée de sens.
Commenter  J’apprécie          360




Lecteurs (27625) Voir plus



Quiz Voir plus

Le joueur d'échec de Zweig

Quel est le nom du champion du monde d'échecs ?

Santovik
Czentovick
Czentovic
Zenovic

9 questions
1884 lecteurs ont répondu
Thème : Le Joueur d'échecs de Stefan ZweigCréer un quiz sur ce livre

{* *}