AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Bruno Loth (108)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Mémoires d'un ouvrier : Avant-guerre et sous ..

Je ne me lasserais sans doute jamais de lire des témoignages de gens qui ont vécu dans notre pays sous l’Occupation. Chacun a une expérience différente à raconter. C’est la somme de ces expériences qui est retenue par l’Histoire. On avait suivi la vie du père de l’auteur lorsqu’il est devenu apprenti sur un chantier naval. J’ai appris récemment que mon arrière-grand-père avait également travaillé sur un grand chantier naval d’où ce récit avait une consonance particulière en ce qui me concerne.



Cette suite m’a paru bien meilleure que l’œuvre précédente. C’est sans doute lié au fait qu’il se passe des choses autrement plus dramatiques. J’ai aimé cette façon de raconter et d’amener les choses. Le trait du dessin m’est apparu assez agréable. Bref, la lecture a été un réel plaisir. Et puis, par le biais de ce récit, on apprend toujours des choses intéressantes qu’on ignorait jusqu’alors. Bref, l’histoire de notre pays est passionnante.
Commenter  J’apprécie          70
Viva l'anarchie, tome 1 : La rencontre de M..

On se souvient d’un Bruno Loth dessinant et narrant avec brio les mémoires de son père Jacques dans Apprenti (1 tome) et Ouvrier (2 tomes), déjà aux éditions La boîte à bulles.



Avec le premier tome de Viva l’anarchie !, il prend comme point de départ la libération en 1927 de trois anarchistes espagnols condamnés pour port d’arme prohibé dans le cadre d’un projet d’attentat contre le roi d’Espagne, lors d’une visite officielle prévue en France.

L’auteur va alors rapidement projeter nos anarchistes, et notamment Buenaventura Durruti, dans l’appartement de Nestor Makhnov communiste libertaire ukrainien qui a combattu les armées tsaristes puis les bolchéviques (Ce premier tome s’intitule à juste titre « La rencontre de Makhno et Durruti ».)

Tour à tour, Makhnov et Durruti se livrent à un véritable tour du monde historique de l’anarchisme en racontant leurs histoires, leurs luttes, leurs rencontres.

Le personnage de Louis Lecoin, syndicaliste révolutionnaire, libertaire, anarchiste, habitué des prisons françaises, sert de lien et de fil rouge aux récits des anarchistes.



A première vue, la BD s’oriente dans une démonstration didactique risquant vite d’être ennuyeuse et redondante. Il n’en est rien ! Le talent de Bruno Loth opère comme dans Apprenti / Ouvrier, son art de la narration, son dessin, qui oscille entre simplicité et réalisme, font le reste. Le lecteur est happé par ce microcosme anarchiste parisien de ce début de XXème siècle.

Loth ne fait pas que « raconter » l’Histoire, il arrive à la faire revivre brillamment, en nous plongeant dans ces sociétés ukrainienne, espagnole ou française marquées par les luttes politiques. Avec lui, l’Histoire n’est jamais plombante, sans pour autant basculer dans un dessin et une vision naïfs.



Les couleurs de Corentin Loth, le soin apporté au livre par l’éditeur (comme d’ailleurs dans l’ensemble de ses sorties) font le reste, et nous font quitter à regret Makhno et Durruti à l’issu de cette première partie !



Merci à Babelio – Masse Critique et à La boîte à bulles pour l’envoi de l’ouvrage !

Commenter  J’apprécie          70
Ermo, Tome 5 : Cargo pour Barcelone

Bombardements sur la ville et espoirs déçus après la promesse non honorée des Russes de fournir des armes aux Républicains.

Un tome qui sert de transition vers la fin mais ne présente pas un formidable intérêt en tant que tel..
Commenter  J’apprécie          70
Ouvrier, mémoires de l'occupation : volume 1

Suite d'Apprenti. Jacques est désormais ouvrier aux chantiers navals. La guerre guette mais il est révoqué.

La drôle de guerre voit Bordeaux envahie, puis occupée. Cependant, la vie continue, bon gré mal gré. Avec son lot de joie (un peu), et de peines, parfois de grosses peines. Il fait partie de cette majorité de Français qui voit d'un mauvais oeil les troupes de la Wehrmacht dans les rues du pays, mais qui entre restrictions, tickets de rationnement et interdiction des Auberges de Jeunesse vit sous le joug sans le secouer (du moins pour le moment). Une vie ordinaire, ou presque.
Commenter  J’apprécie          70
Ermo, Tome 3 : Une nuit en Aragon

Troisième volet des aventures d'Ermo, l'orphelin, et la troupe de saltimbanques : direction l'Aragon.



Chaque camp est armé, au point que certains commencent à fuir - l'exode vers la France, la fameuse Retirada. Ceux qui restent sont prêts à se battre et à faire triompher leur cause. Mais dans les plans d'attaque, certains sont plus préparés (et prêts) que d'autres...



Ce tome montre les premières trahisons et premières (lourds) pertes. Plus de retour en arrière possible, j'ai hâte de voir l'évolution que l'auteur a donné à la suite de son récit.
Commenter  J’apprécie          60
Dolorès

La période de la Retirada aurait mérité un traitement plus épique, plus poignant. C’est donc plus une BD sur le présent et la mémoire que sur la narration de la guerre civile.
Lien : http://www.bodoi.info/dolores/
Commenter  J’apprécie          60
Ermo, tome 1 : Le magicien

1936. L’Espagne est à feu et à sang. La guerre civile bat son plein, aucune région n’est épargnée. Le récit commence au début de l’été 1936. Ermo, un gosse des rues, orphelin, rêve de pouvoir aller assister au spectacle d’une troupe d’artistes ambulants. Lorsque ceux-ci replie leur chapiteau, Ermo profite de leur inattention pour se glisser dans leur camion. Il sera démarqué quelques kilomètres plus loin lorsque la petite troupe fait halte dans un village du sud de l’Espagne. Les autorités locales, corrompues jusqu’à la moelle, font régner la terreur sur la bourgade. Au même titre que les autres opposants, la troupe de saltimbanques est emprisonnées. Dans la cellule, Ermo fait la connaissance de ses compagnons d’infortune : Sidi le magicien et la femme Fina, leur fille Anabela et Juan l’homme de main et ami du couple.



Par un heureux effet du hasard, Ermo parvient à libérer ses amis ainsi que les autres prisonniers et à déjouer un coup d’état. Au vu des événements nationaux et de leurs finances désastreuses, ils décident ensuite de se rendre à Barcelone, espérant ainsi se refaire une santé. Ils arrivent à Barcelone le 18 juillet 1936 et vont assister au coup d’état fomenté par les militaires. Une date qui aura des conséquences catastrophiques sur le devenir de l’Espagne. La Révolution espagnole éclate.







La mayonnaise met un peu de temps avant de prendre. Le premier tome installe les personnages, c’est un peu long. Qu’Ermo choisisse de se glisser clandestinement dans le camion des gitans est une décision que l’on accepte facilement, la suite des événements de ce premier volet peut parfois surprendre. Ainsi, le groupe ne va jamais remettre en question sa présence ou la manière qu’il a eue de s’associer à eux. Rapidement, sans qu’on perçoive les tenants et les aboutissants de leur rencontre, il va être intégré à cette famille et considéré comme un de ses membres à part entière. Pour le reste, rien ne vient saccader l’enchaînement des événements de ce tome de lancement de série. Pourtant, si je n’avais pas eu les cinq autres tomes à portée de main, je reconnais que jamais je n’aurais poursuivi ma lecture. En effet, la juxtaposition d’éléments narratifs qui n’ont a priori rien en commun m’a donné l’impression que le puzzle que Bruno Loth (Apprenti, Ouvrier) mettait en place n’avait pas de liant. Le côté surnaturel apporté par le don d’Ermo de pouvoir dialoguer avec ses parents défunts, le fait que ce couple disparu interagisse sur la réalité sans qu’il n’y ait aucune limite à leurs « pouvoirs » ; il suffit qu’Ermo le souhaite et ces deux bons génies parentaux exécutent ses volontés. Et puis il y a le reste et notamment la manière dont le contexte socio-politique est traité : on est là dans une petite bourgade à la botte de militaires corrompus et avec qui collabore un curé de paroisse qui est un pur cliché de tout ce que l’Eglise peut avoir de malsain : tout est bon pourvu que la situation tourne à son avantage et ses tendances pédophiles semblent n’attendre qu’une occasion pour s’épanouir.



Mais lorsqu’on referme « Le Magicien » (tome 1), l’ensemble des ingrédients sont jetés dans la marmite : un contexte social historique, du fantastique, de l’aventure, des sentiments (amour et amitié), du suspens. Curieuse du sort qui est réservé aux protagonistes de cette histoire, j’ai donc poursuivi la découverte de la série « Ermo ». Dès le second tome, le ton change, l’intrigue est plus construite, plus posée, moins éclatée et les liens se renforcent entre cette petite famille recomposée et les protagonistes qu’ils vont rencontrer durant leur périple. Après les déboires du premier tome, ils reprennent la route et se dirigent cette fois vers Barcelone. Dès lors, l’auteur enrichit son scénario de nombreux événements historiques et brosse le portrait d’une Espagne en ébullition.



Lire la chronique complète sur la série "Ermo" sur le blog
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
Commenter  J’apprécie          60
Ouvrier, mémoires de l'occupation : volume 1

Bruno Loth raconte la vie de son père pendant la Seconde Guerre mondiale sous l’occupation allemande. Ouvrier des chantiers navals, Jacques va devoir survivre à cette période sombre de l’histoire…

Je ne sais pas si c’est le ton monocorde ou le style des dessins qui ne m’ont pas emballés, mais je n’ai pas été captivé par ce témoignage. Le récit n’est pas inintéressant mais d’autres témoignages pendant cette même période que j’ai lu étaient plus riches sur la description de la vie à cette époque.

Je lirai tout de même le second volume car le récit reste tout de même intéressant.

Commenter  J’apprécie          50
Guernica

Une bd très intéressante qui reprend la tragique histoire de la ville basque de Guernica et comment elle a inspiré à Picasso sa toile éponyme, l'une de ses plus connues aujourd'hui.

On découvre la vie quotidienne et les anonymes de cette ville traversée par les troupes républicaines qui résistent à Franco. Et en parallèle, on voit la commande faite à Picasso pour le pavillon espagnol de l'exposition universelle qui se tient à Paris. Entre drame et inspiration artistique, on comprend que les deux sont étroitement liés et que grâce au génie du peintre, personne n'oubliera jamais les atrocités du franquisme.

Le cahier documentaire en fin d'ouvrage permet d'en apprendre plus sur cette période et la façon dont les auteurs ont travaillés cette histoire.
Lien : http://boumabib.fr
Commenter  J’apprécie          50
John Bost, un précurseur

Je ne connaissais pas John Bost qui fut un pasteur ayant oeuvré pour la construction de nouvel asile reconnue par la suite d'utilité publique. Il est vrai que l'aliénation mentale était traitée de manière assez barbare jusque là. Il contribua à faire progresser la cause dans un don de soi assez remarquable. Bref, nous avons le portrait d'un homme pieux qui se consacra dans l'action sociale sous le Second Empire.



Pour autant, cette bd souffre d'une certaine austérité propre à ces milieux religieux où il est question de consistoire et d'avis collectif, de scission et de refondation. L'aspect médical est à peine traité. On retiendra que cela a certainement changé le regard sur le handicap mental.



Si l'oeuvre de cet homme est tout à fait louable et méritoire, la bd souffre de certaines lourdeurs assez difficile à digérer.
Commenter  J’apprécie          50
Ouvrier, mémoires de l'occupation : volume 1

Ouvrier, est une bande dessinée de Bruno Loth, retraçant l'histoire d'un travailleur sous l'occupation nazi. Sa vie quotidienne, ses histoires de familles, ses soirées entres amis, son travail, la mort de ses amis engagé dans la résistance... Ce n'est pas un grand héro de la résistance, ce n'est pas un juste, il s'agit seulement d'un simple travailleur.



Comme d'habitude Bruno Loth nous offre, une bande dessinée de qualité, se déroulant dans un contexte historique. Les dessins, bien que particulier, avec des couleurs grises, passent facilement. Une bonne bande dessinée.
Commenter  J’apprécie          50
Brigadistes !

Brigadistes! Un magnifique recueil de nouvelles qui ont toutes un même objectif: rendre hommage à ces membres des Brigades Internationales qui voulaient, en dépit de leurs différences idéologiques, lutter contre le fascisme durant la Guerre D'Espagne. De très beaux textes et de belles pépites à découvrir aux Editions du Caïman!
Commenter  J’apprécie          50
Dolorès

Si Dolorès interroge humainement, l’album papillonne et demeure somme toute superficiel : à vouloir aborder plusieurs thèmes pour le moins complexes, il ne peut le faire vraiment en profondeur.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
Commenter  J’apprécie          50
Ouvrier, Mémoires sous l'Occupation : volume 2

Septembre 1942.



Le conflit armé est cette fois bien engagé. Il pèse sur le quotidien des français. Bordeaux est désormais en zone occupée. Pourtant, Jacques Loth décide de revenir s’installer dans la capitale girondine et retrouve son poste aux chantiers maritimes du port.



La vie suit son cours teintée de quelques désagréments, notamment les contrôles d’identité sporadiques et intempestifs des allemands. C’est aussi la BBC que les français tentent de capter pour entendre les messages radiodiffusés de De Gaulle. Et puis, il y a l’inquiétant départ de Marceau pour les camps de travail allemands.



Contre toutes attentes et malgré la difficulté de la situation due à l’occupation allemande, Jacques fait la connaissance de Jacqueline…



-



Ce nouvel album vient clore le diptyque « Ouvrier, Mémoires sous l’Occupation » débuté en 2012. Ce récit retrace une période de la vie de Jacques Loth, le père de Bruno Loth. Et puisque Jacques a toujours eu un penchant pour la bande dessinée, permettant ainsi à son fils de piocher allègrement dans la bibliothèque familiale dès sa tendre enfance, le medium pour porter ce témoignage semblait tout trouvé. En 2006, Bruno Loth démarre Ermo, du nom du héros de la série, un enfant des rues de 12 ans qui veut voyager et fait la rencontre d’un magicien ambulant. L’intrigue débute en 1936. Ils vont ainsi traverser toute l’Espagne alors même que la guerre civile éclate. En six tomes, Ermo relate donc ces années de dictature et la fuite désespérée de nombreux espagnols venus se réfugier en France, dans l’espoir que la situation s’apaise.



Bruno Loth a d’autres publications à son actif mais il faudra attendre janvier 2011 pour que le premier pan de cette série témoignage soit publié à la Boîte à Bulles. Ainsi Apprenti – Mémoires d’avant-guerre introduit le témoignage de Jacques dès lors qu’il entre dans la vie active et prend son poste au chantier naval. Apprenti relate les événements, via l’expérience de Jacques, qui se sont produits de 1936 à 1937 ; un tome suffit pour parcourir ces deux années. Ouvrier – Mémoires sous l’Occupation se présente quant à lui sous la forme d’un diptyque. La Guerre éclate en Europe, projetant la France dans un conflit armé, allant jusqu’à la diviser en deux zones. Bordeaux accuse le coup et apprend à vivre au quotidien en présence des troupes de l’Axe. Le premier volume se consacrait aux années 1938-1941, exposant à la fois le quotidien du personnage et le contexte social dans lequel il est amené à évoluer. Il se poursuit avec ce second volume qui va de 1942 à la fin du conflit.



Le récit se focalise essentiellement sur Jacques sans omettre de relater, bien que cela soit ponctuel, les événements qui ont marqué la mémoire des bordelais (tel le pilonnage de Bordeaux par les Alliés en mai 1943). Pour autant, bien que le lecteur ait conscience que l’intrigue se déroule en pleine période d’Occupation, cela n’est pas omniprésent dans le discours du personnage principal. On comprend que les habitudes de vie sont changées, que le sentiment d’insécurité est omniprésent mais il n’écrase pas le scénario. Un scénario d’ailleurs qui virevolte grâce à l’idylle entre Jacques et Jacqueline. C’est d’ailleurs assez surprenant de pouvoir découvrir comment la vie s’organise en temps de guerre en s’appuyant sur une rencontre amoureuse et le sentiment d’euphorie qui en découle.



Quant au dessin, il profite d’une grande lisibilité. A l’instar des deux premiers tomes, des tons gris-bleu prédominent sur les planches. Pourtant, porté par les effusions de la rencontre, des touches colorées s’immiscent au cœur des pages et apportent davantage de luminosité à cet univers. Ces pointes de couleurs tonifient l’ambiance graphique de l’album et permettent à la fois de donner du rythme à la lecture et d’accroître l’intérêt du lecteur.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
Commenter  J’apprécie          50
Ouvrier, mémoires de l'occupation : volume 1

Apprenti, mémoires d’avant-guerre était un album construit sur la vie du père de l’auteur dans une perspective sociologique, avec la description de la vie de chantier. On retrouve cette ambiance au début de l’album, avec les loisirs, l’ambiance des auberges de jeunesse, les vacances. Puis le contexte historique prend le dessus, d’abord avec les réfugiés espagnols qui passent le col des Pyrénées à quelques kilomètres de nos vacanciers… puis très vite avec la débâcle et l’occupation de Bordeaux. mais les jeunes adultes continuent leur vie, en allant au cinéma, en sortant malgré le couvre-feu.Du côté graphique, j’ai fini par m’habituer au style de Bruno Loth, qui m’avait un peu gênée dans le premier tome, avec un gros travail sur le noir et blanc et la mise en place d’aplats de gris/gris bleutés avec parfois quelques touches de couleurs vives.
Lien : http://vdujardin.com/blog/lo..
Commenter  J’apprécie          50
Guernica

Bruno Loth est connu pour ses oeuvres engagées en particulier sur la période précédent la Seconde Guerre Mondiale.



Avec "Guernica", il apporte un témoignage sur le martyr de cette ville tout en dévoilant la genèse de la toile magistrale de Picasso.



Bruno Loth nous resitue dans un contexte historique s'appuyant sur le témoignage de Luis Iriondo, dernier des survivants du bombardement. Partant de la composition du tableau, il en met en scène certains éléments : le cheval, le taureau, la femme et l'enfant... tout en romançant une histoire pour chaque personnage. le tout est touchant, émouvant.



Le trait graphique de Bruno Loth est parfaitement adapté au récit, les couleurs de son fils Corentin restituant l'atmosphère de ce massacre.



"Guernica" est une BD qui peut parfaitement servir pour comprendre la composition du tableau de Picasso en le resituant dans un contexte historique et politique.
Commenter  J’apprécie          40
Apprenti, mémoires d'avant-guerre

J'avais très envie de lire cet ouvrage, et je n'ai pas été déçue.



Bruno Loth met en images la période d'apprentissage de son père entre le printemps 1935 et 1937. Son père avait seize ans et choisissait de devenir apprenti au chantier naval de Bordeaux pour aider sa famille. C'est une époque difficile mais riche en espoir.

On y découvre la vie de ces Chantier Maritimes du Sud Ouest, plus particulièrement vue du côté des ouvriers mais aussi les randonnées du dimanche avec les copains, les premiers émois tant amoureux que politique. C'est plein de frâicheur, de tendresse et d'enthousiasme. La vitalité et la joie de vivre y explose à chaque page. Et quel plaisir de feuilleter, en fin d'ouvrage, le "Carnet d'appenti" avec photos familiales, cartes postales du quartier de Bacalan, premières pages de magazines.



La palette est toujours toute en nuances douces privilégiant les gris, avec quelques pointes de couleur.



Un régal.
Commenter  J’apprécie          40
Ermo, Tome 5 : Cargo pour Barcelone

Excellent BD avec une palette réduite, un dessin simple et un texte bien étayé sur la réalité historique. Avec à l'appui, à la fin de cet album, comme dans le précedent, trois pages d'actualité sur le militant influent de deux organisations anarchistes





Ermo est noyé parmi les belligérents. C'est le temps des espoirs, des promesses non tenues, des rapprochements politiques. C'est le temps des raids aériens, quand la guerillera s'organise en guerre civile.



Belle double page de la fin de l'album : à gauche deux fenêtres au paysage bucolique : un berger, son fils, son chien et son troupeau regardent le paysage en contre-bas. Une colonne de voitures se profile. Le berger envoie l'enfant prévénir le village. Tout baigne dans un doux camailleux de gris légèrement rosé et on pense à une aube. Page de droite, la dernière de l'album, l'enfant est abattu, puis l'homme et son chien et le troupeau. Le gris domine ponctué de taches de carmin.



Sur l'ensemble des cinq volumes, je me suis parfois perdue entre les différents partis, mais c'est vrai que je connais bien mal cette page d'histoire de l'Espagne.

Et l'époque était aux déchirements annonciateurs d'autres embrasements. Excellente mise en situation de ce que vivait le peuple, les engagements de chacun et la formidable énergie à lutter pour un monde à construire, à emporter fusil à la main.
Commenter  J’apprécie          40
Ermo, tome 2 : Barricades

Le gris règne, si pauvrement éclairé de rouge...

Les "Barricades", mot magique qui m'évoquait Hugo et son Gavroche...mais je ne savais pas que Barcelone, aussi...



Ermo a trouvé sa place dans sa famille d'adoption, mais le chapiteau est brûlé, et la roulotte devient camion. Et le camion aide à l'insurrection.

Les artistes s'engagent , non sur des contrats de spectacle, mais plutôt, prennent position, au sens miltaire du terme !



Et même si à la fin de la BD une petite victoire républicaine est fêtée, à la dernière page, les enfants, sur un quai du port et sous un réverbère échangent quelques mots, sans espoir : "Tu sais Ana, la guerre, c'est pas un jeu !"



Le gris a tout envahit, même le blanc est obscur et encore, au loin, une touche de rouge !

Commenter  J’apprécie          40
Apprenti, mémoires d'avant-guerre

L'APPRENTI n'était pas mon 1er choix mais toute à ma joie de participer pour la 1ère fois à Masse Critique, j'ai accueilli ce livre avec enthousiasme.



1ère impression : ce livre est BEAU !

Le toucher : une couverture épaisse, douce agréable sous la main. Ca compte cette 1ère impression, surtout pour une BD ; l'esthétique est primordial. Les pages sont aussi dans un grain de papier épais, on les manipule avec délicatesse.



Je feuillette une première fois. Encore une fois l'esthétique me parle : 1 dominance de bleu-gris, des détails en contraste - rouge, orange - des insertions de références historiques réelles : journal, banderolles, ... Puis, dans les dernières pages, des photos de famille, d'amis, les carnets de notes, ... Rien que par ce 1er feuilletage rapide on entre dans l'intimité du livre et de cette famille ... comme si on avait déniché une boite à souvenirs.



Le contenant met en appétit, maintenant le contenu.



1935, Jacques a abandonné ses études pour devenir apprenti dans un chantier naval. Nous suivons son parcours initiatique : l'étudiant devient ouvrier, l'enfant devient soutien de famille, le garçon devient homme, cela dans un environnement physique et historique de lutte. Lutter pour faire sa place, lutter pour y arriver, lutter pour des avancées sociales, lutter dans la mouvance politique.



Il faut rechercher dans ce livre un témoignage et non une intrigue.

J'ai apprécié ce livre comme tel, comme j'aimais quand mes grand-parents me racontaient leur jeunesse, dans cette vie qui ressemble de loin à ce que nous vivons aujourd'hui mais avec un goût d'exotisme, de "c'était plus dur avant", "de c'était mieux avant", ...



Trés agréable moment de lecture pour moi qui ne suis pas une inconditionnelle de la BD.



Ce livre est commenté dans le cadre de l'opération Masse critique du site Babelio, réseau social littéraire. Je remercie Babelio et les éditions la Boite à bulles pour l'envoi gracieux de ce livre.

Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Bruno Loth (291)Voir plus

Quiz Voir plus

Karine Giebel ou Barbara Abel

Je sais pas ?

Karine Giebel
Barbara Abel

10 questions
81 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}