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Citations de Arthur Schnitzler (316)


Certaines personnes sont juste suffisamment éclairées pour ne pas croire aux fantômes, mais pas suffisamment pour ne pas se demander s’il n’y en avait pas encore quelques-uns au siècle dernier.

(p. 81)
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Créer de toutes pièces un personnage tel que celui de Jésus était une performance bien plus formidable que tous les miracles faits par Jésus, à supposer qu’ils aient existé.
Pourquoi alors, vous les croyants, êtes-vous si offusqués par ceux qui sont plus enclins à croire au poète qui a créé le personnage de Jésus, qu’au personnage de Jésus lui-même ? Tout ce qu’il y a de terrestre dans ce personnage, que ce soit le fait d’un poète ou d’un Jésus, est depuis longtemps dépassé. Ce qu’il y a d’impérissable dans ce personnage, quel qu’en soit l’auteur, traverse les siècles de sa lumière.

(p. 80-81)
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Ces derniers temps, la raison est mise à mal, elle est même carrément tournée en dérision par les mystiques, les occultistes et les personnes pieuses, parce qu’elle se révèle incapable de répondre à toutes les questions posées. En a-t-elle jamais eu la prétention ? Si tel était le cas, elle ne mériterait plus le nom de raison. Elle se connaît et connaît ses limites. Elle sait qu’elle n’est rien d’autre qu’une modeste lueur dans la pénombre de l’infini, et pourtant la seule qui soit à notre disposition. Bien sûr, sa clarté ne va pas très loin ; mais devons-nous pour autant la souffler comme une bougie et avancer dans le noir total, si nous ne faisons pas partie de ces bienheureux à qui suffit ce faible brasillement venu d’en haut ?

(p. 74-75)
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La croyance et le doute n’ont rien à voir avec le progrès et l’évolution. Seul celui qui agit fait avancer le monde, et comme tous les deux, celui qui doute autant que celui qui croit, peuvent être des hommes d’action, il est préférable de laisser chacun dans la situation spirituelle la plus propice à son activité.

(p. 74)
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La finalité de toute culture c’est de rendre superflue ce que nous appelons « la politique », mais indispensables à l’humanité les sciences et les arts.

(p. 69)
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Laissez, Else, il ne faut jamais se porter garant de personne... pas même de soi.
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Une revolution est une entreprise dans laquelle on exécute quelques centaines ou quelques milliers d’innocents, ou du moins ceux qu’il ne fallait pas, afin qu’un coupable, ou en tout cas celui qu’il ne fallait pas, arrive au pouvoir.

(p. 67)
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Vous n’adhérez à aucun parti ?
Non, je me réserve le droit de pouvoir mépriser tous les guignols, et surtout ceux qui sont de mon avis.

(p. 58)
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Si la conversation vous met en face d’un homme politique ayant de bonnes manières et quelque esprit, on s’aperçoit généralement avec étonnement, mais aussi avec plaisir, qu’en fait il n’est pas de son parti.

(p. 57)
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Il faut déjà être un individu d’une certaine qualité pour ne pas confondre désir de liberté et envie de se décharger de toute responsabilité.

(p. 57)
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Il est parfois possible de comparer l’humanité à une petite fille. Si un grand homme s’approche d’elle, elle est gênée, court dans sa chambre et continue de jouer avec ses poupées.

(p. 56)
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Toute tentative visant à améliorer le monde, et qui part du principe que l’humanité est capable de progrès au sens moral du terme ou qu’elle était bonne à l’origine, est condamnée à l’échec. Croire à la bonté originelle des hommes est une conception purement sentimentale, et donc stérile, voire dangereuse, mais il y a plus sot encore, c’est la conception qui veut que ceux qui croient à l’humanité soient de nature plus noble que ceux qui ne croient pas à l’humanité, mais simplement à l’homme, au cas par cas.

(p. 51)
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Si tu te promènes avec une femme que tu aimes dans les rues d’une ville étrangère, tu as l’impression d’y être déjà depuis des années. Si tu te promènes avec elle dans une région que tu connais depuis déjà longtemps, tu crois te retrouver dans un monde fantastique et lointain.

(p. 44)
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Il est tellement facile d’écrire ses souvenirs quand on a une mauvaise mémoire.

(p. 160)
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L’examen psychanalytique flatte dangereusement la vanité. Toute une kyrielle de futilités se trouvent entourées d’une fausse auréole d’importance. Un individu absolument insignifiant se trouve intéressant, l’importance que l’on accorde même à ses rêves le ravit.

(p. 145)
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Aucune laideur dans un visage dont les traits expriment la possibilité d’une vraie passion et l’impossibilité d’un mensonge.

(p. 124)
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Je connaissais quelqu’un qui s’envoyait toujours une lettre le soir, à seule fin de ne pas être déçu le lendemain à l’heure du courrier. Mais je n’ai jamais bien réussi à savoir si c’était un fou ou un sage.

(p. 122)
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L’enthousiaste ne se sent jamais absolument sûr de son fait, d’où son désir insatiable de s’adjoindre des compagnons d’enthousiasme. Le sceptique au contraire a toujours besoin d’un certain état de solitude, car le simple fait de trouver un compagnon à son doute est capable de l’en faire douter.

(p. 119)
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Certains vivent comme on vide une coupe de champagne ; d’autres comme on mange de la soupe – une cuiller après l’autre, indifférents ; mais beaucoup doivent chercher leur peu de vie comme des gouttes d’eau sur la terre sale : toujours courbés, toujours assoiffés.

(p. 118-119)
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Un jeune homme pieux fait une sortie à bicyclette. En passant devant une église, il lâche son guidon d’une main et fait le signe de croix. À cet instant il perd l’équilibre et se casse le bras.

(p. 117)
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