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Critiques de Alain Rey (108)
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Le Voyage des mots : De l'Orient arabe et p..

Balzac, mon grand amour, a écrit un jour : " J'ai accompli de délicieux voyages, embarqué sur un mot. " En ce sens, ce livre est une invitation au voyage et sera un vrai bonheur pour les amoureux d'étymologie. Il le sera également pour les amoureux de calligraphie arabe ou persane.

Je tiens à donner un très grand coup de chapeau à l'illustrateur et surtout calligraphe Lassaâd Metoui qui a réalisé pour cet ouvrage un travail sensationnel.

Alain Rey, comme à son habitude (J'ai eu l'impression de l'écouter à la radio en lisant les pages de ce livre !) égrène les origines proche ou moyen-orientales d'environ 270 mots employés de nos jours en français parmi lesquels certains sont très courants et ne nous semblent pas du tout exotiques.

Ces mots sont regroupés par thèmes (une vingtaine).

Je vous propose une sélection, par ordre alphabétique, de quelques termes très usités de notre langue que nous devons aux hommes du Levant :

Artichaut de l'arabe (al-)khurchif = plante à capitule comestible

Bougie de la ville algérienne de Bejaya

Chiffre de l'arabe sifr = vide, sans contenu

Douane de l'arabe diwane, forme abrégée de diwane al-joumrouk = bureau de perception des droits sur les marchandises

Écarlate du persan saqirlat

Fanfare de l'arabe fanfara

Gazelle de l'arabe ghazal

Houle de l'arabe hawl = la menace

Islam de l'arabe aslama = la soumission

Jupe de l'arabe (al) jubba = robe masculine

Kiosque du turc kösk

Laque du sanskrit lâkhsa = colorant de la cochenille

Mousson de l'arabe mawsim = la saison

Nuque de l'arabe nukha = centre nerveux, bulbe rachidien, moelle épinière

Orange du persan narang

Pyjama du persan jamah = vêtement et paë, paij = jambe, pied

Risque de l'arabe rizk via l'espagnol

Sucre de l'arabe sukkar

Tasse du persan tast = soucoupe

Yaourt du turc yogurt = pétri

Zénith de l'arabe zémit = le chemin

Bref, un joli panorama des emprunts français aux idiomes du Proche et du Moyen-Orient.

Vous noterez cependant que je n'ai pas attribué la note maximale à l'ouvrage et ce pour la raison suivante : il réclame (et c'est sûrement voulu par Alain Rey, mais pas forcément par ses lecteurs) d'être feuilleté, de s'y perdre, mais il n'a pas vraiment de sommaire et le maigre index des termes ne se situe pas à la fin mais quelque part autour des 8/9èmes du livre, pages 415 et 416 pour être précis, ce qui est d'un non-pratique absolu. Ce n'est vraiment pas coton (de l'arabe al qutun) pour trouver rapidement quelque chose dans ce bazar (du persan = marché). Par contre, si vous avez tout votre temps, allongez-vous sur un divan (de l'arabe diwane = bureau) et faites comme Balzac, baladez-vous et prenez du plaisir à voyager dans ces mots et ces magnifiques calligraphies...

Néanmoins, ceci n'est qu'un avis, le mieux sera toujours que vous vous fassiez le vôtre.

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Mes émotions en expressions

Tu me casses les pieds, je monte sur mes grands chevaux, la moutarde me monte au nez, avoir le cœur gros… mille et une expressions expliquées dans cet album.



Chaque double page est présentée de la même façon : un titre qui indique une expression en rapport avec des sentiments, une illustration qui fournit à l’ouvrage tout son intérêt à mon humble avis, puis une explication de l’expression. Et c’est là que je me sens un peu ennuyée : la définition à chaque fois, démarre avec une explication claire dans les premières lignes, mais qui se complexifie par la suite. Résultat, et là, je me mets dans la peau de l’enfant qui lit, ben on lit le début et on abandonne.





Mais je n’ai pas fait que me mettre à la place des enfants, j’ai proposé ce livre en classe de CE2 et observé les réactions : l’enfant ouvre le livre, le feuillette, se pâme sur les illustrations, tourne les pages, puis s’arrête à une page, regarde le dessin, lit brièvement (le début, j’imagine) et passe à une autre page… Testé également sur des enfants de neuf à dix ans. Dommage, le sujet est intéressant.





Donc si devais offrir un livre d’expressions à un enfant, je choisirais plutôt un ouvrage illustré avec peu de texte, et des images capables de traduire des émotions.





Ce qui est drôle dans cet album, c’est l’illustration du sens figuré qui plaît énormément à nos lecteurs en herbe. Oublions donc le texte de ce livre pour s’attacher aux belles et parlantes illustrations.



Je remercie Babélio et les éditions Le Robert pour ce partenariat.
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150 drôles d’expressions

J'avais pris une bonne résolution : celle d'épurer un peu ma PAL mais en prenant l'un des livres au hasard, il a fallu que je tombe sur un dictionnaire, pardon sur un manuel concernant les expressions françaises, qui, si certaines sont tombées en désuétude, d'autres sont toujours usitées sans que l'on en connaisse l'origine. C'est ce que fait ici Alain Rey, avec un groupe de linguiste dans ce magnifique ouvrage, plus considéré comme un usuel, un beau livre qu'il faudrait lire et relire à foison, de temps à autre, piocher quelques expressions par ci par là, comme l'on consulterait un dictionnaire lorsque l'on en a besoin et non le lire d'une traite comme je viens de le faire...mais bon, il n'est pas dit que je ne le relirai pas car si pour certaines expressions, dont certaines m'étaient d'ailleurs inconnues, j'en ai parfaitement retenu l'origine, d'autres sont aller directement aux oubliettes.



Classées par ordre alphabétique, comme dans stout dictionnaire qui se respecte, les auteurs ont non seulement pris la peine de donner une signification succincte de ladite expression avant de revenir sur ce qu'elle a pu signifier au fil des siècles et la manière dont elle a évolué depuis, avant de rajouter en bas de page une courte citation d'un auteur, généralement, afin de la replacer dans son contexte. Magnifiquement illustré avec des dessins en filigrane, cet ouvra est un petit trésor qui complétera à merveille ma bibliothèque et que l'on peut offrir sans hésitation !
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Comme on dit chez nous

Un livre écrit avec la complicité d'Alain Rey (son dernier ?) et Aurore Vincenti.



Des mots du vocabulaire de nos régions, présentés avec leur origine, leurs variantes, leur zone d'influence. Un livre qu'on parcourt avec beaucoup d'intérêt, un peu comme un dictionnaire thématique.



La présentation est parfaite, très fouillée, peut-être un peu trop... Elle reste accessible au plus grand nombre.



Mais pour être honnête, je m'attendais à mieux... L'ouvrage m'a paru un peu trop technique, manquant trop de cette âme du terroir que le titre laissait deviner. Une présentation plus simple, laissant la place à plus de mots , aurait sans doute été préférable...



Un beau livre qui va enrichir la collection de dictionnaires de ma bibliothèque, mais je reste un peu sur ma faim...




Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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De la nécessité du grec et du latin

On pourrait passer à côté de ce livre, et pourtant ...

On pourrait se dire que l'apprentissage du grec et du latin sont désormais superflus, obsolètes, dépassés, et pourtant ...

Comme souvent avec Alain Rey, on est embarqué par l'érudition, l'humour, la culture et la passion des mots, de la langue. Avec lui, on se pose plein de questions intéressantes sur notre culture européenne, occidentale, les arts, les sciences, l'anglais et les langues romanes d'aujourd'hui.

On côtoie les paradoxes de notre langue française, nourrie de grec et de latin, parfois si difficile à orthographier. Langue dont l'orthographe souvent remaniée rappelle si fortement ses origines souvent latines, plus rarement grecques.

On vérifie que de nombreux univers modernes sont nourris de grec, la médecine, les arts, les sciences ... La musique a surtout hérité son vocabulaire du grec, tous les autres arts encore vivants ont un bien plus grand héritage antique, gréco-latin, bien au-delà des mots, et souvent dans leurs images, leurs symboles. Les mythes grecs ont aussi nourri, irrigué la psychanalyse. Le grec et l'allemand aident les philosophes.

Le latin aide à apprendre et comprendre les langues romanes et l'anglais.

Avec Alain Rey, le grec et le latin n'ont jamais été aussi modernes et vivants.
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200 drôles d'expressions que l'on utilise tous..

Indéniablement "Le Robert" a de l'humour ! Beaucoup, qui l'ignoraient, l'ont connu "Petit" sur les bancs de l'école primaire où on le disait plus moderne que sa grande soeur "la semeuse".

Que ceux qui alors n'y ont jamais cherché un mot "interdit" me vouent aux gémonies !

Comment ... Quoi ... Que voulez-vous dire ? Quelle drôle d'expression !

Allez vite me chercher Alain Rey pour nous expliquer tout ça ...

Bisque, bisque, rage !

Il est introuvable mais il a laissé derrière lui un sympathique petit ouvrage blanc :

"200 drôles d'expressions que l'on utilise tous les jours sans vraiment les connaître".

Voilà qui devrait défrayer la chronique ... semer la zizanie dans les académies !

L'auteur y a de plus convoqué le ban et et l'arrière ban des humoristes de la place.

C'est à dire Stéphane de Groodt.

Voilà qui devrait suffire à amuser la galerie ...

Mais attention derrière toute cette malice se cache un véritable travail d'érudition.

Alain Rey se livre à un vrai travail de linguiste.

La connaissance des mots est son affaire, elle est accrochée à ses basques !

L'ouvrage fait mouche.

Il est instructif et agréable.

Il éclaire le sens et l'origine de l'expression.

Il mérite sa place, dans la bibliothèque familiale, entre les encyclopédies et les dictionnaires.

Cependant, un peu de couleur, quelques illustrations n'auraient pas gâché le tout.

Le livre, dans sa forme, est un peu sec, un peu "premier prix", un peu trop uniforme.

De plus, l'humoriste de métier y est très discret.

Il fait, dans l'ouvrage, quelques petites blagues, quelques petits tours et puis s'en va.

Voilà pourtant qui me convient car je n'apprécie pas outre-mesure les exercices de style dont nous gratifie habituellement Stéphane de Groodt.

Il faut, dans le genre auquel il s'essaie, beaucoup de talent pour ne pas échouer sur les récifs de la longueur.

Ordinairement assez bien fait, parfois jouant de facilité, son exercice, habituellement, traîne, s'étire ... et le compte, trop souvent, n'y est pas pour brillamment le réussir !

"200 drôles d'expressions que l'on utilise tous les jours sans vraiment les connaître" est au final une agréable et instructive lecture dans laquelle on peut piocher au gré de sa volonté et de ses envies ...

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Mille ans de langue française, histoire d'une..

« Considérons ces mille ans et plus de français : un jeu immense entre le gaulois à l’agonie et un latin en mutation, entre les dialectes issus de ce latin des Gaules et les influences germaniques dans le Bas-Empire. Puis après la « renaissance » carolingienne, la langue appelée le « roman », ensuite le « françoys » s’attaquant à l’occitan, au celte de Bretagne, voisinant avec les langues germaniques, envahissant la Grande-Bretagne, puis refluant, affrontant partout le pouvoir du latin, qui occupait en Europe occidentale presque tout l’espace de l’écriture. »



Dans la préface de ce premier tome de ce monumental ouvrage les auteurs, Alain Rey, Frédéric Duval et Gilles Siouffi, partent des origines pour s’arrêter avec ce qui pourrait être le sommet, à supposer qu’il y en ait un, de l’expression en langue française, au dix-huitième siècle dans son classicisme le plus « pur » et sa grande influence dans la diplomatie européenne.



Pourtant ce qui m’a frappé principalement tout au long de cette lecture au long cours, qui m’a pris plusieurs mois, chapitre par chapitre, c’est l’extrême mutabilité de la langue ou des langues parlées ou écrites dans ce territoire défini aujourd’hui par le mot France.



On se plaint souvent de vivre dans une société où notre langue est de plus en plus appauvrie, mangée par le franglais et attaquée par le « globish ». Cette lecture m’a permis de relativiser tout cela : il était tout aussi difficile autrefois, et peut-être même plus, de s’y retrouver dans cette Babel perpétuelle qui a commencé avec la romanisation de la Gaule au détriment des langues plus locales et s’est poursuivie tout au fil des siècles.



Cet essai est accessible à tous les lecteurs non-spécialistes qui s’intéressent au sujet. Pas de concepts biscornus, peu de jargon : les auteurs se sont vraiment efforcés de rendre leur discours intelligible. J’ai déjà le second volume dans ma liseuse et je vais poursuivre encore quelques mois cette lecture passionnante.

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Mille ans de langue française, histoire d'une..

« L’appauvrissement culturel commence par la pauvreté du langage. Ce n’est pas le langage, ni l’état de cette langue, le français qui sont alors atteints, mais bien la qualité de ses produits : les paroles pauvres et violentes, les discours de banalité, les écrits incertains et invertébrés, la reproduction des modèles médiatiques et médiatisés, la paresse verbale et intellectuelle, l’une portant l’autre. »



Ce second tome traite des trois cents dernières années de l’évolution de la langue française, des français serait-on tenté de dire après la lecture des chapitres consacrés à la francophonie et à l’état récent de notre langue. Ma citation ci-dessus s’efforce d’en donner un échantillon : ils sont beaucoup plus polémiques que ceux qui les précèdent, ce qui me semble normal tant les perspectives sont fluctuantes.



Cet ouvrage met en avant quelques idées-forces particulièrement éclairantes : la mythification que représente l’idée d’une langue parvenue dans le passé à une sorte de perfection, et qui, depuis, décline, par exemple. Les langues évoluent sans cesse, du moins pour celles qui disposent encore de suffisamment de locuteurs. Car des langues disparues où en voie de disparition, il y en a une multitude…



Pour des raisons personnelles j’ai été sensible aux chapitres relatifs à la quasi-disparition des parlers régionaux et locaux. Et au fait que la langue française elle-même est sensible aux terroirs qui sont les siens : des particularismes locaux, il y en a toujours eu et il y en aura encore. J’ai également beaucoup apprécié un chapitre sur les langages « parallèles » : argots, verlan, javanais …



Ces deux tomes ont été pour moi une lecture au long cours, car réalisée petit à petit, sur plusieurs mois. Et franchement ils m’ont apporté énormément d’informations sans jamais m’ennuyer, ce qui est à relever.

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Mille ans de langue française : Histoire d'un..

Un monument extrêmement précieux. Très documenté, avec une bibliographie irréprochablement complète. L’étude de l’histoire du français est très fouillée, le contraire des simplifications pédagogiques et des images d’Epinal linguistiques. Déboulonnés, le Serments de Strasbourg, le congrès de Tour ou l’ordonnance de Villers-Cotterêts ! Ah, mais, ce n’est pas comme ça que les choses se sont passées ! Et les auteurs font les analyses les plus fines de ce que j’appellerais des nébuleuses : celles des premiers textes en français, de la reconnaissance de l’existence de cette langue ("pas sa « naissance », malheureux !") ou des textes juridiques en vernaculaire, région par région. Le spécialiste y trouve son bonheur, le grand public, je me le demande, bien que j’aie lu ici une critique trouvant ce livre allègrement écrit. Osons la sincérité : bien que facile à lire, moi, la spécialiste pourtant, je le trouve fastidieux, « sopo » comme on disait dans les amphis. Sans nier son importance et les trésors d’informations qu’il offre. Souvent inégal, aussi : bien que l’ouvrage se revendique comme collectif, on sent assez que les chapitres ont des auteurs différents, de la même qualité scientifique, mais avec plus ou moins d’art dans l’exposition.

Une autre caractéristique de l’ouvrage est qu’il est uniquement historique (mettant en parallèle les faits historiques et l’évolution de la langue) une approche historique, reconnaissons-le, largement teintée de sociolinguistique et donc très au fait des dernières tendances de l’histoire de la langue, mais il ne faut pas y chercher d’approche proprement linguistique : les causes internes des changements, les constitutions de systèmes, les grammaticalisations etc. ne sont absolument pas abordés. Est-ce un défaut ? non, pas forcément : l’ouvrage a sa cohérence, pourquoi y chercher plus ? Et pour ma part, je le remercie vivement d’exister.

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Dictionnaire amoureux des dictionnaires



Hâte de voir la fin des travaux de réparation dans « mon home »…pour arriver au bout de mes tris « cornéliens » de ma bibliothèque, et d’y voir plus clair !!!.



Une sélection d’ouvrages, en attente, qui partira vers des « maisons-amies »… dont faisait partie ce « Dictionnaire amoureux des dictionnaires » d’Alain Rey… et puis finalement je l’ai « rattrapé »…au vol, car c’est une mine d’or et de d’informations des plus classiques aux plus insolites concernant cet « objet familier mais mal connu, appelé en français d’un sobriquet aimable , le « dico ». Alain Rey, célèbre lexicographe nous éclaire dans sa préface de ses intentions, en élaborant dans cette collection fort sympathique et attractive des « Dictionnaires amoureux… » le sien, retraçant une bien belle histoire, où tant d’auteurs, de passionnés, ont œuvré souvent dans l’ombre dans des entreprises « titanesques » pour élaborer tel ou tel dictionnaire…dans tel ou tel domaine !



« J’ai voulu ici apporter un témoignage, celui d’une vie consacrée à cet objet mal identifié, culturel et usuel, et rassembler à son propos divers savoirs. Ce faisant rendre hommage aux créateurs qu’ont fasciné les dictionnaires, comme à leurs valeureux auteurs, bien souvent oubliés » (préface, p.8)



Une lecture sans fin, que l’on prend et reprend , au hasard… en piochant telle ou telle « entrée » qui nous interpelle plus particulièrement à l’instant « T » …et attise notre curiosité.



« -Dictionnaire-

Le livre -amoroso- qu'on a sous les yeux étant tout entier consacré à cet objet culturel mal identifié, je ne m'étendrai pas outre mesure-mais où est la mesure ?

Dictionnaire : la chose ? De moins en moins aisée à définir, pas même un "livre", aujourd'hui puisqu'il prolifère sur la Toile, en ligne, hors ligne, entre les lignes, en cédés plus ou moins roms...

Donc une liste ? un catalogue ? Pas toujours, alphabétique ? Ho, ho, et les Chinois, et les dicos d'ancien égyptien, par hiéroglyphes ? Et les dictionnaires "d'idées", où les mots sont les cibles ?

Que restent-ils de nos chers dictionnaires ? De collectionner des signes, pas seulement des "mots", et de répertorier des sens. Et l'on en vient à ceci, qui est dans le mot: -dictionnaire-: un répertoire de "manières de dire" (p.308) »



Un ouvrage de chevet ou un volume à offrir aux amis, aux proches avides de tous les savoirs mais aussi de mots inconnus, insolites, sophistiqués, biscornus !!!…



L’un des premiers objets de notre enfance… et nous pensons le plus fréquemment au fameux « Petit Larousse illustré » dont les pages centrales, roses me fascinaient, avec ses citations…multiples, sans omettre les illustrations et les « piochages » contraints ou par plaisir, à l’aveugle !! Une lecture qui peut , de plus, enchanter les lecteurs les plus éloignés et les plus différents….même les lecteurs occasionnels !

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200 drôles d'expressions que l'on utilise tous..

Il y a déjà quelques années que je m’intéresse à la langue française, à l’origine des mots et des expressions. Autant dire que Henriette Walter, Jean-Louis Beaucarnot et bien sûr Alain Rey sont bien présents dans ma bibliothèque. Et je m’aperçois que plus je m’y intéresse, plus j’apprends et plus il m’en reste à découvrir. Alors ce bel ouvrage des éditions « Le Robert » est un joli cadeau.



Certains lecteurs ont réalisé des commentaires en intégrant de nombreuses expressions du livre dans leur texte. L’idée est bonne, mais je ne me risquerai pas sur ce terrain. (Je ne suis pas du tout sûr de faire mieux)

Il n’est pas vraiment simple de faire une critique d’un livre de chroniques tel que celui-ci.

Le charme de ce document, en dehors de l’intérêt de son sujet, réside dans l’écriture d’Alain Rey. C’est un homme érudit et plein d’humour, et cela transparaît dans chacun de ses textes.

En revanche, j’ai nettement moins apprécié les petites interventions de Stéphane De Groodt. Celui-ci peut être excellent à l’oral, mais ses textes supportent moins bien l’écrit. Je pense qu’il n’apporte rien à l’ouvrage, mais ce n’est que mon avis. Peut-être l’ouvrage semblait-il un peu austère sans ces petites insertions.



Cela n’enlève rien en tout cas à l’intérêt de ce livre passionnant qui devient chez moi un livre de chevet supplémentaire, à picorer au fil des envies. On peut relire tous ces articles, il y a toujours de nouvelles découvertes à faire.

Merci Alain Rey de nous faire partager votre savoir.

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200 drôles d'expressions que l'on utilise tous..

J’ai découvert sans le savoir Alain Rey aux alentours de 1968 quand j’ai découvert le « Petit Robert » ; à cette époque, un dictionnaire qui « dépoussiérait » le Larousse… Plus tard, j’ai eu (comme tant d’autres) l’occasion de l’apprécier sur France Inter, puis sur Antenne 2 quand il nous présentait au cours d’une brève chronique, aussi bien l’étymologie que les sens anciens ou cachés des mots et expressions de la langue française que l’usage nous fait employer sans trop penser à leur origine.



Aussi, ce fut un bonheur de constater que j’allais recevoir (Merci aux éditions Le Robert et à Babélio) son dernier ouvrage : « 200 drôles d’expressions que l'on utilise tous les jours sans vraiment les connaître » ; Un ouvrage agrémenté de saillies de l’humoriste Stéphane de Groodt… 200 expressions, pensez donc, décortiquées par le « Maître des mots »… en fait de 200, il y en aurait plutôt 400…



Finalement, un opus bien dans la ligne des travaux d’Alain Rey depuis des années, et bien agréable à lire même s’il nous manque la superbe voix de radio de l’auteur et sa diction si particulière. On peut malgré tout se dispenser des interventions de Stéphane de Groodt, un peu faibles par rapport au corps de texte.



Un livre de chevet dans lequel on aimera se replonger au hasard … ou pour élucider des questions devossiennes du genre : quand je ne suis pas dans mon assiette, mon chien est-il dans sa gamelle ?

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Le dictionnaire historique de la langue fra..

Ce livre a été édité en un seul volume (Maousse costaud)sous le titre "dictionnaire étymologique de la langue francaise"pour les éditions France Loisirs..c est un fabuleux travail et une plongée dans l histoire, dans l'évolution des mots..des petites pépites de plaisir...60 000... c est juste génial...seul inconvénient, la capacité de mon cerveau...je pense m acheter une carte SD très bientôt...
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Le Voyage des mots : De l'Orient arabe et p..

Ce dictionnaire est l'oeuvre d'Alain Rey, grand linguiste qui a dirigé pendant + de 50 ans la rédactions des principaux dictionnaires de langue française comme le Petit Robert.

Dans le voyage des mots, il est aidé par un calligraphe reconnu, Lassad Metaoui pour un dictionnaire très complet présentant l'histoire et l'origine des mots jusqu'à leur assimilation par la langue française.

Gros et beau livre érudit coloré et historique qui prouve la gourmandise et la passion de l'auteur pour la langue et les calligraphies de Metaoui donnent une vraie couleur et une énergie salutaire qui rend encore plus vivant ce fabuleux voyage des mots ..
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200 drôles d'expressions que l'on utilise tous..

Dans son costume de chasse, Jean-René Trinquetier, trempé comme une soupe, était à la fois à l’affût et aux abois, son coeur battait la chamade, et de son havresac il ne restait qu’une peau de chagrin.



Pour le moment, il faisait le pied de grue devant une mare. A moins d’avoir la berlue, il avait vu une poule d’eau décoller en cinq sec devant lui. Elle lui avait donné du fil à retordre et il en connaissait un rayon à ce sujet. Il était tombé des nues en la voyant se dandiner à nouveau à portée de fusil, l’air de lui caqueter « bisque bisque rage ! «Il parlait à la cantonade aux arbres gris qui ne répondaient pas, et s’exclama «dans un quart d’heure, dernier carat, je tire !»



Il rejoignit son abri de chasse où la fête battait son plein et les invités étaient en liesse. Il plaça son discours de bienvenue sous l’égide de son hospitalité légendaire, mit en exergue la rude amitié des chasseurs, et à bon escient jugea important de conclure par un «carpe diem» inattendu. La formule allait faire florès.

Il aurait pu prendre la poudre d'escampette, en catimini, mais c’était une personne de bon aloi, et par acquit de conscience, sans aller jusqu’à faire amende honorable, il tenait à payer son écot et à s’assurer qu’aucun des associés ne le payait en monnaie de singe.



Jean-René était du genre à se casser la nénette, mais pas une saint-nitouche non plus, ni un type collet monté d’ailleurs, il n’avait jamais connu de joyeux drilles de cet acabit, des faux jetons qui menaient une vie de patachon, buvaient à tire-larigot et étaient dans le coaltar la moitié du temps, sachant que l’autre moitié il la passait à faire la nouba, à courir le cotillon pour certains ou le guilledou pour d’autres.

Les us et coutumes, ils s’en tamponnaient le coquillard et réclamaient à cor et à cri toujours plus de vin en bouffant comme des chancres. Ils étaient sans cesse pendus à ses basques.



Et c’est là que le bât blesse. Anémone l’avait prévenu :

- Jean-René, pendre la crémaillère de ton nouvel abri de chasse en invitant des inconnus avec lesquels tu n’as aucun atomes crochus, tu es à côté de la plaque, tu vas payer les agapes rubis sur l’ongle et ces gens ne vont te donner que de la roupie de sansonnet en échange. Mets la pédale douce de temps en temps.



Il fut un peu gêné aux entournures et ne sut quoi répondre. En son for intérieur il savait qu’elle avait raison et ne pouvait l’envoyer aux pelotes ni lui monter le bourrichon.

T’es bouché à l'émeri ! mon pauvre Jean-René reprit Anémone.

Il ne répondit rien et lui promit de se lever dès potron-minet pour préparer la fête, de trier les invités sur le volet, en évitant d’inviter le ban et l’arrière ban, tout cela en veillant à ne pas semer la zizanie parmi ses collègues.

C’est peu ou prou le quadrature du cercle ton histoire dit sa femme à brûle pourpoint encore que Jean-René pensa qu’elle l’avait dit au débotté, question de timing selon lui.

Lâche-moi la grappe, rétorqua-t-il, je ne vais pas faire tout un pataquès d’une simple sauterie, il y a belle lurette que je ne suis plus sous ta houlette comme tu veux bien le faire croire et pour ta gouverne, tu n’as pas voix au chapitre

T’es fier comme un pou ! reprit Anémone, t’as toujours eu besoin de jeter de la poudre aux yeux, même si t’es loin d’être plein aux as ! Tu n’as plus un sou vaillant en poche ! Tu pourrais les recevoir à la bonne franquette tes «amis» et pas leur sortir tout le saint-frusquin ! Tu vas faire un four !



Ce huis clos pesait à Jean-René. Il se faisait du mouron assez facilement.



Anémone lui reprochait sans arrêt de s’endormir sur ses lauriers, de passer sous les fourches caudines de son patron, d’être taillable et corvéable à merci, de ronger son frein et finalement d’amuser la galerie à ses dépens.

Notre mariage pensa-t-il soudain, est en train de tomber en quenouille et part à vau-l’eau, alors que durant leurs premières années de vie commune, il les emmenait par monts et par vaux.

Depuis, il avait l’impression d’être l’unique cheville ouvrière de son couple et il en avait sa claque. Anémone elle, se portait comme un charme, elle faisait bonne chère, et lui rabaissait le caquet à la moindre occasion, elle marchait sur les brisées de sa mère Odette...

Pourtant, il n’était pas disposé à battre sa coulpe. Il se réfugiait dans une nostalgie rassurante et se remémorait à l’envi leur histoire d’amour.

A l’époque, alors qu’il était déjà fondé de pouvoir à la Providentielle, sorti frais émoulu de l’école supérieur de commerce de Lille, Anémone Pillet-Jacquemard était stagiaire de fin d’études et à croquer.

Anémone cherchait un homme tous azimuts, les candidats étaient légion et se pressaient à la queue leu leu devant la porte de son bureau, elle faisait un tabac et misait sur tous les tableaux.

Jean-René décida d’entrer en lice et de jouer son va-tout en lui contant fleurette - l’usage de cette expression montre à quel point il était vieux-jeu - il coiffa au poteau Maurice Blanchard du contentieux. Ce dernier était au trente-sixième dessous et poussait des cris d'orfraie après sa défaite.

Le succès de Jean-René coupa le sifflet à nombre d’agités du bocal dans la maison et plus personne ne lui cherchait des noises.

Pour lui, l’affaire se présentait sous les meilleurs auspices, il ne comptait pas renvoyer aux calendes grecques sa demande en mariage.

Par la force des choses, jeux de main jeux de vilain, ils s’étaient retrouvés à prendre leur pied dans le plus simple appareil, et peu de temps après, ils convolèrent en justes noces et se marièrent en grande pompe. Ils ne voulaient pas rater le coche et atteindre l’âge canonique où le célibat pèse.



Depuis tout avait changé. Au grand dam de Jean-René, Anémone portait au pinacle son frère Valéry. Lorsque le frère et la soeur partaient en goguette, ils lui taillaient des croupières et le vouaient aux gémonies. Il avait déclaré forfait depuis longtemps, ce n’était pas un foudre de guerre, du moins n’avait-il pas la science infuse comme son beau-frère Valéry.



Il voulait profiter de cette journée de chasse, car demain il serait sur la sellette face aux inspecteurs fiscaux qui ne manqueraient pas de tirer à boulets rouges après le coup de semonce qu’ils avaient tiré en lançant une accusation de fraude,

Ils avaient la Providentielle dans le collimateur, et ne se priveraient pas de faire un carton. Il était sur le qui vive et s’attendait à être cloué au pilori à la place des responsable qui l’avaient laissé en rade.



En s’entendant répondre à leurs questions « cela semble frappé au coin du bon sens », Jean-René comprit qu’il n’était pas dans son assiette, à l’aune de son expérience passée des contrôles fiscaux cela n’était pas de bon augure. Comble de tout, il était à la bourre ce matin.

En temps normal il aurait pu donner le change, tailler une bavette avec les deux inspecteurs, discuter avec eux à bâtons rompus, mais là, il était tombé sur un bec.

Joseph Colignon de Verdier, l’inspecteur en chef, descendant d’une famille de grands commis de l’Etat depuis Colbert, en profita pour mettre Jean-René sous sa coupe et celui-ci ne put éviter de tomber dans le panneau :

«J’ai noté sur mes tablettes, lors du dernier contrôle, que vous aviez, à juste titre, fait une coupe sombre dans les dépenses de bouche...»

Sortons des sentiers battus, reprit l’autre inspecteur, un syndicaliste formé sur le tas, pas vraiment un boute en train, Roger Beresinsky. Il était sans arrêt en bisbille avec ses collègues qu’il jugeait mous :

«Il y a péril en la demeure Mr Trinquetier ! Si vous ne bougez pas, cette affaire va défrayer la chronique, et vous ne ferez pas long feu, c’est moi qui vous le dit ! »

Joseph Colignon de Verdière ajouta avec un sourire carnassier :

«L’opinion va crier haro sur le baudet et vous serez mis à l’index ! »



les arguments des inspecteurs semblaient faire mouche, mais Jean-René, s’en tenait à sa devise : motus et bouche cousue.



« Nous allons croire que vous êtes de mèche avec votre patron, lui non plus n’est pas en odeur de sainteté, cela fait des lustres que nous le traquons, et nous le ferons tomber sans coup férir...croyez-moi, il va se retrouver à faire la manche !»



jean-René était sur la brèche, mais il n’avait qu’une envie : regagner ses pénates. Il était au bout du rouleau.



Il aurait mieux fait de sonner le branle-bas de combat dès le réveil, de s’équiper de pied en cap, de prendre ses cliques et ses claques, en un mot de faire l’école buissonnière. Il était vraiment dans la panade, Jean-René, il l’avait bel et bien dans le baba.



« D’ores et déjà notre conviction est faite. Nous vous laissons quartier libre jusqu’à demain matin, à vous de nous mettre sur la voie, vous avez les coudées franches, mais attention, pas d’entourloupe ! »



Jean-René rentra chez lui. Anémone l’attendait.

« Je te trouve bien mal luné ! » fit-elle.

Il la mit au courant en deux mots :

«J’ai maille à partir avec les services fiscaux, et les dés sont pipés ! Mais je leur ai posé un miroir aux alouettes et lorsqu’ils penseront avoir fait une touche, nous serons déjà loin.»

Avant qu’elle n’ait pu réagir, il poursuivit :

«Je pense que cette affaire est du pipeau, et comme dit ton frère, l’occasion fait le larron. Je n’ai jamais eu pignon sur rue, tu me l’a souvent reproché. Il est temps pour nous de passer la rampe et de profiter tout notre soûl de ce que nous avons bien ou mal acquis. Je ne voudrais pas que cela tombe dans l’escarcelle d’un suppôt de Satan désireux de nous placer sous sa férule.»



Merci aux éditions Christine Asin et Emmanuelle Pellé, aux dictionnaires Le Robert, et à Babelio de m’avoir attribué 200 drôles d’expressions dans le cadre d’une masse critique.

Sous la plume d’Alain Rey et avec l’apport facétieux de Stéphane de Groodt, ce livre est une référence indispensable aux amoureux des mots et de la langue française.

C’est au pied du mur que l’on voit le maçon, me répétait mon père. Confronté à l’écriture d’une critique pas évidente à rédiger, j’ai pris le parti de considérer l’ouvrage d’Alain Rey comme un mécano et, avec mes vis et mes boulons, j’ai assemblé les 200 expressions dans cette histoire que vous venez de lire. C’est un exercice que je vous recommande.

Livre indispensable, à placer dans votre bibliothèque, ou dans toute autre pièce de la maison, il enchantera votre famille et vos invités en leur procurant d’agréables instants de lecture, et favorisera les débats lors des soirées d’hiver ou les dîners familiaux.
Lien : http://desecrits.blog.lemond..
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Dictionnaire des littératures de langue françai..

J’ai eu cet ouvrage de très grande qualité pédagogique par le biais d’une opération de désherbage de ma médiathèque. Quelle chance ! Un grand nombre de contributeurs pour ce premier volume qui va de Noureddine Aba à Tony Duvert.

À consulter sans modération !
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Dictionnaire des expressions et locutions

Avant de commencer, je tiens à remercier, encore une fois, Babelio et Le Robert pour ce joli cadeau. Difficile de faire la critique d'un dictionnaire! Je l'ai feuilleté très régulièrement pendant plus de deux semaines; au début, j'ai été assez déçue, ne trouvant pas toujours l'origine de telle ou telle expression, et parfois ne trouvant pas l'expression elle-même. Car ce dictionnaire se veut nouvelle édition, et pourtant, à côté de locutions et expressions parfois vieillotes, manquent régulièrement celles d'actualité. Je dirais donc que ce dictionnaire reste, de manière générale, assez convenu.

Cependant, à force de le consulter, je suis tombée régulièrement sur des explications intéressantes, surprenantes et parfois légèrement différentes en structure de ce que je connaissais.

Par exemple, l'expression Avoir les Dents Longues trouve son origine au XIVème siècle, tandis que l'horrible expression Parler Petit Nègre nous rappelle cette époque pas si lointaine des colonies. Au Grand Dam viendrait du verbe damner et le mot dam serait apparu... dans le fameux Serment de Strasbourg en 842!

Des explications comme ça, il y en a bien sûr des tonnes et c'est ce qui fait bien sûr la richesse de ce dictionnaire: l'infinité de ses propositions.

Je le range juste à côté de mon dictionnaire étymologique, et les deux conjugués, je suis certaine que je traverserai les siècles et les continents!
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200 drôles d'expressions que l'on utilise tous..

Cela faisait des lustres! j'aurais pu renvoyer cette lecture aux calendes grecques mais par acquit de conscience ,n'ayant pas la science infuse et l'occasion faisant le larron ,challenge oblige, je me suis plongée dans ce recueil édité aux éditions Le Robert: 200 drôles d'expressions que l'on utilise tous les jours sans vraiment les connaître sous la gouverne d'Alain Rey.

Sans être ni vieux jeu ni rabat-joie ni faire un pataquès de mes connaissances en expressions diverses et variées, je suis très fière de ma "culture" ...par contre quand il s'agit d'expliquer le pourquoi et le comment de telle ou telle expression je prends la poudre d'escampette vite fait.

Un ouvrage où il fait bon flâner et picorer de ci delà une ou deux pépites de quoi jeter de la poudre aux yeux à la prochaine occasion ...
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Mes émotions en expressions

J'aime bien ce que fait Alain Rey et j'aime aussi les expressions. Alors quoi de mieux que ce livre pour passer un excellent moment. 41 expressions à découvrir sur le thème des émotions. ( Joie, tristesse, colère, peur honte...)

Je ne suis pas certaine que les enfants connaissent tous ces termes, belle occasion de les découvrir en lisant, le texte explicatif est assez court et très clair et les illustrations apportent un plus. Elles sont drôles et complètent intelligemment l'expression.

A l'âge où les émotions bousculent souvent les enfants c'est un Robert très utile. Il permet d'enrichir son vocabulaire avec cette langue si imagée et peut-être de mieux se comprendre...

J'en suis restée baba de ce Robert... Sinon j'en ai découverte une que je ne connaissais pas : "Se tirer des flûtes" .

Un bon moment de lecture à proposer aux enfants.



Merci à masse critique et aux éditions Le Robert pour cet envoi.
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De la nécessité du grec et du latin

J'aime bien ici comment "la nostalgie" est caractérisée, mais j'avais apprécie aussi ce qu'en disait Jean-Bertrand Lefèvre-Pontalis, dans "Fenêtres" .D'abord, nous a appris Starobinski, un mot savant forgé en 1668 par un médecin de Mulhouse (nostos : retour, algios : douleur) pour désigner une maladie. Une bien curieuse maladie qui frappait les soldats subissant les contraintes de la vie militaire. Loin de leur pays , de leur alpage, de leurs vaches, de l'air vif de leurs montagnes – quand il s'agissait des mercenaires suisses -, ils refusaient de se nourrir, s'abandonnaient à la mort.

Nom trivial de la nostalgie : le mal du pays. Tomber malade pour avoir été séparé du pays natal. Souffrance de l'exil. Rêve d'un retour , non assuré. Et le retour ne tiendra pas les promesses attendues.(...) Alors le temps qui passe et détruit cherche à prendre la figure idéale d'un lieu qui demeure. Le pays natal est une des métaphores de la vie »

Et cette définition s'applique aussi au latin et au grec qui perdent souffle , mais toujours présents dans nos vies...
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200 drôles d'expressions

DÉCLARER FORFAIT Connaissez-vous vraiment cette expression ? Ce forfait n’est ni un crime, ni un prix fixé d’avance. Quel sport lui a donné un tout autre sens ?

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