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Critiques de Alain Ayroles (1094)
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Les Indes fourbes

Ce roman graphique est une réussite totale.



Pablos, gueux de Ségovie, il a toujours voulu partir dans « un pays où même un pauvre peut devenir un Grand d'Espagne »

Il veut sortir de sa condition tout en respectant les préceptes de son père : ne pas travailler, ne pas crever.

Voici donc les incroyables aventures de Pablos.

En quête de la fortune, dans les deux sens du terme : la chance et l'or, ce sans foi, ni loi, va mettre toute son intelligence, toute son énergie, sa patience, sa résistance à inventer, abuser, tricher, filouter, escroquer et trahir…

Cette relation est sa confession, une mise à plat de tous ses mensonges pour permettre au lecteur d'atteindre progressivement la vérité finale.

Et quelle vérité !

Le scénario est extrêmement efficace. Comme les larrons que Pablos va rouler dans la farine tout au long de son récit, Ayroles nous balade entre les deux rives de l'océan atlantique : de la Castille, à Cuzco, aux mines du Potosi et même à l'Eldorado. Il nous promène aussi au gré des mensonges, fausses vérités, aveux, demi mensonge de Pablos. Les rencontres et les dialogues entre la fripouille et les fonctionnaires espagnols, les Cimaronnes, les planteurs de canne, les mitayas, les évangélisateurs mettent en évidence son souci de vérité historique. Les clins d'oeil sont réjouissants : « Les Ménines » de Velasquez, à Don Quichotte et Sancho Panza…

Quant au dessin, j'ai adoré le talent de portraitiste de Guarnido. Il croque avec brio des trognes incroyables à l'expressivité stupéfiante. Il a lui aussi un grand souci du détail : le visage grêlé d'un indien qui a dû avoir la variole par exemple mais surtout ce sont ses arrière-plans fourmillant de détails, de situations cocasses qui m'ont séduit.

J'ai aimé suivre les aventures de cette canaille.



Je devrais remercier qui m'a aiguillé vers cette petite merveille mais malheureusement j'ai oublié de qui il s'agissait. J'espère qu'elle (il) se reconnaîtra.

Challenge Multi Défis 2021

Challenge Les jeux en Foli..ttérature V
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De cape et de crocs - Intégrale, tome 5 : Tom..

Avec ce dernier opus comportant les actes IX "Revers de fortune" et X "De la Lune à la Terre" s'achève ainsi cette saga "De cape et de crocs". Empruntée à l'origine à la médiathèque pour me distraire durant cette période de confinement, cette dernière m'aura tenu une semaine (et encore, en faisant beaucoup traîner) mais bon, je ne regrette en rien d'avoir de l'avoir découverte car pourrai dorénavant que vivement la conseiller mes lecteurs.



Ici, tous les masques tombent enfin et le lecteur a parfois de drôles de surprises. Des nouvelles alliances se nouent, notamment entre le maître d'armes avec son long nez et la belle sélénite, nommée Sélène lorsqu'elle vécut sur Terre et qui s'avère en'être nulle autre que la fille du roi et de la reine de La Lune et qui se prénomme en réalité Roxane (vous me suivez..si non il est temps pour vous comme pour moi d'ailleurs de relire nos bons vieux classiques en commençant, tient au hasard par "Cyrano de Bergerac", qu'en dites-vous ?) tandis que des cœurs se brisent et notamment celui de notre renard Armando. Cependant, si certaines querelles puissent être oubliées, heureusement que son amitié avec le loup Don Lope et notre adorable petit lapin Eusèbe, pourront peut-être le consoler ! Pendant ce temps, le prince Jean, qui pensait prendre le pouvoir sur la Lune et faisant assassiner son frère jumeau, jusqu'alors ri sera mis à rude épreuve (tiens tiens, là encore, n'y voyez-vous donc pas quelque allusion littéraire ou historique ? Allez un indice, si je vous parle de Louis XIV et de "L'homme au masque de fer", cela vous dit quelque chose ?) mais pense sérieusement à se reconvertir ! Ne comptez pas sur moi pour vos dire dans quel art...Quant au cruel Mendoza, associé un temps à ce dernier, qu'adviendra-t-il de lui ?Et nos bon bougres de pirates qui, finalement, sont plus attachant qu'autre chose ? Et Le Raïs Kader, retrouvera-t-il ce qui, pour lui, vaut bien plus que le plus beau des trésors, à savoir sa fille bien aimée ?



Si vous voulez avoir une réponse à touts ces questions, je ne peux que vous inviter à découvrir à votre tour cette superbe saga, extrêmement bien travaillé du point de vue graphique et riche en jeux de mots et références littéraires en tous genres ! Faites-moi confiance, vous ne serez pas déçus !
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De cape et de crocs - Intégrale, tome 1 : Tom..

Ouvrage emprunté à la médiathèque dans laquelle je travaille pour cette nouvelle période de confinement, j'avais besoin de distraction et j'avoue avoir été bien servie ici.

Le lecteur fait la connaissance de Don Lope de Villalobos y Sangrin et Armand Raynal de Maupertuis, respectivement loup et renard, amis autant dans la vie qu'au cours de leurs aventures au secours de la veuve et de l'orphelin mais surtout en quête d'aventures, tous deux vont s'embarquer dans une drôle de galère en faisant la connaissance de Cénile Spilorcio (l'Harpagon de notre histoire) qui les embarque dans une sorte de course au trésor au travers d'une carte que nos deux compères vont découvrir au travers de leur quête. Cependant, ils ne sont pas les seuls sur cette affaire-là et devront en répondre face à leur premier rival, puis par la suite face à une bande de pirates car qui dit pirates dit forcément assoiffés de conquêtes de par les mers et surtout à l'affût du moindre magot.



Aidés dans leur tâche grâce à l'aide précieuse d'un lapin (oui oui vous avez bien lu un lapin) qui, comme chacun le sait, est la hantise de tout marin qui se respecte, prénommé Eusèbe (et dont l'aide, de par sa petite taille vont leur être d'un précieux secours), les voici embarqués sur les flots à la recherche de ce fameux butin et de l'Atlantide perdue que Platon narra fortement bien (mais là, Don Lope et Amand sont relativement sceptiques).



Si en remerciements, l'on peut trouver Jean de la Fontaine, Jean-Baptiste Poquelin et Jean-Yves Gaubert, je me permettrai d'y rajouter de fortes allusion me semble-t-il à Edmond Rostand et Miguel de Cervantès tant ces tirades ô combien savoureuses m'ont fait penser à leurs célèbres écrits.



Un premier intégrale regroupant les deux premiers volets de cette série qu'il m'a beaucoup sied de lire et je compte de ce pas, possédant en rayon la suite, poursuivre la lecture de ce qui va arriver à nos deux compagnon de nous le dira) !
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De cape et de crocs, tome 5 : Jean sans lune

Lunaire !



Dingue ce qu’on pourrait croire que la cour de Louis XIV s’est transportée sur les îles Tangerines. Les Sélénites (de Séléné, la déesse grecque de la Lune) sont de sacrés copieurs malgré leurs regards snobs à l’attention de nous autres pauvres Terriens. Tout y est jusqu’aux longues perruques bouclées. Et Monsieur, le Frère du Roy (de la Lune) fait la pige au Roi Soleil et à son frérot.

Bon, il y a quand même des différences, dans l’allure de la garde royale par exemple (des Pierrots Arlequin ?), et dans la cuisine royale plutôt… céphalopode visqueuse (berk, et je ne suis pas le seul à le penser).

Mais ils taquinent en costumes, en décor et en musique… car après le théâtre du tome 4, c’est l’opéra qui prime ici.



Mais pas que ! On fait aussi dans le scientifique messieurs dames. Allez donc écouter la conférence du professeur Bombastus. Tout à fait dans l’ambiance de l’époque. Et ça marche en plus !



Clairement ça n’est que le début du voyage. La suite va envoyer nos héros haut,

Très haut.

Là où « haut » n’a plus vraiment de sens.



En résumé, un album extra !

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De Cape et de Crocs, Tome 10 : De la Lune à l..

Quel sublime sillage de fin de série !

Mais tout est sublime dans cette série.



On aurait pu penser que presque tout était dit à la fin de l’acte 9, que ce dernier acte serait un peu une conclusion limite hors champ, comme le retour de Frodon à la Comté à la fin du Seigneur des Anneaux.

Mais non.

Le retour sur Terre est toute une aventure.

Les alexandrins haut en couleur volent bas et en escadrilles.

Les amis de trente ans se fâchent (non, pas Chirac et Balladur).

Les coïncidences à la Molière sont convoquées.

Les méchants se défendent jusqu’au bout.

Les poulets font la pige aux perroquets.

Le lapin perd son caillou.

Le savant arrive enfin à se faire entendre.

Les amours… vivront-ils longtemps ?



Je ne sais plus quoi dire, moi. C’est trop grave génial, quoi !



Ah si !

Il nous manque l’essentiel :

L’histoire d’Eusèbe…

Il n’a pas eu le temps de raconter.

Mais…

Les auteurs ont fait deux épisodes préquels !!!

Chouette !

Ou poulet, comme vous voulez.

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De Cape et de Crocs, tome 1 : Le secret du ..

Je mets 4.5/5 histoire de laisser une marge de progression.



Avec cette série, la bande dessinée fleurte avec le sublime, surfe sur l’asymptote du mirifique et se propulse sous l’impulsion d’un énorme coup de canon vers les soi-disant inatteignables sphères célestes.

En deux mots, j’aime.



Ayroles et Masbou mêlent dans ce dessert des dieux de la comédie tout ce que le siècle de Louis XIV compte d’art, de culture, d’Histoire et de contes. Cet acte I présente les principaux personnages et affale les voiles de l’aventure. Chaque case est digne du trésor recherché par les deux héros croqués en leur temps par Corneille, La Fontaine et Rostand : le loup hidalgo Don Lope de Villalobos y Sangrin et le renard Armand Raynal de Maupertuis. Textes et dessins se battent en duel pour décider qui sera le plus efficace mais finissent par rouler sous la table de l’amitié dans une honnête taverne.

Qui ne croise-t-on pas dans ce nectar d’encre ? Un Harpagon plus vilain que le « vrai », une belle bohémienne qui ferait verdir de jalousie la Gina Lollobrigida de Notre Dame de Paris, un vilain de cape et d’épée inspiré de l’acteur Guy Delorme, un Turc abordeur de galères, une pure beauté lunaire, un Scapin moins inspiré, des comédiens, des bandits…

Et Eusèbe ! Aaah, Eusèbe. Indispensable Eusèbe.



Mais foin de mots si peu percutants ! L’heure est à la préparation de la ripaille pour célébrer un an nouveau.

Lisez ce chef de toutes les œuvres. C’est un ordre.

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Les Indes fourbes

Déjà beaucoup de magnifiques chroniques pour cette magnifique BD ! Je ne saurais quoi dire de plus !

Quel talent que celui de ce duo d'auteur/illustrateur !

L'histoire de ce fieffé coquin, né gueux, en Castille, comme il le dit lui-même, et qui finira contre toute attente... disons un peu moins gueux, est truculente.

Alain Ayrolles et Juanjo Guarnido nous offrent une suite géniale au roman picaresque de Francisco de Quevedo "El Buscon La vie de l'aventurier Pablo de Ségovie" paru au 17ème siècle.

Je ne connais pas ce roman mais il y a fort à parier que cette suite aurait plu à l'auteur.

Dans cette BD géante, nous suivons les aventures de ce sympathique filou qui part d'Espagne pour l'Eldorado, avec son début de voyage tumultueux en mer, son passage facétieux sur l'île des Cimarrones, son arrivée trépidante en Amérique du Sud (les Indes de l'époque), sa quête pleine de rebondissements de l'Eldorado en passant par le superbe Pérou.

Les dialogues sont brillants et les illustrations m'ont remplie d'admiration. Quel travail aussi bien de l'auteur que de l'illustrateur ! Les planches, toutes en aquarelles, sont d'une richesse incroyable. Tout est minutieusement peint, les expressions des très nombreux personnages sont bien représentées, la luxuriance des vallées traversées et la beauté des paysages sont magnifiquement rendues.

Je me range à l'avis des nombreux lecteurs qui considèrent cet ouvrage comme un chef d'oeuvre ! Bravo les Artistes !
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De Cape et de Crocs, Tome 7 : Chasseurs de ..

Sapristi quel volume !

Où règne à plus d’un titre l’art de la plume.

C’est une arme, et c’est une monnaie,

Qui la possède peut tuer ou bien royalement manger.

Notre compère goupil la manie avec talent,

Son hidalgo poilu d’amigo préférant, lui, la lame

Les voilà sur un char du désert emporté par le vent

Pilotés par les fameux rigolards et pirates dans l’âme

A la recherche du légendaire maître d’armes

Qui seul pourra sauver le roi inquiet aux larmes

De la menace de son frère, le Monsieur, et du cruel Mendoza

Devenu maître des mimes, dont la haine il exposa.

On rit, on apprécie le verbe

On s’échauffe sous l’action et les chants

Du sable, de l’eau, et parfois un brin d’herbe

Et des monstres chimères qui vous glacent le sang.





Oui, bon, bref, c’est génial quoi ! Comme d’hab.

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De Cape et de Crocs, tome 4 : Le Mystère de l..

Festival !

Du début à la fin, que des trouvailles originales et drôles.

Les yeux si expressifs dans le noir, au début.

Les hilarants perroquets de la jungle, hommage au capitaine Haddock dans Rackham le Rouge, qui pratiquent le mime gestuel.

La recherche au trésor, fléchée.

Et une pièce de théâtre amateur absolument endiablée qui m’a laissé grosjean comme devant.

Franchement c’est presque trop bien.

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Les Indes fourbes

À l'origine il y eut un roman picaresque écrit par Don Francisco Gómez de Quevedo y Villegas au 17e siècle, contant les aventures d'un vaurien : Don Pablos.

Alain Ayroles et Juanjo Guarnido nous proposent ici une suite, ajoutant aux mots des images.



Je n'ai pas lu le roman qui est à l'origine de cette bande-dessinée, mais cet objet qui a attiré mon œil de part sa grande taille (25 x 34 cm) m'en a mis plein la vue.

J'étais en vitesse mini pour la lire puisque, éblouie par tant de détails et de couleurs, je ne pouvais m'empêcher de passer un certain temps à détailler chaque dessin.

Le scénario ne manque pas de surprises, mais suivre une aventure avec autant de plaisir visuel l'élève, à mon avis, encore plus.

Je ne suis pas prête d'oublier cette œuvre.
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De Cape et de Crocs, Tome 9 : Revers de for..

Après L’Empire contre-attaque, c’est Le retour du Jedi.

Je n’en attendais pas moins.

Suis-je blasé ? Point !

Cet épisode est une tuerie. J’en suis mort de joie à plusieurs reprises.

Mais c’est le genre de mort dont on ressuscite, fort heureusement.

Et donc, nos joyeux et courageux compagnons,

En fourrure, en turban ou en gros nez,

Se révèlent meilleurs dans la guérilla qu’en bataille rangée.

Il se refont une santé. Lope et Armand reprennent du poil de la bête.

Eusèbe et caillou sauvent pas mal la situation.

Les méchants vainqueurs ont anéanti l’utopie du Roi de la Lune.

Son frérot, satisfait de sa victoire, délègue les responsabilités.

Mendoza a l’infâmie publique : c’est la force qui se ne cache pas.

Goût du contrôle, de la police, du militaire, de la conquête.

Normal quoi !

Quant à l’Harpagon de service, il dévoile une infâmie plus subtile et plus immonde.

Détestant le plat pays de l’égalité,

Il veut créer les riches, surtout lui, et surtout les pauvres,

Avec un air cruel au visage.

C’est finalement lui, le pire.

Qu’ils en profitent. Les héros s’organisent.

Battent le rappel des mimes et des faiseurs de rimes.

Même les pirates se trouvent un idéal.

Et c’est le feu d’artifice.

Aaaah, ooooh !

On s’achemine vers la conclusion.

Reste à jeter un œil sur le sillage,

Sur la fin du Seigneur des Anneaux après que l’anneau a été détruit.

Nul doute que les coïncidences de théâtre vont fleurir.

Vivement !

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De cape et de crocs - Intégrale, tome 3 : Tom..

Dans ce troisième intégrale regroupant les tomes ou plus exactement les actes V et VI à savoir "Jean sans lune" et "Luna Ingognita", le rideau se lève enfin pour nos amis.

Après leur étrange rencontre avec des sélénites (habitants de la Lune), ils commencent à comprendre certaines des revendications pour accéder au fameux trésor qui affirmait qu'il fallait absolument posséder une pierre de lune. Cependant, c'est bien de savoir à qui l'on a à faire mais lorsque deux membres de leur équipage (même si ils ne les portent pas particulièrement dans leur cœur) sont enlevés par les hommes du prince Jean originaire de cet astre qui continue encore de nous passionner, Armand et Don Lope, nos deux héros et compagnons à la fois d'armes et de route, toujours alliés avec le petit lapin Eusèbe et le Raïs Kader, décident de partir les délivrer. Cependant, il leur faut trouver comment se rendre sur la Lune puisque eux, se trouvent sur Terre, et qui, plus est en plein milieu de l'océan, sur les îles Tangerines exactement où ils pensaient, tout comme leurs ennemis, d'une part les pirates et de l'autre l'équipage du cruel Mendoza, trouver ledit trésor. C'est là qu'intervient le savant un peu fou rencontré dans le tome précédent, qui, bien qu'extrêmement bavard, va, pour une fois, leur être d'un précieux secours !

Cependant, une fois arrivés à destinations, ils sont encore loin de se douter des vérités qu'ils vont y apprendre et des rencontres qu'ils vont y faire !



Les auteurs arrivent à maintenir le suspense, tout en gardant cet esprit humoristique avec toujours de multiples références littéraires (dont la liste ne fait que s'allonger, en ce qui me concerne, à chaque fois que j'ouvre un nouvel album) et un graphisme toujours aussi bien travaillé ! A découvrir !



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Les Indes fourbes

La BD les Indes fourbes a été encensée au moment de sa sortie en 2019. En la découvrant avec un (long) temps de retard, on se laisse facilement emporter par cette histoire de vaine poursuite de l’Eldorado (mais de vrai vol d’argent) dans la vice-royauté du Pérou raconté en trois temps. D’abord par un don Pablos roublard, menteur et fainéant. Puis par son interrogateur, avant de revenir à Don Pablos. Inutile de développer les évènements qui montreront tour à tour les vices des uns et des autres, l’appât de l’or en tête. Le récit virevolte et s’avère assez malin, derrière une comédie de façade. Les 160 pages passent toutes seules.

Je mettrai un bémol par rapport aux dessins et surtout à la colorisation, qui crée un climat artificiel qui m’a un peu sorti du récit au début. Reste que la BD a du dynamisme à revendre et est digne d’un roman picaresque.
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De cape et de crocs, tome 11 : Vingt mois a..

Enfin !

Enfin Eusèbe raconte son histoire.

Et on le reconnaît bien là, ce lapinoutouchou. Sa candeur et sa naïveté sont clivantes. Elles font soit fondre les interlocuteurs (surtout les filles, avouons-le), soit elles déclenchent la jalousie, l’ire voire la haine. Le lecteur un tant soi peu empathique entrera dans la première catégorie (surtout les filles, avouons-le).

Il a d’autres qualités intrinsèques en plus. Il n’a pas un poil dans la main (enfin, si, probablement, mais… bon enfin vous avez compris quoi !) et pas de fierté aristocratique mal placée. Évidemment il vise une entrée chez les Gardes du Cardinal, mais il peut se faire boucher ou crieur des rues si besoin, et sans regimber. Et il est courageux, ce petit David qui affronte les Goliaths mousquetaires, au point de gagner le respect de ces derniers.



Bon avouons-le aussi, je n’ai pas été tout à fait autant transporté qu’avec la série principale. Mais le plaisir est ailleurs, comme la vérité (ailleurs est décidément un endroit à visiter absolument quand on aura le droit de voyager à nouveau). J’ai par exemple beaucoup aimé les détails de la vie parisienne au 17ème siècle, qui est certainement véridique. Et le dessin accompagne au mieux. Les salons de la noblesse où l’on fait de l’esprit sont très bien rendus aussi. Les animaux en place d’humains sont aussi bien sentis. Je pense en particulier à Colvert (référence à Colvert bien sûr), je vous laisse deviner de quel animal il s’agit. Le tueur à gages Fagotin est très bien senti aussi.



Un tout petit peu inférieur à l’excellence, ça reste particulièrement bon. Et j’ai hâte de découvrir la suite et fin de l’aventure afin de boucler la dernière boucle.

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De Cape et de Crocs, tome 2 : Pavillon noir !

De cape et de crocs, acte II.



La fine équipe est de passage à Malte à la poursuite de la carte au trésor où les attendent d'autres aventures fort plaisantes.



J'ai adoré la scène : "cataclop... step... tagadap... rumble... et os meum annutiabit... rrrrrrrr... BADABOUM!"



Ils vont ensuite embarquer sur le bateau du pirate Boney Boon comme passagers clandestins avec l'intention de prendre le contrôle du navire. Mais cela devient compliqué quand ce qu'ils pensaient être une armurerie s'avère être une cambuse. Quoi que...



J'adore Eusèbe le lapin, il est trop mignon et très drôle ^_^



Encore un excellent moment de lecture.







Challenge BD 2020

Challenge cycles/séries 2020
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De Cape et de Crocs, tome 1 : Le secret du ..

Cédant à l'engouement familial pour cette série, j'ai lu aujourd'hui le premier tome.

Il y a longtemps, j'avais dévoré la série des Garulfo, la grenouille-prince.

Maintenant, je découvre un fennec et un loup alias Armand Raynal de Maupertuis et Lope de Villalobos y Sangrin, "gentilhommes fins bretteurs, batailleurs et rimailleurs" qui , qu'importe leur situation, ne perdent jamais leur sang-froid.

Ces deux personnages sont effectivement très attachants, tout comme Eusèbe le lapin qui, apparemment, n'est pas en reste question courage.

Ayant régulièrement jeté un oeil à chaque tome qui défilait chez moi, j'avoue être impatiente de les découvrir à mon tour!
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De Cape et de Crocs, tome 2 : Pavillon noir !

Mon engouement n'a pas faibli avec ce second tome des aventures "de cape et de crocs". Normal, puisque la majeure partie de l'intrigue se déroule en mer et qu'il y a même des pirates, deux thèmes que j'affectionne particulièrement.



J'ai trouvé que l'humour était encore plus présent que dans le tome d'ouverture sans pour autant nuire à la qualité de l'action et du texte, particulièrement savoureux.



Comment ne pas craquer devant les oreilles duveteuses et les yeux de lapin battu d'Eusèbe ? Un personnage aux allures de mascotte qui offre un parfait contraste avec nos deux protagonistes principaux, Armand et Don Lope, et si son courage a moins de panache, il est bien réel. Ne fera-t-il pas la proposition d'être mangé par ses compagnons d'aventures, alors naufragés en pleine mer ? Irrésistible !



Cap sur le tome suivant !





Challenge PETITS PLAISIRS 2014 - 2015
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Les Indes fourbes

Quelle belle surprise ! J'ai emprunté le livre à la médiathèque juste parce que les dessins me plaisaient beaucoup, mais l'intrigue s'est révélée très prenante, riche en rebondissements et réjouissante.



Le héros, qui a plutôt tout d'un anti-héros, nous raconte son parcours depuis l'Espagne jusqu'au Nouveau-Monde où il cherche à faire fortune (et ce sans trop se fatiguer, si possible...). Il nous raconte ses aventures et mésaventures, et nous les re-raconte, apportant de nouveaux éclairages à son récit, dévoilant toute la ruse dont il est capable pour atteindre son Eldorado.



Mais la quête de Pablos est aussi l'occasion de dénoncer la colonisation : non seulement la société coloniale reproduit les inégalités et injustices de la société espagnole, mais en plus les Espagnols accaparent les richesses, imposent leur foi, exploitent les autochtones et les esclaves qu'ils importent, etc.



Et cette épopée incroyable est magnifiquement servie par les dessins à l'aquarelle de Juanjo Guarnido. J'ai tout particulièrement aimé me perdre dans la luxuriance de la jungle abritant l'Eldorado...
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De Cape et de Crocs, tome 4 : Le Mystère de l..

De cape et de crocs, acte IV.



Après avoir lu le tome 3, j'ai directement enchaîné sur le suivant... cliffhanger oblige!



Cela commence très fort avec Don Lope et Armand qui se sortent du pétrin avec éclat ! Ils vont ensuite explorer l’île étrange sur laquelle ils ont littéralement atterri (cfr épisode précédant ^_^ ) avec Bombastus.



Boone et ses hommes les suivent de près accompagné de doña Hermine et d’Andreo (j'ai adoré la scène de la poule/perroquet).



Une fois que tout le monde est « réuni » il est temps de passer aux choses sérieuses ! Tous en scène !



Je vais me répéter mais j’adore cette bande dessinée. Elle a tout pour me plaire : les graphismes/couleurs, les personnages (savoureux) et surtout le scénario qui est à proprement parler bidonnant.



Il me reste encore deux tomes à la maison avant de devoir aller chercher la suite à la bibliothèque du coin. Donc je reviens bientôt avec la suite…





Challenge BD 2020

Challenge cycles/séries 2020
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Les Indes fourbes

En route pour l'aventure! Construit comme un roman picaresque, mais dessiné, Les Indes Fourbes nous amène sur les traces d'un misérable parti à la conquête de l'or et la postérité. Le scénario est excellent, parfaitement construit dans ses tours et ses détours, même si je trouve la fin un peu facile, en tout cas moins subtile que le reste. Les illustrations sont parfaites aussi, bref c'est un très bel album qui mérite sa renommée.

J'ai adoré les petits clins d'œil nous permettant d'attaquer les différents niveaux de lecture, ainsi que la boucle de la première à la dernière page avec cette entrée en trois dimensions dans le tableau de Vélasquez.

Une lecture bien agréable et qui fait voyager sans quitter le canapé!
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