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Citations de Arto Paasilinna (773)


Réveillé à quatre heures du matin, il se leva, s’habilla, alla faire sa toilette, puis s’installe au pied du lit des bébés. Il resta là une bonne paire d’heures, accroupi par terre à les regarder dormir avec leur frimousse et leurs petits yeux tout froncés. Il ne put s’empêcher de leur pincer à tous les deux le bout du nez, mais si doucement qu’ils ne protestèrent pas.
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C'était [ ] lui-même qui s'était assis sur l'aiguille empoisonnée. Le poids des choses avait littéralement fait le reste.
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Je suis journaliste. Un Finlandais tout ce qu’il y a d’ordinaire : un individu mal éduqué, avec des ambitions limitées, une veste usée et un caractère sans relief. J’ai dépassé la trentaine. Je suis d’une colossale banalité et il arrive que cela me chagrine.
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..., le médecin du centre de santé de Sotkamo était passé prendre la tension du malade. L'appareil de mesure avait explosé. C'était mauvais signe.
Avec ménagements, on avait laissé entendre au maître de maison que cet hiver risquait d'être son dernier, et suggéré de faire venir un pasteur à son chevet. Aux portes de la mort, mieux valait se mettre en règle avec le ciel. Un vieux communiste comme lui, au couteau entre les dents, avait intérêt à se repentir, ne serait-ce que pour le salut de son âme.
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Le temps avait passé si vite, comme un coup de vent. Lorsqu'elle était adolescente, elle pensait que l'on était déjà vieux à trente ans. Et soudain, elle avait elle-même atteint la trentaine, et presque aussitôt la quarantaine, qu'elle avait accueillie avec une certaine nervosité...
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Rageur, Rytkönen se demandait qui diable avait instauré cette stupide obligation qui poussait des millions d'hommes à nouer à leur cou chaque matin, avant de partir au travail, un bout de tissu inutile. Quand un homme n'avait pas de cravate, c'était le signe qu'il touchait un salaire plus faible que ceux qui sacrifiaient à cette coutume idiote. La cravate n'était qu'une source de tourments et d'embêtements. Pourquoi ne pas porter des girouettes sur les chapeaux, pendant qu'on y était? Mais voilà, un homme respectable ne se promenait pas dans la rue sans cravate, c'était l'évidence même.
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L'idée d'une lente agonie sur un lit d'hôpital la terrifiait, elle avait une peur mortelle du cancer et de sa douloureuse phase terminale. Les médecins, aujourd'hui, s'acharnaient à maintenir en vie même les patients les plus désespérés, et elle ne voulait pas en arriver là. Dans de telles circonstances, avoir sa propre fiole de poison serait d'un immense secours.
Concocter une mixture mortelle pourrit aussi être une activité beaucoup plus passionnante que que le macramé ou la peinture sur porcelaine.
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Avant de s'endormir, le pasteur Oskar Huuskonen songea vaguement que si Jésus avait été finlandais, marcher sur les eaux n'aurait pas été un bien grand miracle, en tout cas en hiver. Ce n'était pas une question d'ardeur de la foi, mais d'épaisseur de la glace.
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Et qui, dans une grande ville, s'inquiétait de nos jours des cris d'une vieille femme ? Des personnes âgées se faisaient sans arrêt voler et agresser dans la rue, les témoins prenaient tout juste la peine, après les faits, d'appeler une ambulance pour les victimes. On ne pensait qu'à sauver sa peau, on détournait les yeux quand les coups pleuvaient sur d'autres. La société était redevenue aussi brutale qu'au sortir de la guerre...
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Généralités. En conclusion, je voudrais souligner qye l'on semble respecter dans le Grand Nord un principe bien établi, et dont la validité a été maintes fois vérifiée en pratique, qui est qu'on ne livre pas publiquement d'informations superflues sur les affaires des gens. Cela vient sans doute de ce que les timides divinités lapones, qui ne savent pas non plus écrire, préfèrent en général se taire et que l'on souhaite éviter que le battement des tambours chamaniques n'atteinge les oreilles de tous les brailleurs imbéciles.
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Comment les rumeurs naissent-elles, grandissent-elles, voyagent-elles, agissent-elles? La médisance est comme un virus qui se transmet d'une personne à une autre, infectant chacune de ses cibles avant de poursuivre sa route. Comme un malheur qui ferait boule de neige et dont chaque victime accroîtrait la force et la vitesse en tentant de s'en débarrasser, jusqu'à ce qu'enfin les on-dit prennent des dimensions si insensées que plus personne n'y croie.
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"Deux hommes accablés roulaient en voiture. Le soleil couchant agaçait leurs yeux à travers le pare-brise poussiéreux. C'était l'été de la Saint-Jean. Sur la petite route de sable, le paysage finlandais défilait sous le regard las des deux hommes ; aucun d'eux ne prêtait la moindre attention à la beauté du soir.
C'étaient un journaliste et un photographe en en service commandé, deux êtres cyniques, malheureux. Ils approchaient de la quarantaine et les espoirs qu'ils avaient nourris dans leur jeunesst étaient loin, très loin de s'êtrre réalisés. Ils s'étaient mariés, trompés, déçus, et avaient chacun un début d'ulcère à l'estomac et bien d'autres soucis quotidiens.
Ils venaient de se quereller pour savoir s'ils devaient rentrer à Helsinki ou s'il valait mieux passer la nuit à Heinola. depuis ils ne se parlaient plus.
Ils traversaient en crabe la splendeur du soir, la tête rentrée, butés, l'esprit tendu, sans même s'apercevoir de tout ce que leur course avait de misérable. Ils voyageaient blasés, fatigués."
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Les éléphants naissent la trompe en avant. Et c'est ainsi que la petite Emilia vint au monde, vive et alerte, en février 1986. Il était minuit passé et il faisait bon chaud dans l'écurie des pachydermes du Suomi-Sirkus, qui avait planté son chapiteau dans la ville de Kerava. La soigneuse Sanna Tarkiainen, alias Lucia Lucander, avait veillé toute la soirée, prête à aider la mise bas. C'était une jeune femme vigoureuse, âgée de vingt ans à peine, originaire de Lemi en Carélie du Sud. Petite fille, déjà, elle avait travaillé au cirque pendant les vacances et, quelques années plus tard, elle avait été admise dans la troupe à titre permanent. Elle rêvait parfois d'accéder au statut d'étoile de la piste, même si elle aimait aussi beaucoup les animaux.
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Un grondement énorme résonnait dans la jungle tandis que l'arbre écrasait tout ce qui se trouvait au-dessous de lui : les petits arbrisseaux de la taille d'un homme se brisaient comme des pailles dans les doigts d'un ivrogne ; lorsque la couronne s'écrasait dans la jungle, le tronc était projeté dans les airs jusqu'à dix mètres de hauteur. Une fois à terre, il continuait de craquer, comme s'il cherchait sa place ; il faisait penser à une baleine bleue qui, avant de mourir dans l'océan, rassemble ses dernières forces et fait valser le baleinier. La chute était vraiment finie : le géant reposait en silence dans la jungle, dévoilant les revers blancs de ses feuilles sombres, comme un soldat mort au combat, dont le bouclier repose à l'envers sur le corps privé de vie.
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Page 198
De nombreux phoques jouaient dans les vagues. Linnea, riant de bonheur, les regarda se pourchassaient. Jamais elle ne les avaient vus aussi confiants. Auraient-ils senti qu'elle n'était pas là pour les tuer, cette foi ? Peut-être faisaient ils juste la sarabande parce qu'ils n'avaient pas eu depuis longtemps l'occasion de s'ébattre en eau libre. Ils en n'avaient fini de vivre dans l'obscurité sous la glace et de devoir percer des trous pour respirer.
- Adieu les amis-, leur dit tendrement Linnea.
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En Finlande, il y a plus de succursales d'établissements financiers que de petits commerces. Sans doute parce que les banques ont les moyens de construire des bureaux, contrairement aux crémiers et aux boulangers. Peut-être aussi l'argent est-il plus important que de saines habitudes alimentaires.
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..., un ours écorché ressemblait à s'y méprendre à un Finlandais rougeaud sortant du sauna, ...
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Les suicidaires avaient jeté un coup d'œil à l'intérieur et constaté que le local, spacieux, abritait une Jaguar décapotable blanche. Ils y avaient vu un signe de la Providence, un moyen de mettre facilement fin à leur jours : s'ils parvenaient à faire démarrer la voiture, les gaz d'échappements du puissant moteur suffiraient à tuer tous les occupants du garage .
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"... Une dame est une dame, même en enfer"

Excellent moment de détente!!
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Vatanen passa plusieurs semaines dans les marais de Posio; il lut pendant cette période plusieurs bons livres.
Ses conditions de vie étaient très primitives.
Le travail était dur, mais Vatanen y prenait plaisir: il sentait ses forces grandir et n'avait pas à supporter l'idée de devoir faire ce travail tout le restant de ses jours.
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