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Critiques de Alain Ayroles (1093)
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De cape et de crocs, tome 5 : Jean sans lune

De cape et de crocs, acte 5.



On retrouve toute la bande sur les îles Tangerines face aux mystérieux Sélénites et leur lunatique prince Jean. Ils vont enfin découvrir ce qui se cache derrière le trésor tant convoité et repartir vers d'autres aventures...



Bon, il faudra que je lise L Histoire comique des Etats et Empires de la Lune de Cyrano de Bergerac.



Rien à dire sur les graphismes/couleurs, les personnages, le scénario... c'est toujours très bon.



Le tome 6 m'attend... trop hâte de lire la suite.





Challenge BD 2020

Challenge cycles/séries 2020
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De Cape et de Crocs, tome 1 : Le secret du ..

Bonne surprise ! Choisi sans conviction pour remplir la case « cape et épée » du challenge Multi Défis en cours parce qu’il y avait une cape et une épée en couverture, ce premier tome de la série De cape et de crocs m’a d’emblée séduite par la richesse de son dessin, son ton enlevé, ses nombreuses références historiques et littéraires et surtout son humour ! Je ne me suis toujours pas remise de ma crise de rire en découvrant le petit lapin galérien, et avoue être tombée sous le charme de nos deux valeureux héros, le séducteur renard français et le fier hidalgo lupin ; ça complote, ça pérore, ça roucoule, ça rebondit, ça défouraille au cours d’une aventure ébouriffante dans les eaux vénitiennes du siècle de la Fontaine.

Une réussite, dont il est bien possible que je m’en aille découvrir la suite !

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D, tome 1 : Lord Faureston

Continuons sur la mode vampirique avec une BD cette fois-ci découverte grâce aux critiques de certains babéliotes.



Le résumé m'avait intrigué et je trouvais la couverture plutôt jolie mais en ce qui concerne ma lecture, cela a été un flop total. Que je vous explique pourquoi.



En premier lieu, les dessins... Ceux des visages des personnages ne sont pas harmonieux, on dirait qu'ils ont été coupés à la serpe. Les robes d'antan sont bien reproduites avec une multitude de détails. La plupart des paysages sont bien réalisés mais le coup de crayon pour les personnages ne m'a pas du tout attiré.



Ensuite, l'histoire... Nous naviguons entre plusieurs personnages, une jeune femme au caractère bien trempé, un aventurier et un vampire. En même temps, l'histoire alterne entre rêve et réalité. Pas simple de s'y retrouver donc. Par ailleurs, aucun personnage n'a réussi à me charmer de part son caractère ou son histoire. Du coup, difficile de trouver un quelconque attrait à l'histoire et à ses personnages. Je ne réitérerais donc pas l'essai avec le tome suivant. Dommage car j'aimais bien les 2 autres séries de cet auteur, « De cape et de crocs » et « Garulfo », avec un style bien plus intéressant et sortant des sentiers battus de part les personnages principaux.



Comme vous l'aurez compris, la lecture de cette BD n'a pas été une réussite mais cela ne m'empêchera pas de continuer à suivre cet auteur. Comme on dit, « tous les goûts sont dans la nature », vous apprécierez peut-être plus cette BD que moi.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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De Cape et de Crocs, tome 2 : Pavillon noir !

Après le départ époustouflant de la série De Cape et de Crocs, comment Pavillon Noir !, le deuxième tome, pouvait-il espérer faire mieux ? Vraisemblablement non. Et pourtant, à mon goût, c'est fait ! Parfait complément du premier tome, cet opus poursuit l'action dans sa continuité et emmène nos héros, le renard Don Armando et le loup Don Lope, par mer et par galère à la poursuite de pirates dégingandés, d'énigmes farfelues et de mercenaires assoiffés de richesses. Un cocktail d'aventures toujours bien mené où les références au théâtre classique français se font plus subtiles, mais les tirades de Don Armando, entre autres, plus répétées, drôles et vivantes que jamais. Le dessin est davantage maîtrisé que dans le premier tome et cela rejaillit sur notre plaisir de lecteur. Un délice à lire, à regarder et à ressentir. Toutes les émotions sont là et surtout on rit quasiment à chaque fois qu'on tourner une page : une tirade décalée, un détail caché rigolo, un moment épique, tout dans ce deuxième tome enthousiasme ! Sachant les incohérences et les lenteurs qui nous attendent dans les tomes suivants, Pavillon Noir ne s'en savoure que davantage. Magnifique bande dessinée pour les passionnés de beaux dessins, de bons mots et de joyeuses aventures.
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Les Indes fourbes

Qu'est-ce qui assure le succès d'un roman graphique ?

D'abord sa visibilité dans les gondoles.

Presque un tableau par son format, ses teintes et cette incroyable gueule, l'ouvrage se voit instantanément, dénote par rapport à toutes les autres couvertures.

Puis, le soin de sa réalisation donne envie de le feuilleter, d'admirer son graphisme, la beauté des dessins et des mises en couleur.

Tout cela fait acheter « Les Indes fourbes ».

C'est un appel esthétique que va conforter l'intelligence de construction de l'histoire.



Car cette histoire est, elle aussi, très originale bien qu'inspirée de tant de romans picaresques qui m'ont enchantés et que plus personne ne lit ou presque !

Originale et rudement bien découpée et dessinée. Il faut voir ces trognes de vauriens aux figures de « Chrétiens », le détail de leur costume, les navires et le port de Callao, les sommets andins, l'audace muette en l'Eldorado, la cour des grands d'Espagne. Il faut aussi lire ces aphorismes qui n'en paraissent pas, savourer ces clins d'oeil à la peinture, à la littérature, au cinéma.

Les « Indes Fourbes » est une merveilleuse réussite sur tous les plans, un véritable chef-d'œuvre en son genre.
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De Cape et de Crocs, Tome 10 : De la Lune à l..

De cape et de crocs, acte 10.



Il est l’heure pour tous de regagner la Terre mais le voyage ne sera pas exempt d’aventures et d’ultimes rebondissements. J’ai adoré la grande scène de l’affrontement final entre Don Armando et Mendoza, que d’émotions !



Cette série est excellentissime ! Il est plus que probable que je la relise un jour. La qualité des graphismes, le scénario, l’ensemble des personnages, l’humour, … Il n’y a franchement rien de négatif à dire dessus.



Il ne me reste plus qu’à lire les deux tomes qui racontent l’histoire d’Eusèbe, mais que dis-je ? Je les ai déjà terminés ^_^ mais je dois encore écrire mes billets.









Challenge BD 2020

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De Cape et de Crocs, Tome 8 : Le Maître d'armes

De cape et de crocs, acte 8



Nos 3 amis rencontrent enfin le mystérieux Maître d’Armes, qui a un petit air familier. Fallait s’en douter !



Que j’aime les duels auréolés de poésie…



- Osez l’alexandrin : douze pieds, rime riche, pause au mitan du vers… Humpf !

- Césure à l’hémistiche.



Un régal !



Pendant qu’ils tentent de le convaincre de les aider, la menace gronde. Il serait bien avisé de battre le rappel des troupes : les célèbres Cadets de la Lune.



C’est parti pour des nouvelles tranches d’anthologie aussi bien au niveau des planches que du scénario. Cette série est trop fendarde.



Une fin en cliffhanger… « cela ne peut se terminer ainsi ! »











Challenge BD 2020

Challenge cycles/séries 2020
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De Cape et de Crocs, tome 3 : L'Archipel du..

De cape et de crocs, acte III.



J’adore cette bande dessinée. Elle a tout pour me plaire : les graphismes/couleurs, les personnages (savoureux) et surtout le scénario qui est à proprement parler bidonnant.



À bord du Hollandais volant, nos 4 compères parviennent à reprendre le contrôle du navire du pirate Boone. Mais les retrouvailles avec doña Hermine vont être de courte durée. Une tempête va séparer nos héros pour les entraîner dans d’autres aventures…



Don Lope et Armand vont croiser la route d’un savant un peu déjanté et son vespertilion fulminant (la scène est très sympa).



L’épisode se termine sur un cliffhanger et j’ai bien aimé la « petite fin ».





Challenge BD 2020

Challenge cycles/séries 2020
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Les Indes fourbes

Magnifique bande dessinée qui nous narre, à la manière des romans picaresques, c'est-à-dire avec force péripéties, retournements de situation, nombreux personnages et aventures échevelées, la vie de Pablos de Ségovie, filou qui veut gagner beaucoup d'argent par tous les moyens, dans les Indes et l'Espagne du 17è siècle ! Beaucoup de billets sur cet ouvrage qui allie un scénario brillant et tarabiscoté à souhait, avec un dessin expressif et de magnifiques couleurs ! Une vraie réussite et un album à offrir autour de soi !



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Les Indes fourbes

Révélation incontestable de l’année 2019, les Indes fourbes est un est un chef d’œuvre.



L’éditeur a incontestablement fait du très bon travail. Ce roman graphique d’un peu plus de cent cinquante pages a pu bénéficier d’un tirage unique alors qu’il aurait pu aisément faire l’objet d’une parution en trois volumes distincts. L’ambition va même au-delà en proposant un tirage de luxe, avec une édition soignée de la première à la quatrième de couverture.



L’association entre le scénariste de la série De cape et de crocs et le dessinateur de Blacksad se traduit par une véritable merveille, qu’il s’agisse de scénario ou du dessin. Cette pièce vous fera voyager, oublier vos soucis. La lecture demandera du temps, mais les minutes puis les heures passent ici à très grande vitesse.



Certes, il y a bien quelques faiblesses qui se font sentir ici ou là. La conclusion de l’épilogue est peut-être un brin trop ambitieuse et certaines scènes de colères sont ici traitées d’une manière trop appuyée, trop caricaturale… mais il faudra vraiment creuser pour mettre les doigts sur ces petites imperfections.



Tout le reste relève ici du sublime : scénario complexe, à tiroirs, et avec plusieurs niveaux de lecture, intrigue palpitante, personnages attachants et détestables… Et les dessins ! Quelle prouesse ! Dire qu’il s’agit ici de tableaux de maîtres n’est rien, tant cela est beau, magnifique… Il faut entrer dans cet album et savoir en ressortir avec le regard ébloui, pour comprendre…



Les indes fourbes est un chef d’œuvre qui trouvera facilement sa place dans toute bibliothèque digne de ce nom ! Difficile après cette lecture d’en entamer une nouvelle sans sentiment de déception…
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Les Indes fourbes

Voilà une œuvre très originale ! Il ne s’agit pas de la transposition d’un classique, comme souvent, mais de la suite qu’Alain Cayroles et Juanjo Garnido ont donné à un ouvrage de Francisco Gómez de Quevedo y Villegas, paru en 1626, à savoir l’Histoire de la vie de l’aventurier nommé don Pablos de Ségovie, vagabond exemplaire et miroir des filous. Cette magnifique BD, Les Indes fourbes, est construite en trois chapitres, flanqués d’un prologue et d’un épilogue. Elle relate les aventures picaresques de don Pablos, qui n’est pas « don » du tout, mais qui est un gueux, né dans une famille très pauvre. Ce personnage truculent est prêt à toutes les bassesses pour s’en sortir, s’élever, et plus que tout, survivre ! Il est menteur, voleur, baratineur, retors, cynique, il trahit ceux qui l’aident, et les auteurs réussissent le tour de force de le rendre infiniment… sympathique ! Pablos va se retrouver aux Indes occidentales espagnoles alors que les conquistadores ont déjà pillé ce qu’il y avait à piller. Il n’empêche : certains aventuriers sont toujours prêts à croire à un Eldorado…

***

Le texte off se présente dans des bulles de parchemin tout au long de l’histoire, et les premiers mots du prologue sont « Seigneur, je suis de Ségovie ». Il faudra attendre l’avant-dernière case pour savoir à qui s’adresse vraiment don Pablos. Je suis tombée sous le charme de l’exploitation du tableau de Velasquez, si souvent commenté, Les Ménines (1656), dans le prologue et l’épilogue. La relecture proposée ici reprend la plupart des personnages, omet la reine, permet au spectateur d’adopter le point de vue du peintre plutôt que celui du modèle, modifie ce que reflète le miroir, bref, recompose le tableau au plus grand bonheur de la lectrice admirative que je suis ! Je suis certaine que je n’ai pas repéré le quart des citations littéraires, picturales ou cinématographique contenues dans cette BD, et ça n’enlève rien à son intérêt, au contraire : cela suffirait à imposer une relecture. Les dessins sont absolument magnifiques, la mise en page et la mise en couleurs particulièrement réussies : des teintes qui exploitent la palette des ocres jusqu’à arriver au rouge, des bleus rares et magnifiques (la mer, la nuit), des verts subtils (la forêt), etc. Une mention spéciale pour l’incroyable, foisonnante et dépaysante double page centrale ainsi que pour la magnifique couverture. Chapeau bas !
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De Cape et de Crocs, tome 1 : Le secret du ..

De Cape et de Crocs, dont je ne cesse d'entendre parler, est enfin tombé entre mes mains.



Le dessin, s'il n'est pas très original, est tout de même très attrayant. Il m'a semblé que Masbou était très doué pour dessiner la mer et les navires. Ce sont ces vignettes qui m'ont le plus touchée.



Non, si De Cape et de Crocs réussit à fidéliser son lectorat, c'est à mon sens grâce à son intrigue digne des grands romans de cape et d'épées : aventures rocambolesques, héros au grand coeur en même temps que fins bretteurs... On ne s'ennuie pas une seule seconde.



Et puis l'humour est très présent, que ce soit grâce aux situations que vivent Don Lope et Armand, grâce aux jeux de mots distillés de ci de là ou encore grâce aux nombreux personnages truculents qui émanent les planches. Les personnages féminins ne sont pas en reste même si, dans ce 1er tome, elles se contentent de quelques apparitions.



Je note aussi l'amour d'Ayroles pour le théâtre et pour les rimes, amour qu'il transmet à Armand, renard français qui aime rimer tout en bataillant.



Beaucoup de bonnes choses donc dans ce 1er opus plein de promesses pour ceux à venir.



Challenge BD 2017
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Garulfo, tome 2 : De mal en pis

Le deuxième tome de la série Garulfo se titre « De mal en pis », j’avoue que ça a été mon avis aussi…



Déçu du rythme mis dans cette bande dessinée, du dessin qui s’est affaibli un petit peu : je venais de dévorer De Cape et de Crocs et je m’attendais au moins à retrouver le même style ou le même entrain de la part d’Alain Ayroles pour cette œuvre plus ancienne, mais non. Attention, l’ensemble est réjouissant tout de même, disons-le, mais j’avoue trouver que ce deuxième tome a peiné à m’entraîner de manière dynamique dans une histoire cousue de fil blanc.

Garulfo fait, dans ce deuxième tome, le chemin inverse qu’il avait fait dans le premier, avec quelques péripéties mais venant principalement de personnages secondaires qui, s’ils ne sont pas inintéressants ou peu mis en valeur, nous auraient intéressés sur l’histoire principale, celle de Garulfo, avait été traitée comme elle le méritait. Les dessins de Bruno Maïorana ne sont pas non plus désagréables, loin de là, mais de là à s’extasier je ne m’y risquerai pas.



Cette fin du premier cycle, et même le premier cycle en entier, me laisse donc mitigé sur l’intérêt de cette série Garulfo : autant on sent que le talent d’Alain Ayroles n’est pas loin, autant à aucun moment l’enthousiasme ne m’a pris en lisant le début des Garulfo. C’est bien dommage. Heureusement, le tome suivant relève le niveau en matière de mise en abîme et de renouvellement du contexte narratif…



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Les Indes fourbes

Waouh !

Quel vacarme ! Quelle énergie ! Quelle aventure ! Quelle folie ! Laissez-moi reprendre tous mes esprits, souffler, digérer : c’est que mes pérégrinations aux Amériques me laissent moulue, hébétée et presque abrutie…



Décidément, ce fripon de Don Pablos de Ségovie ne laisse pas une seconde de répit aux lecteurs de ses aventures, le bougre !

« Les Indes Fourbes »…Quelle virtuosité aussi, quel talent ! La bande dessinée des sieurs Ayroles (le scénariste de « De capes et de crocs », excusez du peu !) et Guarnido (le non moins génial dessinateur de « Blacksad ») avait beaucoup fait parler d’elle lors de sa sortie et force est de constater que les rumeurs qui la proclamaient excellente, qui la sacraient reine avaient raison !

Depuis quelques années maintenant, l’air du temps est à l’adaptation en bande dessinée de certains classiques. « Les Indes Fourbes » est à la mode, ou s’en sert pour affirmer sa singularité… En effet, plutôt que de proposer une adaptation au sens le plus littéral, l’ouvrage se présente comme la suite de « El Buscon, la vie de l’Aventurier Don Pablos de Ségovie », roman picaresque espagnol que son auteur, Francisco de Quevedo, fit publier en 1626 (heureux temps de mes chers mousquetaires…). Le roman aussi picaresque que désabusé est aussi exagérément satirique et invite ses lecteurs à suivre les mésaventures d’une canaille de la pire espèce dans l’Espagne du siècle d’or.

« Les Indes Fourbes » commencent là où s’achève « El Buscon ». Don Pablos est jeté par-dessus bord du galion sur lequel il voyage. Le fourbe triche aux cartes. Il échoue sur les rivages des Amériques où armé de sa seule boussole, de sa ruse et de son incroyable aplomb, il se lance à la recherche de la mythique Eldorado et de ses promesses rutilantes d’or et de joyaux… Don Pablos a tout du anti-héros : menteur, voleur, tricheur, déloyal, fourbe… et pourtant on ne peut s’empêcher de s’attacher à cette fripouille qui nous livre lui-même le récit de ses aventures et de son passé, le livre mêlant habilement au récit des retours en arrière très maîtrisés et qui éclairent le personnage.

L’intrigue est savamment maîtrisée et passionnante, feuilletonnante aussi : le récit des tribulations et des ruses de Don Pablos est jouissif, vivant…euphorisant. Divisée en trois parties, cette intrigue ne manque donc ni de panache, ni de faux semblants, ni de tout ce qui fait un grand roman d’aventures ! Ayroles et Guarnido joue habilement avec la vérité, la mise en scène et les leurres. Si la troisième partie et sa chute sont proprement bluffantes, les deux premières sont également très réussies et ne manquent ni d’intelligence, ni de truculence. Ayroles est définitivement un scénariste hors pair, un conteur infernal et génial qui livre avec « Les Indes Fourbes » une histoire résolument addictive sublimée par les dessins de Guarnido qui est ici au sommet de son art. Chaque vignette est un tableau ! Richesse du dessin, amour du détail, luxuriance des couleurs… Tout concourt à faire de ses illustrations de véritables œuvres d’art !



« Les Indes Fourbes », aussi fourbes soient-elles sont délectables, un met à la fois raffiné et opulent. Un chef d’œuvre à posséder dans sa bibliothèque.

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Les Indes fourbes

Un petit bijou ! C'est drôle, précis, avec des récits imbriqués dans la veine picaresque mais une dernière partie qui résonne bien davantage avec les modes de pensée de notre siècle. Les dessins sont somptueux et contribuent grandement à nous laisser bercer par ces histoires auxquelles on veut croire. Certains arrêts sur image figeant les expressions des personnages façon manga sont savoureux d'anachronismes irrévérencieux, et par là même, subtilement dans le ton.
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Les Indes fourbes

Avant Noël, les étals faisaient briller cet immense volume aux premières loges avec l'association de 2 célèbres auteurs. Me plongeant dans les BD grâce au challenge, ces auteurs en réalité, je ne les connais que depuis 1 an. Avec cette couverture et ces noms, il m'était impossible de faire l'impasse: il fallait que je le lise alors un peu de patience et le voilà affiché dans les nouveautés de ma biblio communale. Le bouton "Réserver" du site s'est fait exploser !

Verdict : c'est de la bombe, le format est fantastique, les colorisations whaouh et puis, l'histoire imaginée est construite si intelligemment ! La poursuite de l'Eldorado est vraiment bien pensée et.. le personnage principal, incroyable. Plébiscitée par le public, la presse, attendue par les fans des auteurs, la BD des Indes Fourbes remplit amplement ses promesses d'une aventure palpitante !
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Les Indes fourbes

Truculentes aventures d'un gueux parvenu aux Indes.



Don Pablos de Ségovie est une sacrée fripouille… Pleutre, servile, opportuniste, mais au demeurant fort sympathique.

L'histoire incroyable de cet illustre vagabond nous est contée dans le style flamboyant du roman picaresque propre à l'Espagne du 17e siècle. Toutes les couches de la société depuis les gueux jusqu'aux grands d'Espagne sont égratignées par cet humour féroce. Le scénario manque un peu de clarté, mais il est habilement servi par un dessin outrancier et cocasse.

Bonne pioche !

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Les Indes fourbes

« Les Indes fourbes ou « une seconde partie de l’Histoire de la vie de l’aventurier nommé don Pablos de Ségovie, vagabond exemplaire et miroir des filous ; inspirée de la première, telle qu’en son temps la narra don Francisco Gomez de Quevedo Y Villegas, chevalier de l’ordre de Saint Jacques et seigneur de Juan Abad,» est écrit sur la première de couverture, oeuvre publiée en 1626. Le ton est donné.



Fabuleux, épique, truculent, foisonnant, passionnant, magnifique ! Don Pablos de Ségovie est venu au monde dans un milieu très pauvre d’Espagne. ll embarque pour les « Indes » afin d’y trouver fortune.



On va suivre ses aventures rocambolesques et majestueuses, on va frémir, être horrifié, se gausser, se réjouir, tout à la fois à la lecture de cette BD. Je ne connaissais pas Ayroles, mais le scénario est époustouflant.



Et que dire du graphisme qui est superbe, précis, flamboyant. Mais comment pourrait-il en être autrement puisque GUARNIDO n’est autre que le dessinateur de Blacksad ? (série que je vous recommande également si vous ne les avez pas encore lu).



Bref, un très bon moment de lecture. C’est bientôt Noël, et cette BD est une très bonne idée de cadeau ! A vous de voir.

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D, tome 1 : Lord Faureston

Après avoir passé à la moulinette les contes de fées avec "Garulfo", les compères Alain Ayroles, Bruno Maïorana et Thierry Leprévost passe à la a moulinette la mythologie des vampires (ceux de Bram Stoker, pas ceux de Stephenie Meyer). Du déjà vu, un manque d’originalité, un manque de prise de risque diront certains, mais c’est dans les vielles marmites qu’on fait les meilleurs recettes diront d’autres… ^^

On emprunte donc au roman culte voire fondateur de la littérature vampire un schéma qui est désormais devenu un classique : le relationship drama, le thème de la folie, la critique de la société victorienne qui fait côtoyer alterner demeures huppés baignées de lumière et bas-fonds plongés dans l’ombre, l’opposition entre positivisme et obscurantisme, entre raison et passion… D’ailleurs les graphismes donnent vite le ton : à la première nous traversons un manoir désert et obscur, avant de tourner la page et de se retrouver au beau milieu d’un fête lumineuse et populeuse.

Mais qui est ce « D» qui donne son nome à la série : Drake (Drakul = dragon en valaque), D’Angerès ou Dracula… Et finalement quelle est la véritable identité de Dracula, l’auteur du Journal d’un mort vivant qui sert de manuel à nos apprentis chasseurs de vampires ?^^





Tout le récit tourne comme le roman fondateur autour d’un quadrangle de personnages principaux :

- le timide Jonathan Harker est remplacé par le viril Richard Drake, auquel le dessinateur prête ses traits, un caractère fort qui s’est émancipé du carcan des conventions sociales bourgeoises, un self-made man auquel la gentry reproche ses humbles origines (toute ressemblance entre le personnage de fiction et le personnage IRL n’est à mon a vis pas fortuit du tout)

- la douce Wilhelmina Murray est remplacée par la dure Catherine Lacombe, à laquelle la conjointe du dessinateur prête ses traits (comment s’appelait l’épouse de Bram Stoker déjà ? Florence Balcombe… ^^), un caractère fort qui voudrait s’émanciper du carcan des conventions sociales

- le brave Arthur Holmwood est remplacé par Allistair Swindley, auquel le scénariste prête sa gouille, son verbe et sa bonne humeur, un poète dilettante et excentrique qui n’en a rien à carrer des conventions sociales

- Lucy Westenra est remplacée par Elisabeth Billington, une institutrice érudite et résolue mais d’abord et avant tout une suffragette avant l’heure qui veut lutter contre les conventions sociales d’une civilisation encore bien trop machiste

Et pour ne rien gâcher, l’inébranlable Van Helsing est remplacée le Mister Jones le banquier trouillard, et je suis presque sûr que Dinsdale Radcliffe, l’autre ami de Drake, emprunt lui ses tries au coloriste Thierry Leprévost…Les auteurs ont donné de leur personne pour donner vie à leurs personnages…

Lord Faureston qui donne son nom ce tome apparaît finalement assez peu, et s’avère assez difficile à cerner tant les auteurs s’amusent avec son charadesign : il apparaît tantôt comme un alpha-mâle arrogant, tantôt comme un dandy prévenant, tant comme un dépressif anorexiques... Et ces trois visages présentent de faux-airs d’Elric de Melniboné… (Chassez le naturel, il revient au galop : les autres sont de vieux amateurs de jeux de rôles ^^)



C’est un plaisir de retrouver le verbe savoureux d’Alain Ayroles plein d’humour et de bon mots, mais que (je vous renvoie aux nombreuses citations qu’on a pu en extraire ^^), mais c’est aussi un plaisir que de retrouver les dessins expressionnistes de Bruno Maïorana. Le trait est volontairement imprécis, l’encrage des premiers plans volontairement épais, les arrière-plans volontairement flous… pour mieux se consacrer à l’essentiel : l’expression et l’action !

Malgré mes lacunes dans ce domaines, je me suis régalé des clins d’œil aux œuvres de Johann Heinrich Füssli, de Caspar David Friedrich, d’Edvard Munch, ou de Claude Monet, d’Edouard Manet, d’Auguste Renoir et autres œuvres de la Belle Epoque… Une véritable déclaration d’amour à l’Art Nouveau (ou une déclaration de guerre au conformisme, les culs-serrés du XXIe siècle n’ayant pas plus d’ouverture d’esprit que les culs-serrés du XIXe siècle). Ah ça, on sent que le dessinateur est passé par les Beaux-arts. C’est réjouissant de voir un artiste marier les vieux classiques à la modernité de techniques plus volontiers utilisées dans l’animation.





Bref, j’ai adoré ! Dieu sait que je n’aime pas troller, mais ici je ne résiste pas à la tentation de laisser le mot de fin à un autre babeliote concernant cette œuvre française : « Mention spéciale à la traduction qui est plus que douteuse par certains moments... » ^^
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Les Indes fourbes

Pablos, personnage central, nous autorise à suivre les méandres de son existence, dans un récit à deux voix: nous sommes témoins des moments de sa vie mais aussi confidents puisqu'il nous dira tout de lui (en voix off) .

Le récit est fou et épique, Pablos de Ségovie nous entraîne avec lui dans ses victoires et ses pertes, ses déboires, forfaitures, coups bas, il est difficile de l'aimer mais aussi de le détester. Il s'anoblit socialement mais son cœur reste dur, sec, son humanité est inexistante...Le destin s'acharne pour le faire sortir de chez les gueux et devenir Roi au siècle d'Or. Le récit est franchement palpitant puisque la vie de ce Pablos n'est que fourberie, malhonnêteté, trahison.

L'histoire retracée est celle de la quête du pays doré, El Dorado, aux Amériques.... L'illusion n'est pas totale, le récit nous tient en alerte et en haleine, jusqu'au retour en Espagne, du gueux devenu riche, par la ruse plutôt que par le travail.



J'ai beaucoup aimé le scénario, découpé en trois chapitres et non pas la chute mais les chutes. J'ai aimé également certaines planches, les décors, les paysages, mais un peu moins l'apparence caricaturale de certains personnages.

Un très belle découverte !



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