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Critiques de Alain Ayroles (1094)
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De Cape et de Crocs, tome 1 : Le secret du ..

J’adore !



Un graphisme magnifique et pour le style, rien à redire. De cape et de crocs tout rime et claque, c’est beau, c’est poétique et les personnages sont tellement héroïques. Un brin de d’Artagnan, un chouïa de Cyrano, allez un zeste de Don Quichotte, un rien de Don Juan et c’est parti pour une belle équipée truffée de rebondissements plus ou moins épiques.



Il y a de l’humour, de la magie, de la fantaisie, de la fable et des mots qui s’enchaînent et se trament à l’égale des meilleurs rimailleurs. Un plaisir pour les yeux et les oreilles, une gourmandise pour les gourmets des paroles bien tournées.



J’en redemande bien sûr ;-)
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Les Indes fourbes

Truculence, érudition, . Le scénario n'est pas simple, je me suis un peu perdue parfois dans les hidalgos et les gueux. Prendre le temps de lire les images tout autant que le texte car l'histoire se perd dans des circonvolutions même si structurée en 3 chapitres.

Une belle évocation du Siècle d'or, l'or du Pérou, l'Eldorado, Philippe IV, un récit à la Cervantès, des dessins soignés dans les détails -même si les personnages sont parfois caricaturaux ou outrés- de Vélasquez, Les Ménuines en live!

Pablos nous confie son histoire car à tromper tout son monde, on finit par se perdre. Comédie humaine !

Le livre est de belle taille (160 pages!) avec un marque pages rouge comme dans les beaux ouvrages, un titre doré et incrusté! de la belle ouvrage assurément, un BD de bibliothèque.
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Les Indes fourbes

"AVANT-PROPOS

Apparu dans l'Espagne du Siècle d'or, le roman picaresque raconte, à la première personne, la vie d'un gueux. Vagabond, mendiant, voleur ou escroc, ce héros va vivre d'invraisemblables aventures, servir de nombreux maîtres et côtoyer les diverses couches de la société. Parmi les grandes oeuvres qu'a produites le genre, le "Buscon", ou la "Vie de l'aventurier don Pablos de Ségovie, vagabond exemplaire et miroir des filous", publié en 1626, se distingue par la férocité de son humour. Francisco de Quevedo, figure majeure des lettres ibériques, y met en scène, avec un style outrancier mais raffiné, les cruelles et grotesques infortunes d'un truculent vaurien. A la fin de ce roman situé en Espagne, le "picaro" don Pablos embarque pour l'Amérique - les Indes, comme on disait alors. Quevedo annonce une suite, qu'il n'écrira jamais.

La voici."

Quel ambitieux projet, Alain Ayroles ! Ainsi donc, vous prétendez avoir la verve d'un Cervantès - en l'occurrence d'un Quevedo ? N'avez-vous aucune limite, que diantre ?! Il vous faudra construire une histoire où s'entremêleront savamment aventures et drôleries, que le gueux dont vous nous brosserez le portrait nous apparaisse sympathique malgré sa ladrerie. Il vous faudra du panache, de la truculence, nous entraîner au fil des pages de rebondissements en rebondissements, nous surprendre à chaque chapitre ! Et plus d'une fois, encore ! Car il n'est point question de pénétrer l'esprit de notre vil protagoniste - un miséreux issu de la fange du bas-peuple bien en dessous de notre condition - si nous voulons apprécier la narration de ses facéties.

Par ailleurs, étant donné votre art, rien ne saurait se faire sans la complicité d'un barbouilleur de quelque talent. Il lui faudra retrouver l'esprit de toute une époque tout en le modernisant intelligemment. Le trait subtilement ironique ! La gouache parfaitement insolente ! Et tout cela en nous ravissant d'aquarelles de paysages du vieux et du nouveau continent. Et vous prétendez encore que Juanjo Guardino se montrera à la hauteur ?

J'en ai jugé, Messieurs, et la sentence est sans appel !

Bravo. Pari gagné, haut la main. Je me suis régalé du début à la fin. Sans rien voir venir jusqu'à la dernière page.

Il est des auteurs, comme ça, dont on s'aperçoit que l'on possède, sans même y prêter attention, la collection des œuvres complètes. Dès lors, la conclusion s'impose d'elle-même : je suis fan.
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Les Indes fourbes

J'ai decouvert cette BD après avoir dévoré Blacksad, du même dessinateur. 

La couverture et les premières planches donnent le ton : le dessin est magnifique ! Un graphisme et des couleurs qui vont chercher Velasquez, passant par les studios Disney. Un récit passionnant en trois parties d'un magnifique escroc inventé, mais plus vrai que l'Histoire, dans l'Amérique des conquêtes espagnoles et de ses légendes plus ou moins vraies qui ont émaillé ce siècle d'or !

Le scénario récurrent, qui donne plusieurs versions d'une même aventure, croisant et recroisant les mêmes grands et moins grands, vrais ou imaginés, de ce vieux monde, est d'une grande intelligence ; on dévore cette triple BD de 160 pages avec l'envie de s'y replonger pour saisir un instant, un détail loupé au détour d'une planche, un texte sybillin, un visage insignifiant un moment mais crucial plus tard.

Les conversations sont quasiment en vers, ce qui ajoute encore au plaisirs de lire.
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Les Indes fourbes

Pablo est un miséreux d'Espagne qui vit de vols, de mendicité et de larcins et fourberies diverses. Il s'embarque pour le nouveau monde en espérant s'y faire une richesse sans se fatiguer.



Voici un récit truculent centré sur un personnage relativement antipathique à qui il arrive tout un tas d'aventures plus ou moins incroyables.

Pablo ne se satisfait pas de sa vie de misère mais ne cherche que l'enrichissement facile ce qui lui vaut mépris, déshonneur et le plus souvent désillusion. Bref un antihéros total qui a su pourtant tirer don épingle de son mauvais jeu.

Le ton est savoureux, le langage riche et soutenu est intelligent et un vrai plaisir à lire dans CD gris volume de tout de même 160 pages.

Le dessin est magnifique, expressif, détaillé et rehaussé d'une splendide colorisation à l' aquarelle. Si les personnages sont très réussis, les décors ne sont pas oubliés. J'ai adoré les quelques pages en foret vierge!

Bref le talent de Guarnido et d'Ayroles conjugués !
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Sept, tome 4 : Sept Missionnaires

Irlande. IXème siècle.

Cela fait quelques siècles que l'Irlande est devenue fervente chrétienne même si quelques Leprechauns s'amusent encore à se cacher derrière les grandes pierres sacrées.

C'est aussi à cette époque que Saint Colomban donne des règles strictes à la vie monastique : ascèse, jeûne, pauvreté, chasteté, prière, étude, travail...

Autant de vertus que les sept moines, héros de cette Bd, sont loin de respecter ! Et de se parer chacun d'un des sept péchés capitaux. Entre orgueil, envie, colère, acédie, cupidité, luxure et gourmandise, on ne risque pas de s'ennuyer avec cette communauté-là !

Jusqu'au jour où le Grand Abbé décide de les envoyer en mission auprès des redoutables guerriers vikings, afin d'évangéliser ces derniers.

Mission impossible !!

Oui, mais, c'est soit ça, soit le bûcher. Le choix est vite fait.



Pour le plus grand plaisir du lecteur d'ailleurs.

Car c'est drôle évidemment ! Les vices et dépravations des sept missionnaires donnent lieu à des scènes et dialogues des plus cocasses.

Mais pas que...

C'est aussi bien sûr une satire de l'Eglise, des croyances et religions de tout bord. Ne suffit-il pas de faire scintiller dans le cœur de l'homme un immense espoir de rédemption, ou à l'inverse de le menacer des pires ennuis pour que ce dernier se laisse convaincre et se mette à genoux devant n'importe quel dieu pourvu qu'il l'exauce et même pire, s'empresse de brandir son épée bien haut au nom de ce "Très-Haut" tant adulé...

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De Cape et de Crocs, tome 12 : Si ce n'est ..

N’en doutons pas, le Père Noël a du gout, car figurez vous que le matin du 25 décembre dans mes souliers, il y avait le dernier album de la série « De cap et de Crocs » le douzième qui clos cette formidable chanson de geste.



Et l'après-midi même, j’ai enfin pu découvrir pourquoi le gentil lapin Eusèbe fut condamné aux galères à perpétuité. Quoi ! Vous ne me croyez pas ! Vous ne pensez pas qu’un petit lapin blanc puisse être condamné aux galères !



Alors là j’hésite soit je vous plains, cela veut dire que vous ne connaissez pas une des plus belle série bédé que l’on nous ai donnée à lire depuis une vingtaine d’année et c’est bien dommage pour vous, soit je vous envie car après la lecture de cette chronique je suis que vous allez vous précipiter chez votre libraire préféré, vous jeter sur les douze volumes des aventure de Don Lope et Don Armando et ainsi découvrir une œuvre idéalement écrite et dessinée et surtout très, très drôle.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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De Cape et de Crocs, Tome 10 : De la Lune à l..

Voilà donc (enfin !) le dixième et dernier acte de la pièce d’Alain Ayroles, De Cape et de Crocs ! Un tome longtemps attendu, longtemps désiré, mais finit-il vraiment la série mélangeant des inspirations de cape et d’épée avec des animaux anthropomorphistes et des inspirations très assumées auprès de La Fontaine, Edmond Rostand et Molière ? Il faut bien l'avouer, Alain Ayroles finit sa série la plus renommée « à la Molière » : des rebondissements (plus ou moins) inattendus (plutôt moins que plus d’ailleurs, mais bon, ce n’est pas mon propos), un bouquet final bien garni où tous les personnages ont leur rôle à tenir (comme une revue totale d'effectifs) et, enfin, un retour à la situation initiale très classique mais foncièrement voulu.



Finalement, on peut quand même considérer ce tome comme une bonne fin de série de bande dessinée, même s’il est tout à fait clair que la vraie fin se situe dans le neuvième tome, mais il convenait de faire faire à la série une boucle complète et donc de ramener les personnages à leur situation initiale. C’est ce que fait alors ce « De la Lune à la Terre » avec les défauts habituels de la série : bizarrement, les plus grands fans seront peut-être bien déçus, mais les inconditionnels ayant pris assez de recul comprendront sûrement les choix honnêtes faits par l’auteur.



P.S. ou C.C. (Complément de Critique) : par contre, la tentation (et la concrétisation à coup sûr) de l'auteur de nous faire languir pour en apprendre davantage sur le lapin Eusèbe l'est beaucoup moins, honnête... Une série spin-off sur ce personnage si attachant est depuis longtemps dans les cartons, mais ce ne sera, pour moi, si elle se concrétise (et elle se concrétisera, car De Cape et de Crocs a trop bien marché pour ne pas en profiter encore un peu), qu'une attitude commerciale de très mauvais aloi.
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L'Ombre des Lumières, tome 1 : L'Ennemi du ge..

L'ennemi du genre humain est le premier tome de L'ombre des Lumières. L'intrigue de cette bande-dessinée d'Alain Ayroles se déroule au XVIIIème siècle sous le règne de Louis XV. Le point de départ : la découverte une correspondance secrète dans un secrétaire.



Libertin, le chevalier Justin Fleuri de Saint-Sauveur est un personnage fictif rappellant fortement Valmont, le vil séducteur des liaisons dangereuses de Laclos. Il a repéré sa proie : « Eunice de Clairefont est coquette, juste ce qu'il faut, et met innocemment en valeur des appas dont elle n'ose envisager l'effet. En plus d'être agréable à l'oeil, à l'ouïe et, je me plais à l'imaginer, aux trois autres sens, cela a de l'esprit. Prude, mais point dévote, la belle Eunice raisonne et se pique de philosophie. Surprenante, délectable, inaccessible créature ! Je la veux. Et je ferai en sorte qu'elle me veuille.»



J'étais vraiment intriguée par la préface et par le début de l'histoire. J'ai apprécié la première partie. Le retournement de situation m'est apparu plutôt inattendu. Pourtant, la seconde partie du récit m'a beaucoup moins transportée. Les manigances du chevalier n'ont pas su maintenir mon intérêt au fil des pages. Je dois avouer que je me suis un peu ennuyée sur la fin alors que généralement je suis conquise par les livres de cet auteur.



Les dernières pages annoncent la suite qui se déroulera, on peut le supposer, en Nouvelle-France.

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Les Indes fourbes

Forfaiture.

Il fallait bien la mise en abyme des « Ménines » (1656) de Diego Velasquez pour introduire les vertigineuses « Indes fourbes » (2019) d’Alain Ayroles et Juanjo Guarnido. Le prologue de la bande dessinée auquel l’épilogue répond dans un bel effet de perspective, permet au lecteur de pénétrer la toile du maître baroque dont la composition déjà fort complexe peut bien souffrir une nouvelle présence à quelques siècles d’intervalle. Dans l’œuvre des deux auteurs contemporains, l’histoire picaresque qu’ils vont dérouler sur plus de cent cinquante pages est aussi ingénieuse que fluide, malicieuse que mouvementée. Don Pablos de Ségovie, antihéros arriviste par nécessité, répond aux canons du genre picaresque né dans l’Espagne du XVIe siècle. « Picaro » signifie misérable et futé. Don Pablos, pitoyable mais plein de finesse, narre ses aventures pittoresques et exotiques et traverse toutes les couches de la société pour en donner une vision critique mais contrairement au roman picaresque où les épisodes jaillissent sans réelle cohérence et vraisemblance, les chapitres ici se suivent et s’emboîtent parfaitement. L’histoire se répond de bout en bout et propose des contrepieds, des retournements de situations et des pieds-de-nez. Alain Ayroles, scénariste fin et cultivé, riche et vif, continue le roman inachevé « El Buscón » (1626) de Francisco de Quevedo et lui apporte une force neuve et une portée nouvelle sans pour autant dénaturer l’œuvre originelle. Juanjo Guarnido, artiste multi-récompensé à juste titre, montre toute l’étendue de son art dans des planches somptueuses gorgées de vie et d’expressivité où le travail sur les multiples trognes n’exclut pas le soin apporté à la luxuriance des décors. La science de la composition, les cadrages multiples, la richesse des couleurs, la maestria graphique sont au service de la narration. Les deux talents ainsi conjugués ont hissé une bande dessinée au niveau d’une œuvre classique atemporelle.
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De cape et de crocs, tome 5 : Jean sans lune

Après un 3ème et un 4ème tome un peu moins excellents que les deux tomes inaugurant la série, à cause de quelques baisses de rythme au cours des albums, ce 5ème volet retrouve la fougue des débuts. En effet, ce « Jean sans lune » est trépidant du début à la fin. Ici, pas de coups de mou en cours de récit. Dans ce volet, j’ai retrouvé le Lope que j’apprécie. Je l’avais trouvé légèrement en demi-teinte dans les deux précédents, ici je l’ai retrouvé tel qu’en lui-même, impétueux, bouillant et caractériel. Tout comme j’ai retrouvé avec plaisir la faconde d’Armand. J’ai beaucoup apprécié également l’humour absurde qui se dégage des scènes avec les sélénites. « Jean sans lune » se conclut sur un événement qui ne peut qu’inciter à se jeter sur la suite avec avidité.
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Les Indes fourbes

Je vais décevoir tous les laudateurs de cet album.

Il a beaucoup de qualités : un personnage principal peu recommandable mais très sympathique, une histoire ingénieuse et parfaitement menée, une utilisation judicieuse de faits historiques, des dessins magnifiques… Malgré toutes ces qualités, je ne suis pas vraiment entré dans cet album, probablement parce que cette période de l’Histoire ne m’attire pas. Dommage…

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Les Indes fourbes

Romanesque en diable, cet album nous embarque sur un train d’enfer dans une aventure à fonds multiples à l’époque de l’Espagne du Siècle d’Or et de ses rêves d’Eldorado.

Dans une grande tradition de cape et d’épée s’enchaînent les aventures de don Pablos de Ségovie, tour à tour manant, victime, truand, meneur d’hommes et bien d’autres visages….sans dévoiler le rebondissement final.

Les dessins expressifs presque exubérants et les couleurs chatoyantes contribuent au formidable éclat et à l’énergie du tonnerre qui se dégagent de cet album qui laisse son lecteur à bout de souffle, des étoiles dans les yeux.

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Garulfo, tome 1 : De mares en châteaux

De l'humour, des dialogues décalés, des références à foison... on est bien dans du Ayroles, celui de Cape et de croc, mais un cran en dessous.

Garulfo reste une bd très agréable, mais plus "timorée "dans son genre que de Cape et de croc, référence en la matière s'il en est dans toutes les qualités citées ci-dessus, dont je suis une grande admiratrice et que je connaissais déjà avant de lire Garulfo. C'est peut-être justement cela qui m'a empêchée d'apprécier tout à fait à sa juste valeur les aventures de la grenouille qui ne vont pas aussi loin dans ce décalage et cette utilisation détournée et intelligente des références classiques.

J'aurais tendance à trouver Garfulfo plus enfantin, ce qu'il n'est pourtant pas le cas, car dans ce monde aussi sombre que féerique, malgré certains passages drôles, la mort est souvent présente et pas des plus douces.
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Garulfo, tome 1 : De mares en châteaux

(300ème critique, le jour de ma fête, j'ai bien choisi mon moment !)

Après dévoré les De Cape et de Crocs, l'envie me prit de parcourir davantage la bibliographie d'Alain Ayroles afin de voir ce qui avait bien pu le conduire à scénariser une telle série à succès.



Garulfo met en scène une grenouille qui s'ennuie et veut devenir un homme, un vrai ! Raillant le thème des contes de fée et maniant le verbe et la geste de son mieux, Alain Ayroles use déjà des thèmes qui lui seront chers dans De Cape et de Crocs : humour décalé, anthropomorphisme et grande culture générale autour des références classiques.

J'avoue avoir été plutôt enthousiasmé certes, mais sans plus finalement. Il y a dans ce premier tome, de vraies bonnes idées avec des dialogues chaloupées, un peu à la Michel Audiard (ou à la Astier si on se réfère à quelque chose de plus récent, mais Garulfo a été écrit bien avant qu'Alexandre Astier se fasse connaître), chose que j'apprécie toujours particulièrement, mais l'ensemble fait un peu bancal malgré tout et on s'attend à tous les rebondissements. C'est donc du très grand classique que nous offre Alain Ayroles. Et sans être spécialiste, je trouve que les dessins n'aident pas à se fondre dans cet univers qui paraîtrait au demeurant fort intéressant.



Ce premier tome pêche, disons, par un excès de classicisme et de facilités ; l'avantage est qu'Alain Ayroles envisage alors qu'un cycle de deux opus, donc l'histoire ne va, pour l'instant pas très loin. Les tomes 3 à 6 constitueront plus tard un deuxième cycle d'une autre trempe.
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Les Indes fourbes

BD, roman graphique ? Ce que je sais c'est que c'est un livre flamboyant.

Ça ressemble à une histoire vraie ! Au 17ieme siècle Pablos de Ségovie raconte sous la torture sa vie complètement folle basée sur ce principe absolu de son père :" tu ne travailleras point "

C'est dans un rythme effréné que nous le suivons dans sa quête de l'Eldorado.

Il n'est pas méchant mais c'est une fripouille roublarde, immorale et ... très opportuniste !

De la Castille au Pérou il nous embarque dans un voyage fou aux rencontres pittoresques.

C'est plein d'humour.

Le graphisme est extraordinaire.

Une belle récré entre deux livres parfois trop sérieux.
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Les Indes fourbes

Succulent, comme souvent avec Ayroles (je dois dire que je suis une fan de Cape et de Crocs).

En même temps, il s'agit d'une époque que j'aime particulièrement. Et les dessins, les peintures devrais-je dire, sont magnifiques.

Cette BD n'est pas à lire, elle est à relire, pour la savourer. Bien observer les dessins pour le décalage avec le texte, et surtout relire une fois qu'on connait la fin, pour encore plus apprécier le début. Et comparer les différences entre la première partie et la seconde. Je n'en dis pas plus, de peu d'en dire trop.
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Les Indes fourbes

Brillant, voici comment sont Les Indes fourbes!

C'est difficile d'en parler sans en dire trop, en tout cas sur le scénario, alors parlons un peu du dessin: su-pe-rbe! Les couleurs, les expressions, le trait, tout est magnifique et se met fort bien au service de l'histoire, celle d'un espagnol partant vers le Nouveau Monde et ses richesses dans l'espoir d'y faire fortune, par tous les moyens que le destin mettra à sa disposition, quitte à les provoquer. Il ne faut surtout pas le feuilleter avant de le lire, heureusement les amies qui me l'ont recommandé m'avaient prévenue, car une part importante du plaisir du lecteur tient dans les retournements de situations qui font voir des événements qu'on a déjà vus sous un autre angle.

Vraiment excellent!

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Les Indes fourbes

Pablos de Ségovie, sympathique fripouille, grandit en Espagne au sein d’une famille de gredins et retient de son éducation le précepte paternel « tu ne travailleras point ». Après de nombreuses escroqueries, il s’embarque vers les « Indes » en rêvant des cités d’or. Sur ce nouveau continent, c’est le début d’un long périple où aventures et arnaques se succèdent et lors duquel il côtoie tour à tour les bas-fonds et les palais… Cette BD était très attendue et à juste titre ! Les talentueux Juanjo Guarnido (Blacksad) et Alain Ayroles (De Cape et de crocs) nous livrent une œuvre époustouflante, articulée en 3 chapitres. Le récit est captivant et l’intrigue, très construite, tient le lecteur en haleine. Des images somptueuses, pleines de détails ainsi que de magnifiques couleurs à l’aquarelle. Un format (25x34) et une pagination (160 p.) hors normes, cette BD se démarque à tous points de vue.
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Les Indes fourbes

Je ne suis pas une adepte des bandes dessinées mais j’avoue avoir vraiment beaucoup aimé celle-ci qui m’a été conseillée par mon mari.

Dès que je l’ai ouverte j’ai été séduite par son graphisme et ses couleurs. Les dessins sont très soignés avec une multitude de détails. Les visages sont très bien croqués et donnent une identité et une personnalité marquées aux différents personnages.

Avec un rythme effréné allant de péripéties en rebondissements, Pablo raconte l’histoire de la deuxième partie de sa vie après qu’il ait émigré dans le Nouveau Monde pour tenter de devenir enfin riche. Son récit est ponctué de quelques retours en arrière évoquant son enfance en Espagne. Génie d’inventivité, Alain Ayroles imagine un héros mal né, gueux, vaurien et qui devient parfois même escroc pour pouvoir s’en sortir “sans travailler” suivant un des précepte de son père. Un héros qu’on adore malgré ses mauvais côtés. L’auteur multiplie les situations cocasses et originales dans le récit du voyage de Pablo pour tenter de rejoindre l’Eldorado.

Suivant le principe du plus c’est gros plus ça passe et mêlant le vrai au faux Pablo s’amuse à égarer ses auditeurs pour notre plus grand plaisir. Je suis admirative de la construction soignée et réfléchie de toute l’histoire. On croit deviner ce qui va se passer, on pense avoir raison et on s’aperçoit alors que nous aussi, comme les autres personnages, nous nous sommes fait duper par Pablo.
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