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Critiques de Antoine de Baecque (141)
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La révolution terrorisée

Un essai historique très réussi sur un thème récurant !

Philosophique et empli de vérités historiques, c'est un ouvrage très intéressant.

Rédigé par un historien, spécialiste de la culture politique et des représentations du XVIIIe siècle.



Merci pour vos brillantes conférences lors des Rendez-vous de l'Histoire à Blois en octobre 2018 et votre très gentille dédicace.
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François Truffaut

Passionnante biographie écrite à deux mains par de vrais experts du cinéma. Aucune longueur, beaucoup de sensibilité et de passion. Truffaut:à voir et à lire.
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Biographie d'Éric Rohmer

Peut étre le cinéaste le plus doué du cinéma français. Et l'un des plus méconnu hélas . L'image populairement répandue de lui qui en fait un auteur réservé aux "intellos" prive le public de l'oeuvre majeure de cet amoureux de la langue française qui avait à coeur de ciseler ces oeuvres avec des dialogues magnifiques et une exigence intellectuelle incontournable . Rohmer reste aujourd'hui avec Cavalier , l'un des auteurs parmi les plus cérébraux du cinéma français . Ce livre trés bien fait permet de faire davantage connaissance avec cet immense artiste du 7 éme art français . Pour tout ceux pour qui le cinéma e n'est pas que Boon , Dubosc , ou Tf1 . Incontournable .
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Écrivains randonneurs

Un gros livre à consommer par petites tranches.



Ecrivains et philosophes, d'hier et d'aujourd'hui, sont convoqués grâce à leurs écrits consacrés à la marche. J'ai beaucoup aimé suivre le cheminement de pensée de ces grands esprits.

Certains expliquent et conseillent: attention à monsieur Balzac.... l'idée blasphématoire que ces bons conseils n'aient pas été tant que cela suivis par l'auteur m'a effleurée ;)



Des textes plus physiologiques nous éclairent aussi sur ce qui se passe dans notre corps pendant cette cette saine activité.



Ces petits textes donnent envie de s'y mettre à la marche, ce livre étant le criant témoignage de l'adage: men sana in corpore sano..... puristes n'hésitez pas à corriger.
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Histoire des crétins des Alpes

La Savoyarde que je suis s'est lancée pleine d'enthousiasme dans la lecture de L'Histoire des crétins des Alpes d'Antoine de Baecque. L'introduction m'a laissée un peu sceptique quant à la suite de l'ouvrage qui s'est finalement avéré très riche. L'auteur a réalisé un véritable travail de recherche et de compilation des sources sur le crétinisme. Ce livre permet de rebondir sur l'histoire, la littérature et la science du XIXe siècle, mais également sur les hommes et leurs sentiments.
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La France gastronome

Je remercie les éditions Payot ainsi que Babelio pour l'envoi de ce livre gagné lors de la Masse Critique.

Il n’est nul besoin d’être un fin gourmet pour lire ce livre et le trouver très intéressant. Il décrit l’histoire et l’évolution du restaurant et de la gastronomie française de 1765 jusqu’au début du XXième siècle.

Si tout a commencé bien avant la Révolution Française avec les tavernes où une grande table collective accueillait les clients avec un plat unique, petit à petit, le restaurant est devenu un lieu cosy, avec un menu proposant plusieurs plats et où le client est quelqu’un auquel il est important de porter attention.

Nous faisons aussi connaissances des premiers maîtres de la gastronomie et à chaque fin de chapitres, leurs recettes fétiches y sont inscrites.

Ce livre est très bien documenté et nous donne des informations aussi diverses que l’histoire de la toque blanche ou encore la réputation de la cuisine française dans le monde entier.

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La Terreur

Fidèle successeur de François Furet, Antoine de Baecque développe les mêmes théories sur le système de gouvernement qu'on a appelé terreur (après le 10 thermidor an II).



Un essai dépassé par les études des nouveaux historiens, tels Jean-Clément Martin, Michel Biard ou Hervé Leuwers.



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Les talons rouges





L'idée de mettre en scène une famille de vampires à l'époque de la révolution française parait séduisante tant cette période politique troublée rendait possible l'irruption de l'irrationnel dans le quotidien avec son lot de frissons garantis.

L'ancestrale lignée des Villemort de souche vampirique, tient une place de premier plan dans la vie courtisane, en référence au titre du roman "Les talons rouges" métonymie désignant les aristocrates par un accessoire vestimentaire qui fait leur différence.

Alors que le vieux duc conserve intactes ses convictions aristocratiques, William récemment revenu des tout jeunes états unis d'Amérique, se passionne pour la libération des esclaves et l'égalité entre tous et le jeune Louis joue un rôle politique de premier plan et travaille à l'instauration de la république au sein de laquelle il s'illustre par un mandat électif.

Le parcours de ces trois personnages se greffe dans une trame historique qui se veut documentée, avec laquelle l'auteur prend toutefois des libertés qui peuvent questionner.

Un exemple particulièrement éclairant : Le personnage de Pélagie de Méricourt parait directement inspiré de l'historique Théroigne de Méricourt surnommée la Belle Liégeoise et emprisonnée pour ses sympathies révolutionnaires . Son seul enfant, une fille, est décédée en bas âge en 1788 et n'a donc pas pu devenir l'amante de Louis de Villemort.

Utiliser des personnages historiques bien connus , nombre de romanciers le font mais il importe toutefois de rester dans la vraisemblance et de ne pas dévoyer des parcours parfaitement documentés par les chercheurs sous peine de rendre suspects tous les autres éléments du récit repris directement de l'histoire.

Personnellement j'ai recherché les circonstances de la mort du député Le Pelletier de St Fargeau. Bingo, c'était correct, le récit se fondait sur des éléments authentiques...Pour les autres éléments, je ne sais, n'ayant pas eu la volonté de tout vérifier ...

Une autre incohérence m'a frappée : choisir des vampires comme héros, c'est à priori accepter de coller aux codes régissant le genre. Tel n'est pas le cas , car ces vampires ne craignent pas la lumière (ni les gousses d'ail apparemment, et encore moins les crucifix) , ils sont blessés comme de vulgaires mortels qui ne possèdent aucune capacité de régénération . Ils vont même jusqu'à se laisser molester et emprisonner. Mais à quoi donc leur servent leurs prérogatives vampiriques ? Peut être à semer derrière eux quelques cadavres exangues qui de façon inattendue, ne paraissent pas susciter la moindre interrogation ...

L'auteur a cru judicieux de placer dans son roman quelques scènes dignes du Grand Guignol où un hachoir à viande tient la première place (Beurk) mais aussi des scènes de sexe d'une crudité pornographique (re-Beurk) qui sont bien loin d'émoustiller la libido.

Mon agacement a grandi tout au fil de la lecture de ce roman qui m'a profondément déçue . Ni les amateurs d'histoire, ni les fans de bit-lit n'y trouveront leur compte . Il est par ailleurs bien difficile de s'attacher à ces personnages qui paraissent aussi creux les uns que les autres.

Je ne saurais recommander cette lecture.



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Tim Burton

Cet ouvrage, paru aux Cahiers du Cinéma, est une bible pour tous les admirateurs du travail de Tim Burton.

Antoine de Baecque retrace la vie du cinéaste, de son enfance chaotique dans la banlieue de Burbank à ses débuts chez Disney. Ensuite, il revient dans le détail sur chacun des films du réalisateur. L'auteur insiste sur le processus créatif, les difficultés rencontrées par le cinéaste... Cet ouvrage fourmille d'anecdotes professionnelles et personnelles et permet de mieux appréhender l'univers joyeusement macabre de Burton.

On pourra toujours reprocher à l'auteur de survoler certains films ou de ne pas pousser son analyse voire de se disperser un peu. Il n'empêche que ce livre est passionnant et instructif et qu'il ravira tous les amoureux de Tim Burton.
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Philosophie de la marche

Mes pieds me pansent.

Après une brève introduction de Nicolas Truong, aussi succincte que bateau, Sylvain Tesson embouque dans le goulot des idées reçues et parvient à délivrer une pensée réjouissante à travers un entretien axé sur la marche comme « critique en mouvement ». Consécutives à la parution de « Sur les chemins noirs », journal de marche salutaire, les réponses de Sylvain Tesson éclairent le propos en peu de mots aiguisés et directs. L’intervention suivante de Martine Segalen comparant marche et course à pied est dispensable. Fort heureusement, le philosophe Frédéric Gros remet les bonnes idées dans la balance et justifie le titre du recueil. Pourtant, les questions posées partent bien bas à partir des slogans politiques de Macron et consorts sur la « République en marche ». Gros ne se défile pas mais ramène vite le débat vers des horizons plus enthousiasmants en s’ancrant à la formule rimbaldienne : « En avant, route ! ». Il évoque le dépouillement de l’homme marchant : « Qui va « à pied » témoigne d’abord de sa misère ». En persévérant dans son effort, le marcheur demeure humble et digne, toutes choses banales en soi mais qu’il est utile de formuler et d’entendre ici. Dans le chapitre suivant, Frédéric Gros fournit des réponses sensées, pertinentes, incisives, aux questions de Monsieur Tout-le-monde : le temps alenti et dilaté de la marche, l’intensité des émotions ressenties, l’appréhension organique du paysage, l’écoute de soi, la disponibilité à sa propre pensée, l’exercice spirituel de la marche. « L’expérience de la marche permet aussi d’illustrer un certain nombre de paradoxes philosophiques comme : l’éternité d’un instant, l’union de l’âme et du corps dans la patience, l’effort et le courage, une solitude peuplée de présences, le vide créateur, etc. ». L’historien et critique Antoine de Baecque prend ensuite le relais avec brio quand il évoque la Musa pedestris de Victor Hugo ou le « sauvage » d’Henry David Thoreau quand la nature approchée dans une marche vitale lui transmet ses « énergies élémentaires ». La marche n’est plus seulement inspirante, elle devient la « condition même de l’écriture » : « Jamais je n’ai tant pensé, tant existé, tant été moi, si j’ose ainsi dire, que dans les voyages que j’ai fait seul et à pied » note Jean-Jacques Rousseau dans ses Confessions. Sont évoqués à bon escient les écrivains Friedrich Nietzsche, Julien Gracq, Jacques Lacarrière, Nicolas Bouvier ainsi que le poète helvète, marcheur fervent, Pierre-Laurent Ellenberger. Les contributions du sociologue David Le Breton sont malheureusement redondantes et n’arrivent pas à la hauteur de son Eloge de la marche. S’insère l’étonnante participation de l’aventurière suisse au long cours, solitaire et déterminé, marcheuse des extrêmes, Sarah Marquis avec un programme quelque peu désolant qui parle de capacités humaines illimitées, de la souffrance exacerbée par la peur, du courage à endosser la douleur, de l’amour de la solitude, de la faim dévorante.

Si le petit recueil d’une centaine de pages se lit vite et facilement et bien qu’il comporte des contributions assez faibles, il n’en dispense pas moins quelques brillantes remarques et réflexions nourrissantes qui s’amplifient dans les ouvrages plus fouillés des auteurs déjà cités : Gros, Tesson, Lacarrière, Bouvier. Ces auteurs contemporains ont su penser avec leurs pieds et faire danser leur plume sur le tempo de la vie lancée en avant, dans la cadence de la marche qui dévoile la beauté du monde.
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François Truffaut

700 pages, des noms, des références, des nombreux extraits de critiques de l'époque et des lettres de FT. Au début je redoutais une overdose de détails. Mais le texte s'avère fluide et agréable à lire. Que dis-je ? C'est passionnant. Cette biographie possède le mérite d'être particulièrement vivante et bien structurée, elle fait ressortir l'esprit de Truffaut et les moments clé de sa création. Un ouvrage de référence.



Ceux qui s'intéressent à sa manière d'écrire et de retravailler un scénario, aux sources d'inspiration de ses films, au financement qui est souvent un casse-tête, au tournage parfois épique, aux avis des critiques et des spectateurs au fil des ans, trouveront assurément leur compte.



Autres repères alléchants : le contraste Hollywood versus petite maison de production indépendante, les Films du Carrosse ; les nombreux portraits de comédiens ; les recherches du créateur et sa vision de l'art.



On voit défiler toute une époque : la Nouvelle Vague, Mai 68, l'intelligentsia engagée à gauche ; court séjour aux Etats Unis au moment du Watergate ; élection présidentielle (Giscard) …



Quelques notes de lecture

Un épisode qui ne manque pas de piquant : l'affrontement entre Godard et Truffaut en 1973. Ils ont pris des chemins différents. G accuse T de ne plus être de gauche et de faire des films consensuels. G ouvre les hostilités par courrier en termes méprisants, quasi injurieux. T lui répond sur le même ton, une lettre de vingt pages. « Comportement de merde », écrit T. Il traite G d'égoïste et poseur. Rupture consommée. « Entre eux, le temps des copains de la nouvelle vague est définitivement révolu ». p588



L'inquiétude :

Un portrait de FT par son confrère Jean Louis Comolli en 1967 : « Derrière ces vertus plus ou moins flagrantes – un tel air de maîtrise, de calme et de sérieux que cela est parfois agaçant - il en est une à rester secrète [ ] si elle n'était précisément de toutes le moteur : l'inquiétude. » p450



L'absence d'engagement politique :

« Ce qui le gêne le plus dans tout engagement politique, c'est la simplification de la réalité, le manichéisme que tout discours militant implique, car pour lui la vie n'est ni nazie, ni communiste, ni gaulliste, mais anarchiste ». p 536, un extrait du Nouvel Obs datant de 1979.



Au sujet du livre « Les Films de ma vie » de FT (1975) : « Truffaut est un moderne, mais qui cherche sans cesse le secret de son art dans le cinéma classique de sa jeunesse, hollywoodien le plus souvent. » p617

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François Truffaut

Truffaut , l'homme partit trop tot . Celui qui a su réconcilier exigence et populaire au cinéma. Ce que le cinéma lui doit , trop nombreux sont ceux qui l'oublie... Son cinéma était une merveille d'intelligence , de rigueur , de beauté. Il est celui qui aura fait découvrir l'incroyable Jean - Pierre Léaud dans le sublime Les 400 coups. Ce livre de m.Toubiana , grand amateur de cinèma , lui rend hommage au travers d'entretiens , de récits , autant d'éléments qui font revivre ce monsieur si discret et à l'art si beau... Indispensable.
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Histoire des préjugés

Dans cette époque ou les fake-news s’associent aux préjugés pour continuer à diviser une humanité qui devrait plutôt s’unir pour mieux vivre, se poser quelques heures pour la lecture de cette passionnante compilation d’opinions préconçues, leurs origines et leur permanence au fil du temps, est un vrai moment de plaisir ( oui, bien plus que de la littérature feel-good qui n’est qu’un shoot de sucrerie).

Lire les nombreux historiens, spécialistes divers qui se sont penchés sur des affirmations aussi variées que “ Un homme ça ne pleure pas “ ou “ Les noirs sentent fort et les blancs sentent la mort” ( prises au hasard parmi les 56 préjugés traités), c’est faire une plongée saisissante sur comment les hommes, aidés souvent par des scientifiques, des politiques, des religieux, ont pu s’approprier de fausses idées et comment, souvent par bêtise, ignorance, manque d’instruction, elles ont perduré et divisé les hommes. Les préjugés, véhiculant la plupart du temps un racisme rampant ( de la femme aux juifs en passant par les roux ou les chinois), ont ainsi, au fil des siècles ou des décennies, irrigué sournoisement certaines pensées et se sont ainsi ancrées dans bien des esprits. Nous avons confirmation que l’Histoire a été triturée de façon à complaire à une époque ou à satisfaire quelques idéologies douteuses ( on n’en est pas étonné).

Au gré de sa fantaisie, de ses envies, le lecteur peut papillonner à l’intérieur de cet essai, qui se compose de chapitres pas trop longs. Le seul petit bémol est que, comme ils sont rédigés par différents spécialistes, certains sont plus attrayants que d’autres, tout le monde n’ayant pas la même faculté de vulgarisation ni la même verve.

Inutile de faire la fine bouche ! Eclairante, intelligente, facile à lire, formidablement pédagogique, cette “Histoire des préjugés” est un essai absolument nécessaire, à lire et à relire pour pouvoir contrecarrer cette haine ambiante assénée partout ( surtout sur certaines chaînes TV commençant C).
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Histoire des préjugés

Aujourd’hui je vais évoquer Histoire des préjugés stimulant essai historique dirigé par Jeanne Guérout et Xavier Mauduit. Il s’agit d’un ouvrage collectif avec la contribution d’une quarantaine d’historiens. Sur la couverture figure une définition du préjugé : « opinion hâtive et préconçue souvent imposée par le milieu, l’époque, l’éducation ou due à la généralisation d’une expérience personnelle ou d’un cas particulier ». Dans l’ouvrage cinquante-six préjugés sont scrutés et déconstruits ; les auteurs en retracent la genèse qui se perd souvent dans les limbes du passé.

Histoire des préjugés propose de reconstituer l’origine des préjugés et de mettre en exergue l’évolution historique autour de ces notions dans une approche originale qui sans ordre couvre de vastes sujets. Cette compilation est passionnante et mêle l’histoire à la sociologie et à la psychologie. En effet, les préjugés, parfois qualifiés de stéréotypes ou d’archétypes, sont explorés par les psychologues qui s’intéressent au fonctionnement des comportements humains isolés ou en société. La perspective historique est éclairante et aide à comprendre l’ancrage dans la psyché de ces préjugés qui sont très difficiles à remettre en cause malgré leur fondement souvent pour le moins fragile. Cette histoire sociale montre combien les préjugés sont à l’origine de stigmatisation, de dépréciation, de moquerie et de dévalorisation ; c’est souvent une manifestation de la domination et une exacerbation de rivalités historiques. Ces clichés dévastateurs concernent de multiples catégories, des groupes ou des peuples. Ainsi dans ces brefs chapitres qui se font écho (et qui sont complétés d’utiles références bibliographiques) sont traités les chinois, les italiens, les homosexuels, les roux, les gitans, les intellectuels, les réfugiés, les juifs, les allemands, les noirs. Cette simple liste montre la stupidité de ces préjugés qui rassemblent des ensembles qui par nature sont disparates. Les populations d’une nation ont peu de probabilité de n’être composées que d’individus identiques aux mêmes caractéristiques. Et pourtant toutes les contributions montrent que les roux sentent mauvais, les gauchers sont maladroits, les noirs ne pensent qu’au sexe, les japonais sont suicidaires, les mexicains sont violents, les vaccins sont dangereux pour la santé. Cette liste non exhaustive des titres de chapitres donne le ton sur la nature de ces préjugés. Ils sont souvent porteurs de haine et de discrimination ; en comprendre l’histoire peut aider à les dénoncer pour une meilleure entente entre les différents groupes humains.

Histoire des préjugés est un ouvrage complet et facile d’accès. Mettre en parallèle ces dizaines de préjugés en montre l’absurdité qui perdure au long des siècles. En effet les préjugés ont la vie longue, malgré tous les démentis ils sont difficiles à déconstruire.

Voilà, je vous ai donc parlé d’Histoire des préjugés de Jeanne Guérout et Xavier Mauduit paru aux éditions Les Arènes.


Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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Jean Seberg

Photographies et correspondance composent ce beau livre sur Jean Seberg. Ainsi, on peut admirer sa beauté au travers des différents qu'elle a tournés avec différents réalisateurs et partenaires.

De nombreuses lettres adressées à sa famille émaillent le livre, avec leur traduction à la fin. On entre ainsi vraiment dans l'intimité de Jean Seberg, de son vécu, de ses joies et difficultés. Le récit du dîner à la Maison Blanche où elle fut reçue par Jackie et John Kennedy est très précis sur le déroulé de cette soirée qu'elle a tant appréciée.

Un très beau livre pour tous ceux qui ont aimé cette jeune femme magnifique.
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Les godillots

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Cher Monsieur de Baecque,



J’ai comme qui dirait l’impression que vous avez essayé de tourner en dérision la définition de Wikipedia du mot 'Manifeste' : « Un manifeste est une déclaration écrite et publique par laquelle un gouvernement, une personne, un parti ou un courant artistique expose un programme d'action ou une position, le plus souvent politique ou esthétique. » Votre amour pour l’histoire de la marche ne transparaît pas (assez) dans ce livre.



Une première partie parle d’Alexis Godillot, inventeur de la chaussure militaire et pourfendeur de la chaîne industrielle aux avant-postes du capitalisme, également attentif au bien-être de ses ouvriers. On y apprend qu’il a généralisé la différenciation entre pied droit et pied gauche, qu’il a innové en introduisant la protection de la malléole et de la cheville, mais que c’est encore la marche seule qui façonne la chaussure ! « Là est son apport à la technique pédestre militaire : les soldats de la guerre de 1870, du moins ceux équipés de Godillot, perdront leur bataille mieux chaussés que leurs adversaires. »



La deuxième partie commence bien avec la ‘science de la locomotion’ et autre ‘réforme du godillot’, puis divague vers la ‘chanson de troupe’ et le ‘comique troupier’. « Le caf’conc’ est le domaine du godillot, son espace en-chanté ». Grand bien lui fasse, mais on s’éloigne du Manifeste.



La troisième partie se pose la question existentielle de savoir si les souliers dessinés par Van Gogh en 1886 sont des godillots ou pas. Une intéressante controverse historique pour ceux que cela intéresse.



La quatrième partie traite (enfin) de la chaussure de randonnée, par monts et par vaux : « Plus ils seront lourds, plus on sera solide : le matériel excursionniste des premiers temps ». On passe (enfin) des soldats aux marcheurs, via le Club Alpin, le scoutisme, les Auberges de jeunesse, les congés payés, le camping, la généralisation du caoutchouc, etc. « Les godillots permettent aux jeunes de se libérer de la ville. Les inégalités disparaissent avec les chaussures, identiques pour tous ; l’homme n’est jamais plus lui-même que lorsqu’il choisit ses godasses ».



Re-divagation dans la cinquième partie autour d’une phrase du 15 janvier 1959 : « Nous, à l’UNR, nous sommes les godillots du Général… ».



Le quatrième de couverture était accrocheur, mais la lecture m’a laissé sur ma faim, trop inégale.



Peut-être que votre livre « Une histoire de la marche » paru en 2016 m’aurait plus davantage.





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Le dictionnaire Truffaut

Un ouvrage de référence pour tous les admirateurs de François Truffaut et pour les autres. Il semble difficile d'être plus complet et plus exact. Un livre accessible qui se lit avec un intérêt toujours soutenu et avec plaisir, car jamais rébarbatif. La forme du dictionnaire semble convenir tout-à-fait aux livres sur le cinéma.
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Ma transhumance

Un livre bien sympathique où l'auteur retrace l'histoire de la routo, des bergers et la transhumance de la vallée de la Crau en Provence au Piémont italien. Environ 500 km sur les traces des moutons et brebis, avec ce journal tenu pour chaque étape, entrecoupé d'histoire de la région, des hommes et des bêtes. Un compte rendu aussi pour évaluer cette routo qui deviendra le GR69 en 2021.

J'avais apprécié La traversée des Alpes, essai d'histoire marchée, paru en 2014 du même auteur. C'est effectivement de l'histoire marchée, ce n'est pas un simple carnet de route. Beaucoup de références - historiques, littéraires, géographiques...- , de découvertes, de rencontres.

Bref, un bon moment de lecture pour découvrir cette tradition de la transhumance alpine.
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François Truffaut

Une magnifique biographie qui est, malgré son épaisseur, à la fois passionnante à lire ( mais la vie confuse de Truffaut aide bien de ce point de vue les auteurs ! ) et parfaitement documentée. Je trouve que c'est à la fois passionnant du point de vue artistique, cela éclaire vraiment bien l'œuvre de Truffaut, mais c'est aussi très bien sur le plan historique, il est vrai qu'Antoine de Baecque a les deux casquettes.

Un livre volumineux mais passionnant et dont l'ampleur se justifie par la richesse insoupçonnée de son sujet.
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L'histoire-caméra, tome 2 : Le cinéma est mort,..

La mort est ainsi partout dans ce livre, mais c’est l’amour du cinéma et de la vie qui en guide l’écriture et le mouvement. Celle du cinéma proprement dit y fait l’objet d’un agacement qui ne dit pas son nom, doublé d’une fine ironie.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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