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Citations de Arnaldur Indriðason (1498)


Et alors qu'il marchait vers chez lui, rempli de ses pensées sur les souvenirs et le progrès, il prit conscience d'une chose à laquelle il n'avait jamais réfléchi. Chaque pas qu'il franchissait devenait aussitôt la proie du temps. Les autres passants le virent s'arrêter subitement sur le trottoir et rester immobile un moment avant de faire résolument un autre pas en avant. Puis il en fit encore un autre, s'arrêta une nouvelle fois, extrêmement pensif, et se remit en route comme si de rien n'était. Il avait alors compris que chaque pas qu'il faisait vers son domicile et vers sa boutique le ramenait un peu plus vers le passé.
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Son métier lui avait apporté l'apaisement dont il avait besoin. N'avait-il pas justement cherché une consolation en réparant les horloges parce qu'il avait sur elles un pouvoir et qu'il pouvait remettre en état ce qui s'était brisé, cassé en morceaux ? N'avait-il pas passé sa vie entière à réparer les rouages du temps de manière à ce qu'ils puissent à nouveau fonctionner aussi bien que s'ils n'avaient jamais été endommagés ? A rassembler les morceaux pour les reconstituer en un seul objet ?
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Les propos de ce misérable horloger sur Sa Majesté Frédéric V, son père, censé avoir fait exécuter des innocents, l'avaient tellement interloqué qu'il hésitait à abattre sur la tête de Jon sa bouteille de Madère ou appeler ses gardes pour le faire fouetter sur-le-champ. Jamais de tout son règne il n'avait été témoin de pareille impudence.
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Erlendur se gardait de confondre les hasards et le reste. Il savait mieux que quiconque par son travail que, parfois, les coïncidences étaient organisées. Elles pouvaient être soigneusement agencées dans la vie d'individus qui jamais ne soupçonnaient quoi que ce soit. Dans ce cas, les événements ne portaient plus le nom de hasard. On pouvait les définir de diverses manières, mais dans la profession d'Erlendur il existait un seul mot pour le faire et c'était le mot crime.
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[...] Tu n’es qu’un pauvre crétin, Konrad. Nom de Dieu, tu as vraiment un sacré problème !
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[...] Toute cette boue. Autrefois, c’était une vraie plaie en Islande. Ces ignominies étaient une vraie plaie et personne ne réagissait.
[...] –  Ce n’était vraiment pas joli. Surtout pour son petit frère. On les avait séparés, Gardar avait été envoyé ailleurs et le frère était resté là-bas. Un homme venait à l’institution, il y en a même sans doute eu plusieurs, je ne m’en souviens pas vraiment, en tout cas il emmenait le gamin et quand il le ramenait… Il lui avait fait du mal, si vous voyez ce que je veux dire.
[...] Personne ne réagissait face à ces choses-là à l’époque. Personne ne trouvait gênant que des hommes viennent chercher des gamins vulnérables pour leur faire du mal.
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[...] –  Nous avons retrouvé l’arme du crime commis en 1955. Tu te souviens ? Un homme tué d’une balle tirée à bout portant dans la tête, à Mulahverfi.
–  Quoi ? Vous avez trouvé l’arme ?
–  Eh oui.
–  Et c’est un Luger ?!
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Décevant après beaucoup de bons romans de cet auteur.Konrad est peu sympathique et manque étonnamment de psychologie ,de même que son ex-collègue Palmi!
Les différentes intrigues sont emmêlées de façon parfois ennuyeuse.
Tous les personnages sont -ou semblent- d'un autre temps, bien éloigné. Et ça ne suscite pas vraiment l'intérêt.
Bref, un peu ennuyeux et aussi peu attrayant que le climat islandais!
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Konrad
Assis dans sa voiture tout près de la maison, il fumait des cigarillos dont il jetait les mégots dans le jardin le plus proche en se disant que le tabac était une plante et que son geste ne polluait pas.
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C’étaient d’autres gens, des gens qui ne lui ressemblaient pas, qui poursuivaient les malfrats, les arrêtaient, les interrogeaient et les plaçaient en détention. Ce n’était tout simplement pas le genre de sa fille. Elinborg avait renoncé à discuter avec elle de sa profession.
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[...] Un gros bloc avait été arraché d’un des murs où un trou béant s’était formé du sol au plafond. Des morceaux de ciment jonchaient le plancher. Ce mur masquait un espace creux à l’intérieur duquel elle avait distingué un sac en toile de jute et lorsqu’elle s’était approchée…
[...] On avait prévenu le service médico-légal chargé d’identifier les ossements, apparemment la victime était emmurée depuis une éternité.
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Son métier lui avait apporté l'apaisement dont il avait besoin. N'avait-il pas justement cherché une consolation en réparant les horloges parce qu'il avait sur elles un pouvoir et qu'il pourrait remettre en état ce qui s'était brisé, cassé en morceaux? N'avait-il pas passé sa vie entière à réparer les rouages du temps de manière à ce qu'ils puisse à nouveau fonctionner aussi bien que s'ils n'avaient jamais été endommagés? A rassembler les morceaux pour les reconstituer en un seul objet?
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Insipide et sans saveur ... truffé de non-sens ... dialogues approximatifs ...roman raté !
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Il était dénué de toute affectation, ne faisait jamais semblant. Il n'avait sûrement aucune idée du comportement qu'il devait adopter pour se montrer sous un autre jour. Il était profondément honnête et vrai dans tout ce qu'il disait, dans chacun de ses actes. Elle le percevait clairement et cela lui procurait le sentiment de sécurité qui lui manquait depuis si longtemps. Elle avait trouvé en lui un homme auquel elle savait pouvoir faire confiance.
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Dehors, le temps était couvert, il tombait une fine bruine et l'obscurité de l'automne se blottissait contre la ville, comme pour confirmer que l'hiver arrivait à toute vitesse, que les jours raccourcissaient encore plus et que le temps se refroidissait.
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Le monarque resta un long moment silencieux devant les pièces de l’horloge, chaussé de ses grandes bottes, sa cravache à la main, les jambes aussi chancelantes que son pouvoir absolu. Il avait conservé sa couronne, même s’il était notoire qu’il n’exerçait plus aucune autorité réelle. Fatigué après sa promenade à cheval et l’histoire des marins français, les yeux fixés sur les pièces de l’horloge, il demanda comme seuls les monarques absolus peuvent le faire de plein droit, dans un soupir ou peut-être un gémissement :
– Qu’est donc le temps ?
Ce serait mentir que d’affirmer que Jon Sivertsen ne s’était jamais penché sur la question, tant il avait passé d’heures dans sa vie à explorer les mécanismes destinés à la mesure du temps. Il en avait mis certains en route pour la première fois, il en avait réparé d’autres pour les faire repartir lorsqu’ils s’étaient arrêtés, il en avait réglé d’autres encore qui avançaient ou retardaient, et il en avait démonté certains entièrement avant de les remonter comme il le faisait maintenant avec l’horloge d’Habrecht. Mais c’était une autre affaire, beaucoup plus complexe, de répondre aux interrogations sur la nature même du phénomène, et il était dans l’embarras face à la question que le souverain avait posée comme incidemment, en passant.
Son maître d’apprentissage lui avait jadis parlé des théories d’Aristote et des interactions entre passé, présent et futur. Selon le philosophe grec, le temps n’avait ni début ni fin, il engendrait des changements et, en l’absence de ces changements ou transformations, il n’existait pas. Saint-Augustin, un des pères de l’Église, affirmait que Dieu avait créé le temps en façonnant le monde et qu’avant la Création le temps n’existait pas. La Genèse explique que le Tout-Puissant a d’abord fait le ciel et la terre et qu’il a poursuivi son œuvre les six jours suivants avant de se reposer le septième. C’est la première mesure temporelle. Mais que représentait une journée au royaume de Dieu ? Était-elle constituée de vingt-quatre malheureuses heures ? Et chacune de ces heures avait-elle une durée de soixante minutes ? Ou peut-être la plus petite fraction de seconde équivalait-elle à mille ans ? Et, par conséquent, une heure à une éternité extraite d’une autre éternité ? Le maître de Jon lui avait dit que le temps n’avait pas de réelle signification avant que l’être humain n’entreprenne de le mesurer, de le diviser en unités et de le cerner par l’usage du calendrier. Ces unités de mesure avaient toujours été des créations humaines et ce, dès le moment où les Chinois avaient mis au point le cadran solaire, mais serait-on un jour capable de définir la nature exacte, l’essence du phénomène ?
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_Si vous le souhaitez, je pourrais trouver une bonne maison pour cet enfant, avait repris sa correspondante. C'est à vous seule que revient la décision, mais nous pouvons nous arranger pour que personne n'en sache rien.
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Valdemar, viens avec moi, insista le professeur qui n'en demordait pas. C'est moi qui te ferai cours. Tu ne le regretteras jamais.
_. Fais moi le plaisir de t'en aller.
Le professeur me regarda longuement avant de reprendre la parole.
_. On peut découvrir le fascicule, dit-il finalement. Le fascicule perdu qui manque au "livre du roi". Je le cherche depuis longtemps, bien avant ta naissance, même. Et là, je suis sur le point de mettre la main dessus. Tu peux m'aider.

Décidément, "le nom de la rose" de Umberto Eco, n'est pas loin..
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Il se souvenait avoir entendu parler de ce territoire septentrional éloigné uniquement pour ses volcans, tremblements de terre et famines. Il y avait une dizaine d’années, la moitié de l’île avait été ravagée par des éruptions qui avaient causé une terrible disette, les Islandais avaient donné à cette catastrophe un nom qu’il n’avait jamais réussi à prononcer correctement. Möduhardidi, et qui signifiait Famine de la Brume ou quelque chose comme ça. Il y avait eu tellement de morts que, des années durant, la colonie n’avait pour ainsi dire pas rapporté le moindre revenu. À la Chancellerie, on avait même parlé, par charité, de transférer au Danemark tous les pauvres diables qui survivaient encore péniblement sur l’île, de manière à mettre fin à leur inutile calvaire sur cette terre du bout du monde, perdue dans l’océan, bien loin vers le nord. (…)
Il savait que jamais il ne se rendrait sur cette île éloignée. Il n’avait pas envie de supporter ce froid et cette humidité. On lui avait raconté des histoires incroyables de gens qui vivaient dans des chaumières enfoncées dans la terre, on disait que l’odeur qui émanait des Islandais n’était pas humaine.
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Tout ce que je sais, c’est qu’il n’est pas facile d’être islandais et que je ne suis pas certain que quiconque ait envie de l’être s’il a le choix.
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