Citations de Agnès Laroche (168)
Non, c'est impossible, elle doit à tout prix continuer. les lèvres sèches, elle murmure : - Cours, Ayana, cours !
En revanche, elle revit sans effort deux mains s'approcher d'elle à grande vitesse et frémit au souvenir de leur contact.
Deux mains qui l'avaient sans aucun doute entraînée dans une chute mortelle.
Oui, un cimetière, dans le jardin du voisin des jumeaux ! Et les corbeaux se comportaient comme s'ils en étaient les gardiens, I'oeil rivé sur nous, l'air menaçants.
Une patiente de plus sauvée des monstres qui habitaient sa tête.
- Agissons ensemble, vos forces ne seront pas de trop pour réussir !
Depuis la disparition de papa, elle me parlait comme si j'étais moi-même rescapé d'une terrible tragédie dont je ne me remettrais jamais. Pénible. Comme si sa pitié pouvait me réconforter !
Il est capable de faire disparaître n'importe quel objet, pour le faire réapparaître au moment où on s'y attend le moins. Dommage qu'il ne sache pas faire réapparaître les gens...
Saboureau, ma prof de français cette année, assurait que l’écriture aide à apaiser les peines passagères et les grands chagrins, à prendre du recul.
À renaître même, parfois.
Renaître...
Jamais Prunelle n'avait été à ce point inondée d'amour et des larmes de joie dévalèrent le long de ses joues.
Dans un bref éclair de lucidité, elle comprit que Galet avait choisi un sort d'amour immortel, le plus beau qu'on puisse souhaiter, qui rendait vie aux moments partagés avec les êtres chers disparus. Un sort de magie douce d'une puissance folle, preuve d'un grand talent.
« J’ai collé mon oreille à la porte, et j’ai aussitôt reculé, effrayée : je venais de percevoir comme un souffle, un déplacement. Carrément flippant ! Et s’il y avait dans cette pièce quelque chose qu’ils ne voulaient pas que je voie ? Quelque chose ou … quelqu’un. Mon cœur s’est mis à battre plus vite.
Tendue, j’ai fait demi-tour en marchant comme un somnambule lorsque, soudain, j’ai poussé un hurlement. Madame Pénible venait de surgir devant moi comme un hibou assoiffé de sang prêt à se jeter sur sa proie. Elle a allumé la lumière.
- Emilie, qu’est-ce que tu fabriques debout à une heure pareille ? a-t-elle grondé. File vite de coucher. »
p. 14
(Citation choisie par Kally's mashup)
Mon passage préféré c’est quand Émilie découvre derrière la porte qu'il y a une chambre où les rideaux sont déchirés et une table cassée.
Ce livre est bien car il y a du suspense et de l'action. Je vous conseille de lire ce livre car il est super bien!
Edanur
"Non... C'était cette Chloé là?
Je n'avais pas fait le rapprochement une seule seconde, ni songé à me renseigner durant la semaine."
C’est toujours pareil avec les adultes, dès que ça devient intéressant, il faut qu’on disparaisse !
Bof ! Histoire vite emballée sur dessins aux couleurs sombres. Format à l’italienne.
Pour mon anniversaire, mon frère ainé a eu une idée géniale : organiser une murder party !
Après la crise, j’ai les cheveux collés sur le front, le cœur en vrac, la migraine, je ne suis pas belle à voir.
Creepy, dirait Chloé, fan de ces petits mots anglais glanés dans les séries qu’on regardait ensemble, avant.
Mais ce n’est pas fini.
Ensuite vient « la boule ».
Une boule pesante qui se pose juste au-dessus de mon estomac, entre mes côtes, et gêne ma respiration.
Selon les jours, elle a la taille d’une orange, d’un pamplemousse, d’un melon ou d’une pastèque.
Et elle ne me quitte pas de la journée, ou presque.
Je n’ai parlé de tout ça à personne.
J’imagine trop bien Avril, du haut de ses treize ans.
Elle lâcherait un truc du genre « À tous les coups t’es enceinte ». Ah ah, très drôle, Avril.
Et les parents, pas mieux. Ils me proposeraient encore de consulter un psy, leur obsession depuis « ce qui est arrivé à Chloé », comme ils disent.
Mais non.
Pas question de déballer ma vie à un inconnu.
Devant mon énième refus, ils pousseraient un énième soupir impuissant.
– Ça te ferait du bien, pourtant, Automne, soufflerait ma mère, d’exprimer ce que tu ressens à un tiers, ou même à nous.
Je suis réveillée depuis un bon moment, allongée sur le dos, paupières closes.
En quête de courage.
Parce que depuis le 23 juin, soit cinquante-quatre jours exactement, quand j’ouvre les yeux pour la première fois le matin, c’est le parcours du combattant.
De la combattante.
J’ai d’abord droit à la double peine, nausée ET vertige, comme si mon lit se lançait dans un rodéo diabolique.
Les murs de ma chambre tournent autour de moi à toute allure, et je me plaque la main sur la bouche pour ne pas gémir. Pas question que mes parents ou Avril m’entendent, s’inquiètent ou s’affolent. Ils en ont assez bavé comme ça.
- Ce n'est en aucun cas un combat, mais une marche pacifique ! s'exclame-t-elle. La violence ne mène nulle part, jamais !
-Au bahut avec mes potes, juste avant les vacances de Noël, on va organiser un truc géant. Toute la classe y participera, même les profs. Ton anniversaire ça sera l'occasion de nous rôder, de répéter si tu veux.
- Un truc géant comme quoi?
- Géant comme une murder party.
[...] C'est fou ce qu'on ne se ressemble pas.
Elle avec sa silhouette sportive, bien ancrée dans le sol, son visage rond et ses yeux bruns, si vifs. Cheveux courts.
Le portrait de mon père.
Moi, immense et trop mince, tout en angles comme dit ma grand-mère, grand bras, grandes jambes, grande bouche, grand nez et grosses lunettes, cheveux longs pour mieux me cacher.
Le portrait de personne.