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Citations de Christine Angot (352)


Il ne fait jamais étalage de son impressionnante culture. Il ne juge jamais ceux qui en manquent. Il est attendri par les fautes de grammaire, de prononciation, d’orthographe, ça le touche. La qualité des gens ne dépend pas plus des critères culturels que des critères économiques qu’il méprise tant. Lui la repère autrement. Ce n’est pas par dégoût du pouvoir tout ça, mais par un goût plus raffiné, moins spectaculaire, moins inquiet, plus patient, plus acquis, plus profond, plus solide, plus orgueilleux, plus inavoué, plus sûr et plus unique, qui n’a besoin d’aucune confirmation, d’aucun reflet
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Je rate tout. Tout ce que je fais est nul. Je fais systématiquement le contraire de ce qu’il aurait fallu faire. C’est pathétique ! Je me fais pitié. On dirait que je ne sais prendre que les mauvaises décisions. J’ai l’impression qu’il y a une malédiction sur moi. Je ne sais pas si je suis bête ou aveugle. En tout cas, je ne vois pas les situations. Alors évidemment, tout ce que j’entreprends échoue. Puisque les bases sont fausses !
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Il regrette certaines erreurs passées. Puis les tempère en disant qu’à l’époque la vie lui a imposé sa logique, il évoque le sentiment qu’il a souvent eu que les choses lui filaient entre les doigts sans qu’il puisse les retenir, et que sa vie se déroulait comme s’il y assistait d’une fenêtre.
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Il s’intéresse au monde dans lequel il vit, à la politique, aux rapports entre vie privée et espace public, il est marié à une jolie brune aux cheveux longs, il est heureux, il joue au tennis, il a un appartement à Trouville, il déteste les mondanités, il va dans les cocktails uniquement pour contrôler sa notoriété et en observer la courbe, s’en amuser, sur la table du café, un gros paquet de journaux est empilé sous son coude, il tourne les pages d’un magazine, à la recherche d’un article qu’il veut vous montrer, mais en le feuilletant, il tombe sur une pub de montre avec une photo en noir et blanc de Steve McQueen, il replie alors le journal, et, photo apparente, tient le magazine au niveau de son visage, en souriant, les yeux plissés, vous laissant constater la ressemblance.
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Dès qu’il y a une conversation sur la difficulté de vivre dans une grande ville, ou à plus forte raison la difficulté d’y circuler, sans se demander si les personnes présentes connaissent l’histoire, ils la racontent comme un tube qu’on ne se lasse pas d’entendre, une mélodie entêtante qu’on ne peut pas ne pas fredonner, la scène leur revient à l’esprit comme si elle sortait, pimpante, bien repassée, scénario intact, du sac informe de leur mémoire, « la fois où… », les deux personnages, leur voiture de l’époque, la couleur, la marque, la plaque d’immatriculation, le temps qui passait, eux qui tournaient, le film à l’intérieur de leur tête, ils allaient peut-être y passer la nuit, les autres automobilistes qui leur jetaient des regards supérieurs, leurs pensées supposées, leur absence d’étonnement sans doute à la vue de leur plaque minéralogique
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Elle parle de la dureté du travail comme si elle la ressentait encore, de certaines de ses collègues qui étaient vulgaires, curieuses, méchantes, médisantes…
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Quand on dirige une entreprise de cette importance, il pense qu’il faut savoir être chaleureux, prendre les gens par l’épaule, leur toucher le bras, les prendre par le cou, ce nouveau directeur ne le fait pas. Il le trouve un peu sec, il pense qu’il ne tiendra pas.
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Les héros doivent toujours quitter la ville. Parce que nul n'est prophète en son pays, parce qu'il faut toujours sortir pour prêcher, et donc prêcher toujours ailleurs, et donc toujours quitter. Pour se refaire une virginité.
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Il n’aime pas la musique. Il trouve que ça gêne. Que c’est une servitude. Parce que quand on en écoute, on est obligé d’entendre le morceau sans l’interrompre alors que quand on lit un livre, on peut le lire dans le désordre, sauter des pages, que la liberté est totale. Il aime cette liberté et ne supporte pas d’en être privé.
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Christine Angot
« Oui, parce que je déteste qu’on se gausse, qu’on nie quelqu’un qui donne à entendre sa voix, à nu, et qui tente de ne pas perdre sa dignité. » Autrement dit : ma sincérité, qui est d’ailleurs mon seul talent, vous impose de me respecter et même de m’admirer comme si j’avais quelque talent supplémentaire. A quoi il est hélas impossible (…) de répondre par exemple ceci qu’on ne lui demandait rien, pas même d’être sincère, encore moins d’écrire. Car le règne de l’égalitisme écarte jusqu’à l’idée qu’on ne vous demande rien.
Philippe Muray, Festivus Festivus, Flammarion, Champs/Essai, 2008, p. 210n.
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Ecrire c'est peut-être ne faire que ça, montrer la grosse merde en soi.
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Ils disent qu'on est un couple improbable
Pour nous pas de cristallisation à la Stendhal
Si on s'aime vraiment ils n'atteindront pas notre cœur.
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Redescend sa main vers l'entrejambe à l'intérieur du pantalon ouvert. De nouveau il la glisse dans l'ouverture, après avoir écarté au passage sa culotte vers le pli de l'aine. Il met son poing tout en haut collé contre les grandes lèves comme s'il s'apprêtait à les fister, et avec son autre main tire sur la ceinture pour faire descendre le pantalon plus bas sur ses hanches, les plus possible.
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Les HLM seront rasés, les placards à compteurs électriques définitivement fermés. Jamais plus on ne reverra ça. Sainte Séverine Nivet, dernière martyre de l'amour sale. Jamais plus. Et le sexe rentrera en grâce. On aura châtré tous les déviants. Point-du-Jour n'existera plus. La vie des petites filles va changer. Toutes seront des reines.
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J'ai fait ce film par pure compassion. S'il est sordide, qu'y puis-je ? C'est la vie qui l'est.
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"On viole les enfants, maintenant". Plus c'est petit, plus ça plait. Les amiénoises sont jalouses.
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Elle peut être très crue quand personne n'entend. Devant moi, c'est différent, je ne suis qu'absence. En réalité ses mots sont signe de douleur.
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J’étais triste. Intérieurement je pleurais Mais, au moins, mon échec était clair et indiscutable. J’étais débarrassée de l’obligation de me faire respecter. Y compris par moi-même. (p, 130)
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Ça les marquera toute leur vie. Ç'a été un traumatisme pour moi, et pour eux. Ma seule faute est d'avoir subi ça pendant huit ans sans rien dire. J'ai arrêté de m'en sentir coupable. Je voudrais pas avoir à le revivre cela dit.
P. 163
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