Citations de Christophe André (3770)
" Dans la bulle de l'égo, ça sent le renfermé." Alexandre Jollien
Contempler, c'est regarder sans espérer, ni convoiter, ni commenter. C'est adopter une position d'humilité ouverte et curieuse envers le monde qui nous entoure.
Une des vertus de l’amour sur les blessures de l’estime de soi, c’est qu’il nous entraîne, lorsqu’il est réciproque, évidemment, à nous décentrer. Nous ne pensons plus à nous mais à l’autre. Nous ne pensons plus à notre personne mais au couple que nous formons. L’oubli de soi par l’obsession de l’autre …
Nietzsche, dans Le Gai Savoir : (...)
Quel est le sceau de la liberté conquise ?
- Ne plus avoir honte de soi-même.
A force de penser à ce que les autres pensent de nous, on en oublie de se penser soi-même.
Notre société de profusion multiples crée aussi en nous des manques multiples et les deux sont liés. Voyez les maladies de pléthore, par exemple, ces maladies modernes de "trop" : trop d'aliments qui nous rendent obèse, trop de possessions qui nous rendent moroses. Le trop de quelque chose, c'est toujours un manque d'autre chose.
L'important est d'introduire de la pleine conscience dans l'ensemble de nos actes quotidiens, de remettre de la profondeur dans nos superficialités, de la stabilité dans nos dispersions, de la vie dans notre vie...
Celui qui s'enferme dans une identité n'a pas fini de souffrir.
Aucune quête du bonheur ne peut se comprendre en dehors de son époque. Lorsque les historiens de l'eudémonisme -la philosophie du bonheur- se pencheront sur la période des XXè et XXIè siècles, sans doute seront-ils frappés de voir à quel point il fut l'objet des convoitises de la société marchande, et utilisé pur vendre de l'inutile.
Méditer, ce n'est pas se couper du monde, mais se relier à lui avec encore plus de conscience, et donc encore plus d'amour et de gratitude. Certes, on se met souvent à l'écart pour apprendre à méditer, ou pour approfondir sa pratique, mais la finalité de la méditation, c'est d'aimer le monde et de mieux l'habiter.
Être toujours prêt à reconnaitre ses limites.
Un homme sage dit un jour que la conclusion vient simplement parce qu’on commence à être fatigué de réfléchir.
" La joie nous rend plus vifs dans un plus vaste monde". Il nous rappelle que " dés que la joie se lève, tout s'élargit", et propose cette belle image de " la joie en crue" [...]
" C'est seulement quand l'espace s'approfondit que le cœur se renforce, et c'est seulement quand le cœur se renforce que l’approfondissement de l'espace nous est donné à voir et à vivre."
Jean-Louis chrétien, philosophe, "la joie spacieuse"
Être libre, c’est être maître de soi-même et des mouvements de son âme.
Marcher pour se consoler.
Parmi les actions les plus simples et les plus réconfortantes figure la marche : elle nous fait revenir au primitif, à l'essentiel, à l'instant présent. Elle est un soulagement au début, puis une vraie consolation si l'on s'abandonne, dans l'instant, dans chaque pas.
Tant que l'on apprend ,le cerveau reste jeune .
Pour savourer, il faut s'arrêter, pour de vrai. Et inviter le corps au festin, à la merveille de l'instant présent. Ressentir alors avec tout son corps, tout son souffle, toute sa personne, ce que la vie nous offre.
Pouvoir transmettre une aide avec des mots, des phrases, des livres est une chance incroyable.
Connaissez-vous ce haïku du poète japonais Natsume Sôseki :
"Sans savoir pourquoi
j'aime ce monde
Où nous venons pour mourir"
Le contraire de la mort, c'est la naissance. Nous sommes entrés, nous allons sortir. Et entre les deux il y a la vie.
Ne trouvez-vous pas qu'elle est belle ?
Mais attention, ce n'est pas la souffrance qui grandit, mais ce que nous en faisons. Je me méfie comme de la peste des discours qui justifient trop vite les épreuves. C'est oublier que la peine peut aigrir, tuer un cœur. (Alexandre Jollien)
Il faut aussi, je crois, faire une différence entre la souffrance et le mal-être. Nos souffrances sont provoquées par un grand nombre de causes sur lesquelles nous n'avons souvent aucun pouvoir. Naître avec un handicap, tomber malade, perdre un être cher, se trouver pris dans une guerre ou être victime d'une catastrophe naturelle, tout cela échappe à notre volonté.
Le mal-être, lui, n'est pas fondamentalement lié aux conditions extérieures. Il dépend de la manière dont fonctionne notre esprit. Un changement, même infime, dans notre façon de gérer nos pensées et d'interprêter les circonstances extérieures peut considerablement transformer la qualité de notre vie.