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Citations de Arto Paasilinna (773)


"Les plus redoutables ennemis des Finlandais sont la mélancolie, la tristesse, l'apathie. Une insondable lassitude plane sur ce malheureux peuple et le courbe depuis des milliers d'années sous son joug, forçant son âme à la noirceur et la gravité. Le poids du pessimisme est tel que beaucoup voient dans la mort le seul remède à leur angoisse. Le spleen est un adversaire plus impitoyable que l'Union soviétique.
Mais les Finlandais sont une nation de guerriers. Ils ne capitulent pas. Ils se rebellent, encore et toujours contre la tyrannie."
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Johnny Weissmuller avait, dans son passé de nageur, remporté cinq médailles d'or et battu dix-huit records mondiaux - un vrai crack des bassins ! Il avait commencé sa brillante carrière dès 1924, à l'âge de vingt ans, aux Jeux olympiques de Paris. A l'époque de sa visite en Finlande, il avait dépassé la soixantaine et commençait donc à être un peu vieux pour Tarzan.
P64
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L'inspecteur principal songea qu'il n'y avait rien de plus facile, dans ce monde, que d'élaborer des règles et des programmes théoriques. C'était une autre paire de manches que de mettre en pratique ces nobles idéaux. N'importe qui pouvait rédiger des lois et pondre des directives au ton grandiloquent, c'était bien pour ça qu'on ne manquait jamais de candidats avides de siéger au parlement. Mais qui appliquait et exécutait la législation ?
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"Chez vous, on enferme les opposants au régime dans des hôpitaux psychiatriques", fit-il remarquer.
D'après Lebkov, cela n'arrivait que rarement. Et d'ailleurs, tout citoyen assez stupide pour se dresser contre un excellent système était fou et avait besoin de soins psychiatriques.
Surunen protesta, enfermer dans des asiles les gens qui s'opposaient au système en place était indéfendable. Si personne ne critiquait le régime, il ne pourrait jamais évoluer. Et l'internement forcé constituait une violation des droits de l'homme.
"Nous avons bien sûr des problèmes, je le ni pas. Mais mieux vaut la mettre en sourdine pour ne pas avoir d'ennuis. Il faut être fou pour émettre une critiques, ici, et nous avons des établissements spéciaux pour accueillir les fous."
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... il avait glissé et s'était cassé le col du fémur. Il avait toutefois eu le temps d'en guérir avant son décès, et l'on n'avait pas eu à l'accompagner à sa dernière demeure avec une jambe dans le plâtre.
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Les jours de Noël, de la Saint-Jean, de Premier Mai et de la fête des Mères, on n'enterre personne, et les morts doivent attendre que les vivants aient fini de s'amuser.
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De temps à autre, les déflagrations de l'artillerie lourde de l'ennemi illuminaient les forêts désertes et, chaque fois, les yeux de centaines d'infatigables chevaux finlandais se teintaient de reflets émeraude. Aucun d'eux ne laissaient échapper le moindre bruit, aucun ne s'ébrouait ni ne hennissait. Fidèles et imperturbables, ils maintenaient l'allure sur le sinistre sentier de la guerre, tirant derrière eux les corps des héros tombés au champ d'honneur.
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Arto Paasilinna va faire des adeptes lorsque les premiers grands froids vont faire leur apparition…

« Sur un plan général, l’économie entière du pays bénéficierait d’un sommeil hivernal, médita l’ingénieur-conseil Soininen. Tous les services pourraient par exemple être suspendus, seules les industries de transformation continueraient de tourner, grâce à la main d’œuvre étrangère qui resterait éveillée, et les exportations rapporteraient bien sûr toujours autant, hiver comme été. Maintenant, les chômeurs se tournent les pouces toute l’année, bien obligés, mais si on adoptait officiellement le sommeil hivernal, les périodes de chômage diminueraient d’autant et se réduiraient à l’été. D’où des économies considérables pour le budget de la nation, en ces temps difficiles. »
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Oskari alla chercher le Volvo, dans la rue, pour le garer dans la cour à côté du Mercedes. Belles bagnoles ! En les regardant, on se disait que ça valait le coup de mourir, si c'était pour être conduit au cimetière dans d'aussi magnifiques corbillards.
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Il avait déjà tué une fois, un vieillard, massacré à coups de pied à Ruskeasuo, sans que personne le sache jamais. Mais c'était un accident, en quelque sorte, et cette idée lui taraudait l'esprit. S'il jetait Linnea à la mer, cette vieille histoire serait comme oblitérée, remplacée par un acte plus officiel et mieux planifié, plus professionnel. Au fond de lui, il avait le sentiment que son nouveau geste effacerait l'ancien, et cela justifiait en soi qu'il le commette.
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Un écrit lié au temps est comme un sentier dans la neige : on ne s'en sert qu'en hiver; le printemps l'emporte et en été il n'existe plus, on n'en a pas besoin, alors on l'oublie.
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Il aboutit finalement à six commandements. Les voici :

1. Pense à craindre l'Orage.
2. Ne fais pas de mal aux petits.
3. Protège la vie.
4. Respecte les anciens.
5. Conduis-toi humainement.
6. Ne renonce pas.
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Le pasteur Huuskonen s'occupait des cours de cathéchisme. L'ours savait déjà faire avec dextéritié des signes de croix et joindre les pattes, s'agenouiller lever le museau vers les cieux, prendre une mine pieuse et avoir l'air de prier. Il fallait maintenant peaufiner ces gestes et en apprendre d'autres. Oskar enseigna à Belzéb la lithurgie des principales cérémonies : baptême, mariage et enterrement. L'ours ne pouvait bien sûr pas chanter de cantiques, mais il se balançait avec ferveur au rythme des psalmodies de son maître.
En plus de ces rites chrétiens, Oskar Huuskonen apprit à Belzéb à se prosterner en direction de La Mecque à la manière des musulmans et lui montra quelques pratiques médiumniques shintoïstes dont il se trouvait se souvenir. l'ours assimilait le plus souvent avec zèle le langage gestuel des croyants. Quand Huuskonen lui ordonnait de prier, il frémissait de la truffe et mâchillait des babines. Il prenait avec aisance une Bible entre ses pattes et la feuilletait comme s'il avait su lire l'Evangile.
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Kauko Nyyssönen posa ses cartes sur la table. Il admit avoir réfléchi plusieurs fois à la question. D’autant plus qu’il y avait maintenant le testament… mais ce n’était pas une raison pour oublier qu’au bout du compte la sentence pour meurtre était la même quelque soit l’âge de la victime. Ce qui était en soi injuste. Il aurait été plus équitable, selon Kake, d’indexer la durée des peines pour crimes de sang sur le nombre d’années de vie qu’il restait au défunt. Autrement dit, si l’on mettait fin aux jours d’un bébé qui aurait pu vivre encore soixante-dix ans, une condamnation à dix ans de taule, si ce n’est plus, paraissait raisonnable. Si on zigouillait un vieux birbe, par contre, une amende aurait dû suffire, car le dommage n’était pas bien grand.
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Certains considèrent les Suisses comme des représentants un peu simplets des peuplades alpines mais, quoi qu'on en dise, ils s'y connaissent en pommes de terre.
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Vatanen courut dehors empêcher le saccage mais les hommes avaient déjà atteint leur territoire.
« Voilà ce que font les gars de la coopérative », cria l’un des hommes hilare à Vatanen.
« Ou plus simplement, voilà ce que font le commerce et l’industrie, ce que l’argent n’obtient pas, on le prend par la force. »
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[…] mais ce n’était pas une raison pour oublier qu’au bout du compte la sentence pour meurtre était la même quel que soit l’âge de la victime. Ce qui était en soi tout à fait injuste. Il aurait été plus équitable, selon Kake, d’indexer la durée des peines pour crimes de sang sur le nombre d’années de vie qu’il restait au défunt. Autrement dit, si l’on mettait fin aux jours d’un bébé qui aurait pu vivre encore soixante-dix ans, une condamnation à dix ans de taule, si ce n’est plus, paraissait raisonnable. Si on zigouillait un vieux birbe, par contre, une amende aurait dû suffire, car le dommage n’était pas bien grand.
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Vatanen prit le lièvre dans ses bras. Il caressa son pur pelage blanc et promit :
"- Demain matin à l'aube je pars à sa poursuite, il faut l'abattre."
Les doux poils blancs du museau du lièvre frémissaient d'ardeur, il semblait être du même avis : il faut le tuer ! Le lièvre a soif du sang de l'ours !
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Quand Vatanen le soir même skia doucettement en compagnie du lièvre du Ruisseau-à-la-con vers les Gorges-Pantelantes, il ne songeait plus au monde étrange de Kaartinen. Un croissant de lune s'était levé dans le ciel, les étoiles luisaient faiblement dans le soir glacé. Il avait son propre monde, ici ; il pouvait y vivre en paix. Le lièvre sautillait silencieusement sur la piste, précédant le skieur comme un guide. Vatanen chanta pour lui.
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Une dame est une dame, même en enfer.
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