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Citations de Christine Angot (352)


Me promener sur le front de mer, ce jour-là, je ne voulais rien faire d’autre. Tuer un homme ou l’enterrer, je ne voulais pas.

(Nouvelle vague)
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En deux jours j’ai vu la mort d’un chien et d’un père incestueux. La voiture s’est fracassée contre un arbre. Une belle mort pour ce genre de père.

(Nouvelle vague)
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Puis Peau d'âne, contre toute attente, est devenue à la mode. Son vêtement fétiche, la peau d'âne, se déclinait dans les collections les plus chic. Et il y avait même au Nain Bleu une poupée revêtue d'une peau d'âne, qui était restée en vitrine pendant toute la période des fêtes de Noël. Les gens ne se rendaient pas compte que c'était un vêtement exceptionnel à ne revêtir qu'en cas d'urgence. Et à quitter le plus vite possible comme Peau d'âne qui essayait de s'en débarrasser, et qui avait donc toujours de ces gestes saccadés qu'on fait quand on veut quitter un gilet, comme si elle essayait de faire glisser quelque chose de sa peau, quelque chose qui n'était pas elle mais une défroque qu'on essayait depuis toujours de lui faire porter, comme on dit porter le chapeau.
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Il m’aimait, il disait que m’aimait. […] Mais comment je suis devenue folle, c’est ça. J’en suis sure, c’est la cause de ça que je suis devenue folle. C’est la cause.
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Mon psychanalyste m’a dit que ce n’était pas grave si je me prenais pour le Christ. Mes lecteurs sont mes sauveurs.
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Dans Christine allusion au Christ. Je lui parlais de ma mission salvatrice, sauver les autres, crever leurs bouées habituelles, qu’ils se sauvent avec moi ou par eux-mêmes. Qui vous a donné votre prénom, « mon Dieu ! » j’ai fait.
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- ... sur le trottoir d'en face il y avait deux filles de mon âge, qui discutaient tu vois. Et il y en a une qui a demandé à l'autre : "Il est où ton père ?" Et l'autre lui a répondu : "J'en ai pas."
On était assises en angle à la table de la cuisine. Elle a fini sa bouchée, a posé ses couverts et s'es tournée vers moi.
- Pourtant, cette petite fille a un père. Tout le monde en a un. Tu le sais Christine. On en a déjà parlé. Sa maman ne lui a peut-être pas dit. Mais elle en a un. Tout le monde en a un. Elle ne le connaît peut-être pas, mais elle en a un. Moi aussi j'en ai un. J'ai pas beaucoup vécu avec lui. Mais c'est mon père. J'en ai un. Toi aussi tu en as un. Tata aussi en a un. Tout le monde. Toi aussi. Tu ne le connais pas. Ou plutôt, tu ne t'en souviens pas. Tu l'as vu. Tu ne t'en souviens pas mais tu l'as vu. Tu l'as vu une première fois quand tu avais deux ans, pendant des vacances. La deuxième fois, tu avais trois ans. Tu l'as vu une troisième fois, tu avais six ans. Tu ne l'as jamais vu longtemps, c'est vrai. Et il est venu te voir quand tu étais bébé. T'étais dans ton berceau, tu ne t'en souviens pas. Cette petite fille aussi a un père. Même si elle ne l'a jamais vu. Tout le monde en a un.
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Dis-moi qu'on sera toujours comme ça. Comme en ce moment. Que rien ne détruira ça. Jamais. Dis-moi que rien ne changera entre nous. Que dans un mois on sera exactement comme là. Comme on est là. Avec tes jambes dans les miennes. Qu'on éprouvera ce qu'on éprouve en ce moment. Exactement. Cette impression qu'on a là, à l'instant, tous les deux, d'être la même personne. Dis-le-moi Rachel. Dis-moi "oui Pierre".
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Les gens veulent l'amour, Rachel, parce qu'il leur apporte un bien-être, une certaine paix. C'est un amour prévisible puisqu'ils l'attendent, qu'ils l'attendent pour des raisons précises. Un peu ennuyeux, comme tout ce qui est prévisible. La passion amoureuse, elle, est liée au surgissement. Elle brouille l'ordre, elle surprend. Il y a une troisième catégorie. Moins connue, que j'appellerai... la rencontre amoureuse. Elle atteint une extrême intensité, et aurait pu ne pas avoir lieu. Dans la plupart des vies elle n'a pas lieu. On ne la recherche pas, elle ne surgit pas non plus. Elle apparaît. Quand elle est là on est frappé de son évidence. Elle a pour particularité de se vivre avec des êtres dont on n'imaginait pas l'existence, ou qu'on ne pensait ne jamais connaître.La rencontre inévitable est imprévisible, incongrue, elle ne s'intègre pas à une vie raisonnable. Mais, elle est d'une nature tellement autre, qu'elle ne perturbe pas l'ordre social puisqu'elle y échappe.
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Quand on aimait quelqu'un on lui disait « je suis à toi ». L'inspiration, c'était la même chose. Tout le monde était à tout le monde, la littérature était un bien commun, comme l'eau, le soleil, et la lune, qui ne répondait pas aux règles sur la propriété privée, à la loi du sol.
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Ce que nous déclenchions dans l'inspiration, les rêves, et l'imaginaire des autres, ne nous appartenait pas. Point. L'inconscient ne nous appartenait pas.
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Je préférais le concret à la pensée abstraite. La littérature, il n'y avait rien de plus stable, de plus concret, de plus sûr. Il n'y avait pas d'inspiration dans la pensée abstraite, mais du travail et de l'intuition pour ce que j'en comprenais. Pour la littérature, l'inspiration dirigeait tout. C'est-à-dire quelque chose qui vient.
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- Voyons. Comment t’expliquer ? L’amour pour son enfant, c’est un amour très très grand. Immense. Sûrement le plus grand, si vraiment on devait dire quel est le plus grand. Mais il n’est pas de la même nature.
- C’est quoi les différences ?
- Tu te souviens du poème de Victor Hugo ? « Oh l’amour d’une mère, amour que nul n’oublie… Chacun en a sa part et tous l’ont tout entier… ? » Bon. Ça, c’est l’amour entre une mère et son enfant. Il ne meurt jamais. Il ne finit jamais. C’est un amour éternel. L’amour entre un homme et une femme c’est autre chose. Il peut ne pas être éternel. Mais il est très fort aussi.
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Quand tu sortais avec un homme, et que tu étais pas mariée, tu sais, dans ces années-là, t'étais une mois-que-rien.
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-Tu vois Christine qu'on peut être bien ici. Tu t'amuses bien. On est bien quand on est à l'intérieur. L'environnement on s 'en fiche. L'extérieur est pas terrible, bon, mais l'extérieur c'est l'extérieur. On vit pas à l'extérieur.
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-Non, je ne lui ai pas écrit. J'ai fait une rupture.
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Pour vivre libre il fallait être seul, et seul à savoir qu'on l'était.
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C'est pas un arrangement personnel, c'est un arrangement social., auquel tout le monde participe, y compris toi. C'est l'histoire d'un rejet social. Et de la sélection.
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Il t'avait prévenue depuis le début, tu pouvais, certes, être en contact avec lui, mais uniquement lui, sa personne, sa personne privée. Il n'était pas question que tu sois en contact avec sa personne sociale. C’est-à-dire son milieu, son identité. Il n'était pas question que vos deux identités se rejoignent.
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Regarde-moi, dis « c’est bon papa » en me regardant dans les yeux, tourne ton visage vers moi, regarde-moi et dis-le.
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