Le livre traite d'un jeune enseignant dans un lycée de Tarbes. L'érotisme est très diffus. Rien de très sulfureux.
Commenter  J’apprécie         60
Lu au temps de son édition, chez Régine Deforges, ce livre m'a définitivement marquée comme beaucoup de ses lecteurs par cette simple phrase que je n'ai jamais oubliée : "Recteur, recta, rectum, voie hiérarchique, voie naturelle".
Proféré par un enseignant de la république connaissant le latin, ce raccourci exemplaire et imagé pour évoquer l'Education nationale, a valu à son auteur une interdiction d'exercer son métier de professeur durant 2 ans. L'os de Dionysos est en outre connu pour avoir été la dernière oeuvre victime de la censure littéraire pour : "trouble illicite, incitation au désordre et à la moquerie, pornographie et danger pour la jeunesse en pleine formation physique et morale" (jugement du 12 mars 87 du tribunal de Tarbes). Confirmé par la cour d'appel du tribunal de Pau le 30 avril 87 pour "blasphème, lubricité, paganisme, et contenu incompatible avec le projet éducatif d'une école vouée au rayonnement du christ". On croit rêver; mais non...
Le jugement de Tarbes ayant été cassé par la cour de cassation, l'Os de Dionysos est réédité en 1989 et devient un roman culte en grande partie grâce à toute la publicité faite par les multiples attaques dont il a été la cible.
Pour finir, cet hommage rendu par son ami Claude Nougaro : "Christian Laborde est mon frère de race mentale. C'est un poète, c'est-à-dire un homme qui délivre une langue de couleurs à délivrer les grands baisers de l'âme".
Commenter  J’apprécie         50
L'amour des mots déborde dans la « Briographie » dédiée au chanteur Renaud par Christian Laborde. Une biographie peu commune, écrite avec une verve réjouissante. Comme autant de papillons, les mots volètent de page en page. On en retrouve que l'on avait oubliés, on en découvre de nouveaux, on ne s'ennuie jamais ! L'amour des mots, les mots pour le dire, pour dire tout ce qui traîne dans le cœur, dire l'amour, la mort, la peine, la joie, l'espérance. Amour des mots et des langues, qui disent toutes les mêmes choses, dans leur langue.
Je suis de la génération Renaud et dans mon enfance, je fus bercée par ma grand-mère parisienne du 18ème arrondissement qui chantait pour mon plus grand plaisir Aristide Bruant (Nini peau d'chien) ou Jean Renoir (La complainte de la Butte). Mon grand-père lillois n'était pas en reste avec Alexandre Desrousseaux (P'tit Quinquin), ou Pierre Dupont (Les grands boeufs). Ma mère m'apprit la Carmagnole, je marchais tout juste. Mon père, lui, restait branché sur le classique et n'aimait pas l'opéra.
Tout le monde ou presque chantait et sifflait dans la rue ; les marchandes de quatre saisons, les ouvriers sur leurs échafaudages, les couvreurs sur leurs toits, les clochards sur leurs bancs. Les ménagères se mettaient à leur fenêtre lorsque passait le chanteur de rue qui faisait la manche. Les piécettes voltigeaient à ses pieds quand bien même les ménagères susdites comptaient chaque sou pour tenir jusqu'à la paye de l'époux. On a chanté longtemps, au bureau, à l'atelier, au comptoir du bistrot. Toutes les occasions étaient bonnes. Pourtant, petit à petit, sans que l'on sache vraiment pourquoi, la source s'est tarie.
Tout ça pour dire que la lecture de « RENAUD, Briographie » m'a réjouie. L'analyse enjouée de Christian Laborde donne les clés de la culture populaire du chanteur et de ses engagements. Elle restitue parfaitement l'atmosphère (n'est-ce pas Arletty ?) d'une époque proche qui appartient pourtant à un autre monde. La fin est surprenante, j'oserai même qu'elle part en vrille, mais pas grave, chacun reconnaîtra les siens dans cet hommage aux mots et à la musique.
Outre l'écriture tonique, j'ai apprécié les paragraphes en mode actualités : « Et, pendant que Brassens fume la pipe, chante ou traverse les rues de Paris en empruntant les passages cloutés afin de ne pas avoir affaire aux flics, que fait le monde ? » … Réponse dans la Briographie.
Commenter  J’apprécie         40
Etant donné l’imminence du tour de France je me suis laissée tenter par la lecture de ce dictionnaire amoureux moi qui ne suis plus du tout le tour depuis qu'un Américain peu scrupuleux s'est permis de ridiculiser tout ce que l'on peut appeler "Sport"...
J'ai lu cet opus et j'ai pu découvrir beaucoup d'anecdotes intéressantes mais j'ai été quand même étonnée de ne pas trouver un paragraphe dopage ...certes, l'auteur y fait allusion à plusieurs reprises mais j'aurai aimé voir un peu plus de franchise dans ce qui pollue totalement ce sport.....
Commenter  J’apprécie         41
La couverture est magnifique, elle est digne des films des années 50.
Le titre et le résumé du livre avait l'air prometteur.
Au final, après la lecture, je suis déçu. Je me suis ennuyé. Le livre ne m'a pas accroché.
Certaines histoires ne sont pas intéressante.
D'autres sont prometteuses, tel l'histoire de Madame Richardson, mais au final, on a l'impression que l'histoire s'arrête au moment où elle devient vraiment intéressante.
Une histoire prometteuse s'arrête au moment où ça devient intéressant. En revanche, l'histoire des trois saisons est la plus longue de toute, était totalement ennuyeuse.
Le livre est bien écrit mais les histoires sont plate.
Commenter  J’apprécie         40
Boof! Je l'ai lu sans grand intérêt pour ce maniaque de la petite culotte!!! A tel point que, la dernière page tournée, je me suis aperçue que je l'avais déjà lu il y a 4 ans. Je n'en avais gardé aucun souvenir! Le style est lourd, ampoulé et les personnages très torturés!
Commenter  J’apprécie         40
L'auteur offre un regard fin et délicat sur le monde animal. Il explore les dessous de l'agrobusiness et dénonce de manière acérée les Vanderdendur de ce petit monde de profiteurs qui réalisent leurs profits non pas pour un monde meilleure mais pour le pire des mondes possibles. L'auteur parle de son combat pour rendre aux vaches les pâturages... de ses combats. On embarque dans ses souvenirs, ses découvertes et ça touche en plein cœur. Bravo à l'auteur. Une écriture tout en sensibilité et pleine de poésie.
Commenter  J’apprécie         31
Livre génial, où on découvre que la cause des vaches est aussi celle des hommes.
L'auteur démontre tellement simplement comment tout est lié. C'est simple, mais tellement bien écrit.
C'est évident et pourtant, quelque chose nous échappe.
Ce livre est avant tout, pour moi, un plaidoyer pour les petites exploitations ... d'antan. D'ailleurs l'auteur n'est pas végétarien ; il le dit.
Christian Laborde nous montre le lien entre l'animal et nous, comme personne. D'ailleurs, si je pouvais, je déposerais un exemplaire de son livre dans toutes les boîtes aux lettres.
Certains passages sont hallucinants...
Allez-y. Ne vous fiez pas au seul titre qui, hélas, aura certainement été un frein pour beaucoup.
Commenter  J’apprécie         30
Une histoire intéressante (surtout pour son personnage principal) mais que j'ai trouvé gâchée par la fluidité de la lecture : des phrases trop courtes qui cassent le rythme de la lecture. Comme s'il manquait "STOP" après chaque phrase. Dommage...
Commenter  J’apprécie         30
Léontine = Tine = Tina, est tout à la fois en étant une personne unique. Sa chevelure flamboyante attise les regards et la curiosité, en lui donnant des airs de Veronica Lake. Lui reprochant d’avoir aimé un allemand, les tondeuses allemandes sont à sa poursuite. « Comment leurs mains, armées de tondeuses, n’ont-elles pas tremblé lorsque les chevelures qu’ils soulevaient leur ont laissé entrevoir un chemin où se perdre, ont offert à leurs narines des parfums ignorés ? » Elle s’enfuit à Toulouse, trouvant refuge dans un couvent. Protégée par les sœurs, elle vit d’une autre façon et s’y accommode plutôt pas mal. En lui donnant l’autorisation de sortir et de travailler dans une boulangerie, la mère supérieure fait d’elle une femme amoureuse. Viktor, le poète au cœur tendre lui fait chavirer le cœur. « -Mais alors il vient d’où le A que tu me donnes ? –Il vient de mes mots, ces mots que j’écris, que je cherche, qui me trouvent. Et tu as maintenant la réponse à ta question, Tina : ma patrie c’est ma langue. Mon pays, Tina, c’est mes mots et c’est toi. Et c’est un beau pays. » Cet amour tout feu, tout flamme ne sera hélas pas tout rose.
Tina est le roman de la cruauté de l’homme embellie par son auteur. Ou comment traiter d’un sujet pénible avec autant de luminosité. C’est court et il n’en fallait pas plus pour nous laisser charmer par cette femme libre ne se détachant jamais de son carton à chapeau. Je le compare presque à un chuchotement, celui de la liberté féminine lors de la Seconde Guerre mondiale bercée par une musique omniprésente dans le roman. Christian Laborde nous conte avec élégance la flamme de la beauté de Tina.
Commenter  J’apprécie         30
Ce livre est écrit avec un style de puncheur. Ce dernier est la principale caractéristique du cycliste Jean Robic.
Une volonté de fer permettra à Jean Robic de devenir coureur cycliste professionnel malgré un physique ingrat.
L'auteur nous amène de la découverte du cyclisme par Robic à sa consécration, en 1947, avec la victoire au Tour de France. Personne n'y croyait sauf lui et son épouse. A la surprise générale Robic remporte sa plus belle victoire alors qu'il avait été rejeté de l'équipe de France et contraint de s'aligner dans une équipe régionale.
Le livre est agrémenté de magnifiques photos d'époque.
Un livre passionnant à lire.
Commenter  J’apprécie         30
J’ai pris ce livre parce que je savais qu’il avait été censuré à son époque. Je croyais lire un livre érotique osé.
Pour commencer ce livre n’est pas érotique, il y a très peu de scènes de sexe trop allégoriques pour être excitantes. La grande majorité du livre parle d’autre chose.
On suit un prof de lettre, écrivain raté qui y va de toutes ses réflexions profondes sur la société, les gens, l’art, tout… On découvre alors une pensée réactionnaire, nostalgique, misogyne, cinique et aigre. Le narrateur est d’une arrogance et d’une suffisante imbitable.
Ce qui m’a le plus déplu dans ce livre c’est la haine. Le narrateur déteste beaucoup, beaucoup de femmes dans ce livre. Sérieusement, si on retire tous les passages où il crache sur une femme, on retire plus de 50 pages de ce livre de 200.
C’est avant tout sa principale qui prend le plus. J’ai beaucoup pensé au haters d’internet quand j’ai lu ces passages. Hoshi, Angèle et d’autre féministes reçoivent sur les réseaux de très nombreux messages d’insultes qui prennent rapidement un caractère sexuel. On sent bien que pour rabaisser une femme, il faut parler de ce qu’elle a sous la ceinture, il faut la sexualiser. La principale (qui n'a rien fait de si grave finalement) est méprisée et le narrateur va régulièrement sous la ceinture. Il précise qu’elle est grosse, il parle sur un paragraphe entier de ses fesses à cellulites avec mépris. Il précise qu’elle ne mouille pas (frigide !) et que ses seins pendent.
En dehors de la directrice, c’est tout une galerie de femmes qui prend des coups gratuits : France Gall, Binoche, Miou Miou, Duras, Linda de Suza « pute parmi les putes », la prof de math, la prof de français. Les critiques contre les hommes sont inexistantes ou presque.
Par moment, en lisant le livre, j’ai pensé à film « Le cercle des poètes disparus ». Il y a quelques scènes qui ont cette allure, Dans lesquelles le narrateur entraine sa classe avec lui dans un mouvement de protestation. Eux contre tous. Le juste et le beau contre… contre on sait pas trop. Une rébellion autoproclamée. Une insurrection sans affront. C’est affreux de lire ses scènes qui épousent la forme de l’émancipation alors qu’il n'y a aucun ennemi en face. C'est pitoyable. C’est dire comme le narrateur croit dure comme fer qu’il est le héros de quelque chose, le justicier que les élèves attendent depuis toujours. Alors qu’il n’est qu’un pauvre type qui déteste les femmes qui ne couchent pas avec lui, ou avec lesquelles il ne veut pas coucher.
Dommage que le propos soit si détestable. Le style d’écriture me plait.
Certaines phrases m’ont vraiment plu : « Recteur, recta, rectum ; voies hiérarchiques, voies naturelles » et une autre (mais c’est une citation) « Dans l’éducation nationale, il n’y a pas que le salaire qui vous pousse à en faire le minimum ». Un passage sur les écrivains qui pensent que retirer les points améliorent leur style.
Mais dans l'ensemble c'est un livre détestable.
Commenter  J’apprécie         20
Je m'attendais à trouver beaucoup de poésie dans cette lecture et effectivement elle est très présente.
Toutefois, je me suis totalement perdue à travers les allers-retours entre présent et passé et les relations entre les différents personnages.
Je pense être totalement passée à côté de ce roman. C'est dommage.
Commenter  J’apprécie         20
Pas beaucoup de souvenirs de ce livre lu il y a longtemps, à part le cul de Laure et Toulouse, ma ville, je ne vois pas pourquoi il a été censuré. Je ne me souviens pas non plus d'une écriture trancendante.
Commenter  J’apprécie         20
Il s’appelle Tom et c’est un homme qui est encore dans la fleur de l’âge et qui enchaine les cuites. Brouillé avec son père qu’il juge psychorigide et rondouillard, c’est pourtant lui qui l’appelle pour lui apprendre le décès du grand-père.
Ce livre est donc le retour aux sources, au Sud-est qu’il a quitté et le parcours en voiture pour assister à l’enterrement. Dans son sillage, il entraine Joy, une fille un peu candide, un peu groupie qu’il fréquente depuis 5 ans. C’est donc en couple qu’ils entreprennent de regagner Lumac, Paulac… ces villes qui l’ont vu grandir.
Il a adopté le mode de vie parisien : vadrouille la nuit, boit et fume, joue du rock et est donc à mille lieux de la campagne de ses grands-parents. Mais le deuil permet de se rapprocher d’un grand-père qui a été un complice aux idées arrêtées. Il a fait la guerre et a toujours été un fervent amateur des platanes (et de leurs grandes feuilles ombrageuses) qui peuplaient les environs. Il nous dépeint un homme haut en couleurs et qui a fait le bonheur autour de lui.
Dans une langue très imagée et très orale, Christian Laborde donne vie à des personnages qui sont de grands enfants emplis de rêves. Car si la mort est la conclusion d’un chapitre, elle donne lieu à s’interroger sur le but de sa propre vie et ça, Tom l’a bien compris. On l’accompagne donc, pas à pas, dans son équipée reconstructrice.
Commenter  J’apprécie         20
Claude Nougaro définit Christian Laborde Comme "un poète, c’est-à-dire un homme qui parle une langue de couleurs à délivrer les grands baisers de l’âme"
Et oui, si j'avais su, j'avais pris ce livre à la bibliothèque, elle qui contenait plein de livres, je suis rentré chez moi. Je me suis préparé un café et je l'ai posé sur ma table basse. Je m'assis sur le canapé et ouvrit les premières pages :
"longtemps je me suis branlé de bonne heure". Bon cela va être érotique, mais non, il nous parle un peu de ses grosses couilles mais après sa guerre contre ses collègues de lycée et surtout d'Ursula Osai.
On lui prête une somptuosité verbale, un anarchiste des mots
j'aurais du refermer tourde suite ce livre cela m'aurait évité de côtoyer de la poésie : "Recteur, recta, rectum, voie hiérarchique, voie naturelle" , ou bien "Raie, cul, trou, fente, saxophone" ….
Le livre fut interdit, il aurait peut être du le rester ou se limiter aux frontières de l'écrivain : son village. Quel débit de connerie, platitude, de propos ordurier.
Bref ces galipettes verbales ne sont pas pour moi, misère, misère, misère ….
Commenter  J’apprécie         20
On se demande bien aujourd'hui ce qui a valu l'interdiction de ce livre? je ne connaissais pas cet auteur dont on peux imaginer la lecture par C.Nougaro avec l'accent toulousain. LE livre est un peu daté car plein de références à 1987? Reste que c'est un plaisir de lecture entre l'amour de sa maitresse et sa haine de l'éducation nationale...
Commenter  J’apprécie         10
Ne vous attendez pas à une véritable biographie de Poulidor. Il s'agit plutôt d'une évocation de quelques moments de la vie et carrière du cycliste mis en lumière et musique par Laborde dans son style lyrique parfois charmant , amusant mais souvent fatiguant .
L'avantage : c'est un ouvrage vraiment très vite lu
Commenter  J’apprécie         10