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Citations de André Velter (375)


Séquence après séquence, croquis après croquis, il traverse à la diable une sorte d'enfer moderne, une civilisation malade qui n'exhibe que ses leurres et ses plaies, à l'exception de la rumeur, pleine de douleurs et de promesses, qui aux accents du jazz monte de Harlem.

[Sur Garcia Lorca]
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Et Guillén dit vrai, García Lorca semblait fils ou frère des "forces fécondes", des forces primordiales : sa poésie ne coulait pas de source, elle était source inaltérable, pure, vif-argent et infiniment secrète, aveuglante de jour comme de nuit.
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[En attente]

Quand le présent se dote d'un surcroît d'impudeur

Sans doute faut-il douter
Du maintien des choses révélées
Comme de l'axe du monde
Ivre soudain de fournaises et de laves

Quand le trouble se fait sursaut de dauphin en eau claire

L'énigme a toujours soif
D'une autre voix
Si semblable pourtant et plus sombre
Altière altérée impérieuse à traquer les miroirs

Quand l'esprit éprouve un vacillement d'aigle

C'est jouir à l'arme blanche
Avec ce cri d'ange délectable
Qui ouvre à deux mains sa blessure
Et ne sait s'il brûle s'élève ou se noie

Ton corps alors est un collier de roses
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MARÉE HAUTE
  
  
  
  
Dans l’avenir à découvert
Comme dans une larme de feu
Où rien ne va à la cendre
Où rien ne va au remords
On comprend qu’il y a de l’or
Qui règne sous la peau
Et une vague violente qui n’espérait que ça
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çà cavale (III)



extrait 6

Les sirènes des sables ont le squelette défait,
leurs os n’ont plus de mélodie.
J’ai le cœur aussi net qu’une épée.
Je ne me rends pas à l’appel de la folie.
À bonne distance rôdent des charognards
qui croient au nouveau monde
quand les soldats déballent à l’heure dite
leurs butins de viscères éclatés.
J’ai les poings aussi bruts que des haches.
Je ne me rends pas à l’appel de la raison.
Des caravanes déroutées avancent au hasard
sous des nuages de sauterelles
assoiffées de sang lourd
et qui attendent que les bêtes s’enlisent.
J’ai les tempes aussi dures que les pierres.
Je ne me rends pas à l’appel de la sagesse.
Mon parcours fait corps avec la colère,
fait corps avec le grand souffle mis en pièces,
fait corps avec nos âmes bleues.
Ici comme ailleurs je suis comme tous les vagabonds.
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Je te cherche en mort de faim
Je te provoque en incandescence
Avec ferveur je te provoque

Je te cherche par le corps et l'esprit
Dans ma parole foudroyée
Je t'extrais du noir mystère

Je te cherche comme l'univers
Je te façonne comme un soleil
A grandes enjambées
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TRANSLATION

Quand tu jouis
Le cœur qui bat
Au bout de ma queue
Est littéralement
Mais sans littérature
Un œil pinéal
Qui capte tout de vous
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çà cavale (II)



             (ça cavale) extrait 16 / B

                               (père de personne)

Je ne suis pas de ce haras
                   stakhanoviste de l’espèce
                   rien que de l’amour et basta
                   pas d’héritier dans l’éprouvette

                   du côté de la part maudite
                   je me dépense allègrement
                   si je ne touche à l’eau bénite
                   j’ai donné du foutre au néant

                   famille de rien on déménage
                   amant du feu grain de folie
                   cousin du vent frère de l’oubli
                   père de personne père de personne
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Introduction

La poésie a la vie dure, même si on l'annonce
régulièrement à l'article de la mort.

C'est que pour ceux qu'exaspère l'ordre
meurtrier du monde, la poésie est question
d'engagement existentiel. (...)

Elle dit le réel, mais en le révélant plus vaste,
et d'une prodigieuse intensité. (p. 6 )
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Faisant la noce avec d'autres,
je liquide à minuit
quinze roubles de petite monnaie lyrique.

Vladimir Maiakovski

(p.58)
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Tout poème commence
Par un "je ne sais pas
D'où vient cette rumeur,
Ce cri, cette hécatombe"

Même s'il n'en reste rien
Ou à peine une ombre
Et ce souffle sans corps
Sur la peau, sur la page

Le poème passe
Avant que de passer
D'un seul coup d'un seul

Par l'invisible bouche
Entre ce qui le perd
Et ce qu'il a perdu
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La guerre du Vietnam, par son ampleur, sa durée et l'implication directe des troupes américaines, était vécue comme un conflit où se jouait un certain ordre du monde. Des manifestations régulières, rassemblant des foules immenses, étaient organisées partout. Avec d'autres artistes, Ernest Pignon-Ernest participait à ce mouvement de protestation, en cherchant cependant quelle pratique adopter qui n'apparaisse pas anecdotique ni convenue.
La dimension universelle de l'évènement ne suggérait aucun lieu précis ou symbolique d'intervention, si ce n'était au coeur même des défilés. La rue, les trottoirs, les murs n'avaient pas à accueillir telle ou ou telle représentation placardée, mais à voir passer, aussi brièvement que des banderoles portées à bras d'homme, des tableaux sortis d'une exposition, des tableaux qui, d'une manière incongrue, déconcertante, troublante, affirmaient qu'ils se devaient d'être là.
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Au plain-chant de l'univers
tu es le rire de la pure lumière
la joie sans ombre qui donne
et donne encore présence à l'impossible,
comme ce poisson que tu léguais au ciel
ou ces fleurs qui acceptaient pour toi seule
d'éclore sous la lune.
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Entre visions et reflets mon amour,
je prends l'empreinte de tes yeux,
le cristal de ton corps jeté dans la lumière,
je pars nous mettre à l'abri de ce temps.
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Quels autres poètes que nous ont jamais provoqué un tel branle-bas ?... dix policiers par poèmes lu, ça c'est de la poésie ! Vladimir Maïakovski
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DÉPAYSEMENT
À Claude Roy.


D'abord mon pays fut un arbre
puis un livre
une révolte
puis une ombre

un amour
un secret
un regard
un désert

mon pays fut cheval
souffle aride
soleil
désespoir livré avec un goût de sang

mon pays fut dessin d'aveugle
rire de lépreux
offrande
somnolence d'enfant près du stand aux rickshaws

mon pays fut un chant
une nuit blessée
une halte
un arc-en-ciel dans l'azur le plus clair


mon pays fut comme un sentier jeté au Gange
comme un thé trop fort
comme un don au néant
comme une main coupée

mon pays fut la ligne des neiges
ardoise gravée
turquoise
oubli

mon pays fut
l'envers de mon pays —
mon pays est
un dépaysement.

p.141-142
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nomades de tous les pays
semez l'histoire et le temps
par les sentiers du monde
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J'ai perdu tout savoir.
A peine sais où je me trouve,
ni d'où je viens ni où je vais,
ni ce que fais soir ou matin.

J'en suis là
qui ne veille ni ne dors
et je ne veux vivre ou mourir.
Le bien, le mal ne me concerne pas.

Même le silence a encore à se taire,
même mon regard doit encore s'aveugler,
même ma démence se mettre à raisonner
et mes poèmes déchanter pour chanter.

(P153)
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Par son amour, je vis.
Je sais qu'il ne s'est pas perdu
corps et bien dans l'oubli. Je sais
qu'il m'impose une autre vie.

Pas une éternité peut-être
mais une clairière dans le plein jour,
mais un destin à fleur d'étoile,
mais de la rosée sous les pierres.

Ce n'est pas croyance que tout ça,
juste un oracle à bouche humaine...
connaissez ma passion :
je n'ai jamais autant aimé une femme.

(P143)
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Je chante ma Dame de l'autre rive
comme un troubadour dément
qui ne rend pas les armes au temps
ni sa raison au goût de vivre.

Il est des voix dans ma mémoire
jamais entendues jusqu'ici
avec l'intensité du cri
perçant à jour toute l'histoire

des amants de l'amour extrême
qu'aucune mort ne sépare
tant qu'ils échangent de poèmes...

et je me refuse à ces lois
qui voudraient que se répare
ton absence par l'oubli de toi.

(P135)
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