AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de André Malraux (273)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La condition humaine

La Condition humaine est un de mes pires souvenirs de lycée, je vous laisse prendre conscience du traumatisme.... Je n'avais pas du tout accroché et pas trop compris non plus toute l'ampleur et renommée de ce roman sans trop savoir la cause. Un problème d' immaturité ? Un angle de travail mal adapté? Un prof ennuyeux? Un peu de tout peut être.

Vingt ans plus tard je ressors mon exemplaire annoté, très bien conservé car peu utilisé (...) et je me replonge avec un peu d'appréhension dans ce monument de littérature.

Résultat moins traumatisant que mon souvenir, la maturité aide à mieux saisir la portée politique er révolutionnaire, un «cauchemar» désacralisé mais on est très loin de la lecture agréable, j'ai beaucoup ramé mais j'ai persévéré car je m'étais engagée à le lire pour le challenge solidaire 2019, et je me suis fait violence.

Cet échec est certainement du également à mon besoin de déconnecter et d'évasion quand je lis, j'évite les contrariétés bien assez présentes dans le quotidien.

Commenter  J’apprécie          94
La condition humaine

Je connais assez peu Malraux. J'ai lu l'Espoir alors qu'en Master je travaillais sur la guerre d'Espagne et ça m'avait ennuyé. Je suis donc rentré en reculant dans la condition humaine. Je me suis moi-même imposé de lire les Goncourt, du coup pas moyen de m'y soustraire.



Je suis agréablement surpris par ce livre. Le style est absolument différent de ce que j'ai trouvé dans l'Espoir. Et le style, c'est important.



Nous suivons différents personnages pris dans la révolution chinoise. Des communistes qui luttent à la fois contre l'ancien monde et le révolutionnaires nationalistes. Finalement, nous restons en le thème de la lutte sociale.



Mais ici, il y a quelque chose de nature, de presque absurde, qui rencontre le réalisme.
Commenter  J’apprécie          92
La Voie Royale

Dans La Voie royale, André Malraux rapporte, sous une forme plus aventureuse (quoique), son voyage en Indochine. A l’époque, sans finance, il traverse le globe avec son épouse pour ramener des morceaux de temple cambodgiens pour les vendre en Europe, en plein engouement pour l’Art primitif.



Malraux est Claude Vannec, dans le roman, et il est accompagné par Perken, un aventurier danois, à la solde des siamois et plus ou moins roitelet d’un territoire du Laos. Ils obtiennent, difficilement, l’aide des services gouvernementaux français pour faire leur expédition, mais ils partiront trouver ces temples khmers disparus dans la jungle.



Ce qui m’a marqué dans ce livre, c’est le rapprochement évident que l’on peut faire avec les œuvres de Conrad. Que cela soit dans les descriptions de la jungle et de sa moiteur, de la difficulté d’y progresser et surtout dans sa capacité à vous étouffer au point que les protagonistes développent des sentiments de folie. Une jungle que Malraux assimile à un océan vert qui tente de vous noyer. Tout est danger, les bêtes et les hommes qui y habitent. Comme les insectes, moustiques, fourmis ou mille-pattes, quelque chose grouille dans cette mer d’arbres. C’est la terre originelle qui donne la vie en s’appuyant sur la mort. C’est sur la putréfaction de tout ce qui meurt, c’est l’engloutissement de tout, les temples comme de l’âme humaine.



La Voie royale est un livre court, avec des passages parfois difficiles à aborder, qui s’inscrit dans la lignée des romans de Conrad, comme Au Cœur des ténèbres.
Commenter  J’apprécie          62
La Voie Royale

"La voie royale", est un grand roman !

C'est à la fois un long poème en prose, composé de descriptions du Cambodge, une méditation sur la condition humaine, et un grand roman d'aventures.

André Malraux fait ici preuve de finesse, d'une extrême subtilité, et nous livre un roman, très sophistiqué, dense en idées et en pensées, malgré son faible nombre de pages.

Dans ce roman, les magnifiques descriptions et les passages épiques, succèdent aux méditations profondes des personnages, et aux développements psychologiques, que Malraux a eu la bonne idée d'intégrer à son roman. L'écriture de Malraux est très belle, nerveuse, mais poétique. En le lisant, on a le sentiment que chaque mot a été posé, que chaque phrase a été travaillée par un orfèvre de la langue, pour donner très exactement l'effet voulu. C'est un véritable enchantement, que ce roman, qui s'avère à la fois plein de rebondissements, distrayant, et profond.

Les personnages s'avèrent complexes, tiraillés par des idées et des pulsions, pleins de vérité humaine ; s'il est des personnages qui ne manquent pas d'épaisseur, c'est bien ceux-là !...

Mais, ce qui m'a peut-être le plus plu, le plus ému, c'est ces descriptions magnifiques, lyriques, épiques, riches en émotions nombreuses et variées.

Dans ce roman à la fois sombre et lumineux, épique et désespéré, infiniment plaisant, André Malraux s'est imposé, pour moi, comme un grand écrivain.

Une claque !... Quel magnifique roman !...
Commenter  J’apprécie          322
Les chênes qu'on abat...

Ce texte est une fiction qui a valeur de confidence et éclaire le général de Gaulle de l'intérieur. Malraux nous emmène à Colombey-les-Deux-Églises le jeudi 11 décembre 1969. Il y rencontre De Gaulle avec lequel il a un entretien. C'était juste avant la construction de la croix de Lorraine mais après les résultats du référendum sur le projet de loi relatif à la création de régions et à la rénovation du Sénat dont le résultat négatif a conduit à la démission le président de la République, Charles de Gaulle.



Mais qu'est-ce qui lient ces deux hommes?

Quand de Gaulle revient au pouvoir en 1958, Malraux est nommé ministre des Affaires Culturelles, fonction qu'il assumera jusqu'en 1969. Ils partagent donc l'expérience de la politique au plus haut niveau durant plus d'une décennie.



C'est en 1971 qu'André Malraux publie ce livre, fragments du second tome de ses Antimémoires intitulé "Les chênes qu'on abat...".

Ce livre n'est ni un roman ni un récit mais un hommage funèbre et un morceau d'histoire qui permet de mieux comprendre le monde dans lequel nous sommes et suggère des pistes de réflexions sur nos sociétés modernes. Malraux montre un De Gaulle assez visionnaire, tant sur l'Europe ou l'Afrique que sur la place de la France dans le monde contemporain. Il nous fait entrer dans le 20e siècle nous offrant de saisir ce que fut le gaullisme.



Même si parfois la solennité de l'entre-soi des deux politiciens nous les rend peu accessibles les joutes verbales des deux hommes oscillant entre le dramatique et l'humour ne manquent pas d'intérêt.









Commenter  J’apprécie          231
La tentation de l'Occident

Dans ce roman épistolaire, deux jeunes hommes, un chinois et un français, échangent leurs points de vue sur leur culture.

L’auteur a recours à de nombreuses anecdotes, qui semblent atemporelles, et qui j’avoue ne m’ont guère aidée à me donner une image globale de la culture chinoise.

Je note toutefois qu’une harmonie est recherchée entre les hommes et les femmes (pleines de devoirs envers les hommes) et la conception du temps est totalement différente.

Bref, ce ne fut pas une lecture passionnante.

Commenter  J’apprécie          101
Les Conquérants

Je ne reviendrai pas ici sur une analyse « littéraire » des Conquérants. Elle serait pour moi une redite de ma critique de la Condition Humaine, en moins fouillée. Je propose plutôt ici d’aborder cette œuvre par une réflexion personnelle sur son thème principal, posé en titre.



Un film, un poème parnassien, une bande dessinée, un numéro spécial d’une revue d’Histoire… voilà tout… tout ce que nos puissants moteurs de recherche modernes offrent en réponse au mot-clé « Les Conquérants »… quelques rapides mentions du roman d’un certain André Malraux, et une analyse semble-t-il fouillée de leur rôle dans l’Histoire, d’un auteur inconnu, Muhamyankaka Damien Bambanza… indisponible à la vente. Rares sont donc les références de fond que j’ai pu trouver pour introduire cette interrogation : « qu’est ce qui fait courir les conquérants ? »



Pourtant, ils sont partout. Depuis les conquérants de l’espace, des pôles ou du nouveau monde, aux conquérants de l’inutile, de l’impossible, ou de l’accord parfait. Plus prosaïquement, chacun d’entre nous s’emploie chaque jour à conquérir… plus de parts de marchés, pouvoir et reconnaissance, l’amour de ses proches, la félicité, ou simplement plus de temps pour se ressourcer ; certains (et certaines) se spécialisent dans la conquête amoureuse et d’autres dans celle du jardinage (référence à la nouvelle plante crée par semis successifs).



L’esprit de conquête est tellement ancré dans l’adn de l’être humain que l’étymologie n’offre que des variations sur la « conquista » ; le « conquaere » est resté ce qu’il était du temps de César, ne faisant que se décliner dans toutes les activités sociales.



Et pourtant, qu’on oublie un instant le con- englobant, saisissant, totalisant, créant propriété et subordination –et donc historiquement et philosophiquement le plus souvent par la force-, et la « queste » du vieux françois, la quaesita latine se trouve révélée… mais que cherche donc ce conquérant de tout acabit ?



Au-delà du roman reportage sur la Chine révolutionnaire de 1929 et de ses qualités littéraires certaines et marquant son temps, au-delà de réflexions sur l’impact et les techniques de propagande au service d’un « cause », la question de fond que pose Malraux dans Les Conquérants, comme dans la Condition Humaine, reste bien celle-ci : qu’est-ce qui pousse ces « conquérants » à l’action ? En quoi cela participe-t-il de leur « condition humaine » ? Quelle est le sens de cette quête ?



On pourrait répondre qu’elle n’en a pas : la folle chevauchée d’Alexandre jusqu’à l’Indus et son exigence que lui soit rendu un culte divin pour cela l’aura-t-elle empêché de mourir jeune d’une crise de palu comme le dernier des touristes imprudents ?



Et même si les conquêtes laissent dans l’Histoire des traces importantes, souvent hors de la volonté de leurs initiateurs, à commencer par les « brassages » ethniques, culturels et religieux, peut-on oublier les destructions et la mort qui les accompagnent ? synonyme de succès aux yeux du peuple ou de la postérité lorsque la propagande est efficace, la conquête passe souvent par un travail de l’ombre sale et qui n’a rien d’épique.



Alors pourquoi les Conquérants ? S’il n’y a pas de succès durable et sans souffrance, si seule perdure la roue de la vie et de la mort, pourquoi cette énergie à aller au-delà, au-delà de soi, du « je », vers cet autre qui m’anime, m’émeut, m’attire, vers cet ailleurs que mon premier regard de découvreur déjà embrasse, possède secrètement… tandis que mes poings déjà se ferment pour en défendre l’accès à l’étranger.



Malraux répond « l’action ». Si l’homme ne se contente pas de cultiver son jardin, c’est qu’il lui faut l’ « actio ». Mais comme l’écrit très justement Dorian Astor, le « deviens ce que tu es » de Nietzche et Pindare n’a rien à voir avec le slogan moderne de nos armées et autres détournements dont les grandes enseignes de vente ont le secret pour caresser notre désir infini d’être et de s’affirmer comme individu à des fins marketing.



Malraux, comme Nietzche, considère la volonté de puissance comme le moteur fondamental mais n’allègue pas de valeur en soi à l’individu : c’est le processus d’individuation lui-même qui compte et fait exister. Penser, parler, agir : tel serait donc la conquête dont nous parle Malraux –comme bien d’autres-, sans apporter de réponse toute faite.



Ainsi, chacun pourra continuer de chercher la transcendance dans une action pensée, consciente qu’au-delà d’une fuite devant nos peurs personnelles et collectives, l’être « agissant » est, par l’action même, plus que par son résultat ; et chacun pourra également s’employer à penser l’action juste, question sans fin elle aussi, depuis l’antiquité, d’autant qu’elle aussi ne se dénoue que dans le rapport complexe entre l’intention, l’action et l’effet.

Commenter  J’apprécie          4310
La condition humaine

Présente-t-on encore La Condition Humaine, prix Goncourt et -paraît-il- reconnu comme l'un des 5 plus grands romans du XXème siècle ? Je pense que oui, notamment parce qu'autour d'un sujet simple la composition du roman est complexe, et également parce que cette complexité se retrouve aussi dans les idées portées par son auteur.



De prime abord en effet, à une époque où l'Europe traverse une crise métaphysique -Mauriac, analysant les passions de l'âme, entre à l'académie française la même année-, André Malraux, dans sa trilogie asiatique -Les Conquérants, La Voie Royale, La Condition Humaine-, offre un souffle d'air du large, comme l'aventurier qu'il fut en partie. Mais on est là bien loin de l'exotisme de Pierre Loti...



La Condition Humaine nous immerge dans l'univers des révolutionnaires chinois du ShanghaÏ de 1927. le parfum d'opium du Lotus Bleu s'y fait plus délétère, la violence parle, et les héros de Malraux passent à l'action, dans un roman polyphonique prenant, aux allures de film noir genre Faucon Maltais, volontiers hâché dans son écriture comme dans sa narration. Il peut donc se lire comme un véritable roman d'aventure, à connotation sociale et de rébellion. En ce sens, Malraux est sans doute, aux côtés de Pierre MacOrlan, notre Hemingway ou notre Steinbeck français d'avant la seconde Guerre. Ayant lu jeune ce roman, je partage l'appréciation de Nastasia qu'il peut être apprécié comme tel par un public jeune. le conquérant Malraux nous prend aux tripes, dans un langage réaliste, journalistique.



Au delà d'une théâtralité autour de laquelle Malraux a construit son propre personnage, d'une mise en perspective quasi cinématographique en rupture avec les romanciers de son temps, et même si le Malraux des années 30 adhérait vraisemblablement pour partie à leurs idéaux anticolonialistes et de révolution par l'action directe, il serait naïf de croire que La Comédie Humaine n'est que l'apologie de héros révolutionnaires. L'écrivain, complexe, contradictoire, parfois mythomane et mystificateur, cherche dans ces événements historiques un prétexte à "des images de la grandeur humaine". Hanté par la grandeur et misère de l'Homme, par la conviction pascalienne que l'homme se situe "entre rien et tout", Malraux aboutit et communique le sentiment d'une urgence existentielle et un questionnement où le recours divin n'est plus, annonçant Sartre et Camus.



La Condition Humaine dépeint la grandeur de l'Homme dans l'action solidaire et l'engagement ; elle en révèle aussi -la poésie et l'utopie faisant le lien entre les deux- l'angoissante absurdité face au destin inéluctable. Quoi qu'il fasse, l'homme ne se connait jamais, pas même au jour de sa mort, et l'action héroïque, dans le roman, se retourne symboliquement contre ses instigateurs. Cette lutte sans espoir m'a aussi fait penser aux commentaires historiques de la Commune de Paris : comment un homme peut mourir en accomplissant un dernier acte de courage inutile, qui le transcende.. acte aussi magnifique que dangereux dans son extrémité... c'est en ce sens que Malraux, laissant le lecteur aux prises avec ses interrogations au moment de refermer le livre, entretient une ambiguïté entre le roman d'aventure proche du reportage, le roman politique et historique engagé, et une réflexion sur la solitude de l'homme, qui ne prend sens qu'à travers l'action.



Inutile de dire que cette oeuvre est pour moi non seulement un incontournable de la littérature, mais aussi un roman charnière dans mon parcours personnel, passerelle entre les romans d'aventure de Jack London, d'Henri de Monfreid ou la poésie de Blaise Cendrars, et la quête existentialiste. Un tel chef-d'oeuvre, apprécié et reconnu mais difficile à interpréter, commenté -seulement- 80 fois sur Babelio, méritait bien ces quelques mots.













Commenter  J’apprécie          5917
La condition humaine

Lors de sa lecture je crois que je n’avais pas tout compris de l’histoire même mais j’avais évidemment un discours transcendant l’histoire, un discours politique au sens premier et un Souffle épique porté par une belle écriture
Commenter  J’apprécie          10
La condition humaine

Description et façon d'écrire qui vaut l'effort. Percées lucides dans l'esprit humain. Un très bon écrivain, mais une oeuvre inégale pour moi: scènes et stratégies de guerre, politique, violence, courage, solidarité humaine / tensions amoureuses. Misogynie vue de l'intérieur. J'ai adoré de nombreux passages et descriptions, mais avais souvent hâte d'achever.
Commenter  J’apprécie          70
La condition humaine

André Malraux a toute sa vie défendu ses convictions les armes à la main, en combattant au côté des républicains espagnols et au sein de la France libre, en politique avec le général De Gaulles ou en littérature avec des livres comme celui-ci. C’est la révolte des sans grades qui s’exprimait dans cet ouvrage, une révolution dans les larmes et la douleur. L'auteur tentait de révéler à travers ces lignes les raisons qui poussent des individus à s'engager alors que la cause qu’ils défendent est perdue. Kyo et Tchen vivent à Shanghai quand la ville s’embrase sous le drapeau du communisme pour s’opposer aux troupes impérialistes de chan kan check. Chacun veut en finir avec l’oppresseur alors que les moyens en armes et en combattants sont très faibles. Le début du livre est assez confus, on a du mal à cerner de quel bord sont les protagonistes d’autant plus que le contexte historique est très peu expliqué. Qui dirige cette ville ? Les chinois ? les français ? les anglais? les commissaires soviétiques ? Et où sont les intérêts de chacun ? Petit à petit on finit par comprendre dans l’âpreté des combats qu’un peuple se dessine, une communauté de la souffrance qui finira malaxé et écrasé par l'implacable puissance militaire comme les deux personnages principaux du livre. Un fanatisme se dessine aussi galvanisé par la radicalisation ideologique qui pousse certain a commettre des attentats suicides. Tout ça évidemment est vain car après le chaos il ne reste que la douleur d’un père devant le corps de son fils mort. "La condition Humaine" est un livre choc qui fait réfléchir sur le sens à donner à sa vie et à son existence en général...
Commenter  J’apprécie          7810
La condition humaine

Où, comment, retrouver la bravoure de l'homme, droite comme la flèche dessinée sur la paroi de la grotte préhistorique ? Malheureusement, ce ne sont pas les idéaux de Malraux qui se baladent dans le coffre des berlines noires...
Commenter  J’apprécie          10
Les Conquérants

Quel livre ! quel roman ! l'histoire importe peu, ce sont les réflexions de Malraux sur la vie, le sens, les hommes, le monde qui jaillissent. C'est fort. Et la postface est encore meilleure, sur la force, la renaissance, la métamorphose des cultures qui transmet l'élan du créateur Égyptien à l'homme d'aujourd'hui quand il admire son œuvre. A lire et à relire.
Commenter  J’apprécie          40
La condition humaine

Même si, ne connaissant pas le contexte historique où Malraux a placé le décor de cette œuvre, j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, j'ai aimé suivre ces personnages qui se battent pour leurs convictions. La fin tragique de certains des personnages est décrite avec talent.

La cruauté de la nature humaine n'a aucune limite.
Commenter  J’apprécie          20
La condition humaine

Cette lecture ne m'a pas véritablement emballée... A vrai dire, je n'ai même pas aimé du tout. Dès les premières pages, l'atmosphère m'est apparue hostile et je n'ai pas réussi à entrer dans l'intrigue. C'est sûr, puisque c'est un e fiction qui se déroule en temps de de guerre, le contexte peut difficilement être enthousiasmant, mais pour le coup, tout est très sombre - un peu trop à mon goût.

Malgré la plume vive de Malraux et son souci de véracité, je me suis vraiment ennuyée. Je pense ne pas avoir saisi le fond de ce roman ; les personnages sont restés pour moi hermétiques et si j'ai tourné les pages jusqu'à la fin, c'est parce que j'avais l'espoir qu'il se passe (vraiment) quelque chose, qu'un personnage se démarque, un moment fort (et aussi parce que je n'aime pas arrêter un livre que j'ai commencé).

Un "classique" qui m'a déçue. Cependant, Malraux nous livre de belles analyses de ce qu'on peut appeler en effet "la condition humaine".
Commenter  J’apprécie          82
La condition humaine

titre qui fait parti de ceux qu'on doit avoir lu
Commenter  J’apprécie          10
L'Espoir

Je mets 4 étoiles par respect pour le brillant homme (Malraux) mais j'ai eu du mal à entrer dans le livre ! intéressant sur cette guerre d'Espagne, mais trop allusif pour un lecteur qui n'aurait pas une connaissance approfondie des acteurs politiques en présence à l'époque. Intéressant mais un peu confus à mon sens.
Lien : https://www.babelio.com/resr..
Commenter  J’apprécie          20
La Voie Royale

Faut-il présenter André Malraux ? Non, bien sûr, Homme de grand talent dans divers domaines. En 1930 paraît, « La voie royale », un roman autobiographique, sur ses mésaventures au Cambodge. Précisons que l’aventure, sert aussi à porter des questionnements sur l’existentialisme, thème cher à Malraux ; « l’existence précède l’essence », en l’occurrence l’homme se créer et détermine son destin par ses actes…



Claude Vannec jeune architecte breton, et Perken Danois, décident de prendre la voie royale (qui reliait Angkor et les lacs du Ménam) pour des motivations différentes. Voler des bas-reliefs pour l’un et retrouver un vieil ami, Grabot, pour l’autre.



Si les péripéties ne manquent pas, André Malraux décrit parfaitement les lieux et l’atmosphère étouffante de leur périple dans la jungle, avec les multiples dangers inhérents. Comble de l’horreur, quand enfin ils parviennent à retrouver Grabot, détenu par les Stiengs, territoire des Moïs, guerriers cruels armés d’arbalètes.



Aventure asiatique, certes, mais évolution de la destinée, que tout être humain forge de ses choix. Sans omettre, bien présents dans ce roman, les notions : de la soumission, du sexe et de la mort.

Commenter  J’apprécie          81
La Voie Royale

Sur le navire qui le conduit en Indochine, Claude Vannec, jeune archéologue breton avide d'aventure, fait la connaissance de Perken, un baroudeur danois qui s'est taillé un petit royaume dans les territoires non contrôlés par la France. Vannec propose à Perken de participer à une expédition sur la Voie royale au Cambodge, afin de voler des bas-reliefs dans les ruines de temples qui la bordent et de les revendre en Europe. Y voyant une opportunité de retrouver la piste de Grabot, un autre Occidental dont la trace se perd dans le territoire des Moïs, Perken accepte. De plus, le pillage de temples lui permettrait de rassembler des fonds suffisants pour acheter des armes et conforter son pouvoir sur "son" territoire aux confins du Cambodge.



En 1923, Malraux avait eu dans l'idée de se refaire après une débâcle financière en allant voler des sculptures sacrées khmères au Cambodge, pour les revendre ensuite à des amateurs d'art américains.

Arrêté à Angkor avec son équipe et quelques sculptures pillées, il avait été condamné à trois ans de prison, ramenés à un an avec sursis.

Loin de le mettre au ban de la société en France, cette lamentable histoire avait permis au contraire à un Malraux auréolé d'une réputation un peu sulfureuse de se réinventer, et de décrocher ensuite le premier Prix Interallié avec le roman que lui avait inspiré son périple, La Voie royale.

Il avait d'ailleurs poursuivi quelques années une activité dans le commerce d'oeuvres d'art provenant d'Asie, qui l'avait mis à l'abri du besoin.



C'est dire si le respect des vestiges archéologiques et/ou sacrés ne bouleversait pas les foules à l'époque. Ca ne s'est pas tellement amélioré depuis, d'ailleurs...



Mais le propos de Malraux n'est pas là. Il ne se signale pas non plus par une considération excessive pour les "sauvages" auxquels ses héros sont confrontés ( ce que contredit sa participation active à la création du quotidien "L'Indochine" devenu ensuite "L'Indochine enchaînée" dénonçant le régime colonial , il faut tout de même le souligner).



Non, ce qui fait frémir Malraux, ce dont il veut parler, c'est d'aventure, d'anti-conformisme, d'érotisme, et de la mort qu'on regarde dans les yeux, qu'on veut apprivoiser ou qu'on méprise.

A travers le parcours du jeune Vannec, de l'expérimenté Perken et de Grabot le héros brisé, il exprime toute son admiration pour un monde d'hommes virils, courageux, se lançant dans de folles entreprises pour la beauté du geste. Dans le style lyrique, volontiers incantatoire qui fait sa marque de fabrique, il raconte cette expédition qui les mènera tous au bout d'eux-mêmes.



Le roman publié en 1930 porte haut les préjugés de son époque. Certaines descriptions sont fabuleusement évocatrices, d'autres sonnent moins juste à quatre-vingt dix ans de distance, et certains termes ne passent plus guère qu'en gardant bien présent à l'esprit et le contexte et l'auteur.

Cela étant, si l'on adhère à cette soif d'aventure, d'exotisme et de réalisation de soi qui anime les personnages, La Voie royale tient ses promesses dans la profusion verbale chère à Malraux, embarquant le lecteur dans les profondeurs tropicales écrasées de chaleur, grouillant d'insectes et d'une humidité irrespirable.

L'aventure, la vraie.
Commenter  J’apprécie          162
La condition humaine

La Condition Humaine est un roman engagé qui a trait à la révolution communiste en Chine au début du XXème siècle. Insurrection, arrivée des troupes militaires, grèves et trafics d'armes sont ici racontées de manière romanesque avec le style littéraire bien particulier de Malraux. En effet, pour cet auteur, l'œuvre littéraire doit nécessairement porter témoignage, illustrer une réflexion mais encore conclure à une leçon, le tout en tentant d'aborder les fondements d'un humanisme moderne. Il y décrit l'homme d'aujourd'hui, pris dans l'engrenage des nécessités de l'Histoire et la rigueur (fatalité?) du destin. Tel est le cas de Kyo, l'un des protagonistes de La Condition Humaine qui s'acharne pour arracher ses compagnons à leur humiliante servitude.

Commenter  J’apprécie          621




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de André Malraux Voir plus

Quiz Voir plus

André Malraux

Quel roman d’André Malraux obtient le prix Goncourt ?

«La Métamorphose des dieux»
«L’Espoir»
«La condition humaine»

11 questions
106 lecteurs ont répondu
Thème : André MalrauxCréer un quiz sur cet auteur

{* *}