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Critiques de Christian Gailly (133)
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L'Incident



L’incident.

Christian GAILLY



Comment la vie de et de inconnus l’un de l’autre va t’elle les réunir dans cette funeste histoire ?

Un simple concours de circonstances, un hasard, un accident de la vie ?

Marguerite Muir sort d’un magasin où elle vient de s’acheter des nouvelles chaussures lorsqu’on lui vole son sac à main.

A quelques mètres de là quelques temps plus tard Georges Palet retrouve le sac à main sur un parking.

Il regarde à l’intérieur et découvre sur une carte de pilote d’avion amateur l’identité de la victime de vol.

Il décide de rapporter le sac au commissariat en se renseignant sur l’adresse de Marguerite qui devient pour lui une obsession.

Il veut absolument entrer en contact avec elle.

Il faut dire qu’il est assigné à résidence et qu’il est passionné d’avions de guerre.

Ces informations expliquent elles son attitude ?

Un court roman avec des débuts de chapitres comme des carnets de vol, on fait la check-list, on vérifie les différents cadrans, les niveaux, les instructions et le plan de vol.

L’histoire s’installe consciencieusement, lentement et se termine sans que l’on sente l’atterrissage arriver.

C’est habillement mené et c’est intéressant à lire.

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Nuage rouge

Un polar psychologique,ou une peinture de caractères,ce livre curieux raconte une histoire curieuse d'hommes et de femmes comme vous et moi,et de ce que représente l'amour: désir irrépressible,ou loyauté totale,les deux versants sont explorés dans un style très personnel,âpre,violent,simple mais original.

Et évidemment on sera ébahis au final. C'est aussi ce qui fait un bouquin réussi.
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Un soir au club

Le narrateur ne dévoilera pas grand-chose de lui-même sinon qu'il est peintre et surtout ami de Simon. Il va raconter dans le détail ce que ce dernier lui a narré. Simon, c'est ce pianiste de jazz exceptionnel qui a dû mettre fin à sa brillante carrière pour cause d'amour un peu trop prononcé avec le divin goulot. Il a associé, comme beaucoup, musique et beuverie, jamais l'un sans l'autre. Puis il s'est forcé à se ranger des voitures, est devenu père de famille et ingénieur.



Justement, un soir, il est en dépannage au bord de la mer, loin de chez lui. L'assistance technique a duré plus longtemps que prévu. Une fois la besogne terminée, son client lui propose d'aller boire un verre, un seul, comme ça, en camarades, en guise de remerciement. Dans un club de jazz. Simon hésite, finit pas accepter. Sans qu'il le sache, sa vie va basculer au moment même où il va pénétrer dans le club : retour des frissons et sensations sur la musique jazz et son royaume, alcool (« Simon ne parlait pas. Un peu ivre avant même d’avoir bu il regardait le piano »), rencontre avec la tenancière du club, une voix superbe, et pas que la voix d'ailleurs aux yeux de Simon qui va se rasseoir au piano, comme avant, retrouver des émotions perdues depuis 10 ans. Son client qui pourtant l'a fait venir dans ce lieu endiablé finit par l'abandonner à son sort. Il n'aurait pas dû : Simon décide de ne pas prendre le train de nuit qui devait le ramener chez lui auprès de Suzanne, sa femme qui l'attend. Une longue liste de rebondissements va entraîner Simon vers un drame inéluctable.



Il n'est jamais trop tard : je découvre enfin Christian GAILLY (1943-2013), ressens comme une tornade au-dessus de ma tête. Sentiment d'avoir refermé une petite merveille. Un scénario classique, voire bateau, qui au fil de l'histoire se durcit, s'assombrit. Et puis le style. Bon sang quelle écriture ! Un humour décalé (à l'anglaise diraient certains), tombant sur le papier au moment où l’on ne s'y attend pas, une atmosphère très 50's, l'odeur du bouquin est évidente : clopes sans filtres et alcool fort, parfums de fin de soirée et cacahuètes périmées, dessous de bras spongieux et bière tiède.



GAILLY se disait influencé par BECKETT. Ce cochon a parfaitement réussi son hold-up. À partir d'un fil banal ou presque il nous entraîne avec la seule force de son stylo dans une ambiance vers laquelle on ne peut que rester pantois tout en en redemandant. On a envie de suivre Simon dans son bonheur retrouvé, dans son malheur à venir, dans son chemin de croix pour finir. L'intrigue se déroule sur 24 heures riches en épisodes. GAILLY possède un certain génie pour faire parler les personnages dans leur tête alors que leur bouche va dire le contraire, c'est très fin et non abusif, c’est surtout drôle. La politesse de l'hypocrisie sociétale en quelque sorte.



Livre de 2002 paru aux Éditions de Minuit, comme tous les romans de l’auteur. Il fut adapté en 2009 au cinéma. Ce GAILLY vient d'allumer une loupiote très éclairante dans mon crâne, je vous reparlerai de ce type-là, cela ne fait désormais aucun doute !



https://deslivresrances.blogspot.fr/
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Dernier amour

Un compositeur Paul, gravement malade, a décidé d'en finir avec la vie avant la déchéance. Il a tout prévu, le lieu, une maison au bord de l'océan, le moment, après le rejet par le public de son dernier concerto et pourtant les sons, les couleurs et une jeune femme lui redonnent force et allant pour quelques instant.

Écriture brève, phrases hachées qui donnent de la puissance aux mots. C'est vraiment une écriture musicale.
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K. 622

K. 622 désigne le célèbre concerto pour clarinette de Mozart, dont vous avez peut-être entendu le magnifique Adagio dans Out of Africa... Le récit du même nom, paru en 1989, nous introduit au cœur des pensées d'un personnage masculin dont nous saurons peu de choses ; toujours est-il qu'il adore Mozart et qu'il se préparer à assister à un concert. Ainsi lui faudra-t-il 87 pages pour acheter son costume, et je ne vous parle pas des péripéties qui entourent l'acquisition du billet...



J'ai été déçue par ce roman que j'ai abandonné puis repris à de multiples occasions, désespérant d'arriver au bout. C'est désormais chose faite, mais sans enthousiasme aucun. Ne vous attendez surtout pas à un vibrant hommage à Mozart, du moins, le compositeur n'en est-il pas le sujet principal, d'une certaine manière.



Le style est vivant parce qu'il reproduit les méandres des pensées du personnage, mais on se lasse très vite de ce style alambiqué et à mon sens, inutilement confus. « On ne retient pas le présent en excluant le présent et la photo c'est ça, ça retranche, ça fait des trous dans le monde, des trous de mort, alors que la peinture ajoute au monde son éternité, morceau par morceau. » (p. 12) C'est pourtant une écriture qui tutoie la poésie et qui gagnerait à ne pas vouloir à tout prix se démarquer d'un récit classique : « et comme d'autre part je souhaite tout partager avec le lecteur, dont je suppose qu'il partage ma répugnance pour les récits nickel au passé simple, je ne vais rien changer, je vais livrer le tout tel quel. » (p. 17) Bref, malgré quelques jolis passages et interrogations sur l'art, ce n'est pas une lecture que j'ai appréciée.



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Un soir au club

L'histoire classique d'un homme, Simon Nardis, ancien alcoolique reconverti en bon père de famille, sobre depuis une dizaine d'années, fait un soir la connaissance d'une ancienne chanteuse et tenancière d'un club de jazz, Debbie. Ce fameux soir dans ce club va pour lui être le retour à l'enfer. Il va de nouveau replonger dans l'enfer de l'alcool et ce qu'il croit être le bonheur retrouvé, à savoir le «monde» du jazz. Une complicité nait très vite entre Debbie et Simon. Dans le nouveau monde de Simon, entre Debbie, le jazz et la vodka, quelles sont la place de sa femme et de ses enfants ?

Court roman absolument passionnant qui aborde des sujets difficiles, tels que l'infidélité et la dépendance à une drogue quelle qu'elle soit au point de rayer de son existence tout ce qui compter le plus pou soi. L'écriture de Christian Gailly est fluide, avec des phrases et des chapitres courts, autant dire que ce livre se laisse lire en un rien de temps.
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Be-Bop

J'avais lu ce court roman il y a une vingtaine d'années et en avais gardé un souvenir ébloui et envoûtant. A l'occasion d'un déménagement et de mise en cartons, je l'ai relu, et j'ai retrouvé la même magie ... (il n'a pas vieilli, lui !)

Le style et l'histoire de ce livre réalisent de tour de force de nous faire vivre, de l'intérieur, un morceau de musique, du jazz be-bop, faut-il le préciser ? Et pourtant je ne suis pas spécialiste !

Il y a d'une part les références aux musiciens, Charlie Parker, John Coltrane et autres. Il y a aussi, et même tout d'abord, l'écriture syncopée, les phrases courtes et brisées qui évoquent des lignes mélodiques hachées et qui se cherchent. Il y a les personnages, les principaux et les secondaires qui ont du mal à s'ancrer dans leur vie, s'approchent, se rejoignent, se cherchent, et parfois se trouvent dans un moment d'harmonie et de symbiose, comme les voix des instruments qui jouent les unes avec les autres, de solos en accompagnements, pour laisser tout le monde, musiciens comme public, dans un état de grâce.
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Be-Bop

Un court roman d'un auteur que je ne connaissais pas et qui m'a été récemment recommandé.



Et ce livre est vraiment étonnant.



Dans la forme et le style.

Car comme dans ce courant du jazz qu'est le be-bop, les phrases paraissent improvisées, avec un fil directeur mais une multitude de variations, de digressions.

Je n'avais jamais rien lu de semblable dans l'écriture.



Et le récit est également étrange dans son déroulé.

Au départ, on suit un musicien de jazz à ses heures perdues, qui, pour subsister, est contraint d'accepter un boulot alimentaire (dans une entreprise d'assainissement).

Cela sur quelques pages.

Puis, on passe dans le roman, à l'installation d'un couple dans une maison de location.

Ces personnages n'ont apparemment rien en commun. Et pourtant, ils vont se croiser dans des circonstances matérielles très triviales au départ. Mais c'est la musique et le jazz qui vont les réunir.



Original. Surprenant.



Pour moi, c'est un nouvel exemple de la richesse et de la diversité de la littérature et des livres, et de leur capacité à souvent nous surprendre.
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Be-Bop

Christian Gailly est lui-même musicien, il a tenté une carrière de saxophoniste de jazz pour se tourner ensuite vers la psychanalyse. Tout cela se perçoit aisément à la lecture de Be-bop. Le roman est écrit comme un morceau de jazz, sur un rythme qui vous emporte et vous fait dévorer le texte comme un...mille-feuille. Il nous fait partager le flux de conscience des personnages d'une façon qui nous les rend proches et sympathiques. L'échappée sur les bords du lac Leman apporte une belle bouffée d'oxygène, malgré les péripéties liées à l'assainissement de la villa. Paul et Jeanne forment un couple délicieux et touchant. Le final au monastère suit une magnifique envolée. On demanderait bien un bis !
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Un soir au club

L’atmosphère est immédiatement enveloppante dans cette ambiance américaine (le club de jazz, Debbie, les joueurs américains, le style béhavioriste par ces phrases courtes et l’absence de psychologie, la description seule). On veut savoir. Savoir quoi, on ne sait pas, on est seulement intrigué par ce technicien absent, transparent, son problème de rentrer plus tard chez lui à cause de cette panne à l’usine, son absence d’émotion à l’idée de rentrer plus tard, d’avoir réparé la panne. Sa vie semble s’écouler sans lui. Alors on veut savoir ce qu’il est, où il va. La même intention neutre, distante et flottante, feutrée, s’étend sur tout le roman d’où les émotions sont absentes. Rien ne touche le lecteur qui capte néanmoins une part de la vérité vécue par les personnages. Comme si c’était le monde qui était conté, et non la vérité vécue par tel ou tel personnage. Tout se déroule comme prévu, de manière inéluctable et évidente.
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La roue et Autres nouvelles

Je découvre un auteur, au hasard d'un présentoir de bibliothèque : Christian Gailly. C'est d'abord l'éditeur qui a attiré mon attention : les Editions de Minuit. Et le souvenir de ces lectures pas toujours faciles, celles des auteurs du Nouveau Roman (Robbe-Grillet et sa Jalousie ou encore L'emploi du temps de Butor). La première nouvelle donne son titre au recueil. Elle me confirme qu'il y a là une littérature de la forme, un travail de construction. Une sorte d'observation à la loupe du récit dans un fragment de temps : le changement d'une roue de voiture. Ainsi plusieurs moments sont rendus à travers la conscience d'un personnage souvent narrateur et parfois auteur. Le sujet tourne souvent autour d'une femme. Elle est la cliente, l'inconnue, l'amante. Perçue à un moment de rencontre, temps des réflexions. Roue du temps. Rouages de la pensée qui progresse face à l'imprévu, face aux émotions. Temps des causes et des conséquences. Ces 8 nouvelles nous invitent à découvrir un style donc, un travail de construction du récit et de la subjectivité.

Plaisant, mais parfois ennuyeux pour l'humble lectrice que je suis, qui préfère les nouvelles axées sur l'intrigue et sa chute.
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Un soir au club

C' est un court roman qui parle d' amour, de jazz, de trains manqués, de résurrection et de mort. Les phrases s' entrechoquent dans une variation rythmique qui sonne bien. Ce tempo nous rend captif : on plonge dans ces instants de vie. Deux jours dans la vie de Simon Nardis. Deux jours qui vont tout bouleverser.
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Un soir au club

Je termine "Un soir au club".

Sur des rythmes de jazz, l'histoire d'un homme qui retrouve sa vie entre les bras d'une femme qui n'est pas la sienne, entre une musique (le jazz) qui fut sien et des vapeurs d'alcool qu'il a eu mis de côté. Il s'interroge, il tergiverse, il hésite, il se glisse entre les notes, entre les bras de cette femme, il pense à la sienne (de femme), il revit.

L'écriture suit ce rythme feutré; le cliché musicien-femme-alcool, qui dans d'autres romans (vies) a été la cause de plus grandes déchéances, conserve malgré tout cette audace de la renaissance du héros.
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Lily et Braine

N°465 - Octobre 2010

Lily et Braine – Christian Gailly. Éditions du Minuit;

Le quai d'une gare de campagne, en France, et comme toujours des gens qui arrivent, d'autres qui partent, d'autres encore qui attendent ou qui accompagnent...

Louis est venue avec sa mère, Lily et avec sa chienne Lucie pour attendre Braine, son père qui revient d'un séjour en hôpital militaire après une longue campagne. Le lecteur supposera, mais bien plus tard, qu'il a été GI au Viet-Nam. Il a été gravement commotionné et après un coma prolongé ne reconnaît pas son fils. Seule la chienne lui fait fête... Les voies traversées, la gare quittée, on arrive en ville puis c'est le ciel, le soleil, la vitesse de la voiture qui le ramène chez lui et que conduit sa femme. Le voyage se fait en silence simplement parce que Braine ne parle plus depuis qu'il a participé aux combats. Il est maigre et affaibli, mais qu'importe, il est vivant et son beau-père, important concessionnaire automobile, lui a réservé une place dans son garage et un bel avenir pour lui et sa famille mais Lily ne le lui a pas encore dit.



Puis les choses se précipitent. Braine rencontre par hasard Rose Braxton, une américaine jolie et énigmatique qui a racheté la boite de nuit de la ville et souhaite, parce qu'elle le connaît sans qu'on sache très bien comment, qu'il y reprenne son ancien métier de musicien. Lui ne se souvient pas d'elle, à cause de son coma sans doute? Pour cela elle reconstitue, avec l'aide d'Orlando, un individu un peu louche, l'ancienne formation de Jazz de Braine. Ce sont trois autres musiciens que la vie a séparés et qui finissent par se retrouver. Bizarrement son beau-père qui pourtant avait d'autres projets pour son gendre, soutient ce projet, allant même jusqu'à le financer.



Le lecteur est le témoin de l'ancien parcours de Braine autant que de sa nouvelle vie avec Lily, sa femme, qui est à nouveau enceinte. Cette dernière avait caché le bugle dont il jouait avant qu'il ne parte pour la guerre, mais on ne sait guère pourquoi. On sent aussi que Lily, pourtant amoureuse de son mari, sera mise à l'écart de cette nouvelle existence sans doute parce que celui-ci est un homme séduisant et que les femmes recherchent sa compagnie... On imagine aussi que c'est par son charme qu'il a su conquérir Lily mais on a du mal à imaginer qu'il a préféré la guerre à cette femme jolie et amoureuse, à cet enfant qui maintenant à trois ans et qu'il n'a peut-être pas vu naître, à cette vie établie et rangée!



L'histoire se déroule jusqu'à la fin, avec de petits rebondissements qui n'apportent rien de marquant à l'intrigue et se termine d'une manière étonnante et inattendue.



Cela part doucement au début, c'est même un peu mou, dans la forme comme dans le fond et j'ai eu du mal à me passionner pour cette histoire. Elle est racontée par un narrateur, ce qui lui confère une distance par rapport aux personnages. Il est un peu le témoin privilégie de ce parcours cahoteux de Braine, de son retour à la vie à travers le jazz... Le style est haché, sans recherche, pas vraiment agréable à lire, avec parfois des digressions bizarres.



Tout est sans doute partie du cliché d'un marine américain prostré après une attaque, se tenant au canon de son fusil... Que l'auteur se le soit approprié pour en faire une œuvre de création est sans doute une bonne chose, qu'il choisisse de tisser un univers où le jazz est la toile de fond, soit ! Mais l'histoire dans tout cela... ?

Elle m'a parue décevante et même peu crédible et il m'a fallu de la persévérance pour atteindre la fin.



 Hervé GAUTIER – Octobre 2010.http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Nuage rouge

Roman dérangeant, étrange... avec le style toujours aussi spécial de Christian Gailly, minimaliste et rythmé.

L'histoire est difficile à résumer, mais il est question de viol, de rédemption, de vengeance.
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Un soir au club

Un couple, rentré dans les habitudes de couple, après que le mari ait arrêté sa vie de pianiste de jazz, vivant la nuit, dormant le jour, et buvant beaucoup, pour devenir un mari, un père et un chauffagiste exemplaire.

Mais un soir, au bar où l’ont amené contre son gré des circonstances professionnelles, la musique de jazz l’assaille à nouveau et il va d’un coup replonger avec délices dans tout ce qu’il a renié pour son couple, musique, alcool, amour délices et …. Jazz…

Un livre sentimentalement incorrect puisqu’il va jusqu’à désirer la mort de son épouse à laquelle il n’a absolument rien à reprocher, sauf qu’elle ne fait tout simplement pas partie de sa vie à lui dans ce qu’elle a de plus impétueux et incontournable. Ses sentiments les plus forts, les plus irrépressibles, qui l’habitent et qui le résument, longtemps niés, l’ont également poussé à vivre une vie qui n’est pas la sienne, qu’il a cru pouvoir habiter, mais qu’il rejette d’un bloc et presque sans pathos lorsqu’en vient par hasard l’occasion……

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Lily et Braine

Ce livre m'est tombé des mains. Je progressais très difficilement, laborieusement, l'histoire ne m'emballait pas du tout, je perdais toute attention. Et puis zut, pourquoi se forcer à lire ? Alors... stop. Page 130. Je feuillette quand même les dernières pages par curiosité. Fin tragique. Ca aurait pû faire une nouvelle, mais c'est trop long à mon goût.

Pourtant, l'écriture de Christian Gailly est belle, musicale, les textes sont poétiques, éloignés de du réalisme, flirtant parfois avec l'absurde. Comme cet extrait, un petit bijou d'humour loufoque...

Des passages intéressants où on sent cette anxiété diffuse, ce malaise sous-jacent car la réadaptation de Braine avec son entourage, et notamment sa femme, ne va pas de soi. Des passages intéressants mais qui n'ont pas empêché l'abandon.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Lily et Braine

Lily est venue l’attendre à la gare accompagné de leur fils Louis, 3 ans et de la chienne. Après trois mois passés dans un hôpital militaire, son mari Braine rentre enfin. Braine bien changé après la guerre dans laquelle il s’est porté volontaire. Un mari qui doit réapprendre à vivre et Lily qui essaie de faire au mieux pour que son retour se passe bien.

Je suis embêtée pour parler de ce livre…A vrai dire, je ne sais pas quoi trop en penser. L’histoire m’a intriguée. Au début, j’ai crû que Braine était un ancien GI , j’ai eu tout faux. Nous sommes en France et Braine s’est engagé dans une guerre pour un autre pays. Il a quitté son travail dans le garage de beau-papa, son fils âgé de quelques mois.

Une échappatoire à sa vie ? Les éléments peu nombreux donnent cette impression. Sa femme Lily semble vivre dans un monde à part choyée par des parents au portefeuille bien garni. Elle s’occupe de sa maison et de ses enfants. Car dans ce livre, la chienne est traitée et considérée comme un enfant. J’avoue ne pas avoir pas compris ce point…La vie semble reprendre son cours normal et paisible. Mais, une femme mystérieuse fait son apparition. Elle propose à Braine de remonter sur scène et de recomposer le groupe de jazz dont il faisait parti il y a bien longtemps . Lily est jalouse et sur ses gardes. Braine accepte et se remet à la musique.

Je n'ai pas été à l'aise dans cette lecture même si j’ai aimé l’écriture : un style non conventionnel, des phrases très courtes. Mais, le déroulement de l’histoire et la fin de ce livre m’ont laissée perplexe. J'ai eu l'impression d'avoir à faire à des personnages irréels.

Bref, je suis incapable de dire si j’ai aimé ou non…
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Be-Bop

J'aime bien avoir mon mot à dire quand je lis. Eh bien, Christian Gailly m'a pris au mot. Parfois, il ne termine pas ses phrases. À moi de les finir… ou non. Exemple : «  À la surface, surnagent. » Je sais de quoi il parle, mais tout de même, je me cogne littéralement aux points. J'aime bien. La phrase suivante n'en est que plus frappante. Les phrases peuvent aussi être longues. L'auteur tourne autour du pot, indécis, et préfère parfois le rester. Il joue ainsi avec le long, le court, le direct et le moins direct. Il faut se laisser porter par ces variations qui insufflent un rythme très particulier à l'ensemble. D'ailleurs, le personnage principal, Basile Lorettu, défini comme « un jeune savoyard adoptif », est un « altiste parkérien » : « Yacada, yacada, cada, yacada, yacada, ça va vite, ils ont pris ça sur un tempo un peu rapide, Lorettu alto et Georges trompette vont devoir attaquer le thème à cette vitesse-là, un thème de Parker ».

Il y a aussi Paul. Paul? Paul est (presque) aussi important que Basile. Près de la moitié du livre lui est consacrée. de magnifiques pages écrites dans un style légèrement différent, moins brutal.

Et la fin ? Belles pages sur le plaisir de jouer… Les plus belles du livre.

Lecture exaltante.

Vous pourrez lire, en guise de postface « Le swing Gailly », un article sur "Be-Bop", de Jean-Noël Pancrazi. le journaliste y parle très bien, entre autres, du célèbre rythme Gaillyen : « Les romans de Christian Gailly […] reposent toujours sur l'histoire d'un rythme. ». Un très beau texte. La cerise sur le gâteau.
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L'Incident

Dans ce roman, nous allons suivre deux personnages, une femme dénommée Marguerite et un homme dénommé Georges. L'histoire aborde le sujet du comportement humain, plus exactement sur le harcèlement. Ce n'est pas une grande histoire d'amour entre ce roman et moi. L'écriture est fluide, la lecture en est rapide. La taille de police de ce livre m'a surprise. Elle est vraiment grosse. C'est une étrange découverte.
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