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Critiques de Antoine Bello (636)
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Les falsificateurs

Les falsificateurs – Les éclaireurs – Les producteurs

(ou le pouvoir des fake news à grande échelle)

une trilogie qui éclate !



Antoine Bello nous invite à suivre le parcours d’un jeune islandais, Sliv Dartunghuver, au sein d’une méga-organisation ultra secrète : le Consortium de Falsification du Réel.

Tentaculaire et très puissant, le CFR répand dans le monde entier des informations inventées de toutes pièces par ses agents.

Ces fausses nouvelles modifient l’Histoire, provoquent des évènements majeurs et orientent la marche du monde. Car leurs conséquences, elles, sont bien réelles.



Avec une idée de base très ingénieuse, l’auteur plonge le lecteur dans un mystérieux monde parallèle qui cultive la manipulation.



Comment fonctionne le CFR? D’où vient-il? Qui le dirige? Et surtout, quel est son objectif?

Autant de questions auxquelles Sliv va s’évertuer à apporter des réponses.



Dans cette trilogie, rien de fantastique ni de surnaturel. Nous ne sommes pas dans le domaine de la science-fiction bien que l’auteur en utilise les mécanismes.

Ses falsifications, sans excès ni sensationnalisme, paraissent si plausibles qu’elles font douter de la «réalité» telle qu'on la connaît.

Antoine Bello a assurément le sens de l’intrigue et nous amène à revoir nos certitudes concernant l'utilisation des médias, la déformation de l'information et la faillibilité de notre mémoire.



Le personnage principal est intelligent et sympathique. Il est aussi très humain et partage avec le lecteur son idéalisme, ses hésitations, ses réussites et ses échecs.

Les personnages secondaires sont plus typés, voire même monolithiques pour certains.



Un ouvrage inventif qui procure un véritable plaisir de lecture!
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Scherbius (et moi)

Quelle formidable construction ! Une idée originale qui vous entraîne et vous fait finalement douter vous-même de tout. Un écrivain bien informé sur les maladies en psychiatrie. Un auteur que je découvre et dont je vais certainement lire plus de livres. Je vous conseil vivement de le lire, si vous avez envie d'autres chose...
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L'homme qui s'envola

Que voilà un roman plaisant à lire !

Walker a tout pour être heureux : réussite professionnelle, famille idéale, santé, argent... Mais Walker n'est pas heureux, au point de vouloir fuir cette vie qui en ferait rêver tant d'autres, jusqu'à se faire passer pour mort. Mais pas facile de mener une existence paisible de fantôme quand on est poursuivi par un détective opiniâtre chargé de retrouver les disparus...

J'ai beaucoup aimé ce petit roman frais, gai, et à l'humour politiquement incorrect (Walker s'ennuie pendant les fêtes d'école de ses enfants, Walker visionne en avance rapide les vidéos de son neveu), qui s'acidifie un peu quand il s'agit de souligner les comportements de la haute société. Mais ce roman propose aussi une réflexion sur le temps, la liberté, et la façon dont on se retrouve parfois (souvent ?) coincé dans une vie qui, malgré l'apparence de la réussite et du bonheur, ne nous convient pas du tout.

C'est à la fois grave et léger, le style est agréable et fluide, et on attend le dénouement avec une certaine impatience ; l'intrigue est bien maîtrisée, le suspense est bien entretenu. Quelques incohérences m'ont perturbée, mais sans pour autant gâcher mon plaisir.

Le genre de lecture idéale en cette période, pour qui veut s'évader à son tour !

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Scherbius (et moi)

Cabinet Boulevard Saint-Germain. 6 octobre 1977. C’est la première rencontre entre Scherbius et Maxime le Verrier. L’un est psychiatre, l’autre est patient, ou l’inverse, je ne sais plus trop. Débute alors un premier récit sur la tentative du psychiatre du diagnostiquer son patient : est-il un simple imposteur, un escroc ? Souffre-t-il d’un trouble mental ? Le psychiatre le sait, un diagnostique éclairé nécessite tout un tas de variables et de symptômes, qui peuvent être autant vrais que falsifiés par le patient. Alors, en tout état de cause face au patient, la prudence est de mise.



Oui mais voilà, d’un côté, le psychiatre prudent pour diagnostiquer, analysant les comportements et les dires de son patient, observant et décrivant les éléments déclencheurs, les grands bouleversements dans sa vie ; de l’autre, un patient bien trop intelligent pour laisser le psychiatre faire correctement son boulot. Que se passe-t-il quand un patient affabule l’intégralité de sa vie ? Que fait un psychiatre face à un patient qui invente toute son existence, pour correspondre aux mieux aux symptômes, aux signes et aux causes d’une pathologie ? Il le diagnostique tout de même.



Imaginez maintenant un psychiatre ayant vécu cette relation précédente, diagnostiquant un patient inventif et trop intelligent. Ce psychiatre, fort de cette expérience, décide de publier le fruit de sa relation dans un ouvrage, avec l’intention de chambouler tout un pan de la psychiatrie, dominée par les anglo-saxons. C’est exactement l’histoire rapportée dans ce roman : celle d’un psychiatre prudent et d’un patient affabulateur.



L’histoire ne s’arrête pas là. En effet, après la publication de son livre, le psychiatre apprend que son patient lui a menti sur toute la ligne. Alors que le médecin doit faire confiance à son patient – sinon comment le soigner, comment le psychiatre peut-il voir son nom et sa crédibilité associés à un mensonge ? C’est là toute la suite de l’histoire du psychiatre, publiée dans 6 volumes différents.



La vie du psychiatre est intrinsèquement liée à celle de son patient, l’une nourrissant l’autre, et inversement. Dans Scherbius (et moi), l’histoire n’est pas simplement deux vies mises en parallèle, les vies s’entrecroisent et s’enrichissent, quand l’une dépérit, l’autre au contraire se fructifie. La frontière entre soignant et soigné devient ténue. Qui est finalement le thérapeute ?
Lien : https://thesaurex.fr/2022/01..
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L'homme qui s'envola

Après avoir couru après Ada*, Antoine Bello fait la traque d'un business-fugueur de sa propre vie.



Combien d'entre nous rêvent parfois de faire une R.A.Z du quotidien ?

Cela semble si improbable et compliqué, avec les incassables ficelles de la famille, de la profession et des engagements contraints ou volontaires que nous nous imposons.



C'est bien pour cela que ce livre se lit avec amusement et addiction. On le suit fasciné, ce Walker qui veut tout envoyer balader de sa confortable vie plutôt réussie. On espère même qu'il réussisse, pour vivre son choix par procuration.



Ancrant à nouveau son histoire aux États Unis, dans l’univers de l’entreprise, Antoine Bello produit un roman efficace et tonique, aux accents de thriller, dans une société contemporaine bardée de surveillance des individus par nos technologies actuelles. On se croyait parfois dans un épisode de série, si, derrière le rythme soutenu de la chasse à l'homme, ne s'invitait pas une réflexion sur la liberté, l'indépendance, le lâcher prise ( et les corollaires opposés d'engagement, de responsabilités professionnelle et familiale)



Question de société, de mentalité et de culture, qui pourrait s'inspirer de la notion des "évaporés" japonais où le concept de la disparition volontaire est accepté.



Finalement, après tant de suspens, c'est épuisant de vouloir changer de vie ! il faut être diablement volontaire et/ou parfaitement égoïste.



*publié en 2016
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L'homme qui s'envola

A l'instar de Marc Dugain devenu écrivain après avoir dirigé une compagnie aérienne, Antoine Bello fait partie de ces écrivains qui passés par la case business puisent dans leur propre expérience pour écrire.

Pari réussi par L'homme qui s'envola. le sujet en est simple. Un manager hors pair à qui la vie sourit et réussit, décide d'aller voir ailleurs.

Il y a du Simenon dans la distanciation que Walker, le héros, met entre lui et sa vie. Comme s'il regardait vivre un étranger.

Dans une interview au monde du 16 juin 2011,Antoine Bello se disait «fasciné» par l'auteur de romans policiers et déclarait : « Je suis frappé par sa précocité, sa manière de brûler les étapes. J'aime la cohabitation entre ses aspirations bourgeoises et la facilité avec laquelle il prend des décisions radicales, comme le fait d'aller vivre à l'étranger. Mais le plus étonnant, chez lui, aux yeux d'un écrivain, c'est sa prolixité. L'acte d'écrire a quelque chose d'anodin pour lui, comme si les mots lui sortaient par tous les pores. Je crois qu'il ferait un très bon personnage de roman. J'ai toujours eu envie d'écrire sur un écrivain, je pourrais attribuer son trop-plein de mots à un de mes héros.»



Antoine Bello nous fait comprendre que Walker n'est pas un manager comme un autre.

« Il était le premier à reconnaître qu'une partie de ses déboires venait de son inaptitude à déléguer. Il préférait s'acquitter de tâches indignes de lui plutôt que de les voir traitées moins bien ou moins vite par ses collaborateurs. A force de faire la travail des autres, il avait accumulé une somme impressionnante de compétences dans les domaines les plus variés.»

Ces phrases pourraient sortir de la bouche d'un cadre soumis au feu roulant des questions d'un consultant mandaté par son employeur pour examiner la structure des tâches «parasites» qu'il effectue et ainsi lui apprendre à mieux travailler en se concentrant sur sa mission.

C'est l'une des forces du roman, sa description réaliste du monde du travail. de la logique morbide de développement des entreprises, de la concurrence qu'elles se livrent, de leur logique absurde et contraire à toute éthique humaine.

Le malaise de Walker est là. « le nombre de sujets requérant son attention suivait la courbe de ses ventes. »

Il prétend continuer à diriger son entreprise en étant partout à la fois et se heurte à une réalité du monde du travail, la spécialisation proportionnelle au volume de l'activité.

De même sa famille, Sarah et leurs trois enfants, Jess Andy et Joey, ses parents âgés...

Et lui dans tout ça ? « Il aurait aimé discuter cinéma, intelligence artificielle ou conquête spatiale, mais c'est à croire que personne ne partageait ses hobbies. »

C'est à mon sens la raison qui le pousse à fuir son monde, à «s'envoler».

«Un indicateur mesurait impitoyablement la progression du mal : son calendrier se remplissait désormais tout seul.» (...) «La nuit, Walker contemplait le plafond en se disant qu'il était booké jusqu'en 2040.»

La première partie du roman décrit le lent processus conduisant à l'enfermement du manager dans sa tour d'ivoire. à mesure que cet enfermement l'isole, son envie de fuir grandit. Grandit aussi son envie de démontrer qu'il n'est pas ce à quoi tout le monde le réduit.

«Walker voulait plus de temps pour lui sans avoir de compte à rendre ; il en faisait une question de principe. (...) Il désirait un espace de liberté, une indépendance que sa vie actuelle ne pouvait plus lui offrir.»

Ce qui est d'abord un rêve...

«Même si Walker n'envisageait pas sérieusement de tout plaquer, y penser lui faisait du bien. C'était un dérivatif, un exutoire dans lequel il se réfugiait chaque fois qu'il sentait l'étau du quotidien se resserrer sur lui.»

...va prendre corps, « Walker profitait de ses trajets en voiture pour dresser la liste de ce dont il aurait besoin.», puis devenir réalité : « Chaque fois qu'il menaçait d'exploser, Walker faisait un pas supplémentaire vers la réalisation de son plan.», lorsque par un concours de circonstance, en l'occurrence le marché de renouvellement de la flotte aérienne de son entreprise, lui fait miroiter les opportunités offertes par le côté obscur des affaires, celui qu'il n'a jamais voulu explorer... « Il avait brûlé ses vaisseaux. Il rêvait jusqu'alors de partir ; il n'avait désormais plus le choix.»



La première partie du roman décrit la réalité exclusivement vue par Walker. Une fois qu'il a quitté cette réalité, Antoine Bello donne la parole à son épouse Sarah, ses enfants ou son assistante Libby.

Dans la deuxième partie, construction, vocabulaire, style d'écriture, tout change. le roman donne désormais alternativement la parole à Sarah et à Walker. Antoine Bello nous montre que Walker est Walker et Sarah est Sarah. Il le fait avec humour, par exemple lorsque Sarah se réfugie dans les détails du quotidien pour cacher son chagrin :

« Mes pneus crissent au démarrage, j'ignorais que c'était possible avec une Prius.»

Le lecteur comprend l'impossibilité de couple peut-être trop heureux, peut-être trop égoïste, peut-être en dehors des réalités, en entendant Sarah dire « qu'il n'y avait pas d'heure pour parler du quotidien avec lui. le matin, c'était trop tôt, le soir c'était trop tard, et entre les deux, il travaillait.»



Dans L'homme qui s'envola, Antoine Bello revisite le thème de Faust. Là où Faust rêve de puissance, Walker rêve d'évasion avec ce que cela comporte de regret et de remords lorsqu'il constate que le retour arrière n'est pas une option.

Chez Walker, comme chez le jeune Faust ou le peintre de la peau de chagrin, on retrouve la même détermination à sacrifier l'essentiel pour faire du rêve une réalité.

«Il préférait vivre avec le remord d'être parti plutôt qu'avec le regret d'être resté.»

Mais une fois passé de l'autre côté du miroir impossible de regarder en arrière et encore moins d'y revenir. « Il inspira un bon coup et s'élança dans l'inconnu.»



Ce roman palpitant, qui se lit d'une seule traite, aux rebondissements multiples, aux surprises nombreuses, nous entraîne vers ce voyage dans l'inconnu, avec tous ses impondérables.



Antoine Bello pose de façon originale et contemporaine, puisant les exemples dans la réalité économique, la question essentielle et existentielle du pourquoi et pour qui vivons-nous ? Question à réponse forcément multiple. A vous de lire L'homme qui s'envola. Vous ne le regretterez pas...



Fin mai, Babelio et les éditions Gallimard organisent une rencontre avec Antoine Bello, je les en remercie sincèrement ainsi que pour l'envoi du roman L'homme qui s'envola.
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Les falsificateurs

Sliv, jeune islandais tout frais sorti de l'université, répond à une annonce d'emploi dans un bureau d'étude de Reykjavik. Reçu par l'un des patrons, on lui propose en fait d'intégrer les rangs d'une organisation secrète qui manipule certains faits historiques dans un but final mystérieux. Après de nombreuses hésitations, Sliv saute le pas, ce qui va changer à jamais le cours de sa vie...



Mais quel univers addictif ! Quelle analyse sensée du monde dans lequel on vit ! Ce livre est jouissif à bien des égards : intelligent, carrément étonnant, judicieusement inventif, savamment critique et empreint d'un humour franc et simple...

La machine globale est complexe, il serait compliqué de trop vouloir décrire ce qui se passe tout au long du roman. Mais le principe de base de l'organisation (celui de réécrire le réel) et la temporalité du roman (qui nous ramène dans la décennie des années 90 et les évènements historiques qui l'ont caractérisée) sont un écho intense à tout ce que le monde est devenu aujourd'hui, avec les fake news, la manipulation du réel par des instances gouvernementales, les œillères de ceux qui refusent de voir ce qu'ils ont pourtant devant les yeux, les facilités que l'arrivée d'internet a créées... Ce livre a été publié en 2007, c'est comme si l’auteur avait prédit ce qui allait se produire 10-15 ans plus tard, c'est très flippant. Et je ne parle même pas du passage dans lequel il est fait mention de la prise de pouvoir des Talibans en Afghanistan en 1996, en cette semaine catastrophique d’août 2021 où ces types ont rétabli leur autorité... Ma lecture de ce passage en cette semaine terrible est une coïncidence, certes, mais relire ces évènements historiques à la lumière des évènements récents tout en sachant ce qu'est devenu le monde après, ça a un côté très sinistre, guère encourageant sur le devenir de cette planète...

On a affaire à une histoire extrêmement riche qui soulève de très nombreuses questions sur les arcanes du pouvoir, qui le détient vraiment (car qui possède le pouvoir de l'information s'accapare la pensée des gens), sur la crédulité des populations, sur le sens critique personnel comme élément de survie. Ce récit est une sorte de dystopie uchronique réaliste, un mélange des genres original et mené avec brio. On ne peut que se jeter sur le tome 2, vraiment.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Les falsificateurs

Sliv Dartunghuver croyait être embauché par un cabinet d'études environnementales. Il a en réalité intégré le CFR, une organisation qui falsifie le réel, le passé et les archives. « Quand tous les éléments d'une organisation comme le CFR travaillent dans la même direction, on peut vraiment changer le monde, plus qu'aucun d'entre vous isolément ne pourrait le faire ou même en rêver. » (p. 104) Quel est le but de cette entité ? Qui décide du Plan qu'elle applique scrupuleusement ? « On peut tout aussi bien imaginer que le CFR est une sorte de bras armé pour les multinationales ou qu'il cherche à prendre le contrôle politique du monde occidental. » (p. 109 & 110) À quoi servent les scénarios que les falsificateurs produisent, dans lesquels l'efficacité est toujours mesurée à l'aune du risque engagé ? « Si tu as pu écrire ce scénario, c'est que tu comprends comment fonctionne le monde. Tu as repéré une injustice et tu as pensé que tu pouvais la corriger. » (p. 111) Et que se passe-t-il quand le risque l'emporte et compromet la sécurité du programme ? « Il suffit de réfléchir cinq minutes pour comprendre qu'une organisation comme le CFR connaît forcément des ratés. Il faut être bigrement niais pour imaginer qu'ils se résolvent tous seuls. » (p. 247) De Reykjavik à Krasnoïarsk en passant par Cordoba, Sliv balance entre enthousiasme et scrupule devant l'ampleur du travail que l'on attend de lui et face au grand mystère qui entoure l'organisation qui l'emploie.



Vous êtes convaincu que l'assassinat de Kennedy dissimule un grand secret ? Ou que personne n'a vraiment marché sur la Lune ? Et si vous aviez raison ? Et si les théories du complot étaient avérées ? En lisant le roman d'Antoine Bello, on se dit qu'être paranoïaque a du bon. « Je défie quiconque est passé par le CFR de pouvoir lire un journal sans chercher aussitôt les symptômes de la falsification. » (p. 274 & 275) Avec le premier tome de sa trilogie, l'auteur met en place un ambitieux polar historico-géopolitique. J'ai un peu tiqué sur le parfois pauvre ou lourd, mais le roman se lit avec avidité. Et la fin des plus frustrantes donne furieusement envie d'attaquer la suite des aventures de Sliv Dartunghuver pour comprendre enfin la finalité du CFR. « Noyez vos lecteurs dans les détails qui leur feront oublier que vous leur cachez l'essentiel. » (p. 196)
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Ada

Franck, un inspecteur de police, doit enquêter sur une disparition dans la Silicon Valley.Mais lorsqu’il arrive dans l’entreprise, il se rend compte que.Ada la disparue n’est pas humaine, mais une IA (intelligence artificielle) IA programmée pour écrire des romances à l’eau de rose qui se vendent à plus de 100 000 exemplaires.



Ce roman d'Antoine Bello, auteur qui mélange science fiction et littérature blanche ( un de ses meilleurs romans est sans doute Emilie Brunet) parle d’un sujet assez actuel et connu dans la SF : les IA, et tout ce qui s’en suit : les lois robotiques, la conscience supposée ou non de l’appareil, l’éthique des fabricants, les risques que cela peut donner.



Mais la façon dont est traitée le sujet diffère de ce qu’on a l’habitude de lire et très drôleIA programmée à écrire des romans à l’eau de rose, Surtout lorsque la romance en question est parsemée d’argot ou de détails scabreux.



Entre la comédie, la SF et le roman policier, ce livre, qui lorgne évidemment du coté du du génie incontesté Philip K. Dick, propose une réflexion plus profonde qu’il n’y paraît sur notre avenir.Antoine Bello poursuit sa réflexion sur la réalité de la réalité bien plus qu'il ne livre une thèse sur la dérive de la technologie.



Sur un exercice particulièrement périlleux,Antoine Bello s’amuse et amuse le lecteur... que demander de plus?
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les falsificateurs

En sortant de l'université avec son diplôme de géographie en poche, Sliv Darthunguver espérait trouver un emploi intéressant, mais la réalité sera au dessus de tous ses espoirs. En effet, son nouvel employeur, ce mystérieux Consortium de Falsification du Réel, lui propose une mission pas banale : réécrire l'histoire et refaire le monde!



Dans ce roman génial, Antoine Bello mêle la fiction et la réalité et nous invite à réfléchir à notre monde et aux forces et enjeux sous-jacents aux informations dont nous, grand public, sommes détenteurs. En effet, si on peut saluer l’imagination fertile de l’auteur, on ne peut s’empêcher de penser que son histoire se rapproche par moments de la réalité de notre monde où les médias subissent une telle influence qu’on peut parfois se demander si l’histoire qu’on nous conte tous les jours aux informations n’est pas passée entre les mains d’un talentueux falsificateur…



C’est une invite à la réflexion donc, mais c’est surtout un roman très agréable à lire et extrêmement prenant que nous offre Antoine Bello ! Les caractères des personnages sont très bien brossés et ceux-ci sont, pour la plus part, très attachants, en particulier notre héros, Sliv Darthunguver, dont nous suivons les découvertes et les aventures comme si nous les vivions nous-mêmes.

L’intrigue quant à elle est captivante ! Comme Sliv, le lecteur n’a de cesse que de chercher quelle pourrait être la finalité du CFR. La fin du roman est décevante, du coup, puisqu’il n’y en a pas… Reste à se jeter sur la suite, « Les éclaireurs » et espérer que nos interrogations seront alors satisfaites…



Je garde un très bon souvenir de lecture des Falsificateurs et j’ai particulièrement apprécié la plume et l’esprit d’Antoine Bello. Comme à son habitude, il joue ici un peu sur le lien entre le fond et la forme et dresse des ponts entre lui et le lecteur. On peut même, je pense, voir le thème du roman comme un clin d’œil de romancier, car qui crée et recrée l’histoire à sa guise, si ce n’est l’écrivain…

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L'homme qui s'envola

Walker a pris la succession de son beau-père et mène avec brio une société plus que florissante.

Sa femme est formidable.

Il participe aux moments importants de la vie de ses trois enfants qu'il adore.

Affaires plus que lucratives, famille modèle.

La vie est belle.

Et pourtant ! Walker n'en peut plus.

Pris dans un tourbillon qui ne lui laisse pas une minute à lui, il ne rêve que de disparaître.

De la décision à l'action il n'y a qu'un pas qu'il franchit en organisant le crash de son avion.

Le corps n'étant pas retrouvé, il est déclaré disparu, puis mort.

Et c'est le début d'une drôle de situation.

Après des débuts que ne m'ont ps emballée, j'ai suivi avec passion les aventures de cet homme.

Antoine Bello semble décidément un bon auteur.

Beaucoup d'imagination, une belle écriture et des personnages originaux.

Il nous prend dans les filets de ses intrigues et ne nous lâche plus.

Un suspens qui va crescendo et nous fait craindre le pire pour la fin.

Oui, décidément, un bon roman.
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Roman américain

Après avoir lu l'homme qui s'envola d'Antoine Bello et rencontré l'auteur grâce à Babelio, j'ai entrepris de lire ses autres romans et de faire un quiz sur son oeuvre.

Le roman américain est un livre très bien écrit, très bien documenté, laissant place parfois à l'humour, sur un sujet dont je n'avais aucune idée.

L'action se déroule dans un univers clos, une résidence assez huppée en Floride, l'un des états les plus riches des USA, ce qui n'exclue pas que l'on y vive parfois par obligation et sans les moyens nécessaires pour survivre.

L'idée du roman s'inspire d'un fait réel ou d'événements réels, qui ont conduits dans les années 1990, certains malades du SIDA à spéculer sur leur mort probable en revendant leurs contrats d'assurance vie.

Le dispositif est simple, afin de pouvoir payer un traitement couteux dont la prise en charge n'est pas assurée aux USA, une personne atteinte du SIDA qui a souscrit un contrat d'assurance vie, le vend à un tiers qui s'engage à payer les annuités du contrat et à verser immédiatement un capital au bénéficiaire souscripteur qui lui cède les droits au capital prévu en cas de décès.

Cette transaction, limitée au début attire aussitôt les compagnies d'assurance qui en font un business, illustrant la philosophie du tout se vend ou du tout peut se vendre.

Un journaliste, Vlad Eisinger s'empare du sujet et le dénonce dans un article de presse retentissant, dans le Wal Street Tribune, « La mort et les impôts », sur cette technique ce que l'on appelle aux USA le « Life settlement ».

« Un marché méconnu dont l'essor s'il venait à se confirmer, pourrait avoir des conséquences capitales sur la façon dont les Américains préparent leurs retraite et leur succession… » écrit-il.

Son enquête se déroule à Destin ancien village de pêcheur, entre Pensacola et Panama City, qui a connu un essor sans précédent.

Bruce Webb, l'un des personnages du roman, séropositif, a vendu son contrat vie à Sunset Partners pour 160 000 $ sur la base d'une espérance de vie de 2 années en 1987, mais sélectionné pour un traitement de trithérapie, il est encore là 25 ans après.

Le roman donne la parole aux différents acteurs, interventions qui sont entrecoupés d'article de presse et des échanges d'emails entre Vlad et son ami Dan Silver qui se livre au jeu des anagrammes de noms d'auteurs célèbres. Dan est un écrivain en devenir.

Le roman est une illustration du « struggle for life » aux USA et montre la capacité d'adaptation d'un système économique qui se joue des évolutions et des révolutions. Rien ne l'arrête et il est à même de phagocyter tout ce qui le menace.

Un roman palpitant à découvrir.


Lien : https://camalonga.wordpress...
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Enquête sur la disparition d'Émilie Brunet

Bof bof bof. Un enquêteur en incapacité de travail car il ne peut pas se souvenir de ce qui s'est passé la veille est quand même mis sur l'enquête de la disparition de la femme, très riche, d'un professeur d'université en médecine qui, visiblement l'a épousée pour son argent. On vous repasse une intégrale des différentes enquêtes d'Hercule Poirot en égratignant allègrement Agatha Christie. On vous propose un prétendu duel entre l'auteur potentiel et l'enquêteur diminué et tout cela pourquoi ? Pour pas grand chose.



Donc si vous avez emprunté ce livre à la bibliothèque comme moi, lisez quelque page, mais surtout, n'allez pas dépenser le premier cent pour l'acquérir. Il y a beaucoup mieux.
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L'homme qui s'envola



Les romans d'Antoine Bello sont admirablement structurés et l'écriture efficace.

Efficace est aussi ce roman dévoré plutôt que tranquillement lu , et le désosser serait vraiment dommage tant le suspense mérite d'être découvert page après page.

Un minimum tout de même : Walker est un homme jeune , il a repris les rênes de l'entreprise déjà florissante de son beau père, et va la mener toujours plus haut. Il aime profondément son épouse et ses trois enfants, mais c'est un homme pressé qui veut toujours plus, non pas d'argent ou de luxe , non, mais de temps. Il court après le temps et soudain cela devient vertigineux, il lui faut disparaître pour éviter l'avenir tout dessiné qui l'attend.

Pour cela il lui faut organiser sa disparition et intelligemment, ce qu'il fait.

Mais...un nommé Sheperd, vaguement mandaté par une compagnie d'assurances, se met à sa recherche, malgré la mort de Walker actée.

Et là s'ouvre une chasse à l'homme autant physique qu'intellectuelle. Deux hommes extrêmement intelligents s'affrontent, la lecture devient haletante .

Les personnages sont éminemment humains ,aucune caricature, mais surtout ,se mêlent dans ce roman, amour, honneur, courage, et fragilité de tout être humain.

Un excellent roman à lire de toute urgence.
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Les éclaireurs

Je pourrais résumer mon avis sur ce livre en ces quelques mots : vivement que je puisse lire la suite !

J'ai adoré retrouver liv, ses amis et son travail pas ordinaire. Ce roman n'est certes pas parfait, il y a quelques longueurs, parfois on se demande où veut nous emmener l'ateur. Mais l'idée de départ m'a vraiment séduite, on se croirait dans une histoire écrite par un adepte de la théorie du complot.

Et le sujet de ce deuxième tome touche un sujet on ne peut plus d'actualité, et ça me touche beaucoup.

En revanche, il est noté que les 3 livres peuvent se lire séparément, ce qui n'est pas faux, mais je conseille de les lire tout de même dans l'ordre, pour mieux saisir les personnage.

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Scherbius (et moi)

Quel livre original !

En 1977, Maxime Le Verrier, jeune psychiatre prometteur, reçoit Sherbius comme patient.

Il serait à priori atteint de TPM (trouble de la personnalité multiple) ou alors ne serait-il qu'un imposteur.

Il va le suivre jusqu'en 2004, avec de longues coupures dans leurs relations.

Jamais il ne réussira à savoir qui est réellement Sherbius.

Le roman se présente sous forme de six romans à succès écrits par LeVerrier, tous traitant du cas Sherbius.

Ils passeront presque trente ans en dépendant de plus en plus l'un de l'autre.

Ce cas est devenu obsessionnel pour le praticien, et son patient aux facettes multiples et à l'intelligence débordante le mettra malgré lui dans de drôles de situations.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman qui sort des sentiers battus.

Il tombe à point nommé au milieu de tous ces livres actuels plus au moins déprimants traitant de sujets trop réalistes pour pouvoir s'évader.

Ici, l'imagination est débridée, on est en pleine fiction, les tracas sociétaux quotidiens sont loin, et on part à fond dans cette histoire au demeurant fort bien écrite.

Je ne connaissais pas Antoine Bello, il est vraiment intéressant.

A suivre.

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Scherbius (et moi)

Imaginez : vous êtes un jeune psychiatre et vous vous installez dans ce cabinet dont vous rêviez depuis longtemps, situé sur le prestigieux boulevard Saint-Germain. Ici vous placez une bibliothèque bourrée de livres qui saura certainement rassurer votre clientèle, là un beau bureau avec un plateau en verre où vous poserez votre bloc tout neuf d'ordonnances. Vous vous reculez un peu, admirez l'ensemble, fier d'imaginer l'avenir prometteur qui se dessine devant vous lorsque, soudain, le téléphone sonne.

Premier appel…

Pour un rendez-vous?

Non, pas vraiment… C'est un éminent collègue, Francis Monnet, directeur du service de psychiatrie de l'hôpital Cochin… Un ponte, quoi !… Comme tous les étudiants en psychiatrie, vous connaissez par coeur son Manuel de la schizophrénie paranoïde.

Pourquoi appelle-t-il ? Votre curiosité s'en trouve pour le moins aiguisée !

Il vous explique que les services du Premier Ministre lui ont confié le soin de s'occuper d'un « imposteur » (les guillemets sont importants), un certain Scherbius, est-ce que vous accepteriez de vous occuper de lui? Vous venez juste de vous installer et l'on ne peut pas dire que vous crouliez sous les rendez-vous, alors, vous acceptez. Votre collègue viendra chez vous demain pour vous expliquer le cas. Vous acceptez…

Vous acceptez, certes, mais avez-vous pris conscience de ce qui venait de se passer ? Dans quelle galère vous vous étiez embarqué ? Non ? Eh bien, sachez-le quand même, c'est fort dommage pour vous… Vous êtes maintenant embarqué… POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE… C'est le moins qu'on puisse dire !!!

Bon, que je vous dise tout : je ne connais Antoine Bello que depuis peu mais je suis FAN. 2016 : Ada, j'adore ; 2017 : L'homme qui s'envola, même chose ; 2018 Scherbius (et moi), et toujours le même enthousiasme. J'ajouterais même qu'il me semble que le 2018 est un très très bon cru. Pourquoi ? Parce que ce texte est bourré d'humour (ah, les scènes improbables, les notes en bas de page etc, etc !) Franchement, je ne me souviens pas de m'être autant amusée en lisant un texte littéraire. Quelle invention, mais quelle invention !

Et je ne vous parle même pas de la construction… Je vous laisse la surprise !

On se balade entre la franche parodie, un mélange de vrai… (c'est hyper-documenté : vous saurez tout sur le DSM, le TPM et la psychanalyse n'aura plus aucun secret pour vous…), et de faux (à vous de démêler l'un de l'autre - après tout, Scherbius n'est-il pas un imposteur ?) Franchement, certaines situations sont hilarantes et j'imagine aisément avec quel plaisir Bello s'est amusé à raconter les histoires les plus folles, les plus déjantées… On se régale, on rit, on sent que Bello nous manipule à travers ses personnages et on en redemande.

Car au fond : QUI EST SCHERBIUS ? A cette question, s'en ajoutent bien d'autres : d'où vient-il, que veut-il, que cherche-t-il, quelles sont ses motivations, qui parle lorsqu'il prend la parole - lui ou un autre ? Porte-t-il toujours un masque ? Qui est cet homme ?

Un mystère… Une énigme…

Il faudra tout le talent de notre jeune psychiatre pour tenter de cerner ce personnage à faces multiples…

Mais Scherbius est-il un personnage classable, étiquetable, son cas est-il diagnosticable ? Est-il un escroc ou un malade ? Doit-on le mettre en prison ou tenter de le soigner (ou les deux à la fois?) Un manipulateur ou un manipulé ? Et s'il n'était pas celui qu'on croyait, à moins que...

Mais chut...

J'ajoute juste une chose : vous trouverez, au coeur de l'oeuvre, comme souvent chez Bello, une réflexion sur les pouvoirs de la littérature, de la fiction, une interrogation sur l'acte même d'écrire...

Un roman brillant, complètement JUBILATOIRE et, évidemment, à lire ABSOLUMENT !!!

(Volontairement, je vous en dis peu sur l'intrigue… croyez-moi, j'ai mes raisons!)
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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L'homme qui s'envola

Encore un formidable roman d’Antoine Bello dont j’avais déjà beaucoup aimé Les falsificateurs et ses suites.

John Walker est un chef d’entreprise brillant et un père de famille aimant, mais un jour, il n’en peut plus et décide de disparaître. S’engage alors une traque incroyable avec l’enquêteur engagé par l’assurance puis par sa femme pour faire la lumière sur les circonstances de sa disparition.

Dans ce roman, l’auteur démontre une fois de plus son talent de conteur, et les ruses déployées par John Walker pour échapper à Nick Sheperd font penser à ce qui se passait dans les falsificateurs ou les producteurs. J’ai adoré cette seconde partie du livre.

Mais la première partie, où l’auteur décrit comment un homme qui a tout pour être heureux peut craquer et décider de disparaître, est excellente également et très touchante même si j’attendais moins Antoine Bello dans ce registre.
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Les producteurs

Désormais au Comex, Sliv gère avec les autres membres les dossiers les plus délicats du CFR. Le groupe doit maintenant composer avec internet et les réseaux sociaux qui ont pris une place prépondérante dans l'information et le déroulement d'évènements. Mais même si la menace de la révélation de leur existence plane au-dessus de leurs têtes, cela n'empêche pas Sliv, Lena et les autres de mettre leur grain de sel dans l'actualité pour influer sur des élections présidentielles ou tenter de rassembler le genre humain...



C'est avec satisfaction qu'on termine cette trilogie intelligemment menée, hyper ancrée dans l'actualité et teintée d'un réalisme foudroyant, quand bien même nous évoluons dans une histoire fictive. Le rapport entre les évènements historiques, eux réels, et l'impact du CFR inventé par Bello se révèle fascinant car extrêmement plausible tant la manipulation de l'information aujourd'hui fait et défait l'Histoire de manière déconcertante.

Cette fois, on aborde l'élection d'Obama via surtout la candidature de Sarah Palin en tant que n°2 du candidat républicain McCain (ce qui nous vaut de belles analyses bien envoyées sur le parti politique en question), la crise des subprimes, la grippe H1N1 (qui nous offre en exclusivité des commentaires anticipatoires sur la pandémie du Covid 19), ainsi que l'éruption du volcan islandais d'Eyjafjallajökull (faut pas rêver, j'ai fait un copier-coller de Wikipédia). Pour qui a été impacté par l'un ou l'autre de ces évènements graves et marquants, la lecture ne laisse absolument pas indifférent.

Ce tome 3 développe surtout, et peut-être à mon grand regret, la création d'un pan de la civilisation maya dans le but de rapprocher les êtres humains. C'est louable, mais l'entreprise constitue le nerf principal de l'histoire et lui apporte sa finalité. On assiste à de très nombreuses pages qui développent les tenants de cette société perdue qui sont vraiment trop longs pour ce que ça apporte au récit, sachant que le plus intéressant, avec le CFR, c'est toujours la manipulation des faits pour faire croire à l'authenticité. Sur la fin, cette partie du roman apporte suspense et adrénaline. Mais à cause du temps passé à la création d'un élément totalement fictif plutôt qu'à réécrire de manière uchronique une portion de notre Histoire à nous comme Bello l'a fait dans le tome 2 avec Al-Qaïda, le livre perd sensiblement de son charme initial.

Néanmoins, on continue d'apprécier les personnages, les phrases et blagues bien placées, les boutades, l'humour simple mais qui fait mouche. On quitte Sliv avec un sourire, et encore plus quand on a lu la postface dans laquelle l'auteur se joue bien du lecteur.

"Rien ne résiste à la littérature"...
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Ada

Passionnant, effrayant et drôle. C’est passionnant parce que le récit est un véritable page-turner : on a toujours envie de connaître la suite. Effrayant, parce que le développement des intelligences artificielles y est raconté de façon très vraisemblable et que l’éventualité qu’elles prennent le contrôle de nos vies, qui paraît très plausible, fait froid dans le dos. Personnellement, je n’avais jamais pensé que les IA puissent devenir si puissantes ; je tenais l’assistant personnel de Google et autres pour des gadgets inoffensifs. Mais ce que raconte Antoine Bello d’une IA connectée à Internet est terrifiant, alors même qu’il est loin d’aller jusqu’au bout des possibilités qu’elle offre. Drôle, car le récit est parsemé d’humour, à commencer par toutes les remarques sur l’écriture et la littérature. Une vraie réussite, même si la fin est un peu attendue et convenue.
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Le détective Achille Dunot souffre d’une étrange forme d’amnésie. Depuis un récent accident, sa mémoire ne forme plus de nouveaux souvenirs, si bien qu’il se réveille chaque matin en ayant tout oublié des événements de la veille.

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