Citations de Christophe André (3771)
Pour des raisons variées, dont certaines génétiques, les anxieux sociaux souffriraient d'un dérèglement de ce système d'alarme "naturel" : leur anxiété se déclenche trop tôt, trop vite, trop fort, dans des situations banales aux yeux des autre personnes. Ils détectent trop rapidement des "signaux de danger", et se montrent hyposensibles aux "signaux de sécurité". Par exemple, s'ils commencent à faire un exposé en public, ils vont très vite se focaliser sur les membres de l'assistance ayant une attitude renfrognée ou distraite et ne pas se sentir vraiment rassurés par ceux des auditeurs qui se montreront souriants et attentifs.
Les peurs appartiennent au patrimoine de l'humanité !
Le grand spécialiste des peurs et phobies, le psychiatre Isaac Marks, racontait l'histoire d'une de ses patientes qui regardait des photos de serpents lors d'un voyage en voiture (drôle d'idée, mais bon...) lorsqu'un accident survint. De quoi la patiente devint-elle phobique à la suite de cet événement ? Des voitures ? Nenni, des serpents... Il semble que, lorsque nous avons le « choix » de devenir phobique d'un objet ou d'un autre, c'est toujours sur la peur la plus « naturelle » et ancestrale que se fixera notre phobie : la force de l'inconscient collectif...
Traiter son conjoint comme son supérieur hiérarchique serait parfois une bonne idée. On ne peut pas en même temps vouloir le bonheur de quelqu'un et le traiter comme une poubelle à émotions négatives.
Être humain, c'est être fragile. C'est être vulnérable, blessable, même par de petites choses, des banalités douloureuses. Surtout par elles : dans la grande adversité, on se mobilise, notre entourage vient à notre aide ; mais dans la petite ... Comme le notait Montaigne :"la tourbe des menus maux est parfois plus oppressante que les grandes souffrances. "
Mais passer à côté du présent, est-ce que ce n'est pas passer à côté de sa vie.
La pleine conscience consiste à intensifier sa présence à l'instant, à s'immobiliser pour s'en imprégner, au lieu de s'en échapper ou de vouloir le modifier, par l'acte ou la pensée.
Diète de soi
Un régime intéressant et bon pour la santé : se mettre à la diète de soi-même, en s’intéressant plutôt aux autres. Dans les conversations, questionner ses interlocuteurs au lieu de parler de soi. Nous, on se connaît déjà ; les autres, on n’en connaît jamais qu’un petit bout, même nos proches…
Matthieu Ricard :
Gandhi disait que, si l'on pratiquait le principe d'oeil pour oeil, dent pour dent, le monde entier serait bientôt aveugle et sans dent.
Avez-vous pensé aux médicaments ?
Il arrive parfois qu'on soit tellement ancré dans la douleur qu'on ne peut pas avoir la lucidité nécessaire pour réussir à remonter la pente. Ces deux semaines d'exercices ne vous ont pas suffisamment aidé ? Si vous aviez du diabète, vous prendriez de l'insuline sans discuter, et ce ne serait pas un échec. Vous êtes dépressif, il existe des médicaments. Ce n'est pas baisser les bras que d'en prendre, c'est admettre qu'on a besoin d'aide, et c'est combattre la maladie avec les armes adaptées à notre douleur.
C'est une béquille temporaire, souvent salutaire. Et qui peut nous aider à faire les efforts nécessaires.
L'amitié guérit de bien des maux, elle donne des ailes et console. (Alexandre Jollien)
Alexandre : Dans le métro, lorsque des gens ricanent à mon passage, je profite de l'occasion pour me rappeler que je ne me réduis pas aux apparences, que le fond de mon être échappe à tous les regards.
Quand on observe ceux chez qui l'estime de soi semble bien fonctionner, on s'aperçoit qu'ils n'ont pas du tout un ego boursouflé. Ils ne se demandent pas plus que nécessaire ce qu'on peut penser d'eux et ils s'engagent dans l'action, le lien, sans se poser incessamment des questions sur eux-mêmes. Les Américains parlent de quiet ego : un ego tranquille, débarrassé de l'obsession du "qu'est-ce qu'on va penser de moi ? est-ce que je suis à la hauteur ?"
Même le plus grand progrès intérieur est vain si
il ne nous rend pas plus solidaires.
Hâtons-nous de suivre le conseil de Nietzsche pour qui le meilleur moyen de bien inaugurer la journée consiste à se demander, dès son réveil, si aujourd'hui on peut faire plaisir à au moins un homme.
La pleine conscience nous aide à comprendre que nos instants de bonheur sont comme des fleurs, à respirer et à abandonner, et non des pièces d'or, à agripper et à accumuler.
Prends soin des minutes et les heures prendront soin d'elles-mêmes.
Résister à la tentation de regarder ses e-mails, ses SMS, de passer un coup de fil ou d'aller faire un tour sur Internet.
Le but de l’acceptation n’est pas de se substituer à l’action mais d’éviter les gesticulations. […]C’est l’antichambre de l’action efficace, bien plus que la simple indignation émotionnelle.
" Ne te fais pas petit, tu n'es pas si grand ! " [...]
Tu n'es pas si grand pour que tout le monde tourne les yeux vers toi. Respire, lève la tête, regarde autour de toi : ne te fais pas si petit...
URGENT OU IMPORTANT ?
Ce qui est urgent s'oppose souvent dans nos vies à ce qui est important.
Urgent : faire ce que la vie nous demande de faire : travail, courses, bricolage, temps à donner aux autres ...
Important : marcher dans la nature, contempler les belles choses, prendre le temps de parler à de vieux amis ...
L'urgent prend vite la place de l'important, qui peut toujours attendre et n'est presque jamais urgent. Nous le savons en théorie, comme toujours.
Et en pratique, que faisons-nous ?
DONNER
Ce que tu ne donnes pas, tu le perds.
Excessif, mais utile (...) le bon choix n'est pas forcément celui qu'on croit. (...)
Donner, donc, pour faire plaisir, pour renforcer les liens, pour exprimer son affection. Mais aussi pour s'entraîner à ne pas s'attacher, pour aller vers l'essentiel, vers l'allègement des contingences matérielles, qui nous rassurent.
Combat à conduire sans cesse (...)