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Citations de Asli Erdogan (389)


Dans le monde scientifique comme dans tout milieu professionnel, les relations personnelles sont capitales; l'amitié de quelqu'un de puissant vous ouvre plus de portes que tout votre talent ne saurait jamais en enfoncer.
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Son esprit n'était pas induit en confusion par des concepts tels que la psychanalyse, la névrose, l'existentialisme, et il savait ressentir cette chose à vrai dire élémentaire qu'est la douleur de l'autre. Il savait être triste pour l'autre. Il y avait en lui une sensibilité sans équivalent dans le monde hypocrite des gens trop instruits.
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Je leur conseillerai * de ne pas oublier les records que détient Rio quant aux crimes et au sida, de ne jamais sortir seuls,de ne porter ni montre, ni accessoire en or, ni rien qui brille, et de bien réfléchir aux précautions à prendre pour que le sang de la ville ne les éclabousse pas.

* aux voyageurs

Citation non validée par l'office du tourisme de Rio :)
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Tout le monde a peur du noir, mais il faut savoir s’ouvrir à la lumière que les ombres portent en elles.
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Asli Erdogan
Une chronique d'Asli Erdoğan sur Kobanê
chronique des « Impressions d’Arin Mirza ». Aslı Erdoğan, chronique publiée sur son blog le 31 octobre 2014. Traduit du turc et publié en français par la revue Kedistan.

La guerre. Un concept, une réalité, un état propre à l’homme, une tragédie. Le noir motif toujours renouvelé du récit qu'on appelle l’histoire… Aslı Erdoğan Le « voyage » qui transforme les observations en expérience, l’expérience en mots est toujours violent, mais qu'en est-il de la guerre elle-même qui est « observée »… Se retrouver au milieu de conflits armés, dans une nuit de ténèbres, chercher son chemin dans une ville étrangère, arpenter une rue avec un Bosniaque qui a été frappé à la tête en voulant la défendre… A la limite de terres qui n’appartiennent à personne, au point zéro de la frontière, comme nous nous tenions par la main en formant une chaîne humaine pour la paix, il y eut des bombardements aériens. Je sentis qu’aucune des expériences vécues par le passé ne m’avaient préparée à cet instant. Peut-être que même ceux qui subissent l’entraînement militaire le plus dur se retrouvent, lorsqu’ils approchent la réalité de la guerre, une réalité aussi contraire à la vie, aussi contraire à la mort elle-même, dans la sensation d’une irréalité, un sentiment d’être perdus comparables. J’avais conclu ma dernière chronique en me demandant quelles phrases allaient nous dire Kobanê… Bien sûr, Kobanê n’est pas du genre à tenir en quelques milliers de frappes, en quelques heures… Il faut aussi raconter les réfugiés, les récits de ceux qui choisissent de rester dans les villes détruites et qui sentent la mort, et ceux des guérilleros, et ceux des civils, et ceux des blessés éparpillés dans les hôpitaux d’Urfa, et ceux de ceux qui se sont vidés de leur sang parce que la frontière n’a pas été ouverte à temps… Et ceux de ceux qui attendent leurs enfants les yeux rivés sur la ville qui disparaît sous les fumées, et ceux des enfants du camp d’Arin Mirza… Un par un, encore et encore… Jusqu’à ce qu’on les entende. Les enfants qui font des signes de victoire entre les tentes alignées en rangées… Les visages épuisés, sérieux, de ceux qui montent la garde depuis des semaines à la frontière en restant exposés aux nuisances du feu et du gaz lacrymogène : « Nous avons enterré tant de morts. » La phrase que la mère d’un guérilléro, me tenant la main à l’extrémité de la chaîne pour la paix, m’a apprise syllabe après syllabe en essayant de ne pas rire de ma prononciation : « Bijî Berxwedana Kobanê ! » [« Vive la résistance de Kobanê ! »] C’était la fin des années 90. Je m’étais mêlée à un groupe de femmes qui essayaient de franchir un couloir policier pour marcher vers l’avenue Istiklal. De tous côtés pleuvaient des insultes, des menaces de lynchage, tous les trois pas, des policiers qui agitaient leurs matraques tiraient une femme du groupe pour l’emmener en garde à vue. C’est ce jour-là, il me semble, que j’ai entendu ce mot : Berxwedan. C’était alors la 500e semaine des Mères du Samedi qu’à cette époque les journaux choisissaient soit d’ignorer, soit de montrer pour cible dans leurs premières pages ! Puis-je écrire, en tant que citoyenne d’un pays qui a fait tout son possible pour boucher un couloir qui s’était ouvert naturellement et ce, depuis longtemps, qui négocie l’aide humanitaire à apporter à une ville encerclées d’artillerie lourde, qui, lors des événements des 6 et 7 novembre, a déclaré « Nous n’accepterons pas les blessés tant que les manifestations n’auront pas cessé » – alors que dans le même temps, toutes les routes, les portes, les couloirs menant à DAESH étaient ouverts ! – et qui a fermé les yeux sur la mort de douze blessés, consécutive à de lourdes pertes de sang, puis-je écrire le mot « paix » sans ressentir de honte, je l’ignore. Mais je le répète au nom de la protection de mon droit à prononcer ce mot. Nous, qui croyons à la fraternité des mots et des peuples et à l’immortalité de la Parole, nous qui croyons au feu inextinguible de la résistance qui brûle dans l’âme humaine, à ce feu qui, à la mort d’un mot, en voit naître un nouveau et aux rêves magnifiques que nous nommons « liberté », nous le répèterons jusqu’à l’ouverture d’un vrai couloir. Jusqu’à ce que soient arrachés tous les fils de fer barbelé qui séparent les hommes les uns des autres… Un couloir qui aille du je au tu, il suffit parfois d’un pas, d’un mot, d’une voix même, mais nous devrons encore beaucoup marcher pour pouvoir appeler ça un « couloir humanitaire ». « Au pouvoir de l’imagination » (ce sont les derniers mots de Suphi Nejat). Note : La liste publiée dans la presse des amis écrivains avec lesquels j’ai pris la route au départ d’Istanbul était par endroit erronée : Ayşegül Tözören, Gaye Boralıoğlu, Hatice Meryem, Sema Kaygusuz, Menekşe Toprak, Seray Şahiner, İlkay Akkaya, Vivet Kanetti, Sine Ergun, Murathan Mungan. J’ai trouvé dans la presse la liste de ceux qui nous ont rejoints de Diyarbakır, Batman et Ağrı, s’il y a des erreurs, veuillez m’en excuser : Aydın Alp, Azad Zal, Edip Polat, Eyüp Güven, Felate Dengizi, Hicri İzgören, Hogir Berbir, İsmail Dindar, Lal Laleş, Mehdi Perinçek, Fırat Ceweri, Muharrem Erbey, Sidar Jir, Yavuz Ekinci, Murat Özyaşar, Mehmet Yılmaz, Memirxan, Nihat Özdal, Osman Özçelik, Remziye Arslan, Rizo Xerzi, Rodi Zinar, Şener Özmen, Roşen Rojbin, Sevinç Koçak, Vedat Çetin, Yavuz Ekinci, Zülküf Kışanak. D’infinis remerciements à l’Association des Ecrivains Kurdes et à PEN-Diyarbakır, aux députés HDP qui nous ont accueillis, aux amis d’Eğitim-Sen et du barreau qui ont participé à la chaîne et à tous ceux qui ont consacré leurs efforts à la conférence « Une phrase pour Kobanê », et particulièrement à Ayşegül et à Filiz. Quant aux phrases des écrivains qui n’ont pu être des nôtres ce jour-là, je les garde pour une prochaine
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C'était un après-midi de juillet. La pluie tombait comme si elle voulait nettoyer la ville de toutes ses impuretés et les dissoudre. La rue était déserte. Il n'y avait plus de circulation, les magasins avaient baissé leurs stores, même les sans-abri s'étaient trouvé un refuge. Le match avec la Russie allait commencer dans une demi-heure. Tandis que, moi, j'essayais de rentrer chez moi, seul endroit où je pouvais échapper à cette agitation.
Je l'ai rencontré à Cinelândia, à l'entrée d'un cinéma... (je le nommerai quand je l'aurai décrit.) Il était allongé sur une couche de boue. Des gouttes piquantes comme des aiguilles lui frappaient le visage. Il n'agonisait peut-être pas encore, mais il avait gagné le large par rapport aux rives de la vie, et son retour n'était plus possible. Il était sur le point de mourir de faim. Son corps avait trahi son âme, lui avait renvoyé sa dernière nourriture. Il essayait en vain, avec le peu de forces qui lui restait, de se hisser vers sa vomissure. pour pouvoir manger, une fois de plus.
Personne ne se retournait pour s'occuper de lui. Les trois ou quatre personnes qui étaient sur la place s'empressaient d'aller regarder le match, d'ailleurs ils avaient l'habitude des différentes mises en scène de la mort. J'étais la seule, avec ma figure pâle, à rester immobile sous les torrents d'eau. J'étais comme pétrifiée, je ne pouvais ni pleurer ni crier; un cri silencieux me bloquait la gorge comme un coup de poing. Je me souvenais d'un film que j'avais vu des années auparavant. (La fiction face à la réalité! Dans quelle mesure cela pouvait-il épargner un face-à-face avec soi-même?) Dans un hôtel isolé en plein milieu des tropiques, le héros américain du film racontait l'image la plus atroce de la faim qu'il ait vue dans sa vie : un indigène cherchant parmi les excréments humains des morceaux qui n'avaient pas été digérés... J'avais eu la nausée pendant plusieurs jours, je ne croyais pas qu'une description si précise, si poignante de la faim puisse se faire. Pourtant la terrible réalité des rues de Rio était encore plus cruelle que n'importe quelle description, elle avait gravé dans mon cerveau l'image de la faim à coup de marteau.
Je suis obligée de raconter cet homme à tout le monde, celui qui croisa mon chemin à Cinelândia, une demi-heure avant le match entre le Brésil et la Russie, c'est-à-dire, à un point déterminé du temps et de l'espace. (Qu'ils veulent l'entendre ou pas.) Le prix de ce cri qui m'étouffait doit être payé. J'ai été maudite de l'avoir contemplé, durant de longues minutes, sans rien faire, et de poursuivre mon chemin. Parce qu'il n'y avait rien à faire, parce que je n'avais pas pu trouver une cuiller pour lui faire avaler sa vomissure, parce que tous les buffets étaient fermés, parce que je ne l'avais pas achevé avec un revolver pour mettre immédiatement fin à sa douleur... Qu'est-ce que j'avais à lui donner? A lui épargner? J'ai continué mon chemin, car je m'étais fixé une mission. Un argument pour retarder ma propre mort...
Pourtant, maintenant, en regardant les lettres que j'aligne sur le vide blanc qui se trouve devant moi, je ne vois plus cet homme. Je suis démunie d'un langage pouvant le raconter. Je ne suis pas assez forte, pas assez cruelle, pas assez charitable. Je ne suis jamais restée affamée assez longtemps. Les mots ne lui redonneront pas la vie, mais il peuvent au moins lui redonner son nom : Il était un Être humain.
p.139-140
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Un écrivain avait dit : « Pour connaître l'homme, il faut aller loin. » Ce n'est qu'après être allée si loin qu'elle en savait plus sur les Latinos : « No ire foras... » (Ne va pas dans le lointain, la réalité est au fond de toi.) Il fallait peut-être franchir l'enfer pour pouvoir renaître, traverser les tropiques dangereux, infernaux, tristes... Elle avait rejeté « le monde » qu'on lui avait offert : elle avait rassemblé toutes ses forces dans un seul but. Attraper Rio de ses mains, comme un papillon, et l'enfermer dans ses propres mots sans la tuer. La Ville dont la cape est rouge était née.
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L'Homme Coquillage m'avait insufflé la vie, de son propre souffle il m'avait créée, puis il était parti en m'abandonnant à mon sort, seule sur cette planète de glace battue par les blizzards de la désolation.
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Essayer de revivre ce que l'on a déjà vécu est toujours une tentative sans espoir, vide de sens. Encore plus fausse qu'une bague en toc.
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Et elles sont arrivées. Une par une, de tous côtés, lentes comme dans un songe... Femmes surgies des grottes, des vallées, des cauchemars, des souterrains... Elles avancent ensemble, titubant, s'accrochant les unes aux autres, d'un pas lent qui semble tâter le sol sur lequel elles marchent. Visages couleur de cendre, en costume de capes, de guenilles, de plumes défaites. L'une appuyée sur des béquilles, l'autre sur un morceau de bois flanqué de roulettes, une autre le front ceint de bandages telle une couronne d'épines... Pansements qu'elles ont elles-mêmes fabriqués afin d'empêcher leurs blessures de suinter.
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Aujourd’hui, ce matin, d’entre tant de mots innombrables, d’entre tous les mots justes qui s’entassent, j’en ai choisi qu’un seul : Vie. Ce mot, je lui courrai après jusqu’à en perdre haleine. Je dois courir sans m’arrêter, sans cesse accélérer. Jusqu’à ce qui m’attend...
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Je suis dans l’un des angles mort du destin, un nœud formé de toutes ces routes qui n’en finissent plus de se chevaucher, sans lumière, sans issue et sans retour comme un cercueil
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Nous avons arraché les racines d’un peuple qui vivait sur ces terres depuis des milliers d’années
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Comme si nous marchions dans une interminable aube grise, dans les brumes, dans un purgatoire, dans un réduit élastique comme la langue, comme si nous marchions dans un lieu désormais hors de portée de tous les appels et de tous les cris
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« Qui ne souhaiterait mener une vie de combats et d’aventures ?

Dotés de corps de titans, ils ont voulu payer de leur personne. Ils ont eu largement leur part des querelles et des combats, ils ont pris tous les risques. Sans rien attendre en retour, ils ont offert à ce monde indifférent leurs paroles, ces mots en lettres majuscules où ils peuvent voir leur propre reflet. Ils reviennent des ruelles où ils ont tant de fois vaincu le désespoir, des lieux où ils ont abandonné au destin tant d’histoires, de fautes, de péchés et d’aveux stéréotypés. Pour aller fonder, par delà le bien et le mal, l’enfer de la liberté… Loin du bien évident et du mal avéré, dans la sécurité du médiocre… Toute vie d’homme est finalement une défaite, mais pour certains la défaite est grandiose. »

Aslı Erdoğan, Le Bâtiment de pierre, traduit du turc par Jean Descat, Actes Sud, 2013 (publication en Turquie en 2009), p. 13.
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Quoi qu'il en soit, rien, absolument rien ne peut remplacer ces premiers instants, la passion soudaine qui s'empare des corps jouissant ensemble de la première extase... C'est naturel et violent comme la confluence de deux rivières. Comme si les corps avaient attendu toute la vie cet instant pour s'exprimer, tandis que le monde entier se tait et prête l'oreille. Les solitudes sont oubliées, les blessures sont pansées ; un être apeuré qui s'efforce de survivre dans ce monde dangereux, confus et absurde, cherche refuge auprès d'une autre créature et se rassure un instant en accédant à un paradis illusoire.
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LE FOU DE SANTA TERESA Après un certain point, on ne peut plus revenir en arrière. C'est ce point qu'il faut atteindre. KAFKA Au début, la pauvreté, qui était la condition majeure du vagabondage, était entrée petit à petit dans sa vie ; pareille à une tumeur métastasique envahissant sournoisement tout le corps, elle l'avait surprise soudainement. Lorsqu'elle avait été renvoyée de l'université, elle espérait enseigner l'anglais dans l'une de ces centaines d'institutions répandues aux quatre coins de la ville. Mais ses calculs étaient faux. Tous les postes étaient occupés soit par des Américains vacanciers ou aventuriers, soit par des professionnels ayant passé leur vie à l'enseignement de l'anglais. Personne n'avait confiance en cette femme qui venait d'un pays inconnu. Pendant tout le mois de janvier où la température atteignait quarante degrés à l'ombre, elle prenait les bus bondés, où régnait une mauvaise odeur : elle parcourait toute la ville, en écrivant différents CV, du matin jusqu'au soir parmi des gens exténués de fatigue. Elle avait eu des entretiens sans résultat avec des responsables chics et arrogants. C'étaient de jeunes professionnels pour qui le fait d'être professeur d'anglais était la tâche la plus importante du monde – il en était de même pour tout ce qu'ils faisaient -, ils étaient amoureux de leur carrière et, comme s'ils voulaient montrer leurs pommes d'Adam, ils redressaient leurs mentons vers le haut. Ils analysaient d'un seul regard la femme au teint blafard qui se tenait en face d'eux, la situaient en voyant son sac déformé, ses talons usés, ses cheveux décoiffés. Après de longues démarches, elle parvint à trouver un poste, mais fut aussitôt renvoyée pour n'avoir pas coopéré avec les élèves et avoir gardé ses manières de professeur d'université. Finalement, avec beaucoup de difficultés, elle trouva quelques élèves ; la plupart étaient des ingénieurs fatigués d'être seuls, qui avaient des rapports incestueux avec leurs ordinateurs, et leur désir d'apprendre l'anglais disparaissait aussitôt la première invitation à dîner refusée. Au fur et à mesure, Özgür avait été contrainte à prendre des mesures, à augmenter ses privations. Il n'était plus question qu'elle s'achète des vêtements, qu'elle aille chez le coiffeur, chez le dentiste, ni au restaurant. Elle allait au marché du quartier et négociait les prix, un peu gênée, elle lisait le journal une fois par semaine et assistait uniquement à des concerts ou spectacles gratuits. Contrairement aux histoires d'immigrés du Nouveau Monde, son parcours avait commencé dans un quartier chic, à Copacabana; puis à Botafago, quartier modeste peuplé par la classe moyenne, où il y avait de nombreuses églises, hôpitaux et supermarchés ; elle s'était peu à peu éloignée des plages en se dirigeant le long des baies de Flamengo vers l'intérieur de la ville. De la Rio à la peau blanche, touristique, climatisée et toujours en tête d'affiche, elle avait rejoint la vraie Rio, celle qui était métisse, inconnue, infernale... De la Rio qui accumulait ses richesses avec un appétit insatiable, à l'autre qui ne se rendait même pas compte qu'elle perdait toujours...
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Pourquoi ai-je choisi cette ville qui est mon ennemie mortelle ? Rio de Janeiro qui cache ses dents pointues derrière ses masques de carnaval, qui enveloppe tout mon être avec sa cape rouge tissée de souffrances humaines ?... Il y a une seule chose au nom de laquelle nous coupons nos racines et quittons les eaux calmes ; une chose unique pour laquelle Adam a refusé l'immortalité : L'INCONNU.
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Un regard, j'attends un regard qui m'arrachera à l'ombre afin de me livrer à une existence totale, visible et accomplie.
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Asli Erdogan
Non, pas maintenant, plus tard, plus tard je serai forte .(...)
Combien de temps me reste-t-il ?
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