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Critiques de Alfred de Musset (594)
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On ne badine pas avec l'amour

Camille sort du couvent, Perdican vient d'achever ses études, leur enfance est derrière eux mais l'avenir leur tend les bras. Les deux cousins que leurs vieux barbons de pères voudraient marier ne se sont pas vus depuis dix ans et se retrouvent dans le château familial. Dix ans pour des enfants qui s'aimaient et s'aiment encore, ce n'est rien et c'est une éternité. Pourtant Camille et Perdican ne savourent pas longtemps la joie des retrouvailles et peinent à reconnaître et s'avouer leurs sentiments. Camille est la plus réticente: c'est qu'au couvent, elle n'a croisé que d'austères religieuses et des femmes tristes et pâles qui lui ont inculquée des principes incompatibles avec le mariage, la convaincant au passage que tous les hommes sont cruels, que l'amour n'est qu'une illusion et qu'on ne peut faire confiance ni aux uns ni à l'autre. Ainsi, et alors qu'elle se consume pour Perdican, la jeune fille, qui craint de souffrir de ce qu'elle ressent annonce à son beau cousin qu'elle veut entrer en religion. Ce dernier est non seulement fou amoureux de sa Camille mais il sent bien que cet amour est payé de retour aussi il décide de la rendre jalouse -le procédé vieux comme le monde!- en courtisant Rosette, la soeur de de lait de Camille.

Dans "On ne badine pas avec l'amour", l'amour est un jeu de dupes qui se joue d'abord à fleurets mouchetés avant que les masques ne tombent et que les lames ne blessent vraiment. Camille et Perdican s'aiment et se déchirent, s'embrasent et sont égoïstes comme tous les amoureux. Dans leur sarabande, ils entraînent Rosette puis l'oublient. Que de souffrances dans l'amour, que de blessures, de choses qui furent et qui ne seront plus...

Le drame commence comme une pièce de Marivaux, tout en séduction et légèreté. Même Beaumarchais n'est pas loin avec ce semblant de libertinage qui frôle le château. Peu à peu pourtant, la pièce glisse, s'enténèbre et met en scène la douleur qui va de par avec la passion, le sentiment tragique de la vie, la puissance de l'amour qui atteint son apogée lors de la scène de l'acte II: à Camille qui rêve d'absolu mais qui craint de souffrir, Perdican oppose dans sa sublime tirade l'idée que l'amour même est la seule justification possible et acceptable de l'existence. Une fois de plus donc Alfred de Musset s'érige en dramaturge de l'amour et des passions avec un romantisme exacerbé et un sens certain de la mise en scène. En effet, s'il convoque l'amour et ce que l'homme a en lui de plus noble dans "On ne badine pas avec l'amour", il met aussi en scène ce qu'il peut avoir de pire: l'orgueil. Cette fierté implacable qui contraint à taire ce qu'on éprouve vraiment, qui pousse à vouloir dominer l'autre pour ne jamais souffrir et qui inévitablement mène à la mort, réelle ou symbolique. Un hymne à l'amour sublime mais blessé, corrompu, malade, altéré, voilà ce qu'est "On ne badine pas avec l'amour". C'est incroyable d'intelligence, de désenchantement et de beauté. C'est Alfred de Musset.
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La Confession d'un enfant du siècle

Choqué de toutes ces critiques très négatives adressées à ce joyau de la littérature française; le peuple de Babelio a été décidément trop avili par toute l'engeance des écrivailleurs contemporains faisant tout pour ne pas élever le lecteur trop loin de sa médiocrité pour apprécier ce divin roman. Oui, je pense que si vous le détestez tant, c'est surtout parce qu'il y est décrit des âmes exaltés, vraies, qui vont au fond des choses, que ce soit dans le libertinage(l'enfer!) ou l'Amour(le Paradis!); qu'on parle trop de Dieu. Mêmes les blasphèmes grandioses, sataniques, que Musset fait prononcer à son héros vous ennuient tant la postmodernité vous a rendu indifférent à tout. Après tout, pourquoi se plonger dans les abîmes et les cieux de l'Homme, dans ses folles adoration du Diable et dans ses sacrifices infinis à Dieu, alors qu'on peut se mettre un sextoy en avalant les vomis de Despentes et le reste de ce cloaque qu'on ose appeler littérature? Allez, abandonnez les classiques, vous n'êtes plus assez humains pour cela..
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On ne badine pas avec l'amour - Il ne faut ..

Une pièce du XIXème siècle pour un thème intemporel comme tous ceux qui tournent autour des sentiments, il s'agit ici d'un drame de l'inconstance, l'une des caractéristiques principale de l'être humain, que l'on prête bien plus souvent à la gent masculine mais on se rend compte ici aussi que les femmes sont tout autant concernées. La langue et le style sont ceux d'un autre temps mais sa lecture vaut le détour.

La scène 5 de l'acte II, en particulier (scène la plus longue de toute la pièce) est d'une lucidité lumineuse et intemporelle, sa conclusion sonne comme un constat sans appel sur la nature humaine et l'un de ses principaux défis ici-bas : aimer, malgré les insuffisances et les penchants naturels qui forment la constante imperfection du genre humain.
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Fantasio

L'intrigue est très peu développée et les jeux de scène… presque inexistants, ce qui justifie que cette pièce n'est pas destinée à la scène mais au « théâtre dans un fauteuil ». Les jeux qui auraient pu avoir lieu sur scène (la perruque pêchée, les quiproquos dus à l'échange de vêtements) sont finalement davantage racontés. Ils laissent la place à un resserrement autour de la princesse, qui se lamente, prise d'un dilemme, encadrée d'un côté par Fantasio, de l'autre par le prince de Mantoue. Les deux se déguisent, s'abaissent. L'un choisit le subterfuge décrit par Marivaux dans « Le Jeu de l'amour et du hasard », désirant comme Dorante observer secrètement la princesse qui lui est destinée et s'en faire aimer. L'autre se déguise en fou, en jongleur du Moyen-Âge, dont les paroles sont à la fois réjouissantes, énigmatiques, pertinentes, impertinentes. Le prince de Mantoue est un personnage ridicule, imbu de sa personne et de son rang. Tandis que Fantasio est un caractère romantique (on y voit les souvenirs littéraires du Moyen-Âge, ici magnifié), porteur d'une parole à la fois désabusée mais pleine de gaieté.

Le dilemme cornélien – ici entre un rôle politique du sacrifice pour préserver la paix, et le bonheur individuel – penche largement à l'avantage du droit à la quête individuelle de bonheur, donc de l'amour et peut-être de Racine.

Si cette pièce est sans doute une comédie, assumée surtout par le ridicule du prince et de son travestissement – incapable d'oublier son statut et sa fierté quand il est traité comme un valet de peu. Mais la scène est surtout prise par ce face à face entre la princesse, personnage tragique, et le personnage de Fantasio, représentant en puissance de l'auteur romantique, portant le costume d'un personnage de bossu et de fou (renvoyant à Hugo), mais surtout débitant des élans d'expression romantique, porte-parole de l'auteur.

Il y a quelque chose presque d'un manifeste romantique dans cette pièce. L'homme, déçu par le monde, enfile le déguisement et le masque du fou, qui redonne de la magie et lui permet de parler sans être raisonnable. Le fou est libéré des conventions et peut dire son mal, dire la vérité avec sa violence ou affirmer le mensonge à sa fantaisie.
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On ne badine pas avec l'amour

Cette pièce est bien-sûr une critique de l'éducation religieuse et plus encore, de l'éducation prude qu'on donne traditionnellement aux jeunes filles, qu'on rend malheureuse par crainte. Mais plus encore ici, c'est aussi le jeu de l'amour qui est critiqué et qui provoque le malheur et la tragédie finale. Car en fait, on sait que l'orgueil de la jeune femme finira par être vaincu, qu'au fond elle attend simplement d'être vaincue, de donner un peu de prix à sa conquête. C'est donc principalement ce jeu qui détruit les autres à commencer par la pauvre Rosette mais également les deux amoureux. Le jeu social, l'orgueil, l'éducation, sont donc des ennemis mortels pour l'amour.

La pièce part sur un ton de comédie, et la mention de jeu, comme le déroulement de l'intrigue, les dissimulations, feront songer à Marivaux, par exemple « Le Jeu de l'amour et du hasard ». Mais la pièce se termine en véritable drame romantique (mort, malheur éternel). Peut-on d'ailleurs voir le drame comme une métaphore de l'amour défunt de Sand et Musset, dont l'histoire s'est terminée à Venise plus tôt dans l'année ?

Hormis l'intrigue, on entend surtout par les paroles des deux personnages des élans romantiques : lyriques, grandiloquents, décidés, engagés ou entêtés dans leurs décisions quitte à en souffrir… Ces deux personnages sont de jeunes idéalistes, des types romantiques. Ils provoquent eux-même leur malheur par leur quête d'absolu, de pureté… une quête très aristocratique, mais touchante. Le marivaudage qui devrait être un jeu agréable préfigurant, préparant à l'amour, est ici meurtrier, fatal. Peut-être parce qu'ils prennent trop au sérieux leurs sentiments, leurs engagements, leur passion… Le lieu de l'action, le château, l'extérieur, la nature, la campagne, la forêt est également symbolique du romantisme.
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On ne badine pas avec l'amour

Un grand classique que j'ai pris plaisir à lire tant la beauté des dialogues est poétique. Un vrai chef d'oeuvre comme Alfred de Musset sait si bien les écrire. Amoureuse folle des Caprices de Marianne, j'ai voulu en connaître davantage et quel bonheur !
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Les Caprices de Marianne

Et dire qu'Alfred de Musset a dit et écrit qu'avec "Les Caprices de Marianne", il avait commis une comédie... Menteur! Dramaturge perfide! Une comédie, tu parles Alfred! Une comédie? Une comédie! Mais c'est un drame "Les Caprices de Marianne"! Un drame qui a la beauté du diable, un drame désenchanté. Certes, c'est un drame qui commence comme un marivaudage, tout en légèreté... mais c'est un drame quand même ou l'amour et l'amitié ont leur part, où les personnages -un peu comme dans Lorenzaccio- avancent masqués sans pouvoir dire tout ce qu'ils voudraient dire et sans pouvoir être pleinement ce qu'ils sont.



Coelio est un jeune homme ardent, romantique et timide qui s'est épris de la jolie Marianne, l'épouse sage et vertueuse du juge Claudio. C'est, comme souvent, un mariage sans amour, une union de convenance et l'amoureux transi espère pouvoir ravir au mari sa belle épouse. Si seulement, il osait lui parler. Si seulement, il avait la superbe et le verbe haut d'un séducteur, d'un Roméo, d'un Cyrano! Mais il n'a que son amour trop grand pour lui, sa pudeur et sa gaucherie. Coelio, désespéré, se confie alors à son ami Octave. Octave, bohème et libertin, qui est tout ce qu'il n'est pas: séducteur, beau parleur, vivant, jouisseur, ne croyant pas en l'amour. Ce dernier accepte de se faire le messager de son ami auprès de la belle Marianne, d'autant plus aisément qu'elle est sa lointaine cousine. L'ambassade n'aura pas les effets escomptés: la jeune femme tombera sous le charme du messager qui tout cynique qu'il soit ne lui reste pas insensible non plus. Marianne qui se voulait vertueuse succombe à l'amour et propose à Octave un rendez-vous. Déchiré, tiraillé entre son amour naissant -lui qui pensait ne jamais y succomber- et son amitié pour Coelio, Octave perd pied et se tourmente. Finalement, c'est sa loyauté qui l'emportera sur son désir. C'est Coelio, par son entremise, qui se rendra au rendez-vous de Marianne. Il en mourra. Le mari jaloux avait flairé l'intrigue amoureuse, les yeux plus lumineux et l'air plus rêveur de sa femme. Il ne lui en fallait pas plus pour faire de sa maison le piège qui se referme sur l'amant transi. Octave ne se remettra pas de la mort de Coelio, son ami, son double inversé, le reflet de la part de lui-même qu'il tenait caché au monde et lorsque Marianne, ô cruelle, viendra s'offrir et lui déclarer son amour, il fera fi de ses propres sentiments et la repoussera: "Je ne vous aime pas Marianne, c'était Coelio qui vous aimait".

Il n'y a rien de plus triste ni de plus beau que ce gâchis, que ce triangle amoureux qui se condamne à la souffrance et à la douleur. Rien de plus beau ni de plus triste que cette amitié plus forte que l'amour et que cette femme qui ose enfin être elle-même et assumer son désir, sans espoir.

Les tirades d'Octave sont tout au long de la pièce d'une beauté et d'une profondeur à couper le souffle et je lui trouve, encore aujourd'hui, une parenté avec Lorenzaccio, dans leur désir d'être au monde autrement que comme le monde les voudrait, dans leur mélancolie noire et leur désespoir. Les deux ne croient plus en rien ou en tout cas plus à grand chose et cela leur confère autant de richesse que d’ambiguïté. Face à Octave, Coelio parait plus fade, plus lâche aussi. Il n'en demeure pas moins attachant. Son introversion le rend entier, extrême... Si Octave, ambigu, est capable de jouer la légèreté et la désinvolture, de se jouer du monde et de ce qu'il lui fait subir, Coelio en est incapable. Il est entier, avec ce que cela suppose de puissance, aussi dissimulée fut-elle. C'est peut-être cela aussi, autant que sa fragilité, qui l'attache si fort à Octave... Quant à Marianne, elle est le personnage le plus fort de la pièce, sous ses dehors candide et si elle agace par ses caprices et ce qui ressemble à de l’égoïsme, elle demeure superbe et ses tirades sur la condition féminine sont de véritables joyeux.



Une comédie... Une comédie? La comédie humaine alors, avec son lot de douleurs et d’ambiguïté, de passions inabouties et de cris étouffés, d'amours blessés, d'incertitudes et de douleurs d'être au monde.



Quelque soit l'étiquette qu'on lui colle, "Les Caprices de Marianne" est une pièce d'une beauté et d'une mélancolie rares, un long sanglot déchirant et faussement léger comme savait si bien les ciseler Alfred de Musset, comme une tarentelle des temps anciens où le rythme de la danse peinait à en masquer les élégiaques accents.



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On ne badine pas avec l'amour

Dans cette pièce à la fois comique et tragique, Alfred de Musset met en scène le triangle amoureux Perdican, Camille et Rosette. L’auteur met en lumière l’orgueil des personnages.

Perdican pour qui tout est dû, qui ne comprend pas que Camille puisse le rejeter. Camille qui a la tête farcie par les histoires des amies avec qui elle partage sa vie au couvent. Elle se veut pure mais en fait est orgueilleuse.

Seule Rosette est innocente. Perdican et Camille vont tour à tour se servir d’elle pour se blesser l’un l’autre avant de reconnaître leur amour.

Mais un amour maudit qui conduit à la tragédie.

Alfred de Musset étrille la religion : les femmes qui sont au couvent sont amères et cherchent auprès de Dieu une consolation à leurs amours malheureuses.

Maître Bridaine et Maître Blazius sont la petitesse incarnée. Ils sont plus préoccupés par les intérêts qu’ils retirent à être proches du Baron et c’est à celui qui aura la meilleure place. Ils sont bouffis de vanité et de suffisance.

Dame Pluche est d’une froideur et d’une rigidité sans nom.

Quant au Baron il est inexistant.

Perdican et Camille vont jouer un jeu qui les mènera au drame et les rendra coupables du pire des crimes.
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La nuit vénitienne





Une comédie "légère" sur l'inconstance de l'amour, et, surtout de l'être humain ainsi que sur le désir.



Elle fut représentée, pour la première fois, au théâtre de l'Odéon, le 1 décembre 1830, en pleine guerre entre les classiques et les romantiques. Elle connut un échec retentissant. Ce qui blessa profondément Alfred de Musset, alors âgé d'à peine une vingtaine d'année.



Ce n'est peut être pas la meilleure pièce de théâtre qu'ait écrit A. de Musset, mais, elle a le mérite d'être "rafraichissante", humoristique. Elle a la particularité d'annoncer les plus belles œuvres théâtrale de Musset.



Il s'agit plus d'une lecture détente ainsi qu'une curiosité pour ma part vu que cette comédie - si j'ai bien compris - est plutôt une œuvre mineure, donc pas très connue, et, cela même si elle a été composée par un "génie" de la littérature.

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La Confession d'un enfant du siècle

Alfred de Musset est incroyable. De sa douleur, de ses propres tourments amoureux il en a fait une oeuvre magistrale.

Je referme ce roman vraiment émue. Doublement émue.

Tout d'abord par le fond : le jeune Octave qui après avoir vécu une terrible trahison amoureuse va retrouver l'amour auprès d'une autre femme, ...mais jusqu'à se consumer lui même dans ce nouvel amour dévorant. Et ensuite par la forme : le lyrisme magnifique qui se dégage de toute l'oeuvre. On dirait un très long poème ou une longue chanson. C'est si beau à l'oeil et à l'oreille que l'on savoure chaque phrase, chaque ligne. le premier chapitre où il explique le mal de ce siècle m'a particulièrement saisie, quelle force, quelle profondeur !

C'est une histoire qui ne compte que peu d'action et peu de personnages, et pourtant on n'arrive pas à lâcher le livre. On plonge corps et âme dans ses tribulations amoureuses.

Alors oui bien-sûr parfois lorsque s'en est trop on a envie de taper sur la tête d'Octave (ou d'Alfred) et lui dire « ressaisis-toi ! cesse de répéter les mêmes erreurs ! », « ça va aller ne te lamente pas autant ! ».

Puis on se rappelle que finalement on ferait sûrement la même chose, pour peu que l'on ait l'âme aussi sensible et tourmentée que lui : s'enfermer inconsciemment dans sa douleur et s'autodétruire encore et encore.

Si le désespoir peut parfois créer de grandes oeuvres, La confession en est une.
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Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée -..

Charmante pièce de théâtre en un acte ; un proverbe sous forme de vaudeville !



Le Comte visite la Marquise car il s’ennuie et n’a trouvé personne jusque-là. Il se rappelle que c’est son Jour et il veut repartir car il semble misanthrope mais indécis !



Quelques faux départs plus tard la Marquise le rabroue car il ne fait que lui dire qu’elle est jolie et trouve ce compliment très banal à facile à dire. Il se résout donc à lui faire une déclaration mais elle ne semble pas le croire si impliqué !



Le théâtre n’étant pas du tout ma lecture préférée, alors que j’adore aller au théâtre, j’ai été bien contente de lire ce court texte guilleret et moqueur ! Un face à face où la Marquise ne laisse pas voir ce qu’elle pense et ridiculise un peu le Comte, tout cela avec des phrases joliment tournées !



CHALLENGE RIQUIQUIS 2020

CHALLENGE XIXè SIECLE 2020

CHALLENGE SOLIDAIRE 2020

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La Confession d'un enfant du siècle

Quelle merveille ! J'adore découvrir sur le tard des monuments de la littérature, retrouver le goût de la découverte, la surprise, le fait d'être soufflée par le style. Et donc Musset s'interroge sur l'amour, le couple, la nature, la débauche. On voudrait l'aider mais les réponses sont loin d'être évidentes. On se laisse gagner par l'indécision ambiante. Le monde noir et blanc n'existe plus. Tout devient nuancé, enfin on réfléchit !
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On ne badine pas avec l'amour

Une courte pièce de théâtre, qui se lit vite. Je l'ai lu dans le cadre du Challenge Solidaire 2020.



Nous assistons à un jeu étrange, où l'on démontre les conséquences de ce fameux "proverbe : "on ne badine pas avec l'amour", Camille et Perdican s'aiment-ils ? Se voilent-ils la face ? Ne s'aiment-ils pas ? Et la pauvre Rosette au milieu de tout cela ? Camille se pose bien des questions, la tête toute embrouillée par ce que les pauvres femmes du couvent lui ont fait voir de l'amour. Et Perdican, qui prend les choses un peu trop à la légère.



J'ai apprécié les instants plus légers faisant intervenir Blazius et Bridaine pris dans leurs cachotteries et leur arrivisme et essayant de dénigrer l'autre aux yeux du baron.



Je ne m'attendais pas à une telle fin, et j'ai tourné la page pensant trouver une autre scène. Mais non.



Je ne m'en souviendrai pas longtemps, mais j'ai complété ma culture littéraire ! Merci Gwen !

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Lorenzaccio

Une très bonne oeuvre
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Les Caprices de Marianne

C'est la première pièce de théâtre que je lis de toute ma vie de ce romancier, et franchement, je n'ai pas trop aimé, ne serait-ce qu'Octave, ce personnage piment qui a donné du goût à la pièce. Trop monotone, une fin prévisible dès le départ. Certes, il y a du style, des comparaisons et des métaphores envoûtantes mais généralement, cela reste une pièce tellement ordinaire sans originalité.
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Lorenzaccio

Lorenzaccio est un drame historique du XIXe siècle. Alfred de Musset est probablement le dramaturge qui ira le plus loin dans l'illustration du théâtre romantique en brisant toutes les règles classiques : unité de temps, de lieu et d'action.





L'histoire se déroule en Italie, au XVIe siècle, le personnage principal est Lorenzo. Lorenzo est un Médicis, il aurait pu régner, mais Alexandre de Médicis a été préféré à lui, venant d'une branche cadette de la famille. Le duc Alexandre est un tyran, il règne sur Florence et pervertit son peuple. La politique l'intéresse fort peu, du moment qu'il reçoit les impôts, il préfère se dévergonder auprès de toutes les femmes du royaume. Mais les républicains ne veulent pas se satisfaire de ce duc et veulent reprendre le pouvoir, pour cela, ils comptent sur le clan Strozzi, la famille républicaine la plus respectée de la ville. Mais toute action est désamorcée et lorsque Lorenzo leur donne la chance de se révolter, après avoir tué le duc, personne ne bouge le petit doigt, et Côme de Médicis, un garçonnet, est fait duc à la place d'Alexandre.



Vous avez sûrement déjà entendu cette expression. Et bien l'idée de Musset, lorsqu'il voulait créer un théâtre à lire dans le fauteuil - et non plus à aller voir au théâtre - est le symbole du théâtre romantique par excellence. Il est à l'origine, avec ses contemporains, de nos habitudes théâtrales : nous lisons plus que nous regardons les pièces.



En effet, il voulait changer les règles, comme Victor Hugo ou Alexandre Dumas, et ne plus respecter la règle des trois unités (unité de lieu : un seul lieu par pièce ; unité de temps : l'action de la pièce doit se dérouler en moins de 24 ou 48h ; unité d'action : il ne doit y avoir qu'une action principale). Musset est celui qui va le plus loin. Il multiplie les lieux et les personnages (plus de 30 personnages !). Il n'hésite pas à faire se dérouler deux scènes, dans un même laps de temps, dans deux lieux complètement différents. L'unité d'action n'est pas non plus respectée, l'histoire se déroule sur trois fils conducteurs imbriqués les uns dans les autres.



Il mélange également les registres. Il emploie le comique au début de la pièce, avec l'enlèvement de la petite qui finira dans la couche du Duc et le déguisement du duc, habillé en nonne. La fin également est comique, puisque le conflit entre la famille Strozzi et Salviati continue entre les enfants des familles. Mais il y a également du pathétique, c'est Philippe qui l'incarne, lui qui souffre tant de ses pertes. Le dramatique est reflété par les actions de Lorenzo, etc.





Alfred de Musset a donné à son personnage principal, Lorenzo, de nombreuses caractéristiques des sentiments de son siècle, parmi lesquels il y a le désenchantement politique. La jeunesse, qui voulait changer leur société et qui a décidé d'accéder au pouvoir est vite désillusionnée. Elle n'a aucun pouvoir et toute action est un coup d'épée dans l'eau. C'est également le cas pour Lorenzo, il veut agir et libérer le peuple ainsi que lui-même de la tyrannie d'Alexandre de Médicis, mais il sait que son action sera vaine, que cela n'engendrera aucune réaction. Toute action politique devient inutile. Il n'a plus d'idéal, il est désabusé et ne croit plus en l'homme ni en l'histoire, jusqu'à avoir des tendances suicidaires puisqu'il veut se promener dans les rues de Florence au regard de tous, alors que sa tête est mise à prix.

Lorenzo semble être un Brutus avorté. A la lecture de la pièce, nous sentons la présence comme modèle de Brutus. Lui qui a tué César, en se faisant passer pour fou. Il est le modèle de celui qui abolit toute tyrannie. Et si notre cher Lorenzo se sentait affilié à cette figure historique, il sent bien que sa mission a échoué et qu'il n'est plus question de défendre le peuple mais d'orgueil. Il est question d'orgueil puisqu'il sait que tuer Alexandre de Médicis n'éveillera pas de révolte de la population, ni des républicains. Il est persuadé qu'il s'agira d'une action qui restera vaine ; pourtant, il maintient sa décision : il tuera le duc coûte que coûte. Pour accéder à l'histoire et la marquer, pour être un Brutus moderne, il aurait fallu que son geste déclenche un éveil. Mais la venue de Côme au trône marque le début d'un recommencement. Et Lorenzo finira dans la lagune, ne laissant aucune trace de son existence dans la Grande Histoire.





Finalement, il s’agit d’une pièce de l’inaction et de l’inefficacité, représentée par le clan des républicains ; avec, comme dans tout drame romantique, un personnage dans l’ombre qui tire les ficelles. Ce personnage, c’est le cardinal Cibo, dont il faut se méfier comme de la peste…


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Gamiani ou deux nuits d'excès

Dégoûtant, répugnant, sans rythme et confus, si la paternité de ce roman est discutée, pour ma part je suis persuadée qu'il n'est pas écrit par le poète immense qu'est Musset et qui manie le rythme et le beau avec la plus naturelle aisance du monde. Ce livre n'a aucun intérêt dans sa langue, son contenu, sa construction en plus d'être tout à fait immoral. A fuir !
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Les Caprices de Marianne

J’aime beaucoup le théâtre mais je préfère généralement le voir que le lire. Avec Musset, la donne est différente puisque sa pièce a été qualifiée d’« injouable » et que l’auteur lui-même prônait le « spectacle dans un fauteuil », c’est-à-dire le théâtre lu chez soi, confortablement installé dans un fauteuil, le théâtre qui n’est plus un art vivant, mais uniquement un genre littéraire. Bon, Les Caprices de Marianne a quand même été joué et je serais bien curieuse de voir une représentation de cette pièce.



Cette œuvre de Musset porte bien son nom puisque les caprices de la très jeune Marianne constituent le nœud de l’intrigue. Coelio, héros romantique et mélancolique, est très amoureux d’elle. Malheureusement, Marianne est mariée au juge Claudio qui est beaucoup plus âgé qu’elle et très jaloux. Malgré cet obstacle de taille, Coelio fait connaître ses sentiments à la jeune femme par le biais de sérénades, de mots doux, puis par l’intermédiaire d’Octave, son ami, qui est un vrai « noceur », comme on l’aurait appelé à l’époque. Mais Marianne est fière, elle fait semblant d’être très pieuse – d’ailleurs, elle apparaît pour la première fois avec un livre de messe à la main – mais elle semble déjà désabusée et se fiche pas mal de l’amour passionné que Coelio a pour elle. Et là, c’est le drame, comme on dit…



Voilà donc une pièce que j’ai trouvée intéressante, notamment pour les réflexions des uns et des autres. Les propos de Marianne sur les femmes valent franchement le détour. Mais j’ai trouvé que le tout se déroulait très (trop) rapidement, la fin de ce drame arrive très brutalement et je n’ai pas compris l’amour obsessionnel de Coelio pour Marianne qui est mariée et l’a éconduit à de multiples reprises. Mais le cœur a vraisemblablement ses raisons, etc.



Malgré tout, je crois que Les Caprices de Marianne reste une pièce à lire (à voir aussi ?), confortablement installé(e) dans un fauteuil, chez soi (ou au théâtre ?).
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On ne badine pas avec l'amour

L'écriture est toujours bondissante, insolente, pertinente et par moments bouleversante. Mais la grossièreté des personnages secondaires m'a ennuyée et le registre si tragi-comique m'est difficile d'accès. Dommage.
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Les Caprices de Marianne

Délicieuse joute verbale dans la verve désabusée du cliché romantique de ce siècle, Alfred de Musset: un régal !
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