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Citations de André Velter (375)


ders chevaux de neige et de nuit
passent par lune noire

l'espace est au givre

Il reste une pâleur d'éclipse
dans les voiles de la terre
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CLAIRIÈRE
[...]
C'est toujours le secret qui triomphe
Il use des mêmes mots
Sans les user un seul instant
Comme une vague qui revient sur la peau
Avec un peu du sel de tous les océans
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ÇA CAVALE (I)



extrait 18

Cramponnez-vous mes jolis !
Cramponnez-vous aux gouttières du ciel,
prenez appui au creux des gouffres !
La technique du vol à l’envers
va vous remonter les bretelles
et la glotte entre les dents.

Je viens comme un revenant, version motorisée,
qui veut dilapider par avance
tous vos contrats d’épargne-avenir.
Je viens comme un revenant, version précipitée.
Sans suaire, sans frac ni bésigles,
je suis l’alchimiste qui met
une poignée d’or dedans la fosse
et retrouve dans le creuset
une poussière d’os.
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(y aller)



arrivée sans lieu
voyage sans but

qui s’en irait
rejoindre un coup de vent
une poignée de poussière
un envol de feuilles sèches
l’écho d’un poème
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AIMANT, L'HORIZON

la vie

éparse

le songe encore

une aile d'ombre

au saut du monde

instants de sable

souffle d'instants

le corps s'efface

le temps s'évade

espace espace

vide renaissant

pour horizon
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Vieux chaman



Extrait 2

Qui est sorti à force ?
Qui lève ses interdits ?
Qui marque le désir ?
Qui finit par vivre
dans l’ombre de son cri ?

C’est la terre sous la peau
et il vient dans le sang
des migrations violentes.

Le verbe campe à l’infini,
spectre ou aimant qui attire
la pulpe et le squelette,
vieux chaman des limites
qui allie toutes les voix
à l’extase des pierres.
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Farine d’orge et feuilles de laurier



Extrait 6

      Doucement comme une ombre,
      comme le souffle d’une ombre près d’un mur éboulé,
      un étranger frissonne.
      on le dit à bout de fièvre...

L’invisible est sans secret,
tout se révèle par les yeux et les lèvres,
par les reins et le sang.
L’oracle n’est pas tant pourvoyeur d’avenir
que passeur de présent...

      Écoutez, écoutez le chant qui veut
      se connaître lui-même,
      il est comme un enfant
      langé dans son linceul...
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Sept Coupes

Eau pure pour le corps et l'esprit
La lumière isole l'unique miroir
Passe alors l'être fluide

Reflet de toute densité
Il voit l'aube de son passage
Comme le ciel vide après

Offrandes de riz et d'encens
La survie pour loi au front des créatures
La suite de ce qui migre

L'huile calme l'espace
Équilibre le temps
Accueille l’illumination

Le parfum éveille le secret
Le silence suspendu entre appel et attente
Le don en transparence

Ce qui inspire est au-delà de l'air
Ce qui parle est au-delà de la voix
Dans ce pays sans au-delà

Une fleur coupée guide le flot immobile
Ophélie dédiée de la mémoire
Au souffle de l'impermanence

(p.70 et 71)
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André Velter
Là-haut, tu es. Là-haut quoi qu'il advienne,
femme-soleil d'un miracle à jamais
que rien ne sépare de la pure lumière
ni du souffle ascendant de notre amour promis

à une autre altitude. Tu es là, hors d'atteinte,
hors du monde où meurent les âmes et les corps.
Tu danses sur l'horizon que je porte en moi
pour abolir l'espace et le temps. tu vis à l'infini.

(p.159)
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Nous n'irons plus aux gares,
Tous les trains sont coupés :
La belle que voilà
Ira les ramasser. -
Franc-Nohain,
Chansons des trains et des gares.

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Ton texte à la main, je l'entrouvre, divine surprise ! Ainsi, près de cent ans après Saint-John Perse, une nouvelle Anabase, la tienne !

Et d'emblée, je suis saisi par le cri : "A nous deux l'infini !" Certes, tu n'ignorais pas les frontières, mais tu entendais résolument les transcender. Aussi ne t'es-tu pas contenté de la traversée du désert de Gobi, ou de celui du Taklamakan. Tu as pris à bras-le-corps, le "regard jeté vers le haut du Pamir", toute cette immense contrée où eut lieu le choc des continents, avec ses glaciers inviolés, ses vallées insondées, où l'ancienne histoire aux villes englouties et aux trésors enfouis imprègne encore l'air de son odeur de fumée... Ton imaginaire s'est affronté au réel, s'est nourri du réel. En cela, tu es proche aussi de Segalen. Tu as même accompli son rêve : atteindre le mythique Thibet, rêve auquel l'autre dut renoncer un siècle auparavant, en cette même année 14 où l'humanité plongea dans le gouffre.

Il en résulte un haut chant, passionné et passionnant, sur un ton de défi, d'apostrophe, d'exclamation, et finalement, de célébration de tout ce qu'il nous est donné d'ouvert, ici et maintenant.

A la différence de Gengis, tu n'as point d'empire à établir. Tu vises le contraire, en affirmant que "pour des dépeupleurs de notre sorte, il n'y avait pas plus bel empire que le déraciné, le vague, le non-revendiqué". Ainsi, de bivouac en bivouac, de cimes en oasis, es-tu devenu "vaguant privilégié, nomade de raccroc, poète accordé à son pas". Oui, être poète de plein droit, voilà le mot d'ordre, voilà la conquête. Mais une poésie qui n'est plus issue du salon calfeutré, de l'arrière-salle enfumée.

Comment ne pas entendre ce que tu proclames : "D'incertitudes, nous n'avons plus souci, tant la poésie a changé en s'accrochant à nos basques. Car c'est la vie qui a mené le train, les galops et les danses, tout en sonnant la charge. C'est elle qui a décidé des formules et des lieux... Ma chanson tourne de loin en loin, elle change de lexique et de lèvres, on la reconnaît au refrain."

Tu fais partie désormais de la glorieuse lignée des poètes français qui ont hanté, chacun à sa manière, "en ce monde, le plus lointain royaume d'où l'on ait à répondre - la Chine".

(Adresse de François Cheng, mars 2014)
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Elégie:

Très haut amour à présent que tu meures

Je n'ai que des mots et des larmes.
Si rares chez moi les larmes,
Si simples les mots que tu aimais.

Très haut amour à présent que tu meures

La neige a tué mon plus bel horizon,
la neige a bloqué les issues et les rêves,
la neiges de la grande nuit a ruiné notre ciel.

Très haut amour à présent que tu meures
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Entre saturne et le néant suprême


Épacte

Ce qui reste à vivre sera
Que ça s'écrive ou pas
Encore dansé à plein corps
Rien que pour le plaisir

p.56
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SOUS LES PALMIERS ( DJIBOUTI )

Il fait à Djibouti si chaud,
Si métallique, âpre, inhumain,
Qu’on planta des palmiers de zinc
Les autres mourant aussitôt.

Quand on s’assied sous la ferraille
Crissante au souffle du désert,
Il vous tombe de la limaille,
Bientôt vous en êtes couvert.

Mais vous possédez l’avantage,
Sous la palme au fracas de train,
D’imaginer d’autres voyages
Qui vous mènent beaucoup plus loin.

Jules SUPERVIELLE - Débarcadères
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L'autre

Tu es celui
Et tu es moi
Qui s'est guéri
Par la lumière

Tu es cela
D'or et de fée
Vivant réel
Sous le soleil

Tu es ici
Autre départ
Le jeu cruel

Absent dès l'aube
Tu es sans toi ―
Mais le soleil
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La poésie se joue du temps. Elle parle et sait de très loin. Dans l'univers d'avant-naître. Dans l'instant d'outre-venue. Dans le réel plus vaste. Elle est lueur de mise en abîme. Feu souverain hors des flammes. Trace qui préfigure. Elle est nuit très pure. Aube fraîche. Grand midi. Rythme et visée de toute vie qui se risque.

La poésie est sursaut d'adolescence à jamais. Désir sans frein. Vitesse. Vertige. Frénésie de départ. Comme un galop dans le sang. Comme un soleil à la bouche. Et l'infini qui se donne en partage...
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la guitare flamenca
sait garder un secret
et voler un soleil,
elle tangue et gagne le large,
goûte au sel des poignards envoyés par le fond,
remonte d'un coup de talon, de torchère,
illuminer nos âmes renaissantes et si fières
d'annoncer au Chant profond des nuits,
au Cante Jondo d'Andalousie,
que nos vies menacées sont à jamais solaires.
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Au nom de l'impossible

Il est des vagabonds flamboyants,
gueux des steppes et des déserts,
derviches, majnûns, illuminés,
pélerins vêtus de poussière
qui ne veulent prendre place
dans l'un ou l'autre monde,

même si au nom de l'autre monde
ils sont pendus dans celui-ci.
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p.90:
Mièvre sonnet
Me vient sourire en votre doux sourire,
Me vient chagrin en vos minces chagrins,
Me vient désir en vos désirs sans freins,
Me vient lyrisme alors qu'êtes ma lyre.

Me vient délire en vos nuits de délire,
Me vient douceur en vos moments sereins,
Me vient musique en vos chants souverains,
Me vient fureur à l'heure de votre ire.

Me vient poursuite, hélas ! si vous fuyez,
Me vient tristesse alors que vous riez,
Me vient plaisir quand vous versez des larmes.

Me viendra Jour si livrez vos appas,
Me viendra Nuit si durent mes alarmes,
Me viendra Mort si ne te revois pas.

Emile Goudeau
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Tous ces allers-retours, de geôles en palaces, se résumant d'ailleurs en un seul vers : J'ai été locataire et des prisons et des grand hôtels...
Hikmet excelle ainsi à décrire le balancier qui a rythmé les contrariétés et les fastes, les certitudes et les regrets, y compris quand il s'agissait d'évoquer les partis pris qui avaient orienté et balisé son existence.
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