AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Interview de la Babelionaute Celindanae
A la rencontre des membres de Babelio

Article publié le 26/10/2020 par Adélaïde Bauchet

Avec plus d'un million d'utilisateurs, on en croise du monde sur Babelio. Pour que la communauté demeure, malgré son ampleur, un endroit convivial où l’échange est roi, nous avons décidé de vous donner la parole. En ce mois d'octobre, pour célébrer le Mois de l'imaginaire comme il se doit, nous avons posé quelques questions à une Babelionaute passionnée d'imaginaire : Celindanae. Parés au décollage ?

 

(Toutes les illustrations sous copyright © Celindanae)




Rencontre avec Celindanae, inscrite depuis le 19/01/2015

 

Comment êtes-vous arrivée sur Babelio ? Quel usage faites-vous du site ?

J’ai toujours été une grande lectrice. Quand on cherche des informations sur un livre avant de se décider à le lire, on cherche souvent sur Internet et Babelio est une très bonne source. De plus, Babelio permet de connaitre les avis des lecteurs qui nous sont proches et cela permet de se faire une meilleure idée des œuvres. Je me suis ainsi dit que j’allais m’inscrire, un peu par curiosité au début et puis je me suis prise au jeu.

 

Je me sers du site également quand je rédige mes chroniques sur le blog pour indiquer les liens vers d’autres avis. Et aussi pour obtenir des infos sur les futures parutions, autres éditions des livres… En mars et en octobre, j’attends également impatiemment les opérations Masse Critique spécial « mauvais genres » même si paradoxalement je gagne très peu lors de celles-ci. Je suis un peu moins les autres, à part celles « graphiques » qui m’intéressent également. J’en profite d’ailleurs pour remercier Babelio pour ces opérations, je n’ose imaginer la somme de travail que cela doit représenter.

Pouvez-vous nous parler de votre bibliothèque (organisation, genres, apparence visuelle, etc.) ?

Nous avons 7 bibliothèques : deux pour les bandes dessinées, une pour les beaux livres, et les autres pour tout le reste. On essaye de les classer par genre et par éditeur. Mon mari étant un grand passionné de montagne, on a beaucoup de livres sur le sujet, ils sont regroupés au même endroit. Après, on essaye de mettre les livres par éditeur et collection ensemble. Le problème est plus pour les poches ou certains livres hors format. Il faudrait qu’un jour, on se prenne le temps de ranger un peu mieux et de faire le tri… mais ce n’est finalement pas si grave, vu qu’on arrive à trouver n’importe quel livre rapidement.

 


Qu’aimez-vous particulièrement dans les littératures de l’imaginaire (fantasy, science-fiction, fantastique) ?

Plusieurs choses : le fait de s’évader du quotidien, de voyager intérieurement dans des contrées médiévales ou futuristes, le dépaysement est total. Ensuite, les littératures de l’imaginaire permettent aussi de réfléchir aux problèmes des sociétés actuelles, de se poser des questions et d’essayer de voir ce qu’il est envisageable de faire ou non, avec un angle un peu décalé. Les thématiques traitées dans les littératures de l’imaginaire sont très vastes et diversifiées. La variété des genres est également quelque chose que j’aime beaucoup dans ces littératures.

 

La communauté des lecteurs d’imaginaire est également assez soudée, et elle m’a permis de créer des liens avec d’autres lecteurs et blogueurs avec qui on a beaucoup de goûts en commun. On a notamment rencontré beaucoup de blogueurs aux Imaginales 2019. Nous faisons aussi des parties de jeux de rôles à distance avec 2 autres blogueurs avec qui on s’est découvert cette passion commune. J’aime aussi le fait que les auteurs en général soient assez ouverts, accessibles, et parlent facilement de leurs ouvrages, de leurs passions. En allant assez souvent aux Imaginales, on revoit d’année en année, les mêmes auteurs et on a tissé des liens avec certains.


Quelle est votre première grande découverte littéraire ?

Je dirais la littérature fantastique des XVIIIe et XIXe siècles avec les auteurs classiques français œuvrant dans le fantastique comme Guy de Maupassant ou Théophile Gautier, puis des romans comme DraculaFrankenstein et Le Moine de Matthew Gregory Lewis. Ce roman est vraiment saisissant, les descriptions sont très évocatrices et prenantes. J’ai tout de suite eu envie de lire d’autres romans du même genre.

 

C’est ce qui m’a amené à lire ensuite Edgar Poe puis Lovecraft, puis Stephen King… J’ai ainsi commencé à me passionner pour ces genres littéraires et à diversifier de plus en plus mes lectures en découvrant la fantasy avec notamment les premiers romans de Pierre Pevel. La science-fiction est venue plus tardivement, pourtant en ce moment je lis plus de science-fiction.


Quel est le livre de l’imaginaire que vous avez relu le plus souvent ?

Des nouvelles en fait plus que des livres : Le Horla de Maupassant (les 2 versions) et La Morte amoureuse de Théophile Gauthier. Je trouve ces nouvelles magnifiques et très bien écrites. Je trouve fascinant que Maupassant ait écrit deux versions si différentes d’un texte à partir d’une même histoire, en changeant seulement le mode de narration et quelques faits.

 



Vous êtes très active sur Babelio et avez publié un nombre très important de critiques (416). Comment choisissez-vous les livres que vous critiquez ? D’après vous, qu’est-ce qu’une bonne critique de lecteur sur Babelio ?

J’essaye de relayer les chroniques que j’écris sur mon blog le plus souvent, surtout celles que j’ai eu en service presse. Je choisis souvent de chroniquer les nouveautés en imaginaire. Cela leur donne plus de visibilité. Je chronique les livres que je viens de lire en général quelques jours après la fin de la lecture, histoire d’avoir en mémoire le roman et de pouvoir en parler dans les meilleures conditions.


Une bonne critique de lecteur est celle qui permet de se faire une idée sur le roman sans trop en dévoiler. J’ai déjà vu des critiques où tout le roman était dévoilé (y compris le dénouement), et pour moi cela est rédhibitoire, il n’y a plus d’intérêt à lire le livre après. Dans mes chroniques j’essaye de faire ressortir ce que j’ai aimé, ressenti et d’expliquer en quoi le roman m’a plu. Si je n’ai pas aimé un roman, j’essaye d’analyser pourquoi et de voir s’il ne pourrait pas plaire à d’autres. J’essaye toujours de trouver un juste milieu, même si ce n’est pas évident parfois.

Vous dites prendre des notes sur vos lectures, pour mieux vous en souvenir. Pourriez-vous nous parler de la manière dont vous procédez (copie de citations, résumé, relecture…) ?

J’ai toujours un carnet pas très loin de moi quand je lis. Ça permet de noter des impressions, des remarques. Parfois aussi, je mets des post-it dans les livres au début pour noter les noms des personnages, les lieux… J’ouvre aussi souvent une page sur le blog dans la partie brouillon avant d’écrire la chronique pour noter ce que je ne veux pas oublier. Je le fais surtout pour les recueils de nouvelles afin de ne pas oublier un des textes en cours de lecture. Je lis beaucoup et chroniquer les romans est une manière de ne pas les oublier, de se rappeler quand on lit la suite d’un livre ce qui m’avait marqué ou questionné. Par contre je n’ai pas le réflexe de noter les citations, alors même que lors de la lecture certaines phrases me marquent et feraient d’excellentes citations…


Quelle est la perle méconnue des littératures de l’imaginaire que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ?

Méconnue, je ne sais pas vraiment à quel point ces romans sont connus ou pas mais je dirais sans hésiter : la série du Bâtard de Kosigan de Fabien Cerutti publiée par les éditions Mnémos. C’est de la fantasy historique où l’auteur (un prof d’histoire pour l’anecdote) imagine que l’histoire telle qu’on la connaît actuellement n’est pas celle qui a vraiment existé. On le découvre au travers des récits des aventures du bâtard de Kosigan au XIVe siècle, récits trouvés par son descendant en 1899. Il y a 4 romans dans la série mais on peut lire les deux premiers indépendamment. C’est très bien écrit avec un vocabulaire riche, très prenant, avec un personnage principal vraiment excellent. L'histoire est très bien ficelée avec de nombreux rebondissements et beaucoup d'actions. Les scènes d'action sont très bien décrites, on les vit totalement. On se prend au jeu et essaye de deviner comment l’histoire a pu changer, ce qui a fait que l’histoire que l’on connait dans les livres n’est pas la véritable histoire de notre monde. On a rencontré l’auteur lors de nos premières Imaginales et j’ai découvert son roman à cette occasion. Depuis je suis totalement fan de ses livres et de sa plume.

 


Pourriez-vous nous parler en quelques mots de vos auteurs et éditeurs de l’imaginaire préférés ?


Parmi les éditeurs de l’imaginaire que je préfère il y a Albin Michel Imaginaire fondée il y a 2 ans et dirigée par Gilles Dumay. Tous les genres sont représentés et certains romans sont vraiment exceptionnels. L’Atalante publie également de très bons ouvrages comme Vita Nostra, de Marina et Sergey Dyachenko qui a d’ailleurs obtenu le prix des blogueurs Planète SF récemment et le prix Elbakin. Actusf, Mnémos et Les Moutons électriques forment les Indés de l’imaginaire parmi lesquels on trouve aussi du très bon. La collection Lunes d’encre chez Denoël contient un bon nombre d’excellents ouvrages notamment Mes vrais enfants de Jo Walton. Enfin j’aime beaucoup les parutions de Le Bélial' notamment celles de la collection Une Heure Lumière consacrée aux romans courts qui permet de découvrir des auteurs, des genres de l’imaginaire.


Du côté des auteurs, j’aime beaucoup Thomas Day, Thomas Geha, Emmanuel Chastellière, Fabien Cerutti, Chloé Chevalier, Jean-Laurent Del Socorro, Jo Walton, Neil Gaiman, Kij Jonhson, Lovecraft, Ian McDonald, George R.R. Martin, Robin Hobb, Stéphane Przybylski, John Scalzi, Robert Charles WilsonAnthelme Hauchecorne et Jean-Philippe Jaworski.

 

Avez-vous une citation ou une scène fétiche issue d’une de vos lectures ?


La scène de Gagner la guerre, de Jean-Philippe Jaworski, dans laquelle Benvenuto Gesufal, homme de main et crapule, est auditionné par l’assemblé des notables de Ciudala. La scène est d’une intensité énorme, comme l’auteur sait en proposer (on retrouve le même genre de tension dans le deuxième tome de sa saga celte Rois du monde), on sait que tout va déraper, mais on ne sait pas quand ni comment. La surprise est totale pour le personnage comme pour le lecteur, et s’ensuit une scène de poursuite intense et longue, visuelle, et très cinématique. Du grand art !

Quel est votre endroit préféré pour lire ?


Le canapé du salon : confortable, pratique, agréable. Ça me permet d’avoir mon carnet et un stylo pas loin, et les chats peuvent venir sur moi. C’est aussi un moyen d’être proche des autres membres de la famille.

 


Tablette, liseuse ou papier ?


Liseuse et papier. Je lis de plus en plus sur liseuse car c’est très pratique dans les transports en commun, ça pèse rien et ne prend pas beaucoup de place dans le sac à main. Cela désengorge aussi les bibliothèques qui commencent à être bien pleines. Malgré tout j’aime toujours le papier, surtout quand les couvertures sont belles. J’aime bien mettre en scène les livres que je lis et les photos avec les romans papier rendent mieux que celles sur liseuse c’est certain.


Quelle sera votre prochaine lecture ? Comment l’avez-vous choisie ?


Sans doute Vers les étoiles de Mary Robinette Kowal. Le roman a de très bons avis sur les blogs que je suis. Il a obtenu pas mal de prix de SF. Il s’agit d’une uchronie où l’humanité doit aller dans l’espace pour survivre à terme. L’héroïne est une femme qui veut être la première Lady Astronaute alors que les femmes n’ont pas le droit d’être astronaute. Un beau sujet.


Vous vous présentez comme une grande amatrice de dessin et d’aquarelle. Vos œuvres sont-elles inspirées de vos lectures ?


Je dessine surtout en vacances pour garder des souvenirs des endroits que je visite. J’aime particulièrement me poser devant un paysage, le dessiner puis mettre des touches d’aquarelle. Je trouve que je m’imprègne mieux de l’endroit de cette manière. Malheureusement, je n’ai pas toujours le temps et parfois je continue le dessin à la maison. Il m’arrive aussi de dessiner à la maison des sujets autres et là oui mes dessins s’inspirent parfois de mes lectures. J’ai notamment dessiné des dragons, ma créature surnaturelle favorite. J’ai aussi dessiné la bannière de fond de mon blog en m’inspirant de Carnac, endroit où j’ai été cet été.


Une anecdote particulière en rapport avec Babelio ? (rencontre avec auteur ou lecteurs, échange entre lecteurs, découverte littéraire…)


N’étant pas en région parisienne, je ne peux pas aller aux rencontres organisées par Babelio. Néanmoins, j’ai eu la chance de rencontrer d’autres lecteurs de babelio lors de salons de l’imaginaire, notamment Boudicca et Dionysos89. Je reprendrai ce que j’ai dit à la question 3 concernant la communauté de l’imaginaire dont une partie se trouve aussi sur Babelio.

 

Merci à Celindanae pour ses réponses ! Retrouvez tous nos entretiens ici

Commenter  J’apprécie          2313

{* *}