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Citations de Anny Duperey (486)


Ma tante m'avait laissée libre d'emprunter cette voie avec une exemplaire liberté d'esprit, résistant hardiment à ceux qui la mettaient en garde contre le peu sérieux de cette orientation artistique. Elle avait aussi une envie de revanche, portée à mon crédit, de n'avoir pu jouir de la même liberté, fille sacrifiée -comme tant d'autres de sa génération, sans parler des précédentes- aux études des frères, garçons destinés à nourrir femmes et enfants tandis que leurs soeurs étaient sorties de l'école à onze ans pour aider aux travaux ménagers, ou, comme ma tante, pour servir les clients du bistro familial.
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Ne laisse jamais personne te dicter ta vie, petit fille. Jamais, tu m’entends! Si tu sens qu’on te pousse dans une voie qui n’est pas la tienne, tu te cabres, tu t’envoles! Comme ce cerf-volant, tiens. Moyennant quoi, tu seras la reine de ta vie.
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Pour une autre étude anglaise - les Anglais ont décidément une grande avance sur ces sujets par rapport aux Français - les chercheurs ont d'abord mesuré la souffrance éprouvée par une poule encagée, qui ne peut plus se mouvoir naturellement ni battre des ailes, puis constaté que cette même poule souffrait environ deux fois plus si elle voyait une congénère en cage comme elle... Nul besoin d'épilogue sur la multiplication de souffrances engendrées par un élevage en batterie.
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Heureusement qu’on ne sait rien, qu’on va à tâtons, jour après jour, mois après mois, à l’aveuglette. Si on savait on n’oserait pas, on n’aurait pas le courage.
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Que les hommes, et en particulier ceux qui font les lois, sont lents. Pour s'en convaincre, il suffit de rappeler quelques dates...
Ce n'est qu'en 2015 que l'on reconnaît officiellement les animaux comme ''êtres vivants doués de sensibilité'' et non plus comme des ''biens meubles'', c'est-à-dire appartenant de plein droit aux hommes, qui pouvaient donc les chasser, les vendre, les acheter et les traiter comme ils voulaient. On reconnaît bien l'omnipotence humaine...
Il est moins connu qu'un groupe de juristes, tout dernièrement, en 2019, a élaboré une dite déclaration de Toulon pour accorder aux animaux la reconnaissance de ''personne physique non humaine'', ayant des droits, notamment ceux de vivre selon les besoins naturels de leur espèce, et des droits juridiques ! Je fus heureuse d'apprendre cette nouvelle avancée positive, moi qui avais déjà parlé dans un de mes livres de ''personnes animales''
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"Le troisième tiroir, tout en bas, je ne l'ouvrais jamais. Il contenait les négatifs des photos de mon père, rangés dans des petites boites en carton étiquetées par lui-meme..."p 13

"C'est le dernier portrait que mon père fit de moi probablement pas très longtemps avant sa mort . Je le trouve extraordinaire. C'est ma photo. Elle résume tout ce que je suis profondément sans défense."p 79
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Je leur en veux d'avoir disparu si jeunes, si beaux, sans l'excuse de la maladie,sans même l'avoir voulu, si bêtement, quasiment par inadvertance.C'est impardonnable.
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Il faudrait à présent - et cette seule pensée m'arrache le coeur -
qu'ils deviennent de "vrais morts qu'on n'APPELLE plus".
Ils m'ont quittée, il faudrait maintenant que je les laisse partir de moi,
décider que cette manière de vivre avec deux morts en filigrane
entre moi et toute chose a fait son temps.
Il faudrait arrêter de se battre, faire la paix.
Grandir.
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soigner les fleurs années après années
c'est être en prise avec la terre et les saisons
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Pauvre chat de gouttière
M'ayant apprivoisé

Il ne m'enseigne pas
Que de bonnes manières
Pour être un brave chat

Il préfère la rue pour s'aiguiser les griffes
Il a pour compagnon de louches congénères
Miaulant des injures
Aux chats des beaux quartiers
Qui se battent entre eux
Dans le fond des poubelles
Et s'y blottissent quand
Les nuits sont trop cruelles

Il m'emmène parfois au faîte d'un pignon
Pour avoir, me dit-il,
Le coeur près des étoiles, marauder sans espoir
L'autre côté de la lune
Etre les rois d'un soir
Sur les toits de la ville...

Pauvre chat de gouttière
Chat de moindre fortune
Tu m'as donné la clé d'un monde sans lumière.

Marcel Bréchet dans Vagabondages.
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Notre vocabulaire est plein d’expressions qui font référence à l’odorat pour dire d’instinctives perceptions – « c’est curieux, je ne peux pas sentir Untel », « ce projet fleure bon », « dans cette affaire j’ai eu du nez ». Sans parler d’avoir quelque chose « dans le pif » ou d’être « en odeur de sainteté ».
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Les yeux de la chatte, fixés sur l'oiseau avec une intensité fascinatrice, disaient dans un langage que le perroquet entendait fort bien et qui n'avait rien d'ambigu : "Quoique vert, ce poulet doit être bon à manger." Théophile Gautier, Ménagerie intime.
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Le petit chat


C'est un petit char noir effronté comme une page,
Je le laisse jouer sur ma table souvent,
Quelques fois il s'assied sans faire de tapage,
On dirait un joli presse-papiers vivant.

Rien en lui, pas un poil de son velours ne bouge;
Longtemps, il reste là, noir sur un feuillet blanc,
A ces minets tirant leur langue de drap rouge
Qu'on fait pour essuyer les plumes ressemblant.

Quand il s'amuse il est extrêmement comique,
Pataud et gracieux, tel un ourson drôlet.
Souvent je m'accroupis pour suivre sa mimique
Quand on met devant lui la soucoupe de lait.

Tout d'abord de son nez délicat il le flaire,
Le frôle, puis, à coups de langue très petits,
Il le happe; et dès lors il est à son affaire
Et l'on entend pendant qu'il boit un clapotis.

Il boit, bougeant la queue et sans faire une pause,
Et ne relève enfin son joli museau plat
Que lorsqu'il a passé sa langue rêche et rose
Partout, bien proprement débarbouillé le plat.

Alors il se pourlèche un moment les moustaches,
Avec l'air étonné d'avoir déjà fini.
Et comme il s'aperçoit qu'il s'est fait quelques taches,
Il se lisse à nouveau, lustre son poil terni.

Ses yeux jaune et bleu sont comme deux agates;
Il les ferme à demi, parfois en reniflant,
Se renverse, ayant pris son museau dans ses pattes,
Avec des airs de tigre étendu sur le flanc.


Edmond Rostand - Musardises -
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Luc n'avait nul besoin d'une smalah autour de lui pour être heureux. Il lui aurait suffi d'une personne : quelqu'un pour partager sa vie, et aller ensemble le plus loin possible, c'était ça qu'il lui fallait, ça qu'il voulait de toutes ses forces.
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Il serait la personne idéale pour ce travail, il fallait quelqu'un de fin et d'intelligent. [lui dit son ancien collègue de travail] Et cela fit tout drôle à Luc d'apprendre que quelqu'un l'avait trouvé, un jour, fin et intelligent...
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Ce pouvait-il que la qualité d'un silence s'altère, qu'il devienne plus lourd, plus mat, plus... vide ?
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Je crois que c'est bien d'avoir non l'idée mais la volonté d'être deux, un homme, une femme. C'est même ce qu'il y a de plus difficile, cette construction jour après jour.
Rester intelligents, s'aimer : c'est un boulot!
(Nina Vidrovitch)
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[lors du décès de Jean-Louis Barrault, sa succession est mise aux enchères]
Ce n'est que dans un deuxième temps que m'apparut cette chose insensée : on vendait aux enchères une de mes lettres , écrite de ma main, et adressée par moi à Jean-Louis. Un inconnu allait acheter cette poignée de mots, tracés en toute confiance et intimité pour un destinataire qui n'était pas lui, et en devenir propriétaire !
[.......]
Quelle étrange chose de savoir une de ses propres lettres détournée ainsi, achetée et lue par un quidam.
Toutefois, je me connaissais : je savais d'ores et déjà que je ne ferais rien pour la récupérer. Je ne me rendrais pas à la salle des ventes, je n'appellerais même pas pour me renseigner et savoir à qui elle appartiendrait. J'ai toujours été ainsi. Lorsque quelque chose me choque intimement, ou que je me sens attaquée, je n'ai aucun courage, aucune énergie pour me défendre. Une sorte de paralysie intérieure - on peut l'appeler aussi "pusillanimité", "paresse", "lâcheté" - me saisit, et je ne fais... RIEN.
[.......]
Le principe de la chose me laissa grandement troublée, et j'appelai un ami avocat pour lui demander ce qu'il en pensait. J'appris alors que toute lettre envoyée volontairement à quelqu'un, c'est-à-dire donnée de votre propre chef, appartient légitimement au destinataire, à lui et, légalement, à ses héritiers.
(Anny Duperey)
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Il faudrait à présent - et cette seule pensée m'arrache le coeur - qu'ils deviennent de "vrais morts qu'on n'APPELLE plus". Ils m'ont quittée, il faudrait maintenant que je les laisse partir de moi, décider que cette manière de vivre avec deux morts en filigrane entre moi et toute chose a fait son temps.
Il faudrait arrêter de se battre, faire la paix. Grandir.
Et je ne peux pas. Je ne veux pas...
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J'avais découvert la merveilleuse - et très classique - défense de l'humour. L'humour noir. L'humour rageur et ravageur, l'humour qui piétine joyeusement la souffrance pour lui rabattre son caquet, pour la nier. Pour la tuer. L'humour de si mauvais goût, souvent, qu'il laisse les autres pétrifiés alors que l'on se tape sur les cuisses, pliés en deux à propos d'une épouvantable plaisanterie sur les chers disparus. Jouissif. Terrible.
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