Prunelle, tome 1 : Sorcière rebelle

Je remercie énormément Rageot Editeur pour l'envoi, via net galley, du roman jeunesse : Prunelle, sorcière rebelle d'Agnès Laroche.
Prunelle est une sorcerelle qui pratique la magie douce pour améliorer la vie des habitants du comté de Tendreval.
Un jour, instinctivement, elle lance un sort de magie forte, strictement réservé aux sorciers, les Éclaireurs. Or le père de Prunelle est le chef des Éclaireurs…
Prunelle est confrontée à un dilemme : cacher la vérité à son père qu'elle adore ou lui avouer qu'elle a trahi sa confiance.
Elle hésite, mais comment ignorer l'appel de la magie qui palpite en elle ?
Prunelle sorcière rebelle est une adolescente qui aimerait pouvoir pratiquer la magie qu'elle souhaite maîtriser. Elle ne comprend pas que la magie forte soit réserver aux hommes et la magie douce aux femmes ! Cela l'agace un peu.. voir beaucoup.
La jeune fille va par hasard lancer un sort de magie forte.. et comme vous vous en doutez ce sera le début des ennuis.. et d'une drôle d'aventure.
Prunelle est une jeune fille attachante, elle a un sacré caractère et elle ne laisse pas faire.
Elle va se laisser influencer par moment, par ignorance et faire quelques maladresses. Elle est hyper touchante, amusante et c'est une jeune fille qui plaira aux jeunes lecteurs.
D'autres personnages gravitent autour d'elle, et tous sont intéressants.
L'histoire est très bien ficelée, l'univers crée par l'autrice m'a beaucoup plu.
J'ai aimé découvrir l'histoire de Prunelle. Ce premier tome est une réussite et je serais ravie de lire la suite quand elle paraîtra.
Ma note : un très joli cinq étoiles :)

En bref :
J'avoue avoir grandement apprécié la qualité de plume d'Agnès Laroche et les leçons de vie qu'elle inculte aux lecteurs au travers des aventures de ses héros.
Amitié, compassion, réflexion sont mises en avant, Mais aussi la responsabilité face à ses actes.
Un très bon roman jeunesse qui m'a été conseillé par ma fille de 10 ans;)

Mon avis :
Nous somme ici dans un univers de magie. Deux sortes y coexistent et déterminent le monde: la magie douce et la magie forte.
Hélas c'est aussi un monde où le sexisme fait loi. Et où les rôles sont cantonnés à une loi et non aux qualifications de chacun.

Les sorciers mâles seuls « capables » de pratiquer la magie forte sont appelés Éclaireurs, à eux les rôles de défense du territoire, de création de bâtiments, de passerelle, aux soins importants comme les grosses blessures...
Bien entendu, ces missions considérées comme essentielles donnent à la plupart des Eclaireurs l'impression de leur importance et donc une certaine condescendance au détriment des femmes. Nous en avons un parfait exemple avec Levain, frère de Prunelle qui ne rate aucune occasion de la rabaisser. Pour lui rien ne vaut la magie forte, la magie des hommes, des braves, des gens utiles. Je le hais profondément lui et ses semblables pour cette façon de penser qui n'est pas sans rappeler hélas notre culture actuelle sur certains points,
Au contraire les femmes cantonnées à la magie douce ont pour doux nom Sorcerelle. C'est un surnom déjà qui dénature leur rôle en les qualifiant de moins que sorcière, tout juste capable de faire de la magie. On les cantonne dans des rôles que les hommes considèrent négligeables ou tout du moins pas assez virils pour eux mais pourtant vous verrez en lisant que ce qu'elles accomplissent n'en est pas moins essentiel pour la survie de leur peuple. L'amour, la compassion, les soins légers, l'importance de garder le moral dans le village et d'alléger les peines des uns et des autres sont leurs tâches. Elles sont ainsi le soutien de ceux qui travaillent en allégeant leurs fardeaux.
On pourrait dire que l'auteure dépeint une société interdépendante qui pourrait être plutôt idéale si cela n'était pas poussé à l'extrême en obligeant les uns et les autres à un rôle du à leur sexe et non à leurs compétences ou aspirations .

Prunelle, jeune Sorcerelle aime ce qu'elle fait mais sent bien qu'elle n'est pas que cela. AU fond d'elle-même elle aspire à plus. Elle va ainsi se découvrir un beau matin la possibilité de faire de la magie forte et comprendre que c'est ce qui lui manquait pour se sentir complète. Hélas, elle va aussi comprendre que tout l'amour des siens ne vaut rien face à une loi inique et cruelle et à des préjugés sexistes et cruels. Elle sera donc condamnée sans être écoutée, jugée sans procès, sans moyen de défense.

En suivant Prunelle, sa vie de Sorcerelle d'abord puis la découverte de ses pouvoirs on sent tout le cheminement des préjugés et de l'éducation inculquée aux femmes de cet univers. On sent aussi que l'on n'est pas ce que la société veut que l'on soit. On ne l'est pas et on ne le naît pas non plus. La révolte personnelle de Prunelle, son envie de changer les moeurs au travers de ses actions, sa confiance en l'amour des siens pour la soutenir et non la juger la rende naïve et attachante.
Les réactions masculines autour d'elle n'en font que plus grincer des dents. L'application de la loi sans réflexion ou même enquête au cas par cas la rend arbitraire et injuste. Et c'est l'espoir qui retombe pour Prunelle et ses aspirations novatrices. Mais c'est aussi une profonde déception, un déchirement face à ses proches qu'elle ne comprend pas.
Tout ce tome va nous montrer cette injustice mais aussi qu'il ne faut jamais agir sans réfléchir aux conséquences. La révolte et la rébellion sont des réactions que l'on considérera comme normales en voyant ces excès, ces brimades. Pourtant l'auteure, parfois au détriment des personnages que l'on va apprendre à apprécier, va nous donner quelques leçons de vie fort belles mais aussi parfois cruelles. Car nous le verrons, certains l'ont peut être même expérimenté dans leur vie, mais même avec la meilleure bonne volonté du monde on peut déclencher le chaos. de même, en voulant trop protéger ses proches on peut être amener à agir inconsidérément de leurs propres sentiments, ET ce qui partait d'une bonne intention devient incompris et injuste.
«L'enfer est pavé de bonnes intentions » dit le dicton. Je pense que l'auteure a pu penser à lui lors de son écriture car beaucoup des rebondissements de ce tome en sont un bel exemple.
J'ai hâte de suivre la suite des aventures de Prunelle, de la voir évoluer face à l'adversité et revenir en force plus mature et décidée à changer le monde.

Ma note est sévère et je m'en excuse d'avance mais je n'ai pas apprécié l'ouvrage.
Peut-être que mes attentes étaient trop élevées, c'est une possibilité mais je ne sais pas, je n'ai pas eu ce feeling avec l'histoire et avec les personnages.

Je n'ai su m'attacher à aucun personnage. Aucun. C'est tout de même fou non ? Je ne vais pas dire que c'est parce que ce livre est principalement à destination des enfants, qu'il n'a pas trouvé sa place chez moi, parce que je suis une adepte des livres jeunesses.

On pars sur une histoire de sorcerelles et sorciers ( dit Éclaireurs), des fonds de machisme, de préjugés sur les femmes, de stéréotypes, bref de misogynie. Un thème très sensible pour moi qui prône fortement l'égalité des sexes. Autant dire que dès le début, j'avais envie d'enfoncer mon poing dans le visage du père et du frère de Prunelle. de la méchanceté gratuite, une autorité parentale que j'ai trouvé extrême, des lois du 18ème siècle, une mentalité trop ancienne, ce n'est pas passé pour moi. Dans un autre contexte, plus détaillé et mieux décrit, peut-être que cela aurait été reçu différemment, ici ce n'a pas été le cas.

J'ai trouvé que l'auteure se perdait dans la construction de ses personnages, notamment Prunelle. Elle la rend naïve à souhait, et lui donne peu d'assurance sur ses opinions. En quatre lignes, elle change d'avis, bref insupportable.
Je ne suis pas fan de la troisième personne du singulier dans les histoires, ici ça s'est encore confirmé, non je ne suis pas une adepte. J'ai tendance à croire que ça éloigne le lecteur des personnages et que cela créé une distance gênante.
L'histoire va un peu vite, il y a peu d'actions, on tombe souvent dans des répétitions, c'est usant. On pourrait passer des paragraphes entiers, puisque c'est toujours les mêmes. Lorsque Prunelle utilise sa magie, ''elle sent une chaleur émaner du pendentif de sa mère qui l'inonde blablabla'', ça va, on a compris.
Je n'ai pas compris un passage, à la page 165, la question posée et la réponse donnée, et bien ne se complètent pas. La réponse n'a rien à voir avec la question, j'en conclus que c'est une erreur.

Pour revenir à l''histoire, un personne entre en scène, on comprends que c'est un.e méchant.e, il/ elle fait ses manigances, et pouf on le/la revoit plus, sérieusement ? Autant passer faire un coucou, envoyer un pigeon voyageur et dire ''salut je suis un méchant mais je sers à rien dans l'histoire, je reste une page dans mon rôle de méchant et je pars''.
J'en lève les yeux au ciel.

Les explications d'un des personnes de la famille, qui revient par je ne sais quel miracle. Qui s'explique sur ses précédents agissements, tellement pas crédible... Avoir été odieux/odieuse et sortir une excuse pareille ? Non non, ça ne fonctionne pas, qui y croirait ?

Bref vous l'aurez compris, je suis déçue de cette lecture. Sans compter que je suis frustrée d'avoir vu à la fin, qu'il y aurait un tome 2... Comment peut-on cacher ça au lecteur (bibliothèque) ou à l'acheteur ? Je connais bon nombre de personne qui se dirige seulement vers des one-shot et là, j'ai trouvé ça fourbe de mettre ça à la fin, ça gâche tout, on reste sur notre faim, avec pleins de questions. Il n'y a même pas de ''fin'' à proprement dit, ça fini en eau de boudin.

Hâte de passer à une autre lecture pour oublier cet échec.

Depuis mon excellente découverte de Notre monstre d'Agnès Laroche, j'avais très envie de retrouver la plume de l'autrice. Avec Prunelle, sorcière rebelle, nous la retrouvons dans un roman middle grade où il va être question de magie, d'aventure sur fond de féminisme : des ingrédients qui ont de quoi me réjouir…!

Prunelle est une jeune sorcerelle, orpheline de mère, qui vit avec ses 2 frères et son père, Roc. Celui-ci est le plus vénéré des sorciers et chef incontesté du comté de Tendreval. Il incarne l'autorité des Eclaireurs qui disposent d'une magie forte, destinée à construire, réparer, guérir, punir au besoin, magie réservée aux hommes et interdite aux sorcerelles, qu'on juge manquer de discernement pour en user à bon escient et efficacité (no comment….). Celles-ci doivent se limiter à la magie douce qui, si elle apporte du bien-être au quotidien, n'a pas autant de prestige et surtout, est tournée en dérision par les hommes. Une loi, édictée justement par son père, s'assure du strict respect de cette règle, les sorcerelles qui pratiquent la magie forte s'exposant à être privée de leur magie et emmurée durant un an (On ne fait pas dans la demi-mesure à Tendreval…).

Bien que Prunelle soit parfois frustrée de cette règle, elle s'est toujours accommodée de ces conditions d'usage de la magie, jusqu'à ce qu'un matin, elle réalise, sans le vouloir, un acte de magie forte. Son secret ne tarde pas à être découvert et, si son père lui est toujours apparu comme un homme juste et responsable, Prunelle va réaliser combien elle avait tort quand celui-ci va se montrer inflexible, faisant de sa punition un exemple pour tous.

On découvre une aventure pleine de magie, au rythme soutenu. Les plus jeunes lecteurs seront accrochés par ce récit aux nombreuses péripéties, sur fond de société inégalitaire qui tourne au despotisme. Les injustices auxquelles est confrontée Prunelle font rapidement grincer les dents et font émerger un sentiment de révolte. Il s'agit d'un récit jeunesse donc on devine un certain nombre d'évènements en tant qu'adulte, mais il est toujours glaçant de voir comment une société peut basculer dans le totalitarisme en un rien de temps.

On peut lire en filigrane de nombreuses thématiques d'actualité : la volonté patriarcale d'assigner les femmes à des sous tâches par crainte de voir le statut des hommes remis en cause, la violence qui est faite aux personnes qui ne rentrent pas dans le moule de "normalité" que l'on tente de nous imposer, une société genrée qui impose des règles sans respecter les individualités de chacun, qui s'entend formater par la force la nature profonde des individus. de quoi offrir un support de réflexion facile d'accès aux enfants pour comprendre le parallèle avec des faits de notre société.

Je n'aurais qu'un seul reproche à faire à ma lecture, c'est qu'il n'est fait mention nulle part sur la couverture ni dans le résumé qu'il s'agit d'un tome 1 et c'est assez frustrant de le découvrir seulement dans les dernières pages. Il ne me reste plus qu'à être patiente pour découvrir le dénouement de cette histoire...

Ce qui m'a attiré en premier dans ce livre, c'est sa couverture, qui est absolument magnifique. Bonne nouvelle : le roman est tout aussi intéressant que le laissait présager la couverture. C'est le deuxième roman d'Agnès Laroche que je lis en peu de temps, et je trouve vraiment remarquable de parvenir à passer ainsi d'un genre (la littérature contemporaine) à un autre (la fantasy) avec la même profondeur.
Le comté de Tendreval est un monde magique et idyllique, un monde où les Eclaireurs et les sorcerelles prodiguent leurs bienfaits. Les sorcerelles rendent heureux, accomplissent toutes les actions qui permettent de remonter le moral. Les Eclaireurs, eux, accomplissent tous les sortilèges réellement utiles. Par choix ? Non. Les femmes n'ont pas le droit de pratiquer la magie forte. Pourquoi ? Parce qu'elles sont des femmes, elles n'ont pas les capacités, la force, le discernement pour pratiquer cette magie. Non, laissons-les faire ce pour quoi elles sont faites. Si ce discours vous semble désuet, il ne l'est pas tant que cela pour certaines personnes ! Oui, le comté de Tendreval est un univers de contes, avec sa magie, et ses interdits, si faciles à transgresser, finalement, mais aux conséquences particulièrement lourdes.
Hélas pour Prunelle, le chef des éclaireurs n'est autre que son père, et son frère, éclaireur lui aussi, entend bien faire respecter la loi, édictée par son père lui-même. A quoi sert d'être parmi les « bons » si personne ne vous empêche d'être cruel ?
J'ai aimé… une intrigue qui monte en puissance, un récit qui évolue et nous emmène toujours là où l'on ne s'y attendait pas. J'ai aimé un récit qui nous montre qu'isoler, ostracisé, ne résout aucun problème – surtout pas quand ceux qui prônent ses solutions sont aveugles.
J'attends le tome 2 avec impatience – en comptant beaucoup sur Nox.
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