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Critiques de Antoine Bello (636)
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L'homme qui s'envola

Un roman au thème original, intéressant , très bien structuré, sans temps mort; thriller psychologique.

Le seul regret que j'ai, est le résumé qui a mon goût est trop détaillé, et rend moins intéressant le début du livre pourtant indispensable à la bonne compréhension de l'intrigue.
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Les éclaireurs

A peine finie la dernière ligne des "Falsificateurs", je me suis jetée sur "Les éclaireurs". Pas envie du tout de passer à autre chose, malgré les 500 pages du premier tome. Et je préfère vous dire tout de suite, qu'à l'heure ou j'écris ces quelques lignes, j'ai déjà bien entamé la suite "les producteurs". Pas besoin donc de vous expliquer à quel point je me suis régalée à la lecture de ce deuxième opus !

Sinon, la plume de l'auteur est toujours impeccable, et son imagination totalement débordante ! Difficile de s'extirper de cette histoire incroyable et tellement réaliste !!!

Mon conseil n'a pas changé entre les deux tomes : lisez-le !



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Les falsificateurs

Simplement génial.

Je ne vais pas ajouter grand chose à ce qui a déjà été écrit sur ce petit bijou.

Simplement attention, ce n'est pas forcément un livre anodin. Pour quelqu'un qui n'a pas l'habitude de s'interroger sur les sornettes "mainstream" qu'on nous sert a longueur de propagande audiovisuelle, la lecture de ce livre peut déstabiliser. Qu'est-ce que la vérité ? Qui décide de la verite ? Où et qui la fabrique, selon quels critères ?

Depuis 1984 et son ministère de la vérité, c'est le livre qui met le mieux en relief cette notion de manipulation du réel. Sauf que 1984, c'était clairement de la science-fiction. Là, on en est moins sûr. Subversif.

Il me reste les deux autres tomes à lire...
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L'homme qui s'envola

Difficile de commencer sa critique tant je ne parviens pas à me prononcer sur mon appréciation globale du livre. Je l'ai tant apprécié que détesté.

De manière générale, j'ai trouvé le roman très, voir trop superficiel. Dans la première partie, durant une petite centaine de page, on se contente de nous dresser le portrait de Walker, business man plein de succès, homme à tout faire, riche, beau, mari idéal, père de famille, et blablablabla. Bref, on découvre assez rapidement que notre personnage principal est un cliché ambulant de l'homme idéal, avec la femme parfaite et le job parfait. Jusqu'au jour ou il décide de simuler sa mort pour échapper à ses obligations familiales et professionnelles. (Sans vouloir jouer les thérapeutes de couple, tu aurais pu tout simplement prendre la peine d'en discuter une bonne fois pour toute avec ton épouse Walker, ça t'aurait sans doute épargné bien des efforts.)

S'ensuit alors une course poursuite entre le détective Sherper et notre fugitif. On aborde alors l'histoire sous 3 points de vu, Sherper le traqueur, Walker le fugitif, et Sarah, la "veuve" trompée de Walker.

J'ai naïvement cru que cette décision d'aborder les 3 points de vue, allait nous permettre d'aborder différents aspects psychologiques des personnages, avec par exemple, la peur et la paranoïa pour Walker, l'obsession pour Sherper, le deuil et la colère pour Sarah. Il n'en est rien, le récit n'est qu'une succession de scène de quotidien, dénués de psychologie. Plus on avance dans le récit, et plus les personnages deviennent caricaturaux, tout comme les situations.



Les chapitres n'excèdent pas plus d'une dizaine de page, donnant un certain rythme au récit, mais m'empêchant toutefois de pleinement m'immerger dans l'histoire.



J'ai toutefois donné la note de 3/5, car même si ma critique peut paraître particulièrement acerbe, je n'ai pas détesté le livre pour autant. Je me suis bien diverti, même si j'étais toutefois assez soulagé d'en avoir terminé, une fois le bouquin définitivement fermé.

A vrai dire, j'ai d'avantage eu l'impression de lire le script d'un film plutôt qu'un roman.

Lorsque je commence un livre, je souhaite avant tout être diverti, et c'est donc chose faite. Mais je souhaite également pouvoir jouir d'une certaine profondeur et d'une certaine empathie pour les personnages, luxe que seul un roman peut m'offrir. Et malheureusement, pour le coup, "L'homme qui s'envola" a failli à sa tache.
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L'homme qui s'envola

L’amusante traque d’un PDG surdoué par un détective qui n’échoue jamais. En note de fond, une réflexion sur la liberté et sur les difficultés d’intégration sociale des gens trop intelligents.



Walker est PDG d’une grosse entreprise. C’est un homme d’action, surdoué, à qui tout réussit. Mais son envie de changer de vie est trop forte et il décide de se faire passer pour mort, y compris auprès de ses proches. Sa mise en scène éveille néanmoins les soupçons du détective mandaté par la compagnie d’assurance. Cet homme d’une grande expérience n’a jamais laissé une affaire non résolue. La traque commence...



Le style est léger et le récit est amusant. Walker est certes surdoué, mais c’est un gentil. Il n’a aucune expérience de voyou. On le voit donc apprendre à devenir un bandit, consciencieusement, comme s’il apprenait un nouveau métier. Cela donne lieu à plusieurs situations cocasses, qui font de ce livre une bonne lecture de vacances d’été. Et puis on le voit mettre en branle toutes les ressources de son intelligence pour cerner son adversaire détective et corser la difficulté de la traque. Je vous laisse découvrir l’issue de ce duel de titans (elle est assez logique).



Lecture facile et divertissante mais avec des notes de fond qui m’ont intéressé. Je me suis régalé du portrait de Walker. J’ai connu des gens qui avaient le même profil. Ils sont comme ils sont, certains les trouvent insupportables, moi aussi, par moments, mais en fin de compte, je les adore. Le portrait de Walker est très réussi et il m’a fait remonter de bons souvenirs, merci Antoine Bello ! Le portrait du détective est tout aussi réussi, mais je me concentrerai sur Walker.



Les surdoués, même les plus sympathiques, ont souvent du mal à s’intégrer dans la société. J’illustrerais le cas Walker de la manière suivante. Imaginez l’ennui que peut vous procurer une tâche stupide. Pensez à un énorme tas de linge en retard de repassage, ou à une longue attente dans un embouteillage, ou que sais-je. On peut prendre ça avec philosophie, mais la philosophie a ses limites: si la balance penche trop du côté des tâches stupides, la vie devient insupportable. Or plus grand est le QI, plus grande est la proportion de tâches que l’on trouvera stupides. Logique. Voilà pourquoi, je pense, Walker court derrière le temps qu’il peut consacrer à des activités qui l’intéressent. Voilà pourquoi il veut changer de vie.



Fondamentalement, c’est un gentil. Il est attentif aux autres, il prend soin de sa famille, mais on sent qu’il le fait parce que sa raison l’y pousse. Sa femme le décrit très bien lorsqu’elle compare le comportement de Walker à celui de Nick, le détective: « Malgré le côté prince charmant de Walker, je savais ce que lui coûtait chacune de ses attentions. Une heure pour réparer mon ordinateur, un aller-retour en ville pour m’acheter la paire de chaussures sur laquelle il m’avait vue m’extasier. Je ne sens pas cela avec Nick. J’aime croire qu’il me rend service car ça lui fait plaisir ». Dès lors, pour se dégager un temps qui lui est à ce point vital, quitter sa famille est la seule issue pour Walker. Oserais-je une pointe de provocation en avançant qu’abandonner sa famille est aussi inéluctable pour lui que ça le serait pour un suicidaire?



Allez savoir si une grande intelligence est un don de Dieu ou un don du Diable... Et aussi: à quel point est-il libre, à quel point est-il prisonnier ?
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L'homme qui s'envola

Tirer un trait sur son passé. Son travail, ses proches, sa famille, son confort et son mode de vie.

Cette idée a forcément traversé notre esprit un jour ou l'autre. On en rêve tous mais très vite, on se résigne.



Dans ce roman, Walker a franchi le pas. Il a osé tout quitter du jour au lendemain.



Directeur d'une entreprise en plein essor, il mène une vie très chargée malgré une organisation sans faille. Tout est contrôlé, maîtrisé, à la minute près.

Mais le temps lui manque, les heures défilent.



Grâce à son talent, à ses compétences et à son audace, il a su faire prospérer son entreprise. Elle dégage des bénéfices chaque année et cela lui permet d'offrir à sa famille un monde de vie ultra confortable.

Mais la possession aliène et rend esclave.



Il a fondé, avec sa femme Sarah, une famille modèle avec 3 enfants adorables et qui sont en pleine construction.

Mais les obligations familiales le pèsent.



Mais est-ce vraiment la vie qu'il a souhaité ? Où est sa liberté ?



Walker, qui semble mener une vie dont beaucoup en rêverait, étouffe, suffoque. Il ne supporte plus cette vie à cent à l'heure et a besoin de s'évader, de fuir cette vie dorée en apparence.

Pour assouvir son désir, une seule solution : se faire passer pour mort.

Walker parviendra-t-il à retrouver cette liberté qu'il a tant espéré ? Pourra-t-il supporter de vivre sans ses proches et notamment sa femme et ses enfants ?



Je laisse le plaisir aux futurs lecteurs de le découvrir.

Vous l'aurez compris, ce roman est une invitation au voyage vers la liberté, l'inconnu : tout quitter pour recommencer une nouvelle vie.



La construction narrative rend le roman agréable à lire : des chapitres courts mais concis et efficaces qui alternent entre les points de vue de Walker et de Sarah, sa femme, ainsi que du détective Sheperd. Une technique qui permet de révéler les indices et clés de lecture au fur et à mesure de l'histoire et fonction de chaque personnage.



En conclusion, un pur moment de plaisir et d'évasion. Une remise en question sur nos modes de vie.
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Les producteurs

Voilà la suite, et sans doute malheureusement la fin, de la formidable saga du Consortium de Falsification du Réel (CFR) d'Antoine Bello, commencée avec Les Falsificateurs (2007), poursuivie avec Les Éclaireurs (2009). Même si les premières pages des Producteurs sont consacrées à un résumé des volumes précédents de façon à pouvoir apprécier celui-ci indépendamment des deux autres, il serait vraiment ballot de se priver du plaisir de lecture des deux premiers romans de la série (disponibles en poche).



Quand nous le retrouvons au début des Producteurs, le héros-narrateur islandais, Sliv Dartunghuver, travaille depuis seize ans au CFR, l'organisation secrète mondiale qui « fait » l'Actualité ou « refait » l'Histoire, en montant des scénarios originaux, et surtout en créant de toutes pièces les sources sur lesquelles reposent les inventions de ses agents (juste un exemple parmi beaucoup d'autres : les fausses cartes du XVème siècle qui attestent que les Vikings ont découvert l'Amérique...).

Depuis sa cooptation en 1991, Sliv a brillamment gravi tous les échelons de l'organisation, jusqu'à siéger au comité exécutif, à Toronto. Alors que la grande affaire du moment (2008) est l'élection américaine et la candidature Obama (le CFR pousse McCain à prendre l'effarante Sarah Palin pour colistière, et précipite ainsi l'échec du candidat républicain), une sacoche contenant des dossiers CFR est malencontreusement égarée à Londres. Le Comex s'inquiète de voir les activités du CFR rendues publiques, ou pire, détournées à des fins malveillantes.



Ce n'est pas la première fois que le CFR tremble sur ses bases idéologiques. En 2002 (in: Les Eclaireurs), il n'avait tenu qu'à un fil que le Consortium se saborde, comprenant être à l'origine de rapports trafiqués sur lesquels les États-Unis avaient fondé leur décision de faire la guerre en Irak. Sliv en avait profité pour se faire révéler le secret de l'origine du Consortium, et surtout le pourquoi de son existence, sa finalité.



Le temps passe, le monde change, dans les romans aussi. Les réseaux sociaux, les blogs, les forums, sont les nouveaux supports de l'information et de la communication, et de puissants outils pour la manipulation de l'opinion. Au CFR, c'est la belle danoise Lena Thorsen, amie et rivale depuis toujours de Sliv, qui est la spécialiste des opérations d'influence à grande échelle de la communauté internet.



A quarante ans, la vie affective de Sliv n'est pas un désert, non, mais plutôt une morne plaine. Son hyperactivité professionnelle et son empathie pour ses collègues et amis ne lui font pas complètement oublier sa déconvenue amoureuse avec Lena qui rejette ses avances. Dépité, il rejette à son tour celles de la charmante Nina toujours prête à le consoler. Peu rancunier, incorrigiblement optimiste et chevaleresque, Sliv apporte son concours au nouveau projet de Lena : inventer une civilisation antique proche des Mayas, disparue au VIIIè siècle, basée sur les préceptes humanitaires de conciliation et de concorde, et sur la volonté de se mettre à la place de l'autre pour le comprendre. Épave, trésor, codex : Lena et Sliv se lancent avec enthousiasme dans une superproduction avec acteurs, décors, accessoires, mise en scène, et surtout, plan médias. Suspense, action, coups de théâtre, jusqu'au générique de fin : une postface fameuse dont je ne peux rien révéler ici !



La trilogie « Sliv Dartunghuver » est une construction romanesque totalement originale où la fiction et la réalité sont étroitement intriquées pour notre plus grand plaisir. Antoine Bello, en plus d'être doté d'une imagination incroyable, est un mécanicien de la narration hors pair. Grâce à l'humour et à la dérision, il rattrape sur le fil certains scénarios proches de verser du côté de la théorie du complot, ou de l'apologie du maniement de la rumeur (par exemple, entre autres, le réchauffement climatique, ou l'épidémie H1N1). Tout en amusant le lecteur, Antoine Bello l'invite à réfléchir sur le sérieux et l'indépendance de l'information livrée au grand public sur les sujets géopolitiques actuels. A réfléchir aussi sur la mémoire, les souvenirs, vrais, faux, recréés volontairement ou non. Dans Les Producteurs, c'est par la voix d'un second rôle haut en couleurs - mon préférré (Ignacio Vargas, inénarrable coach hollywoodien) - qu'il démonte les rouages de la crédulité humaine, et les multiples facettes de la vérité historique.



Divertissement et réflexion : la combinaison idéale pour une lecture d'été jubilatoire !


Lien : http://tillybayardrichard.ty..
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Enquête sur la disparition d'Émilie Brunet

Le professeur Brunet est venu signaler la disparition de sa femme, Émilie, et tout porte à croire qu'il l'a assassinée ainsi que son amant.

Le policier chargé de l'enquête demande l'aide d'un ancien collègue retraité, Achille Dunot. Un gros problème cependant: Achille souffre d'une amnésie antérograde, ce qui signifie que, d'un jour à l'autre, il oublie tout ce qu'il vient de faire. Il achète donc un cahier dans lequel il note au fur et à mesure le déroulement de l'affaire.



J'ai beaucoup aimé ce roman très intriguant, qui paraît finir sur une pirouette ou ne pas avoir de fin. Mais je l'ai lu pour connaître l'histoire et, à la fin, dubitative, j'ai joué le jeu proposé par l'auteur et l'ai recommencé, attentivement, pointant chaque indice, afin de découvrir qui était réellement le coupable. J'ai donc réfléchi et élaboré toute une théorie dont je suis assez fière. Bien évidemment, je ne peux pas en dire plus ici pour ne pas gâcher le plaisir de ceux qui n'ont pas encore lu le livre mais j'enverrai volontiers mon interprétation par message privé à ceux qui seraient curieux de la lire.
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Les falsificateurs

Un scénario original, mais sa finalité reste floue. L'auteur garde le suspens pour son second tome: "les éclaireurs". Une histoire assez invraisemblable et qui traîne un peu en longueur.
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Mateo

Bon, je pense qu'il faut s'intéresser un minimum au foot, ou être curieux pour accrocher totalement à ce roman. Cela tombe bien, je suis dans les 2 catégories (minimum côté foot, maximum en curiosité). Et en plus j'aime beaucoup Antoine Bello. J'étais donc un public "captif" et j'ai été conquise.

J'ai adoré avoir en grippe Matéo. Parce que oui, je l'ai eu en grippe ce garçon. Pas tout de suite, mais son côté obsessionnel m'a vite saoulé. Mais je ne cherche pas forcément à avoir de la sympathie pour les personnages principaux donc pas de soucis. L'écriture d'Antoine Bello est précise, sûrement trop pour ceux qui n'aime pas le foot. On sent que c'est très documenté, les actions, combinaisons et autres gestes techniques sont décris presque au scalpel (pour quelqu'un de mon niveau du moins).

La précision habite également les personnages. Cela contribue surement à rendre Mateo antipathique. En quête constant de la perfection, il en oublie d'être humain tout simplement.

Ce roman permet de voir le monde du foot d'une manière nouvelle, sans tous les clichés qui accompagnent souvent cette atmosphère dans nos têtes de non-connaisseurs.

Autre point positif : ce livre m'a permis d'échanger avec chéri sur ma lecture! Chose au combien rare et précieuse. J'ai pû lui lire des passages et sentir que cela l'intéressait au moins un peu. Il a d'ailleurs souligné une erreur de l'auteur : Xabi Alonso n'a jamais joué au Barça, contrairement à ce que Bello met dans la bouche du coach Fischer, sensé être une bible du foot. Détail sûrement, mais qui prouve que j'ai été écouté!

Merci Mr Bello!
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Enquête sur la disparition d'Émilie Brunet

Tout d'abord, le liste des personnages du roman, c'est intéréssant au niveau du repérage,ça va m'aider, me dis-je. Je tourne la page : je constate que le roman va être écrit comme un journal daté...Puis les phrases qui suivent sont rayées..Tiens, tiens...

Je lis l'intégralité du texte...d'autres phrases rayées, au feutre, non lisible...Hum, hum...

Et puis bien sûr, Achille Dunot, le détective, dont nous lisons le carnet nous livre ses secrets "d'aide-amnésique"!!

ça , c'était pour la forme du roman qui n'est pas commun et qui a son attrait.



Ensuite, l'intrigue, nous invite à suivre un mari, Claude Brunet, inquiet de la disparition de sa femme, Emilie, et son amant Stéphane Roget.

Claude Brunet est le premier suspect. Il est passionné par le cerveau et ses pouvoirs; il régle sa vie sur le cerveau. Emilie, riche héritière, de parents décédés, va tomber folle amoureuse de lui. Claude est dans sa bulle, tel qu'il dit"ce n'est pas notre cerveau qui façonne notre pensée, mais notre pensée qui façonne notre cerveau"(p60). De ce fait "Claude a le charisme du gourou.Il irradie un charme magnétique"invoque Mlle Laplace ,avec laquelle il aura eu une liaison.

L'intrigue tourne autour de ce suspect hors du commun...Qui crée la curiosité.

Achille et Claude ont des points communs : l'amnésie , les oeuvres d'agatha Christie et Hercule Poirot, la notion du crime parfait.

Achille a cet handicap qui lui fait revenir à la case départ tous les matins. Sa femme est très aidante, heureusement. Cette situation va-t-elle être de plus en plus difficile??? Je vous laisse deviner.

Parce que ce roman se lit comme un polar, qu'il est "cérébral"et fouillé en références littéraires, qu'il est attachant,qu'il se dévore pour connaître le dénouement!!

Franchement, je ne veux pas en dire plus pour garder le suspens, mais j'ai passé un excellent moment. De plus, j'ai même acheté un Agatha Christie pour me plonger à nouveau dans cet univers...Un bon roman et une très bonne découverte .

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Les falsificateurs

Merci à Babelio et aux éditions Gallimard. Bien évidemment, après une telle lecture je vais me précipiter sur la suite : Les éclaireurs et sur Éloge de la pièce manquante (une enquête dans le milieu du puzzle). Comme si j'avais besoin de nouvelles idées de lecture, franchement !



Pour être honnête, je ne voulais pas lire ce livre, en tout cas pas l'acheter parce que j'étais persuadée que ça ne me plairait pas. Je me suis encore trompée (mais l'erreur est humaine). On y passe un excellent moment de lecture : c'est idéal pour les vacances où on a un peu plus de temps (celui ci fait 500 pages et le deuxième tome 477 mais le premier en tout cas se lit vite). On est bluffé par l'oeuvre d'imagination de monsieur Bello. Qui aurait pensé à une telle invention ? et pourtant tout le monde à un moment ou à un autre s'est posé la question de la véracité de l'information qu'on nous déverse dans les médias. Ici, l'auteur a su exploiter cette idée pour nous soumettre un scénario original, mené d'une main de maître et qui nous donne envie de tourner les pages de plus en vite pour trouver à suivre à la fin. Mais bon...



Bien sûr, on peut faire des critiques : les personnages sont caricaturaux (c'est des robots embrigadés dans une organisation qu'ils ne comprennent pas mais si ils le voulaient, et qui ne quittent pas l'organisation pour autant) et peu fouillés. Antoine Bello s'est un peu trop concentré sur le scénario comme son héros Sliv. L'écriture est limpide mais sans réélle finesse.



On peut aussi se poser la question de ce qui tient de l'imagination et ce qui tient de la vérité (comme pour le Da Vinci Code) mais ce n'est pas la peine de s'encombrer la tête avec de tels questionnements. On peut aussi se demander quelle part de lui l'auteur a mis dans les opinions que défend Sliv. Ça n'en vaut pas le coup : la désinformation et la propagande ne sont pas partout comme on peut le penser après une telle lecture.



Il faut juste lire ce livre comme un excellent roman sans se poser questions : il permet de se vider la tête et c'est déjà plutôt pas mal.
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Ada

Voilà un roman très convaincant.

Franck, policier d’une cinquantaine d’années, est chargé de l’enquête sur la disparition d’Ada, l’héroïne éponyme.

Ada n’est pas un être humain mais une Intelligence Artificielle (dont le but est d’écrire un roman à l’eau de Rose et pas n’importe quel roman, un best-seller : minimum 100 000 exemplaires).

Franck, le policier, est atypique : il écrit des haïkus, habite Los Angeles, est marié a une française, Nicole (enseignante à l’université et marxiste (si, si…)

Pourquoi ce roman m’a-t-il plu ?



Tout d’abord, les dialogues sont percutants, qu’il s’agisse des flash-back de discussion entre Ada et des programmeurs, de ceux de Franck avec les témoins ou avec sa femme. Et puis Ada se révèle finalement très humaine dans son évolution :

La première semaine, elle est confondante de naïveté et la deuxième elle est une « théoricienne avertie » en littérature (p 107). Ensuite les rebondissements sont nombreux jusqu’au final, grandiose.



En bref, un roman qui parle de la naissance des romans sur un ton drôle mais aussi réfléchi : que demander de plus ?

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L'homme qui s'envola

« Walker aurait détesté ses obsèques, la preuve il n’est pas venu. »



Walker adore Sarah son épouse, c’est une mère admirable, elle allie la fraîcheur du sud à la sophistication du nord, aussi à l’aise sur un vélo que dans une robe du soir. Son beau-père Raymond Wills a piqué du nez dans son assiette en plein dîner de Thanksgiving. Le lendemain de ses obsèques le conseil d’administration a désigné Walker comme président du groupe Wills, cinq mille salariés, vingt-six avions et mille cinq cents camions.



Mais Walker déteste sa vie, il n’a pas une minute pour lui, il se prend à rêver qu’il disparaît pour refaire sa vie. A quoi bon rêver puisqu’il n’a pas l’argent nécessaire à un changement de vie. Et soudain l’argent s’offre à lui, le renouvellement de la flotte d’avions du groupe, une commission occulte de dix millions versée sur un compte à Singapour. Walker préfère vivre avec le remord d’avoir abandonné Sarah et leurs trois enfants qu’avec le regret d’être resté.

Mais tout ne va pas se passer comme Walker l’a programmé. D’autant plus qu’un dénommé Nick Sheperd a été mandaté par une compagnie d’assurance. Sheperd est un « chasseur de primes « ses clients le payent pour retrouver des individus qui ont pris la poudre d ‘escampette.



Une chasse à l’homme passionnante où chacun se met dans la peau de l’autre pour anticiper ses faits et gestes. Mais il ne peut exister deux versions d’un même homme, un des deux va devoir mourir et l’issue ne peut qu’être dramatique.



Un roman découpé en trois parties, dans la première l’auteur analyse tout ce qui amène un homme qui a tout pour être heureux à abandonner sa famille, et son entreprise. Petit à petit nous voyons son cheminement qui va le conduire à disparaître.

Dans les deux autres parties, le roman devient choral et alternativement Sarah, Walker, et Sheperd vont nous raconter cette poursuite infernale pour retrouver le fugitif.



Un récit palpitant bien écrit, le lecteur arrive bien à se mettre dans la peau de Walker, la traque est très réaliste et est alimentée par de nombreux rebondissements, en effet chaque fois que l’on croit que Walker va se faire attraper, il réussit à se faufiler et à échapper à Sheperd. Mais la fin certes inattendue, est un peu décevante à mon goût.


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L'homme qui s'envola

« Walker détestait sa vie.



Son temps lui échappait. »



Alors, il décide de disparaître et orchestre sa mort. Mais un homme va très vite avoir la conviction qu’il est toujours en vie, un maître es-disparitions et va alors s’engager une course poursuite entre les deux hommes. L’un va traquer l’autre jusqu’à ce qu’un retournement de situation échange les rôles.



J’ai eu du mal à entrer le roman, j’ai trouvé la première partie longue et pas passionnante. Heureusement, l’entrée en scène de Nick Shepherd apporte un peu de piment à l’affaire. A partir de là, les pages ont défilé à toute allure, l’intérêt était relancé.



Mais je dois avouer, au grand dam de toutes les fans de cet auteur et de tous ceux et celles qui ont adoré ce dernier roman, que je suis un peu déçue de ma lecture. J’avais énormément apprécié Ada, j’avais d’ailleurs découvert l’auteur avec ce titre, mais là, je n’ai pas eu le même engouement. L’écriture ne m’a pas emballée plus que ça (surtout celle de la première partie), l’histoire n’a commencé à m’intéresser qu’à la moitié du livre (un peu tard à mon gré).



A partir de la seconde partie, la narration à trois voix permet au lecteur d’avoir une vision omnisciente de l’histoire, le point de vue de l’un puis de l’autre, leur façon différente de relater un même événement, cela donne de la vivacité au texte, le ton est plus alerte et l’intérêt du lecteur grandit. A quelques pages de la fin, on redoute le pire… un dernier suspense nous tient en haleine… Mais la morale finale est sage, trop sage à mon gré… et cette happy end me laisse un goût de doux-amer. Mais, paradoxalement, je la comprends aussi et une petite part de moi-même l’espérait. Je suis tout en contradictions !
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Ada

Je me suis régalée. J'ai bien essayé de tournicoter une phrase d'accroche un peu plus subtile ou mystérieuse mais pas moyen, je revenais, aimantée à cette envie de livrer d'emblée ma satisfaction de lectrice. Maintenant que c'est chose faite, essayons de dire pourquoi. Il me semble que le thème de cet ouvrage, pour qui aime lire donc aime les mots, a tout pour intéresser (du moins, c'est ce que j'ai pensé en le choisissant juste après, je l'admets, m'être dit que je me procurerai de toute façon le prochain livre de Bello), tout pour intéresser, donc puisqu'il propose une articulation entre intelligence artificielle et capacité à écrire un roman (certes plutôt du genre gnangnan, du moins, au départ) en passant par la maîtrise d'un langage autonome voire d'une pensée par une machine appelée Ada, en référence au langage informatique conçu par Jean Ichbiah dans les années 80. Le tout prend la forme d'une enquête policière menée par un inspecteur atypique et attachant sur fond de Silicon Valley (dont on découvre que son âge d'or pionnier peut rendre nostalgique) puisque la fameuse et coûteuse Ada a choisi de se faire la malle si on peut dire ça d'une intelligence artificielle dite "AI". On pourrait penser que ça va faire un peu too much d'autant plus que les personnages sont présentés de manière limite caricaturale ? Hé bien, non, je trouve que l'ensemble fonctionne et remplit son voire ses offices.



C'est instructif : l'art du Haïku aussi bien expliqué peut justifier à lui seul l'achat du livre et pour ceux qui ne seraient pas amateurs du genre, l'histoire d'Alan Turing et d'Enigma constitue une alternative intéressante à découvrir ou redécouvrir à moins que vous ne préfériez le cours d'entrepreneuriat, création de start-up.



Autre point fort, ça questionne aussi beaucoup sur le plan éthique voire philosophique : comment peut-on définir l'amour (surtout si on tente de le faire comprendre à une machine) ? Quels domaines peut-on déléguer aux intelligences artificielles et avec quels enjeux ? Une AI qui parle, apprend et poursuit un objectif est-elle consciente ?



Et enfin, ça n'oublie pas d'amuser par des dialogues efficaces et des jeux sur les registres de langage voire de bluffer par des liaisons réussies entre forme et fond. Le jour où une AI saura concocter un cocktail aussi réussi...
Lien : http://leschroniquesdepetite..
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Eloge de la pièce manquante

Un roman à féliciter pour sa prouesse technique: c'est bien un livre puzzle. Nous sommes très très loin d'un roman policier classique et de ses caractéristiques.

Au-delà de sa présentation atypique, il faut avoir un intérêt tout particulier pour le sujet: le puzzle. Le roman policier est complètement effacé pour faire place à un roman qui laisse place à tous les genres littéraires: essai, interview, biographie, compte rendu de réunions, journal, ouvrage sociologique ou historique, roman,...



Une construction qui peut réellement troubler. Vous passez d'un style à l'autre et j'ai totalement oublié que je devais chercher un tueur.

J'ai été un peu noyée au début du roman par le nombre important de personnages mais la sensation s'est vite effacée devant ce monde fascinant. Je ne pouvais pas me douter que le jeu que je pratique de temps en temps était si riche de particularités.



Un roman que j'ai dévoré mais qui pourrait dérouter des personnes préférant des schémas plus classiques.
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Les producteurs

Suite et fin de la trilogie des aventures de Sliv Dartunghuver, "Les Producteurs" clôt la série avec brio. Si ce troisième opus peut se lire seul, je vous conseille de ne pas bouder votre plaisir, et de vous plonger dans chacun des trois tomes (Les falsificateurs - Les éclaireurs - Les Producteurs).

En cette période confuse de crise du covid-19 (excusez-moi, mais je n'arrive toujours pas à dire LA covid - pour moi, ce satané virus ne peut qu'être masculin ;-) ), bref, en cette période confuse, ce roman est particulièrement déstabilisant. Antoine Bello remet en cause, à travers cette fiction, la véracité des informations livrées par une presse qu'on pourrait juger totalement dépendante des grands leaders d'opinion. De mon côté, et sans pouvoir être traitée de complotiste, j'avoue une grande défiance envers une certaine forme de journalisme que je juge souvent avec sévérité. Il faut dire que la vitesse à laquelle les informations circulent ne permet sans doute pas vraiment de vérifier lesdites informations avant de les diffuser. De fait, on nous assène donc, à longueur de temps, des images, des déclarations qui n'ont que la valeur qu'on veut bien leur donner.

Cet état de fait permet indiscutablement de manipuler l'opinion, et pourrait évidemment nous amener à vivre dans le monde que nous décrit l'auteur dans cette fantastique trilogie. Il faut juste garder son cerveau en mode action-réflexion !

Quoi qu'il en soit, ce livre est passionnant, divertissant, facile à lire, et intelligent : le combo gagnant !!!
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L'homme qui s'envola

Walker n'est pas satisfait de sa vie alors qu'il aime sa femme Sarah et ses 3 enfants et qu'il est à la tête d'une entreprise.

Il organise sa fausse mort et laisse une belle assurance à sa famille

Mais bien sûr un détective employé par l'assurance, commence une enquête

Le livre est une suite de chapitres courts soit Walker raconte ou soit c'est Sarah ou le détective

Walker aura t il la vie qu'il souhaite ou se fera t il prendre ?
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Scherbius (et moi)

Ce roman est fait d'impostures imbriquées, l'auteur jouant avec les mises en abyme et l'humour noir tout en dressant une satire impitoyable du monde de la psychologie contemporaine... (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/07/06/scherbius-et-moi-antoine-bello/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Le détective Achille Dunot souffre d’une étrange forme d’amnésie. Depuis un récent accident, sa mémoire ne forme plus de nouveaux souvenirs, si bien qu’il se réveille chaque matin en ayant tout oublié des événements de la veille.

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