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Critiques de Alberto Moravia (264)
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Italia magica

Que d'inégalité dans ce livre ! Les auteurs ennuyeux et les textes fastidieux côtoient pour notre malheur le meilleur de ce que la littérature italienne contemporaine peut nous offrir. Je vous recommande tout particulièrement les textes d'Antonio Baldini, de Nicola Lisi, de Cesare Zavattini et d'Enrico Morovich (cf. citation postée ce jour). Quant aux autres textes, vous pouvez les lire en diagonale ...
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Moi et Lui

Durant près de cinq cents pages, un homme dialogue et se dispute crûment avec son sexe. C'est l'esprit rappelé à l'ordre par la chair.Beaucoup d'humour et très interessant pour les jeunes adultes.

Un livre que je conseille vivement .
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Le Mépris

Jamais ce sentiment n'a été aussi bien décrit que dans ce livre;sous forme d'une scène presque banale le personnage féminin bascule dans le mépris,un petit détail qui construit tout le reste du texte,du grand Alberto Moravia.
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Les Indifférents

l s'agit de la description d'une famille bourgeoise, où chacun vit avec les autres sans vraiment vivre avec. Seul un des fils, Michel, tente désespérément de redonner un sens à leur famille et à sa propre vie, en vain.

Moravia montre ici son talent d'écrivain psychologique. Par une narration lente, il montre la vie des personnages d'une même famille, indifférents les uns des autres, où l'intérêt personnel l'emporte sur la vie en communauté.
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Le Mépris

visiblement, j'ai été moins enthousiaste que nombre d'internaute babéliotes.



Certes, la langue est très belle, et on a envie de se promener à Capri avec Moravia. Malheureusement, cette analyse à l'extrême d'une relation amoureuse, mise en parallèle de celle d'Ulysse et Pénélope (Homère), tourne en rond et que ces années 50 semblent loin à la lecture d'aujourd'hui!



Voilà donc un avis mitigé pour moi.
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L'ennui

Dino est un bourgeois, fils d'une femme très riche, qui professe un souverain mépris pour l'argent. Peintre raté, car dilettante, il est affligé d'une navrante inertie, d'une incapacité à s'employer à être hic et nunc, qui lui fait éprouver un invincible ennui pour toute chose. Une jeune femme, Cécilia, maîtresse de son voisin artiste, autre gâcheur de toile dans son genre plus faunesque, lui adresse jour après jour des regards appuyés assortis d'un sourire Jocondesque. À la mort de son collègue érotomane le voilà qui devient l'amant de ladite. Commence alors une relation complexe, Dino intellectualisant tout, obsédé par l'idée de posséder cette femme auprès duquel il ne peut s'empêcher d'éprouver un sombre ennui, ce qui lui permettrait à son idée de s'en débarrasser plus commodément. Mais comme le dit le duc de Mantoue dans l'opéra Rigoletto, "la donna è mobile" , Cécilia toujours fuyante, difficilement cernable dans son emploi, élevé au rang d'art, de la tautologie, ne l'aide guère à se sortir de ses ratiocinations. 



Dans l'Ennui on retrouve la propension d'un narrateur à ressasser des idées obsédantes déjà observé dans le précédent roman Alberto Moravia. Dino, dans cette malsaine volonté de possession d'un être qu'il pense acter par les rapports sexuels et les cadeaux, étant encore plus retors que le scénariste du Mépris, la lecture peut s'avérer pénible pour certains lecteurs, même s'il faut bien reconnaître l'acuité et la finesse de l'auteur dans l'analyse de la psyché masculine. 
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Le Conformiste

Une splendide écriture pour une histoire tragique, celle d'un homme "brisé" par une famille absente, une rencontre inopportune, une société sans repères avec laquelle pourtant il va tenter de se confondre jusqu'à s'y perdre. Un texte presque intimiste dont on savoure les mots.
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Le Mépris

"Un mauvais rêve dans lequel je m'appelais Richard et ma femme Emilie et je l'aimais et elle ne m'aimait pas, mais, de surcroît, me méprisait" (chapitre X).

Rome, 1950.

Après deux ans de mariage, Emilie n'aime plus Richard ; pire, elle lui affirme qu'elle le méprise, sans lui fournir d'explication. Or, pour rembourser l'appartement qu'ils viennent d'acheter, Richard a changé de travail et a accepté celui, plus rémunérateur, consistant à écrire le scénario d'un film sur l'Odyssée, dont la réalisation est confiée à Battista. L'attitude d'Emilie affecte fortement Richard : Emilie se refuse en effet à lui et son travail prend désormais "le caractère absurde d'une simple servitude" (chapitre V), même si cette mission s'exerce dans la villa de Battista, située à Capri. Richard ressasse son ressentiment jusqu'à avoir des hallucinations. Il tourne en rond, et j'ai trouvé que le roman en faisait autant.

Le mépris est l'histoire, sombre, du délitement d'un jeune couple, qui se sépare, sur un malentendu, sans parvenir à se réconcilier. A lire en écoutant la belle musique composée par Georges Delerue pour le film du même nom, réalisé par Jean-Luc Godard, avec Brigitte Bardot dans le rôle-phare.

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Le Mépris

Un roman qui m'a profondément ennuyée...
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Nouvelles romaines

Une lecture très agréable! Les nouvelles (assez courtes) se déroulent toutes dans le Rome des années 50. Moravia ne manque pas de préciser à chaque fois le nom des rues et lieux de l'action. C'est un vrai plaisir de visiter Rome, retrouver le nom de ces rues et se dire "Eh, eh!'y étais" :)



Moravia traite essentiellement de la pauvreté, des femmes et de la criminalité (qui en découle tristement). Les protagonistes sont des petits ouvriers miséreux et sans beauté, des époux malheureux ou des apprentis bandits.



Même si Moravia était considéré comme un artiste décadent ayant connu la censure sous Mussolini, il ne semble pas y avoir dans ces nouvelles quelconque ambition idéologique. C'est principalement un condensé d'histoires sur le petit peuple Romain tentant de faire face à la crise et leurs rêves de richesse et de bonheur vite avortés.



J'ai découvert un grand conteur romain et un vrai surdoué (ayant écrit son premier roman "les Indifférents" âgé de 17 ans seulement). Une belle trouvaille et une excellente lecture pour s'évader un peu dans les fameuses rues de Rome.



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Le Mépris

Quel beau livre, quelle intelligence, quelle subtilité et quel désenchantement. C’est la descente aux enfers de Ricardo. Il se rêve auteur de théâtre mais, désargenté, écrit des scénarios pour offrir à sa femme, somptueusement belle mais à son estime inculte, l’aisance matérielle à laquelle elle aspire. Leur couple va se déliter sans qu’il en comprenne les causes et en n’ayant de cesse les chercher. En vain. Elle ne lui opposera que le constat de son mépris. La condamnation sans appel dont il s’épuisera à rechercher les racines. Dans l’ébauche d’une infidélité, dans le malentendu qui aurait consisté à la jeter par opportunisme professionnel dans les bras de son producteur, Battista. Réflexion profonde sur les lectures contradictoires et contrastées de l’Odyssée, film dont il est appelé à écrire le scénario. Il y a la vision de Battista, un film à grand spectacle, un point c’est tout. Il y a la vision du réalisateur, Rheingold qui voit dans Ulysse l’homme moderne et pragmatique qui fuit Pénélope, la femme barbare qui attendait de lui qu’il se comporte en homme, soit qu’il massacre les prétendants. Et puis la vision de Ricardo, le simple héros épique, le héros d’un temps passé, désespérément révolu. Il ne trouvera pas dans l’Odyssée l’explication du mépris, sans doute parce que ce mépris ne s’explique pas. Il vient d’une admiration effacée, de ces tous petits détails qui abîment. SI Emilia, à la marge, consent à se laisser séduire par Battista, ce n’est assurément parce qu’elle rechercherait l’aisance et la richesse, mais bien par une forme de lassitude, sinon de désespoir pudique. Poignante, quand en larmes, elle dit à Ricardo qu’elle lui en veut de ne plus l’aimer et qu’il est le seul homme qu’elle aura aimé. Bien sûr, le propos est quelque peu daté : l’homme est l’intellectuel cultivé confronté à la femme acculturée qui n’a à lui opposer que sa beauté et son instinct. Mais, au-delà de cette concession à une époque que l’on veut révolue, le propos est universel. Il n’y a pas d’amour durable sans admiration. Et les mots ne servent à rien : les mots à entendre et les mots à dire… Ricardo, en les multipliant, ne fait que pétrifier l’échec de son couple.
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Nouvelles romaines

J'ai lu avec plaisir ce recueil de trente-six nouvelles mais avec plaisir seulement, sans y rester totalement accrochée. Certaines nouvelles, écrites avec virtuosité, sont très touchantes ou drôles, mettant au jour les petites faiblesses humaines et leurs défauts en laissant entrevoir les caractéristiques d'un personnage progressivement. D'autres sont trop quelconques à mon goût, n'allant pas au fond des choses ou confondant réalisme et banalité, trop prévisibles aussi.

Les meilleures (à mon humble avis), si vous souhaitez en lire quelques-unes seulement, sont “Le bébé”, “Pluie de mai”, “Un crime parfait”, “Tabou”, “Romulus et Remus” et “Un panier percé”, “N'approfondis pas...” et “Pilleurs d'église”.
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La Désobéissance

Ce roman "psychologique" sur l'adolescence m'a laissé de marbre. Le parfum de scandale qui flottait autour de Moravia il y a un demi-siècle s'est bien fané depuis, et il n'en reste plus grand chose de sulfureux aujourd'hui. Par contre, j'aime son écriture, très classique, à la fois sobre et lumineuse.
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Le Mépris

C’est grâce au chef-d’oeuvre de Jean-Luc Godard (film de 1954 magnifiquement interprété par Michel Piccoli et Brigitte Bardot) que j’ai connu ce roman culte de Moravia. C’est une histoire de couple qui va bien au delà d’une rupture banale.

Alors qu’ils s’aiment, Emilia est persuadée que Riccardo, son mari, veut la livrer au désir d’un producteur de cinéma pour assurer son emploi. Leurs rapports se dégradent jusqu'à ce qu'Emilia lui exprime son mépris : "Tu as voulu la vérité : eh bien ! je te méprise et tu me dégoûtes."

Emilia clame en fait son refus d'être une monnaie d'échange. Riccardo prend conscience qu'en renonçant à son idéal, en acceptant de faire "ce que veulent les autres", il a avalisé le fait que l'argent et la position sociale soient l'unique mesure du mépris de l'autre et de l'estime de soi. Moravia démontrait ainsi comment l'argent, lorsqu'il n'est plus un simple instrument d'échange mais devient le fondement d'une échelle de valeurs unique, détermine au cœur de leur intimité les relations entre les êtres.

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L'ennui

Un double niveau de lecture ici : une histoire qui peut paraitre relativement banale par moments et de l'autre coté une réflexion sur l'homme passionante . Un livre qui se mérite parcequ'il faut aller le chercher , ce n'est pas forcément facile , mais tout l'intéret est là . Lire Moravia c'est relever un défi avec soi méme et c'est passionant !
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Nouvelles romaines

J'ai pris plaisir à lire certaines nouvelles qui pourraient tout aussi bien être des courts-métrages des années 50 avec toute la pesanteur , la noirceur et la concision d'un cinéma italien d'après-guerre, avec ses ruines et sa misère.

Les phrases sont incisives, pures et très visuelles. Pas de fioritures ni d'états d'âmes.
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L'ennui

Curieux livre...
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Moi et Lui

Un postulat trivial comme point de départ d'une analyse approfondie et cruelle de la psychologie masculine. C'est aussi une réflexion, et critique acerbe, de la société pseudo-libertaire du début des années 70. Un grand Moravia.
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Le paradis

Je découvre l’auteur par ce recueil et quelle joie, un petit bijou.

Pour beaucoup de ces nouvelles les femmes racontent leur vie, leur quotidien, elles se mettent à nu, elles sont exaltées, fragiles, féroces, parfois effrayantes ; mais aussi innocentes, drôles, attachantes, en lutte contre leur triste destinée humaine. Ces nouvelles nous décrivent la coexistence du véritable dédoublement de la personnalité.

Sous la plume de l’auteur cela devient un vrai régal, avec un humour caustique, j’ai beaucoup aimé

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La Ciociara

Le roman débute sur un ton ingénu. "Ah! quel beau jour que celui de mes noces lorsque je quittai mon pays pour m'installer à Rome" s'écrie la Ciociara; paysanne du Latium toute vibrante de projets d'avenir. La Ciociara nous livre tout son coeur, nous exprime tous les sentiments qui l'agitent, sans fard et avec sincérité. Sa saine vitalité fleure bon la robuste paysannerie vivant auprès de la terre, sa mère. A Rome, la Ciociara s'établit commerçante et devient mère de Rosetta, tendrement soumise à sa mère. Puis vint les années 40, elles doivent quitter Rome où tout manque. Voici la Ciociara de retour dans le cadre de sa jeunesse paysanne. Le récit de cet exode constitue la teneur de l'ouvrage qui abonde en détails vrais, pittoresques, originaux.
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