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Critiques de Cathy Bonidan (247)
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Chambre 128

C’est l’histoire d’un manuscrit, découvert dans la table de chevet d’un petit hôtel finistérien, avec en prime quelques vers ajoutés à la main sur les dernières pages. Anne-Lise ne peut se retenir de le lire, avec plaisir, mais lorsqu’elle fait part de son souhait de le restituer à son auteur, elle découvre que le roman n’a pas été oublié par celui-ci… Et c’est le début d’une histoire à l’envers pour tenter de remonter l’itinéraire de ces pages, qui semblent avoir eu une influence non négligeable sur tous ceux qui les ont eues entre les mains.





Eh bien voilà, c’est fait! Il aura fallu attendre la fin juillet pour qu’enfin un livre déclenche un coup de cœur cette année ! Merci à ma libraire préférée de m’avoir fait partager son émotion en évoquant les romans de l’auteur. Après avoir beaucoup aimé Le Parfum de l’Hellébore, j’ai adoré Chambre 128!



Et cette intrigue en elle-même passionnante, est sublimée par l’utilisation de la forme épistolaire, que l’auteur maitrise parfaitement. Les personnages entrent dans la danse et les liens se créent, au gré des confidences, et des résurgences des blessures du passé. On n'est riche que de ses amis, dit la chanson, et les amitiés que l’on voit naitre à travers les échanges sont de celles qui résisteront à tout.





On aurait presque envie en refermant avec émotion les dernières pages de se réapproprier cette forme désuète d’échange, si riche de latence et bien plus profonde qu’un mail ou d’un SMS.





Très belle découverte et le bonheur d’avoir le plus récent des romans de l’auteur pas loin dans ma pile
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Chambre 128

Ce livre va vous rendre heureux.

Si jamais, pour une raison ou pour une autre, vous avez perdu le sourire, cette histoire foutraque pourrait bien vous aider à le retrouver.

Ce livre est une farandole joyeuse et narquoise. Entrez dans la danse. Allez-y sans crainte.

Ça commence tout doucement. Dans une chambre d'hôtel, en Bretagne, Anne-Lise trouve un manuscrit égaré dans le tiroir de la table de chevet.

Un drôle de manuscrit. La force de son récit change imperceptiblement celles et ceux qui le lisent. Une vague de bienveillance et d'indulgence les emporte, et les voilà qui courent après leur amour perdu, qui soignent leurs vieilles blessures, qu'ils sortent enfin ces mots restés coincés depuis tant de temps dans le fond de leur gorge. Un livre qui leur a donné ce courage.

Avez-vous connu un livre comme ça ? Moi, je l'attends encore.

Anne-Lise et sa vieille amie Maggy vont partir à la recherche de l'auteur de ce trésor. À force de ruses et d'obstinations, elles entreront en contact avec toutes celles et tous ceux qui ont eu entre les mains ce manuscrit. Ce manuscrit qui a agi sur ces chanceux comme un baume protecteur, les a poussés de l'avant, leur a donné des ailes.

Un roman épistolaire qui raconte leurs rêves brisés, leur amertume de prince déchu, leurs fautes impardonnables, leurs occasions ratées et leurs grandes passions qui viennent se mélanger avec les « tout petit rien » de leur existence, leurs rires, les corps qu'ils ont aimé, et leurs matins bleus…

Toutes ces histoires que l'on traîne derrière soi quand a on atteint la cinquantaine, quand on a grimpé tout ce long chemin… Et ce texte dont l'étrange pouvoir nous échappe…

De la tendresse et de l'amour, ce livre ! du rire, de l'amitié et de la chaleur. Du doux velours…

Entrez dans la ronde, je vous dis !

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Le parfum de l'hellébore

C’est peu dire que je les ai aimés, ces personnages ! Comme ils m’ont manqué, une fois la dernière page tournée!





La première partie se déroule dans les années 50, et nous découvrons la correspondance d’Anne, une jeune fille que sa « mauvaise conduite », à l’aune des principes de sa famille de notables bordelais, a contrainte à un éloignement temporaire : elle se retrouve à Paris dans un centre qui héberge des malades mentaux. Les lettres qu’elle adresse à son amie Lizzie, rapportent, entre deux confidences plus intimes, les observations d’Anne, qui découvre cet univers si particulier de la pathologie psychiatrique. Ses lettres alternent avec les pages laissées par une des pensionnaires, atteinte d’une anorexie grave. On suit aussi l’évolution d’un jeune autiste, qu’une thérapie qui s’ignore fera peut-être sortir de la «forteresse vide» qu’il habite .



C’est déjà passionnant à ce stade, avec l’évocation des balbutiements de la psychiatrie de l’enfant, des théories psychanalytiques sur l’autisme, qui malgré tout le mal qu’elles ont pu faire, ont eu le mérite de modifier le regard lapidaire sur ces « débiles », avant de laisser la place pour des conceptions à la fois plus scientifiques et plus novatrices. Et ce n’est pas fini, la recherche ressemble encore à un immense chantier de fouilles.



Quel bonheur, lorsque l’on passe à la deuxième partie, de faire connaissance avec Sophie, une jeune chercheuse en psychologie, qui se penche sur l’histoire du centre Falret…avec la quasi-certitude d’avoir des nouvelles, bonnes ou mauvaises, des amis qu’Anne nous avait fait découvrir dans ses lettres. Et de rencontrer d’autres personnages tout aussi attachants!



J’ai adoré, tant pour l’état des lieux de la psychiatrie du milieu du 20è siècle que pour l’empathie ressentie pour les acteurs de cette histoire, qui n’a pas manqué de me faire verser quelques larmes.





Très belle découverte et Chambre 128 programmée pour les lectures des jours à venir.
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Chambre 128

Lorsque Anne-Lise découvre dans la table de chevet de la chambre 128, à l'hôtel Beau Rivage, un manuscrit, elle ne peut, malgré les réticences de sa famille, s'empresser de l'envoyer à son auteur tant un extrait page 164 ainsi que des vers qu'il lui semble n'avoir été crées que pour elle la submergent. Et quelle n'est pas sa surprise de recevoir une réponse de l'auteur qui lui avoue qu'il a perdu ce manuscrit en 1983, à Montréal, que la fin n'est pas de lui, de même que le poème. Aussitôt, Anne-Lise, aidée de son amie, Maggy, va se lancer dans une quête folle pour tenter de découvrir le chemin parcouru par ce roman inachevé depuis Montréal...



… jusqu'à cet hôtel en Bretagne, quel chemin a-t-il bien pu parcourir ? Entre quelles mains s'est-il retrouvé ? Et quelle personne y a mis un point final ? Ce sont à toutes ces questions qu'Anne-Lise va tenter de répondre et qui vont la conduire bien loin de la capitale française. En chemin, elle va, évidemment, faire la connaissance de personnes qu'en toute autre circonstance elle n'aurait jamais croisées. De Sylvestre Fahmer, l'auteur étourdi, à Maggy, l'amie solitaire d'Anne-Lise, en passant par William, le joueur de poker anglais, ou encore David, ancien braqueur aujourd'hui derrière les barreaux. Toute une galerie de personnages incroyablement attachante, avec leurs défauts, leurs blessures, leurs fêlures mais aussi leurs secrets les plus enfouis. De par cette forme épistolaire tout à fait charmante qui donne du rythme à la lecture, ce roman est empreint de tendresse, de délicatesse et de bons sentiments (sans jamais être mièvre). La plume vive de Cathy Bonidan apporte fraîcheur et légèreté.
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Victor Kessler n'a pas tout dit

Cathy Bonidan aime les manuscrits égarés, les lettres baladeuses, les écrits qui parlent de longues années après avoir été déposés sur le papier. Cette fois, la cachette est originale : c’est dans la doublure d’un panier, récupéré après que son propriétaire a dû être transporté en urgence à l’hôpital à la suite d’un malaise. Pour Bertille, qui ne peut résister à l’envie de lire les feuillets découverts, la surprise est de taille. L’auteur de ces lignes revient sur une sordide histoire du décès d’un enfant, et de l’inculpation de son instituteur pour pédophilie.





La vie banale de Bertille, emmurée par ses fragilités relationnelles, va prendre une autre dimension, et la révéler elle-même.



Les révélations successives ne sont peut être pas à la hauteur des attentes, et le récit parait ainsi un peu gonflé par des fausses pistes qui sont assez transparentes mais on assiste avec plaisir à la transformation progressive de la jeune femme au contact des témoins qu’elle côtoie.



L ‘écriture est comme pour les autres romans de Cathy Bonidan, agréable et fluide, même si cette fois quelques longueurs et redites alourdissent l’ensemble.



Bon moment de lecture, même si j’ai préféré les deux premiers romans de l’auteur Le Parfum de l’Hellébore et Chambre 128.
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Le parfum de l'hellébore

Paris, août 1956. Pour s'être mal comportée, Anne, jeune fille de 18 ans, est envoyée chez son oncle et sa tante, laissant derrière elle sa famille, sa meilleure amie, Lizzie, avec qui elle correspond, la ville de Cesnas et le lycée catholique. Si elle est surveillée par sa tante et sa cousine les premières semaines, elle travaille, depuis la mi-septembre, dans l'hôpital psychiatrique, dont son oncle est le directeur, afin d'y « purger sa peine ». Cette petite structure accueille des enfants et des adolescents pour de longs séjours. Elle y fera la connaissance de Béatrice, une anorexique qui tient un journal, de Gilles, atteint d'autisme que beaucoup qualifient de fou, de Serge, le jardinier taiseux et un brin bourru…

Ce ne seront que des décennies plus tard, en compagnie de Sophie, jeune femme étudiante dont le sujet de sa thèse porte sur les hôpitaux psychiatriques du siècle dernier, que l'on découvrira ce que sont devenus Anne, Lizzie, Béatrice ou encore Gilles…



Ce roman, composé de deux parties bien distinctes, nous fait entrevoir ce que pouvaient être les hôpitaux psychiatriques dans les années 50, plus précisément ceux traitant des troubles mentaux tels que l'autisme ou l'anorexie. Grâce au journal de Béatrice et aux lettres d'Anne, l'on découvre, peu à peu, le quotidien de ces malades, les soins plus ou moins adaptés, les souffrances et l'incompréhension, les balbutiements de la prise en charge psychiatrique.. Dans la seconde partie, Sophie va, de fil en aiguille, affiner son sujet de thèse pour s'intéresser de plus près au centre psychiatrique Falret et à ses occupants, ayant, par un heureux hasard, accès à certains documents, aussi bien médicaux que certaines lettres d'Anne. Aux notes tendres, délicates, parfois surannées, suaves, ce parfum de l'hellébore envoûte tout autant qu'il émeut. Aussi bien de par son sujet, passionnant et original, sa forme, alternant missives, journal et récit, que ses personnages. Des personnages particulièrement touchants, d'une profonde humanité, que Cathy Bonidan dépeint avec affection et sensibilité. Que ce soit Gilles, Béatrice, Serge ou encore les deux frères que Sophie va rencontrer, tous avec leurs chagrins, leurs espoirs, leurs souffrances, leurs fêlures…

Un roman émouvant et lumineux...
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Le parfum de l'hellébore

Coup de cœur pour ce livre. C'est dans le centre psychiatrique Falret dans les années 60 que l'on fait connaissance de Gilles petit garçon autiste, de Béatrice jeune fille de 13 ans atteinte d'anorexie, d'Anne, nièce du directeur de ce centre et envoyée dans ce centre pour aider son oncle et "réparé" ses écarts de conduite, et de Serge le jardinier. C'est à travers le regard d'Anne et de sa correspondance avec sa meilleure amie Lizzlie et du journal de Béatrice que nous suivons la vie de Gilles et ses rapports avec les autres. C'est bouleversant.

La deuxième partie du livre se déroule une cinquantaine d'années plus tard. Nous rencontrons Sophie, jeune universitaire, qui écrit sa thèse sur les troubles psychiques. Elle va avoir accès à des documents "anciens" ce qui va nous relier à nouveau à Anne, Béatrice, Gilles et Serge.

Cathy Bonidan décrit les émotions de façon remarquable. J'ai ressenti les craintes, les colères, les troubles d'Anne et je dois dire que je suis admirative devant son talent à nous plonger dans cet univers.

J'ai vraiment eu l'impression d'être auprès d'Anne.

C'est le deuxième livre que je lis de Cathy Bonidan et je ressens comme pour "Victor Kessler n'a pas tout dit" beaucoup d'émotions. Cathy Bonidan sait rendre ses personnages passionnants, attachants. C'est un vrai plaisir que de passer un moment avec elle. Merci beaucoup, je vais surveiller avec attention la sortie de votre prochain roman.
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Victor Kessler n'a pas tout dit

Ayant lu son roman précédent "Chambre 128" j'ai trouvé beaucoup de similitude du moins au début avec ce roman-ci "Victor Kessler n'a pas tout dit". Comme l'héroïne trouve un manuscrit laissé dans une chambre d'hôtel dans "Chambre 128", dans ce nouveau roman c'est Bertille, qui fait des sondages dans les supermarchés, et trouve dans une doublure de sac à provision un manuscrit. Les similitudes s'arrêtent ici car l'histoire que Cathy Bonidan va nous conter est une histoire plus sombre que son roman précédent. Le manuscrit lu par Bertille raconte une histoire qui date de quarante-cinq plus tôt et qui se passe dans les Vosges à Saintes-Fosses près de Saint-Dié. Un fait divers : un jeune garçon, Simon, trouvé dans un lac. L'instituteur du village, Victor Kessler, était le coupable idéal. Il était très proche de Simon et plus encore de sa grande soeur, Céline, dont il était amoureux. Bertille comprend très vite que Victor Kessler n'est autre que l'homme qu'elle a vu s'écrouler au supermarché après lui avoir demandé s'il voulait bien être sondé par elle-même. Est-ce un accident ou un crime ?

Très vite on pense à l'affaire Grégory qui s'est passé quelques années plus tôt. L'histoire est haletante et on dévore ce roman, j'ai passé un très bon moment. Je ne peux que vous le conseiller.

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Chambre 128

Un manuscrit qui modifie des trajectoires de vie

*

"Je sais qu'un roman peut nous embarquer si loin qu'il nous pénètre et nous transforme à jamais. Je sais que des personnages de papier peuvent modifier nos souvenirs et rester pour toujours à nos côtés. "

*

Voilà une citation très appropriée et qui résume parfaitement le contenu de ce roman épistolaire.

Je l'ai dévoré en 24h et il y a 5 minutes encore, j'étais plongée dans cette belle quête romanesque. Il est de ces livres qui ne vous lâchent pas et dont vous voudriez encore rester un petit peu dans les pages.

*

C'est l'histoire d'un manuscrit (presque) inachevé, perdu dans une chambre d'hôtel bretonne dont une occupante s'en emparera pour découvrir son auteur. Sous forme de lettres (papier et email), nous plongeons avec différents personnages dans une aventure prodigieuse.

*

Certes, il y a bien là des heureux dénouements cousus de fil blanc mais c'est pour mieux servir l'intrigue. Amour (avec un grand A), bienveillance, bonne humeur et tendresse sont au rendez-vous. le style littéraire délicat et quelque peu suranné ajoute au charme intemporel d'une correspondance épistolaire.

Le contenu du manuscrit n'est pas dévoilé et c'est peut-être mieux ainsi puisque cela rajoute du mystère à l'enquête. A nous lecteurs de deviner la teneur et la quintessence de ce texte qui a impacté favorablement tellement de gens.

*

Embarquez vous aussi dans cette enquête originale, pleine de bons sentiments mais pas mièvre.

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Chambre 128

Ce livre est un bonheur. Mon seul regret est de l'avoir fini. Avant ma lecture, beaucoup de bonnes critiques se profitaient, je n'avais qu'une envie de lire ce roman épistolaire. Mais le temps de le trouver, d'autres livres ont été lus.

Voici l'histoire : Anne-Lise réserve une chambre, la 128 (comme son titre l'indique), à l'hôtel Beaurivage en Bretagne et trouve un manuscrit. Elle le lit, et, le trouve magnifique et touchant. Un récit intime, une histoire d'amour. A la fin de ce manuscrit, elle voit une adresse et décide de le réexpédier. Quelques jours plus tard, une réponse de l'auteur lui parvient. Je m'arrête là pour l'histoire afin de vous en laisser la surprise.

C'est un livre qui fait du bien et qui nous montre que la vie n'est pas un long fleuve tranquille.

L'auteure, Cathy Bonidan est institutrice à Vannes, et écrit depuis l'âge de 14 ans. C'est son second roman. Son premier "Le parfum de l'hellebore" a reçu de multiples prix littéraires.

Un très bon roman que je vous conseille.
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Chambre 128

Chambre 128 est un roman qui ravira les amateurs de feel-good qui s'ignorent. Oui, feel-good : parce que c'est une sorte de conte de fées, où il y a certes des échecs, mais qui ne semblent être là que pour offrir la possibilité d'une rédemption et l'éclosion de sentiments positifs. Qui s'ignorent : parce que le livre ne se présente pas comme un feel-good classique, mais comme une enquête à suspense sur un manuscrit.



J'ai un ressenti mitigé ; mais il me paraît lié à mes propres goûts, qui ne me portent pas vers le feel-good, plutôt que lié aux qualités intrinsèques du livre.



Car des qualités, ce livre en a de nombreuses. Il est très bien écrit et agréable à lire. Et j'ai surtout aimé son idée directrice : un livre (en l'occurrence, le manuscrit qui fait l'objet de l'enquête) peut nous changer, changer notre vie, changer notre rapport aux autres. Comment ne pas adhérer à cette idée ? Elle correspond sans doute à l'expérience de nous tous qui sommes sur Babelio. Cette expérience où nous lisons, et tout à coup, les mots de l'auteur semblent écrits pour nous, pour épouser notre ressenti intime ; ils le disent mieux que nous n'aurions su le formuler, ils le disent alors que nous ne savions même pas encore que ce que nous ressentions pouvait être exprimé de cette manière. Ils disent ce que nous n'osons pas penser, ce que nous n'osons pas voir. Nous en sortons différents, plus sûrs de notre rapport au monde.



Ce qui est très fort dans Chambre 128, c'est cela : il y est question d'un manuscrit qui a toutes ces qualités. Ce manuscrit, on ne le lit jamais ; on sait qu'il parle d'amour, mais pas grand chose de plus. Je ne crois pas gâcher votre lecture en disant cela : au contraire, il faut que ce livre reste Godot, il faut que chaque lecteur puisse l'imaginer, le fantasmer, il ne faut surtout pas que l'auteure le montre. On redoute qu'elle ne gâche le plaisir en le faisant, alors je vous rassure : non, elle ne le fait pas. L'auteure est subtile.



En revanche, j'ai moins aimé que l'histoire insiste lourdement sur le pouvoir de ce manuscrit, prenant le temps de dire systématiquement et explicitement qu'il a changé la vie de toutes celles et ceux qui l'ont lu, et leur a fait du bien. Un manuscrit merveilleux, un manuscrit baguette magique. C'est le choix de l'auteure, mais pour moi, l'idée s'arrête au milieu du gué, là où commencent les sentiments troubles... Pour moi, si un livre peut changer la vie, alors il faut aussi accepter qu'il peut la déranger, lui donner un coup de pied, la bouleverser en faisant voir ce qu'on ne voulait pas voir, et pas juste la miraculer.



Alors voilà pourquoi j'ai un ressenti mitigé sur Chambre 128... je suis fascinée par son idée de départ, la réalisation est très bien faite, mais j'ai besoin de confrontation au négatif, à l'absurde, à l'angoisse, à ce qui rate, et pas uniquement à un conte de fées. J'ai besoin que la fée ne se révèle que derrière la sorcière, sans quoi j'ai une impression de mensonge. J'avais beaucoup aimé Le parfum de l'hellébore, qui abordait le thème de la folie et de la différence ; avec Chambre 128, Cathy Bonidan montre une facette plus tranquille de son talent. C'est en tout état de cause une auteure à suivre : j'attends son troisième livre avec curiosité !
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Victor Kessler n'a pas tout dit

Bertille, enquêtrice dans les supermarchés pour connaître les avis des clients, accompagne un monsieur âgé qui fait un malaise devant elle, aux urgences.

Elle reprend son sac à dos avec l'intention de lui rendre et découvre une partie des mémoires de Victor dans la doublure du sac.

Ce monsieur a passé 30 ans en prison pour le meurtre d'un enfant.

Elle lui rend son sac. Il sait qu'elle a lu les feuillets.

Il est étonnement calme, résigné. Quand elle lui propose de retourner seule sur les lieux du drame pour en savoir plus, il l'aide à organiser son voyage.

Elle part pour les Vosges dans le village où a eu lieu l'assassinat du petit Simon 44 ans plus tôt.

Elle récolte beaucoup de témoignages et elle est aidée par un jeune gendarme qui aime apprendre des faits sur le passé.

Cathy Bonidan construit son roman de façon habile :

- Au début et à la fin, nous lisons une narration de l'auteure sur les faits actuels.

- En italique, nous lisons les mémoires de Victor Kessler qu'il continue à écrire dès que Bertille est partie sur les lieux.

- Bertille rédige un carnet dans lequel elle s'adresse à Victor pour lui raconter les avancées de son enquête sur place.

En même temps, elle va se confier à lui sur son passé bien douloureux.

A la fin, l'auteure insiste pour nous faire passer le message que dans ce drame, plusieurs personnes ont leur part de responsabilités.

Elle généralise cette vérité qu'elle veut faire passer et je dois avouer que je n'ai pas encore eu le temps de réfléchir au problème mais elle aurait encore bien raison.



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Chambre 128

Il souffle un vent de fraîcheur bienvenue sur cette lecture. Un roman épistolaire plein d’optimisme, de candeur et de douceur. Une ode à la littérature, aux livres et aux écrivains. Un livre comme un coup de pouce aux belles rencontres et à l’amitié car « un livre peut parfois changer une vie ».



Bretagne, Hôtel Beau Rivage, Chambre 128. C’est ici qu’Anne-Lise découvre dans le tiroir de la table de chevet un manuscrit. Manuscrit qu’elle s’empresse de lire et dont elle tombe sous le charme. Aussitôt après, elle décide de le retourner à son auteur dont seule l’adresse figure à l’intérieur. La réponse qui lui parviendra quelques jours plus tard l’entraînera vers une quête bien inédite...
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Victor Kessler n'a pas tout dit

" Victor Kessler n'a pas tout dit" mais on finira par en savoir beaucoup plus grâce à Bertille qui va partir au cœur des Vosges pour comprendre ce qui a valu 40 ans de prison à Victor. En quête de vérité, Bertille va découvrir ce qui hante Victor mais aussi va en apprendre sur sa propre histoire. Cathy Bonidan mêle les destins avec brio.

La rencontre de ces deux êtres fragilisés par des événements terribles va permettre de lever des secrets.

Vérité/mensonge voilà ce qu'essaie de démêler Bertille qui va se voir confrontée à sa propre histoire. La vérité recherchée est-elle vraiment entendable ? est-elle vraiment nécessaire ? utile ? "La vérité n'est pas utile et surtout elle ne remplace jamais tout à fait ce qu'on a imaginé avant de la connaître"

La mémoire est liée à la culpabilité, la fuite peut elle pendant un temps être une solution ?

Cathy Bonidan nous livre 400 pages de tension et d'émotion, mais aussi une histoire d'amour d'une force incroyable.
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Chambre 128

Amateurs de mystères, vous allez vous régaler avec ce roman qui parle d’un manuscrit trouvé dans le tiroir d’une table de chevet d’un hôtel breton.

C’est pendant ses vacances en Bretagne qu’Anne-Lise, une femme mariée et mère de deux grands adolescents découvre par hasard un manuscrit oublié, qu’elle va lire et adorer.

Curieuse de nature et très émue par ce texte, elle va alors tenter de retrouver son propriétaire, et cela va l’entrainer dans des péripéties incroyables.

Ce roman semble bien léger en apparence mais il a un charme indéniable, bien sûr les bons sentiments y sont très présents mais sans être trop dégoulinants pour autant.

Les personnages sont attachants, leurs vies sont bien évidemment loin d’être idéales, et chacun des personnages va voir son existence prendre un tournant grâce à ce manuscrit.

Un roman vraiment très agréable, qui se lit à toute vitesse, même si on aurait envie de ralentir la lecture histoire de prolonger les moments passés en compagnie des personnages.

Un roman pour les amoureux des livres, des lecteurs avides de rencontres diverses, de partages et de découvertes.

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Chambre 128

Il est parfois de légères imperfections qui offrent un charme inattendu, alors que d’autres fois, ces mêmes imperfections peuvent vous agacer au point de ne plus pouvoir en faire abstraction. Je suis plutôt dans la seconde catégorie avec cette lecture.



Un manuscrit inachevé, égaré par son auteur en 1983 lui est retourné par une lectrice enthousiaste en 2016. Sauf qu’il n’est plus inachevé : un co-auteur anonyme l’a terminé. Cette découverte est le point de départ d’une correspondance intense pour remonter la piste de ceux qui l’ont eu entre les mains et peut-être retrouver le mystérieux co-auteur. Peut-être…



Ça commençait plutôt bien : un roman épistolaire, genre que j’affectionne (et il est plutôt bien construit) ; un thème attractif : des échanges entre lecteurs autour d’un livre qui a influé et continue d’influer sur leur vie.



La première moitié du livre est captivante. On est tenu en haleine par le cheminement de ce livre et les liens qui se tissent imperceptiblement entre ses lecteurs. C’est comme tirer sur le fil d’une pelote de laine pour en reformer une autre.



Mais dans la seconde moitié du livre, ça s’essouffle nettement. J’ai commencé à me détacher et ne plus y croire. Ce livre a une influence positive sur un peu trop de monde. La relation de deux des protagonistes m’a particulièrement fait lever les yeux au ciel. Le style des lettres est également un peu trop uniforme à mon goût : tous les protagonistes écrivent de la même manière. Mais le clou, c’est sans doute la fin : quelle déception ! Le pire, c’est que je l’avais envisagée très tôt mais écartée tellement cela me paraissait énorme.



J’avais besoin d’une petite pause récréative mais je crains qu’elle n’ait été un peu trop feel-good pour moi. J’ai pris cependant beaucoup de plaisir à échanger avec ma co-lectrice Nadou38 qui n’a pas eu le même ressenti que moi. Cela a donné un amusant et curieux effet matriochkas à cette lecture.

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Victor Kessler n'a pas tout dit

Ce livre est paru de façon assez intimiste peu de temps avant l’été 2020. Est-ce qu’il s’est noyé dans la vague des sorties estivales ou est-ce que j’étais trop concentrée par la crise sanitaire qui nous touche encore actuellement? Quoi qu’il en soit, je ne l’ai pas beaucoup vu passer ni sur la blogosphère littéraire, ni parmi les sites de lecture que je suis…



Pourtant, ce roman est loin d’être ordinaire et doté de belles originalités qui font que je l’ai beaucoup apprécié.



La première est que ce livre qui peut s’apparenter à un roman policier est original. En effet, l’enquête à proprement parler est menée par Bertille, une vosgienne qui a fuit sa région natale pour Paris où elle travaille dans une agence de marketing. Elle sonde les gens sur leurs habitudes commerciales. Par un quiproquo, elle fait la connaissance d’un septuagénaire, Victor qui cache bien des secrets et avec lequel elle se lie d’amitié. Voulant lui rendre service, elle décide de partir sur les traces de la mort d’un petit garçon de 10 ans, Simon, retrouvé en 1973 noyé dans un lac. Se targuant faussement de la qualité de journaliste, elle retourne dans la région de son enfance et part à la rencontre des différents protagonistes.



Ensuite, l’auteure, Cathy Bonidan, décrit tellement bien cette région encore assez bien conservée que sont les Vosges, qu’on a l’impression qu’elle en façonne un personnage à part entière. C’est toute une ambiance et un environnement particulier qu’on découvre en même temps que l’enquête à proprement parler. Loin des grandes villes, on y ressent cette atmosphère secrète où les langues ont bien du mal à se délier à l’approche des non-locaux.



On évolue à la fois tant dans l’enquête de cette mort tragique d’un si jeune enfant que dans la vie personnelle de Bertille, qui – elle aussi – à de nombreuses failles qu’elle tentait tant bien que mal de combler et d’oublier. Grâce à une psychologie des personnages finement travaillée, cela nous les rend beaucoup plus « humains » que dans un polar traditionnel. Le tout est agrémenté par un style d’écriture vraiment plaisant.



L’enquête ne va bien entendu pas se passer comme prévu et les personnages verront leurs traumatismes du passé ressurgir au point qu’ils devront y faire face. Sans tomber dans le mielleux, l’auteure, Cathy Bonidan, nous les façonne d’une telle manière que ces gens ordinaires pourraient être un membre de notre famille, un ami, un voisin,…



Par ces quelques lignes, vous pouvez constater que j’ai beaucoup aimé cette lecture intrigante et me suis aisément attachée à ces personnages. Ce fût un vrai bon moment de lecture que je ne peux que vous recommander.



Lu dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs de L’Actu Littéraire 2020.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Chambre 128

Après "Le fils de l'homme" de Jean-Baptiste del Amo, j'avais envie d'un livre léger qui me permette de m'évader du quotidien sans trop réfléchir et surtout qui ne me plombe pas le moral. "Chambre 128" a répondu complètement à mes attentes.

Ce roman épistolaire m'a donné l'occasion de rencontrer de beaux personnages tous liés par un manuscrit retrouvé dans un tiroir d'une chambre d'hôtel. La particularité de ce manuscrit est qu'il a bouleversé de ses lecteurs. Une petite intrigue vient ajouter un plus à cette aventure livresque.

J'avais beaucoup aimé "le parfum d'hellabore" et "Victor Kessler n'a pas tout dit", je suis moins enthousiaste avec celui-ci même s'il est distrayant et que j'ai passé un moment dépaysant.
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Victor Kessler n'a pas tout dit

«  La vérité n’est jamais là où on l’attend » .



«  Le mensonge est un instinct de survie » ..



«  Et un mensonge ne peut jamais être effacé : même la vérité n’y suffit pas »

Trois extraits de ce thriller/ polar ? Dont un d’un célèbre écrivain .



Le lecteur plonge avec passion au cœur de trois récits mêlés : la rencontre entre Bertille, et un vieil homme Victor , ancien instituteur, coupable idéal de la mort d’un enfant de dix ans : Simon, repêché dans un lac des Vosges près du village de Saintes - Fosses, le journal de Victor qui remonte à plus de trente ans en arrière , enfin le journal de Bertille qui se rend à Saintes - Fosses , après avoir découvert la confession écrite de Victor..

Bertille part au cœur des Vosges afin de comprendre enfin le MYSTÈRE entêtant des trente ans de prison de Victor ..



Àu cœur d’un lieu où chaque arbre s’oppose au vent de toutes ses forces, où dans cette région vosgienne chaque hiver blanc recouvre les secrets et où chaque torrent de printemps défie son lit, de même chaque été enveloppe de brume ses sommets usés par le temps, oui, la beauté des paysages défie et atténue légèrement la noirceur implacable de cette histoire .



Une histoire où certaines traces demeurent indélébiles, pétrie d’émotions , de tension, d’amour d’une incroyable force , de remords , de souffrance sur la condition humaine ,la jeunesse , le destin , le sort poignant de certains êtres , le cheminement lent , douloureux mais vertigineux de la vérité , troublée par le filtre des souvenirs , enfin , de résilience , de reconstruction tardive , de besoin périlleux de vérité absolue .



L’auteure creuse avec habileté l’aspect sans appel , diabolique des faits .



Avec brio elle entremêle les destins grâce à la structure du roman : passé et présent alternés , nous lisons les pages du manuscrit où Victor a écrit ses confessions mais aussi les pages du carnet de Bertille qui évoque des traumatismes anciens , des secrets , la psychologie de personnages tourmentés , profonds , violents , les plaies et cicatrices , larmes qui ont dévasté , explosé , changé le cours des choses …..



Les allers et retours dans le passé s’enchaînent naturellement sans sordide

ni misérabilisme, l’auteur dévoile les demi- vérités , les mensonges , les idées reçues ,les approximations des enquêtes , les mécanismes complexes , le pouvoir des mots qui tailladent dans le vif ou pilonnent comme des coups de poing , les silences notamment ceux de Victor …



Le rythme ne faiblit pas ,la plume est fluide , l’écriture agréable, la narration plaisante : j’ai dévoré cet ouvrage sensible , au cœur d’une époque révolue qui m’a fait penser au drame du petit Gregory, aux lacs glacés des Vosges , dans une ambiance teintée de brume et d’humidité .

Autopsie d’un drame , secrets et démons enfouis dans les forêts vosgiennes.vérité sur la mort de Simon , alors parler ou se taire ? . 



«  N’oubliez- pas qu’il n’y a plus grande menteuse que la mémoire !

Elle est là pour nous préserver , elle réinvente en permanence nos souvenirs pour nous permettre de continuer à avancer; elle ne vous aidera pas à trouver la vérité …

Pour cette raison , je ne vous laisserai pas lire la suite de mon texte avant votre retour !

À vous de vous forger une opinion ! » .



Je ne connais pas l’auteure , emprunté par hasard à la médiathèque.







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Chambre 128

Ce livre, la Chambre 128, a une énergie débordante, son enthousiasme est ravageur, le manuscrit comme le cœur ouvre des brèches, les mots les comblent, Cathy Bonidan les traduit en devenir.



Cathy Bonidan, laisse dériver sur les premières pages de "la Chambre 128", une brise légère, le ciel est dégagé à la pointe de la Bretagne, autour de l’hôtel le Beau Rivage, les surfeurs ont déserté la plage, il n'y avait pas de houle ce matin là. Ce matin là, quand elle trouva un manuscrit abandonné, Anne-Lise goûtait à quiétude des instants volés à sa famille, et sur les mots trouvés et agencés par des inconnus, elle rêva à son auteur, allant de ci de là, pour imaginer son portrait.





Bientôt les nuages viendront entacher le ciel, et l'ombre de Béatrice planera pour ceux qui auront respiré le parfum de l'Hellébore. Cette jeune fille à qui l' on a retiré le plaisir de la lecture. Lui ôter ses livres, était bien lui ôter ses vivres.





Le manuscrit retrouvé, est la trame que dessine l'auteure pour magnifier la vie qui s'écoule des mots échangés, retrouvés, confiés de mains en mains, en une longue chaîne commencée avec la découverte du nom de l'écrivain distrait, qui néanmoins avait par réflexe laissé une adresse.





Anne-Lise s'empressant de retrouver le rédacteur de ces pages avec Maggy sa complice, tombera de haut en apprenant que l'écrivain est double, il n'est pas seul, ils sont deux. C'est une énigme de plus qui s'ouvre, comme si un texte pouvait vivre par lui même, grandir, s'enrichir semant au passage des fruits, prêt à bondir ou s'enraciner dans un lieu, "ce manuscrit a dans mon cœur une place toute particulière et je pourrais, 30 ans plus tard vous en réciter des passages de mémoire avouait Claire à Anne-Lise, page p 253 .





Est-ce l'émission des papous dans la tête qui a fait éclore l'idée de cette chaîne ? Sur France Culture, Jean Bernard Pouy, finissait un texte en laissant 3 hypothèses, puis Eva Almassy reprenait l'histoire en laissant à Serge Joncour le soin de choisir entre 3 suites possibles ou loufoques proposées, et ainsi de suite...





Maggy, Sylvestre, et au fil des pages, Denise et David, vont puiser à cette eau de vie. La gravité du livre m'a saisie en lisant ces mots page 184, rapportés par Anne-Lise à David : "elle est sortie de sa léthargie, lorsqu'elle a aperçu le manuscrit posé sur la table, elle a prononcé votre prénom. Il existe donc des attachements si forts qu'ils survivent à la mémoire comme s'ils s'étaient imprimés physiquement dans chaque cellule de notre corps."

Le langage passe par les yeux ou se disperse par nos mains vers les doigts des autres. le langage est une activité charnelle, en déplaise à Sartre, les mots ne passent pas bien quand ils se limitent à un échange entre un cerveau et un autre cerveau.





La suite des échanges épistolaires, forment un cadre narratif, qui n'est plus artificiel lorsque l'expéditeur transcrit un dialogue ou répond à une demande, il offre au contraire un peu comme chez son analyste, le questionnement qui permet de comprendre des êtres qui nous sont chers.

Cet écart permet d'approfondir, de disperser les malentendus, bref de construire un vraie fiction avec de personnages bien campés.





Je repense à Béatrice, lectrice, elle découvre avec bonheur la littérature, mais devant son corps, devant la nourriture son esprit dévisse, pourquoi Béatrice s'est laissé glisser vers une détresse insondable. Avec ce livre Cathy Bonidan gomme le sentiment toxique de solitude, évite que germe cette gangrène inhérente à ceux qui sont touchés par un cancer, et nous montre comment les mots écrits prononcés , affirmés délivrent.





"Je l'ai lu..Lorsque je suis sorti du bureau, j'ai pris ma première douche depuis des jours. le lendemain je prenais l'avion pour Montpellier, se rappelle Elvire, p 218."



Servi par un style fluide, d'une belle élégance, les rencontres se succèdent pour créer un livre sur le langage, celui de l'échange vrai, charnel, de ces mots que l'on attend et que l'on scrute. J'imaginais que Gilles habitait Sylvestre ( Gilles du roman le parfum de l'Hellébore) , car rien n'est dit du manuscrit.

Ce manuscrit saura t-il le moment venu remplir la case N°3.



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