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Citations de Arnaldur Indriðason (1498)


Sentant le sommeil le gagner, il reposa son livre. Il pensait aux nuits de Reykjavik, si étrangement limpides, si étrangement claires, si étrangement sombres et glaciales. nuit après nuit, ils sillonnaient la ville à bord d'une voiture de police et voyaient ce qui était caché aux autres: ils voyaient ceux que la nuit agitait et attirait, ceux qu'elle blessait et terrifiait. Lui-même n'était pas un oiseau nocturne, il lui avait fallu du temps pour consentir à quitter le jour et à entrer dans la nuit, mais maintenant qu'il avait franchi cette frontière, il ne s'en trouvait pas plus mal. C'était plutôt la nuit que la ville lui plaisait. Quand, dans les rues enfin désertes et silencieuses, on n'entendait plus que le vent et le moteur de leur voiture.
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« Personne ne leur prêtait une attention particulière dans le bar et ce ne fut pas non plus le cas quand ils en sortirent, une bonne heure plus tard, pour aller chez lui, en empruntant des rues peu fréquentées. À ce moment-là, les effets du produit avaient déjà commencé à se faire sentir. Il lui avait offert une autre margarita. Alors qu’il revenait du comptoir avec la troisième consommation, il avait plongé sa main dans sa poche pour y prendre la drogue qu’il avait versée discrètement dans la boisson. Tout se passait pour le mieux entre eux, il savait qu’elle ne lui poserait aucun problème. »
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Il [le directeur de l'hôtel] l'attrapa, fermement décidé à la jeter dehors.
— Fiche-moi donc la paix, répondit Stina en se levant. Je suis en train de discuter avec ce monsieur.
— Faites attention à ses seins, cria Erlendur qui ne voyait pas ce qu'il aurait pu dire d'autre. Le directeur de l'hôtel le regarda, interloqué. Ils sont tous neufs, ajouta Erlendur en guise d'explication.
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"Le présent est un drôle d'animal [...]."
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La vie n'est jamais simple, nota Erlendur. C'est la première chose que nous devons apprendre. La vie n'est jamais simple.
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L'espace d'un instant, Elinborg aperçut une croix blanche dans le faisceau de la lampe. Puis, elle distingua une pierre taillée, enfoncée dans la terre, et qui portait une inscription.
- Nous sommes dans un cimetière ? murmura-t-elle.
Au lieu de lui répondre, la jeune femme continua d'avancer jusqu'à se poster auprès d'une croix blanche toute simple. Au centre, on voyait une plaque d'acier portant une inscription en lettres fines. Des fleurs fraîches reposaient sur la tombe.
- Qui est-ce ? interrogea Elinborg en essayant de déchiffrer l'inscription dans le vacillement de la lampe.
- C'était son anniversaire l'autre jour, murmura la jeune femme.
Elinborg fixait la tombe. La lumière de la lampe s'éteignit, elle entendit des pas s'éloigner et comprit qu'elle était seule dans le cimetière.
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Le tiroir à couteaux était ouvert et elle regardait à l’intérieur, Simon remarqua qu’elle fixait le grand couteau. Elle regarda Simon avant de poser à nouveau ses yeux sur le grand couteau, alors, Simon la sentit pour la première fois capable de s’en servir.
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Je me souviens avoir pensé que c'est l'argent qui avait créé cet homme. J'aurais pu lui dire ce que je pensais de ces petits merdeux qui n'ont jamais eu envie de se cultiver parce qu'ils prennent la culture pour une perte de temps et une idiotie. Qu'ils avaient des complexes parce qu'ils savaient que les gens qu'ils engagent sont bien meilleurs qu'eux. Je ne savais pas s'il était capable de lire une autre langue. Et il était sûr de lui, comme tous ceux qui n'ont pas besoin de se soucier de gagner leur vie. Il croyait qu'il avait le droit de faire tout ce qu'il voulait parce qu'il était riche. Son air assuré avait une odeur d'argent.
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Il est mauvais de se lier d'amour à celui qui n'en éprouve pas en retour.
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Il lui expliqua que son fondateur, un ancien alcoolique, s'était rendu aux États-Unis à l'époque où les Islandais y faisaient des cures de désintoxication. Là-bas, il avait rencontré un missionnaire qui avait sa propre chaîne de télévision, il avait assisté aux réunions, avait eu la révélation et disait avoir vu des signes dans le ciel. Le Seigneur-Dieu l'avait libéré de ses démons en le baptisant à l'eau plutôt qu'au vin et il était rentré en Islande, plus assoiffé de parole divine que d'autres breuvages.
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La station de taxis était située en plein centre-ville, dans un bâtiment qui avait connu des jours meilleurs. Il avait abrité une boîte de nuit, dans un passé où les jeunes hommes mettaient de la brillantine, portaient la banane, où leurs petites amies étaient coiffées à la Bardot et où un rock tout frais arrivé d'Amérique avait déchaîné les foules sur les pistes de danse avant de sombrer dans le silence.
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Il buvait sec et plus que quiconque de ma connaissance, mais malgré cela et le fait qu'il prisait, il pouvait en remontrer à des régiments en matière de savoir, de délicatesse et de sagesse.
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Nous sommes comme le cabillaud. En dessous d'un certain nombre d'individus, les bancs se dispersent puis disparaissent. Je crains que cela ne s'applique également à l'espèce humaine. Quand les gens quittent les villages comme le nôtre, la vie ralentit. D'ici peu, elle sera complétement éteinte.
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Croyez-moi ou non, mais c'était pour le bien de l'humanité. Je vous avais surnommés "les fils de la poussière". Cette poussière, ou disons cette poudre, était censée vous sauver en faisant de vous des hommes meilleurs. Nous voulions vous aider, pas vous détruire. Tout progrès scientifique s'accompagne de certains sacrifices.
- De sacrifices ! s"écria Kiddi Corbeau. Ce que vous avez fait est à la fois honteux, illégal et mortel !
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Mais ce qui fait le plus mal, c’est l’injustice.
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Quand on veut mentir, il faut réfléchir et se préparer, vous comprenez?
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Son père fermait les yeux. Il semblait très fatigué, sans doute aurait-il mieux valu qu'il reste un peu plus longtemps à l'hôpital, mais suite à ces éternelles coupes sombres dans les budgets, les patients étaient renvoyés chez eux dès que possible.
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Où donc s'est perdue la couleur de tes jours?
Et les poèmes que, d'un rêve à l'autre, ton sang murmurait,
Dans quelle tempête se sont-ils égarés,
ô enfant, qui te croyais porté par la merveilleuse vérité
qu'abrite l'inépuisable puits que tu portes en toi!
En quel lieu...?

Nostalgie, Jóhann Jónnson
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Il remercia Johanna et médita sur toutes les femmes qu’il avait croisées et qui avaient menti pour leurs maris ou leurs compagnons, ces femmes aidantes, conciliantes, innocentes.

(Métailié, p. 254)
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- Tu as raison. Il n'y a que l'avenir qui compte. Ce n'est jamais bon pour personne de rester fixé sur son passé.
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Arnaldur Indridason

Un soir glacial de janvier, un petit garçon asiatique de 12 ans qui rentrait de son école est assassiné au pied d’un immeuble de la banlieue de Reykjavik.

La Cité des jarres (2005)
La Femme en vert (2006)
La Voix (2007)
L'Homme du Lac (2008)
Hiver arctique (2009)
Hypothermie (2010)
La Rivière Noire (2011)
Betty (2011)
La Muraille de lave (2012)
Etrange Rivage (2013)

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