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Critiques de Chrystel Duchamp (919)
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L'île des souvenirs

Chrystel Duchamp a horreur de l’ennui. Ça tombe bien, les lecteurs aussi. Quatre livres, quatre ambiances, et autant d’histoires bien différentes. L’île des souvenirs est une nouvelle démonstration que le terme « polar » regroupe bien des univers.



Si vous connaissez déjà l’autrice, et que vous l’appréciez, mon petit conseil d’ami est de ne pas lire la 4ème de couverture, qui en dit beaucoup trop. Mais malgré ce résumé, je peux parier que votre lecture différera de vos attentes.



Comme avec son précédent roman, Délivre-nous du mal, c’est la construction qui questionne et étonne. Plutôt atypique, rendant cette intrigue bien plus surprenante qu’une simple enquête policière.



Plusieurs angles, différentes approches, le récit se greffe au plus près de la psychologie. Sans doute le mot clé de cette nouvelle histoire qui va torturer les cerveaux des personnages et du lecteur, creuser dans les tréfonds de l’âme humaine.



Le sujet général a beau avoir été usé jusqu’à la corde, Chrystel Duchamp a trouvé une approche suffisamment personnelle pour que la curiosité ne faiblisse pas, tout au long de ce roman court mais intense.



Les protagonistes se dévoilent, le présent fait résonner leurs passés, et cette histoire s’avère au fil des chapitres bien d’avantage qu’une banale affaire de séquestration.



Avec quelques idées assez surprenantes dans la deuxième partie, et un final maîtrisé avec art. Où jusqu’au bout le lecteur va croire qu’il a tout compris…



En parlant d’art, en filigrane c’est un sujet également présent, qu’on avait déjà retrouvé par le passé chez l’autrice, jusqu’à cette intéressante couverture, réinterprétation d’un classique de la peinture. Qui aura son importance.



Le suspense est bien présent, mais pas que. Les recherches documentaires en lien avec la psychologie sont nombreuses, faisant varier le rythme. Pour ceux qui sont aussi curieux de s’interroger sur les méandres de la psyché, c’est une intéressante source d’informations.



L’île des souvenirs est un thriller sacrément efficace qui arrive à sortir de la norme grâce à sa construction, et qui puise au fond de la psychologie. Chrystel Duchamp est décidément une écrivaine qui a du talent, et une volonté louable de briser les cadres parfois trop établis du polar. Qu’elle continue à se lâcher, c’est bien ce penchant-là qui lui permettra de marquer sa singularité.
Lien : https://gruznamur.com/2023/0..
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Le sang des Belasko

Ils sont cinq frères et soeurs, à se retrouver dans la maison familiale après la mort de leur père. Celui-ci leur a laissé une lettre qui va mettre le feu aux poudres. Le lendemain matin, il n'en restera qu'un. Que s'est-il passé cette nuit-là ?

Un classique du roman policier : le huis-clos : ils sont tous enfermés dans cette maison, sans possibilité de sortir. Et la tension va monter, les secrets de famille vont se libérer, la violence va se déchaîner jusqu'à l'impensable.

Le décor et les personnages, la structure du récit avec l'alternance des scènes à l'hôpital où le survivant raconte, et des chapitres au cours de la nuit abordés par chacun des frères et sœurs tour à tour, tout était réuni pour un très bon policier. Malheureusement, j'ai eu du mal à y croire : un certain manque de rythme, et une tension inégale suivant les chapitres. Je n'étais pas accrochée, poser le livre ne me posait pas de problèmes.

Cela dit, l'auteure a réussi à me surprendre dans les dernières pages du livre, ajoutant encore à l'horreur de cette famille. J'ai aussi beaucoup aimé ce sixième personnage qui prend la parole par moments. Un sentiment mitigé donc. Une auteure à relire pour parfaire mon opinion.

Merci à Mylène et aux éditions de l'archipel pour ce partage #LesangdesBelasko #NetGalleyFrance

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L'île des souvenirs

Merci à NetGalley et aux éditions de l'Archipel de m'avoir permis la lecture de ce bon thriller .Le capitaine Romain Mandier enquête suite à la disparition de deux jeunes filles .Malheureusement ,l'enquête piétine jusqu'à ce qu'une des deux réussisse à s'échapper et qu'on retrouve le lieu de sa détention où git le cadavre de son amie .Un profiler propose alors ses services ,persuadé de faire avancer l'enquête .Un thriller raconté par chaque protagoniste au dénouement inattendu .

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Le sang des Belasko

Autre roman dévoré grâce à Mylène des éditions l'Archipel via net galley : Le sang des Belasko de Chrystel Duchamp.

Cinq frères et sœurs se réunissent dans la maison de leur enfance, la Casa Belasko, une imposante bâtisse isolée au cœur d’un domaine viticole au sud de de la France.

Leur père, vigneron taiseux, vient de mourir. Il n’a laissé qu’une lettre à ses enfants, dans laquelle sont dévoilés nombre de secrets.

Au cours de cette nuit fatale, les esprits s’échauffent. Colères, rancunes et jalousies s’invitent à table.

Mais le pire reste à venir. D’autant que la maison – coupée du monde – semble douée de sa propre volonté.

Quand, au petit matin, les portes de la Casa se rouvriront, un membre de la fratrie sera-t-il encore en vie pour expliquer la tragédie ?

Le sang des Belasko est un très bon thriller, qui a réussi à me scotcher de la première à la dernière page.

Cinq frères et sœurs viennent de perdre leur père. Ils se retrouvent dans la propriété familiale pour régler les détails du testament. Et très vite, cela dégénère... Les secrets de famille ressurgissent, la maison semble avoir une âme, la famille serait maudite...

J'aime les huit-clos, les romans mettant en scène des fratries et des secrets, là j'ai été servi avec la plume de Chrystel Duchamp. Elle est incisive, elle sait faire mouche et appuyer là où ça fait mal.

J'ai adoré cette histoire, c'est un très très bon roman :)

Il m'est difficile d'en dire plus, j'ai vraiment peur de trop en dévoiler et de spoiler.

Je rajouterais juste que c'est une autrice à découvrir ; c'est le second ouvrage que je lis d'elle et je serais ravie de continuer à la lire.

Ma note : un énorme cinq étoiles :)
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L'île des souvenirs

Thriller captivant,  brillamment mené par une autrice qui fait son chemin dans le monde du polar, L'île des souvenirs tient toutes ses promesses.

Delphine, une jeune étudiante de 22 ans, disparaît à la sortie d'une soirée.

C'est à travers le récit de chacun des protagonistes que Chrystel Duchamp nous entraîne dans son enquête autour de cette mystérieuse disparition.

Elle ne se contente pas de les impliquer, elle les présente, nous dit d'où ils viennent et ce qu'ils font ici.

Tous ont un rôle important.

Comme on est dans un bon roman du genre, attendez-vous à quelques scènes glaçantes. Le monde du polar est peuplé de méchants et ceux de Duchamp n'échappent pas à la règle.

On sent bien que, derrière sa plume, elle a pris du plaisir.

Derrière un sourire angélique se cache le diable, je vous le dis.

Que dire d'autre d'ailleurs ?

Que la louve du polar vous réserve bien des surprises.

J'étais, moi-même, imbu de ma personne, persuadé d'avoir tout compris bien avant la fin. Mais la romancière est douée, machiavélique jusqu'à la fin.

En fait, seul l'écureuil connaît la vérité...
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L'île des souvenirs

Bonjour amis lecteurs ,

Aujourd’hui je vous propose « L’île des souvenirs » de Chrystel Duchamp. Un thriller captivant à la construction originale. Un enquêteur, un profiler, une psychotraumatologue vont œuvrer de concert afin de retrouver le meurtrier d’une jeune femme. Voici un très bon polar centré sur la psychologie et la psychothérapie, parfaitement documenté et habillé d’une couverture magnifique. J’ai retrouvé la plume percutante et incisive de l’auteure qui sait nous emporter vers un twist final imprévisible. J’ai beaucoup apprécié les clins d’œil à des séries Netflix que j’avais adorées. Je vous conseille de faire comme moi, surtout dans ce cas précis, à savoir éviter de lire le résumé qui en dévoile trop.

Un très bon moment de lecture !
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Le sang des Belasko

Merci à Babelio et aux Editions Archipoche pour le roman policier « Le sang des Belasko » de Chrystel Duchamp.

En préambule, le lecteur découvre une citation du roman policier d’Agatha Christie « Les dix petits nègres ». Suivi par le prologue où la maison de la famille Belasko (qui avec une « âme » est un véritable personnage en elle-même) sous-entend la venue d’un drame. Et dans l’acte I, servant d’introduction, on fait la rencontre du Capitaine Jouvry interrogeant un des membres de la famille, dans une chambre d’hôpital.

L’ambiance et le décor sont plantés. Le lecteur sait être aux prémices d’une enquête. Et que ce qui va se dérouler sera bien un huis-clos à la sauce revisitée de la fameuse recette de la ‘’reine du crime’’.



Flashback : 5 frères et sœurs se retrouvent dans leur maison de famille « la Casa Belasko », suite au récent décès de leur père. 5 frères et sœurs Philippe, Mathieu, David, Garance et Solène avec chacun leur caractère et un péché capital pour les distinguer. Une fratrie qui, au fil des ans, s’est un peu disloquée, à force de jalousie, vanité, mensonge et autres joyeusetés. On se doute bien qu’à un moment pas si lointain cette poudrière va finir par exploser.

Alors qu’ils se retrouvent pour discuter de l’avenir de la maison de famille, du testament du père, ils tombent sur la lettre de ce dernier révélant que leur mère -décédée six mois plus tôt- ne se serait pas suicidée mais aurait été assassinée… Les chapitres qui se succèdent permettent de découvrir chacun des enfants, son trait de caractère, son parcours, ses hauts et ses bas, ses affinités ou non avec les autres membres de la fratrie… Et le lecteur, comme au Cluedo, égrène la liste des coupables potentiels.



Au cours de ce séjour, l’auteure sème intelligemment au lecteur des petits cailloux d’indice pour mieux le perdre dans ce labyrinthe clos… Car les personnages se retrouvent bien enfermés, non pas sur une île comme l’ont été « Les dix petits nègres », mais dans cette casa ultra sécurisée qui va les cloîtrer et les laisser mijoter et macérer dans leurs souvenirs et ressentiments telle une bonne grosse cocotte-minute. En effet, s’ils souhaitent découvrir si leur mère s’est fait assassiner et par qui, ils vont devoir ressortir les vieux dossiers qui peuvent leur brûler les doigts et raviver les rancœurs qui n’attendent qu’à s’extérioriser.

Chrystel Duchamp réussit dans ce huis-clos à mettre assez de suspense et de tensions pour accrocher le lecteur qui se retrouve, lui aussi, pris au piège dans cette maison, la curiosité de plus en plus aiguisée, à fureter un peu partout, à tenter d’analyser chaque indice distillé ça et là, de débrouiller le sac de nœuds des caractères de chacun des personnages et suspects. La liste est longue et on a l’embarras du choix entre les membres de la famille et les nombreux employés de la maison.



Certes, on peut trouver le caractère des personnages un peu trop caricatural, quelques détails du décor manquant parfois de crédibilité ou encore le comportement d’un des membres de la famille trop extrême (et qui m’a laissée un peu dubitative). Si ces invraisemblances ne froissent pas trop le lecteur en cours de route, s’il accepte que cela a pour but de mieux servir à l’exercice (la variation sur le même thème), ce roman policier peut alors être très prenant…

Toute l’ingéniosité de l’écrivaine a été de créer une histoire à la mode A. Christie. Et on entre dans le jeu du chat et de la souris. En prévenant d’emblée le lecteur par la citation en introduction, elle sous-entend qu’elle va essayer tout de même de nous berner (faire en sorte qu’on ne découvre pas le fin mot de l’histoire), et ce, roman avec enquête oblige, tout en faisant monter bien entendu la tension et les interrogations par des revirements de situation, des tensions plus palpables, et des tournements de pages de plus en plus frénétiques jusqu’au final…





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Délivre-nous du mal

Que dire après toutes les belles critiques déjà émises....

J'aime beaucoup cette autrice, je m'étais déjà régalé avec "le sang des Belasko" et je craignais d'être déçue que nenni, il est super.

On passe un très bon moment, un suspense palpitant, haletant, aucun ennui, on a qu'une hâte c'est de connaitre l'épilogue.



Tout commence avec la disparition de la soeur d'Anaïs , Esther. Ayant eu un petit différent elle décide d'aller faire la paix en lui rendant visite mais elle trouve porte close , ayant une clé elle s'aperçoit que cette dernière est partie en laissant toutes ces affaires, téléphone, sac...

Anaïs a un ami dans la police Thomas Missot, commandant à la PJ de Lyon. Elle lui demande son aide.

L'enquête piétine, d'autres jeunes femmes disparaissent. Au bout d'un an seulement, les cadavres vont faire leur apparition, toujours suspendues dans le vide, le crâne rasé , la langue coupée.

Mais qui peut commettre des actes aussi abjects dans différentes usines ou autres structures éloignées de tout et dans un état délabrées ?

L'assassin les ballade d'un endroit à un autre, malgré la ténacité de Thomas et Lou sa coéquipière.

S'ajoute à cela des faits divers complètement fous dans certaines villes de France et vous ne pourrez plus refermer votre livre.

Je vous le conseille fortement, un très bon thriller, j'aimerais en lire beaucoup d'autres dans ce style.

Je patienterais jusqu'au prochain de Chrystel Duchamp.

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Délivre-nous du mal

Délivre-nous du mal et ne nous soumets pas à la tentation ? Amen ?



Non, pas d’Église dans ce thriller, ni même de prêtre, malgré tout, laissez les enfants assez loin de ce récit qui est violent et glauque dans la mise en scène des cadavres.



Une femme a disparu. En France, on a le droit de disparaître, sans rien dire à personne.



Peut-être, mais quand on part, on prend ses papiers, son argent (qu’on a retiré à la banque auparavant) et on ne laisse pas son chat enfermé dans sa chambre, sans manger et sans boire, non ? L’enquête principale commence ainsi, avec une femme qui est persuadée que sa sœur a été enlevée. L’enquête partira dans des directions inattendues…



Autant où son précédent roman "Le sang des Belasko" m’avait conquis à 100%, autant où celui-ci me laisse mitigée. Je suis partagée entre deux sentiments : j’ai apprécié certaines choses dans le récit, et pourtant, j’ai une sensation de vide en moi, comme si je n’avais pas accroché à cette lecture ou que j'y avais accroché à moitié.



Le début était prometteur : le roman commence par des prologues qui se terminent abruptement, laissant le lecteur dans un suspense énorme, sans que l’on en sache plus pour le moment.



Les dates n'étant pas les mêmes, la question sera de savoir comment ces trois prologues se rejoindront dans le récit. Pour le premier, on comprendra vite comment.



Ma sensation de vide durant ma lecture vient du fait que j’ai eu l’impression que cette histoire manquait de liant. L’épisode avec le petit village de Oingt est sans doute de trop dans ce récit.



J’avais commencé à décrocher un peu du récit et là, avec ce qui va suivre, j’ai eu l’impression de me retrouver face au fameux concept du "jumping the shark" (autrement dit, la scène qui va trop loin), même si elle faisait référence à un épisode historique réel. Dans le récit, par contre, c’est plus poussé que dans le fait divers réel.



Quand bien même cet épisode se rattache ensuite au récit central, ce qui me heurte, c’est que cela va trop loin dans la folie vengeresse et ça a fichu en l’air les messages importants que possédait ce récit, notamment sur la banalisation des viols, des féminicides, de toutes ces femmes battues que l’on n’écoute pas, dont on ne prend pas assez au sérieux les dépôts de plainte.



Comme si les personnages n’avaient pas été réalistes, ce qui est bizarre comme sensation, puisque notre policier peste sur l’administration qu’il doit faire, qu’il passe plus de temps au bureau que sur le terrain et qu’il lui semble s’être transformé en secrétaire.



C’est tout à fait le résumé de la fonction de policier ou d’enquêteur. Sans doute est-ce la manière dont c’est amené dans le récit qui l’a fait sonner faux. Idem avec les aveux de sa fille, qui semblent n’être là que pour rajouter du glauque au glauque, alors que cela n’apporte rien au récit, si ce n’est de l’eau au moulin de certain(e)s.



C’est un sentiment d’irréalité, de fausseté dans les monologues (ou dialogues) qui m’a attrapé à plusieurs moments et qui ont gâché cette lecture qui était prometteuse, car nous étions dans un polar qui n’avait rien de commun avec les habituels.



L’autrice sortait des sentiers battus en mettant de l’originalité dans la construction du récit et dans son contenu (mais pas dans les personnages, hélas). Elle avait réussi à piquer ma curiosité et je me demandais ce qui se cachaient derrière ces disparitions suspectes. Mon sentiment de départ était que cette lecture était prometteuse… Zut, loupé.



Le final, un peu bâclé, un peu trop rapide, laisse comme un goût d’inachevé, là où le final du "Sang des Belasko" était remarquable. Même si les derniers chapitres, sous forme de lettres, expliquent bien des choses, cela n’enlève rien au sentiment de gâchis qui m’a étreint durant une bonne partie du récit.



Pourtant, ce roman n’est pas à jeter aux orties, c’est ce qui fait que je suis, une fois de plus, le cul entre deux chaises, même s’il penchera plus du côté des "lectures qui ont foiré" alors que l’autre roman de l’autrice est dans mes coups de cœur.



Sans doute est-elle plus douée pour les polars psychologiques que dans les enquêtes policières avec des vrais flics.



J’essaierai son autre roman "L’art du meurtre" pour ne pas rester sur ma chute… Allez, en selle !


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Le sang des Belasko

Philippe, Mathieu, Garance, Solène et David. Ce sont les cinq membres de la fratrie Belasko. Suite au décès de leur père, ils se retrouvent tous à la Casa, la demeure où ils ont grandi auprès de leurs parents. Après la lecture d’une lettre laissée par leur père, c’est le choc. En effet, l’homme affirme que leur mère, décédée quelques mois plus tôt, a été assassinée. Dès lors, enfermés dans cette maison, les soupçons vont se porter sur chaque membre de la fratrie.



J’ai passé un très bon moment de lecture avec ce thriller qui est entièrement psychologique. Il ne faudra pas s’attendre à des rebondissements et de l’action. Ici, au contraire, l’auteure prend le temps d’instaurer une atmosphère pesante et réussit un excellent huis-clos, où j’ai soupçonné tout le monde.



Dès le départ, le lecteur sait qu’il s’est passé un drame pendant le séjour de la fratrie dans la maison. L’un d’entre eux s’en est sorti, mais il est impossible de savoir qui, puisque Chrystel maintient le suspense jusqu’au bout. C’est à partir de ce postulat de départ que l’intrigue prend forme et que l’on suit les événements qui ont mené les personnages à ce dénouement.



Le suspense monte peu à peu. Les personnages nous sont présentés au fur et à mesure, et très vite, je me suis rendue compte que l’harmonie était loin d’être au rendez-vous et que chaque membre avait des secrets à cacher. Tout passe dans les dialogues et dans les relations entre les frères et sœurs. Tout au long de ma lecture, j’ai découvert tous les reproches et les non-dits qui assaillent cette famille.



La plume de l’auteure est très fluide. Avec un style addictif, Chrystel manie les codes du thriller psychologique. Elle mise tout sur les personnages. J’ai apprécié le schéma narratif, dans lequel chaque chapitre est consacré à l’un des personnages.



Un thriller psychologique où l’auteure réussit à maintenir le suspense au travers d’un huis-clos pesant. À découvrir sans hésiter.


Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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L'art du meurtre

Merci à NetGalley et aux Editions de l'Archipel de m'avoir permis la lecture de ce bon polar .Le lieutenant Audrey Durand se rend sur une scène de crime dans le 16ème arrondissement pour y découvrir le corps d'un célèbre avocat,Franck Tardy que le meurtrier a mis en scène assis face à un crâne ,le corps lacéré .L'enquête s'oriente vers les milieux SM où Tardy évoluait quand un deuxième corps est retrouvé avec une nouvelle mise en scène qui s'apparente à un tableau.Quels sont les mobiles du tueur,l'argent,la notoriété ou .. l'art ?
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L'art du meurtre

L'ART DU MEURTRE Chrystel Duchamp éditions de l'Archipel, janvier 2020

#LARTDUMEURTRE #NetGalleyFrance

Paul Tardy est retrouvé mort nu et atrocement mutilé dans son luxueux appartement parisien. Qui a pu oser?

Quelques jours plus tard c'est le corps de X puis ceux de Y et Z ...

Audrey est lieutenant de police au 36 et se retrouve chargée de cette enquête. Cette jeune femme, dépressive, addict , minée par un séisme amoureux se noie dans son boulot et ici ce sont ses années à l'Ecole du Louvre qui vont lui permettre de ..

Chrystel Duchamp chapeau bas! Vous nous avez concocté un roman fascinant, un roman que j'ai dévoré en quelques heures. Une découverte très originale de l'art contemporain sert de toile de fond à ces meurtres sans assassin.

Difficile d'en dire plus sans dévoiler peu ou prou l'intrigue donc je laisse les futurs lecteurs pousser la porte de l'appartement de Paul Tardy.

Un grand merci aux éditions de l'Archipel pour ce partage.
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Délivre-nous du mal

Anaïs un ami, Thomas commandant à la PJ.

C'est donc lui qu'elle va voir, car elle en est convaincue le départ de sa soeur Esther n'est pas volontaire ! Alors qui pourrait l'avoir enlevée ? Pourquoi ? Si n'est pas ça, quand est il vraiment ?

Une enquête loin d'être simple, une enquête qui va malmener Thomas Missot !

Surtout quand des femmes sont retrouvées pendues, le crâne rasé, la langue coupé !



Ce roman est mon second de cette auteure et je confirme, que la plume est formidable.

Des chapitres courts, un rythme intense, c'est noir, c'est dur !

L'auteure sait nous embarqués dans ses histoires de manière sensationnel.

Des questions perpétuels. du stress.

Un dénouement que je ne voyais pas venir.

Un moment de lecture fort en sensation !
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L'île des souvenirs

Le réveil de Delphine est difficile : ses paupières sont collées, elle a peu d’énergie, sa colonne vertébrale la brûle, elle souffre de vertiges, de migraines et de douleurs abdominales. Elle ne reconnaît pas la pièce dans laquelle elle a dormi et se demande avec qui elle a passé la nuit. Ses maux sont nombreux. Quand elle essaie de se lever, elle constate que ses poignets et ses chevilles sont attachés au tuyau d’un radiateur. Elle est prisonnière. Qui l’a enlevée ? Elle se remémore sa dernière sortie et se souvient qu’elle a suivi une personne dans sa voiture. Quand la situation lui a paru inquiétante, il était déjà trop tard : après une douleur dans la nuque, elle s’est endormie.





Après plusieurs jours, une autre jeune fille est amenée dans la pièce. S’ensuit une scène de torture. Une des deux meurt, physiquement, l’autre, intérieurement. La survivante parvient à s’enfuir, mais entravée par un stress post-traumatique intense, elle ne peut aider la police à reconstituer les évènements. Par protection, sa mémoire refuse de conserver l’horreur. Le traumatisme s’inscrit plus profondément.





Le capitaine Romain Mandier comprend la détresse de la victime. Cependant, les indices matériels ne suffisent pas à arrêter le coupable. Il a besoin de l’aide de la rescapée. L’urgence l’oblige à utiliser des méthodes auxquelles il n’est pas habitué : un profiler et d’une psychotraumatologue l’assistent dans son enquête.





Dans L’île des souvenirs, Chrystel Duchamp explore les mystères de la mémoire, à travers le prisme du stress post-traumatique. Elle décrit les mécanismes mis en place par les victimes, pour survivre à l’indicible, elle explique les recherches menées sur ce sujet, elle interroge sur les connaissances actuelles. En raison de mon vécu personnel, j’ai, reconnu certains fonctionnements, pourtant certains éléments m’ont déstabilisée. J’ai aussi été, parfois, malmenée, dans ma chair.





L’intrigue contient plusieurs rebondissements, qui renversent le cerveau. La fin est époustouflante. J’ai été, une première fois, scotchée quand, quelques pages avant l’issue, j’ai compris certains éléments. Puis, un deuxième effet s’est produit. Je pense que je devais évoquer un personnage de dessin animé en le découvrant : bouche ouverte, yeux exorbités, etc. Enfin, la conclusion de l’auteure a renforcé ce sentiment de stupeur amusée. Je crois que j’aurais pu lui tirer la langue, pendant que mes mains applaudiraient et que ma voix la féliciterait. J’ai adoré ce suspense que j’ai dévoré.




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Respirer le noir

N’ayant jamais été fan du style de la nouvelle, il fallait tout de même envoyer du lourd pour arriver à me faire saliver devant un recueil de nouvelles.



Yvan a su y faire, on s’est laissé faire. Et nous aurions eu tort de ne pas lire ces romans consacrés aux cinq sens et composé uniquement de nouvelles sombres, avec, à chaque fois, des auteurs différents.



C’est une sortie que j’attends ardemment, je saute sur le livre en librairie et je mordrais le premier qui essaierait de me le prendre des mains et ensuite, tel un vin nouveau, je le fais vieillir sur ma pile, je lui laisse prendre un peu de poussières, je le décante et ensuite, je déguste.



RESPIRER… La chose la plus importante, sans cela, nous mourrons. Et bizarrement, alors que respirer est essentiel, nous respirons mal. Alors, ouvrons en grand nos poumons, prenons une grande bouffée d’oxygène et plongeons dans ce recueil de nouvelles noires, sombres et ne retenons pas notre respiration.



On commence avec "Le parfum du laurier-rose" de R.J Ellory (love). Andersen est un policier qu’un vice de procédure va transformer en coupable. La nouvelle vous frappe dans la gueule, notamment en raison de la longue peine infligée à cet homme qui a rendu justice. L’empathie est toute pour lui. Je n’ai pas réussi à sentir le parfum abricoté du laurier-rose, mais je me suis pris une tarte dans la gueule.



"Respirer la mort" (Sandrine Loubière) est une nouvelle que j’ai particulièrement bien aimé, notamment en raison des deux gamins et de la bouse de vache (vache qui n’a pas chié sur la petite taupe, heureusement). Le plus jeune a développé des capacités olfactives du tonnerre. Les gamins sont devenus adultes… Le final m’a soufflé, lui aussi.



"Je suis un poisson" (Franck Bouysse) avait tout d’une nouvelle drôle, malgré le syndrome qui affecte le personnage principal. Vie sociale réduite à zéro, vie professionnelle aussi, sauf à aller bosser aux halles de Rungis, rayon poissons ou dans un abattoir… Au moment du final, je me suis tapée sur la cuisse, me disant qu’elle était bien bonne celle-là, riant même un bon coup, avant que mon cerveau ne me rappelle ô combien c’était putain dangereux à cette époque-là. Oh mon dieu ! Reviens, ne fais pas ça !!



Dans "Cristal qui sent", Mo Malø nous entraîne dans le Grand Nord, dans le froid (avec col roulé), un traîneau tiré par des chiens. L'expédition commence et le but est de localiser la sépulture de Villmussen, disparu mystérieusement, 80 ans plus tôt. Là aussi les capacités olfactives sont être développées à l’extrême et j’ai aimé ce serpent qui se mord la queue dans le final.



"Deux heures et trente minutes" (Dominique Maison) fait partie de mes préférées. Palais de l’Élysée, un technicien de surface vient de s’écrouler sur le tapis épais pendant qu’il faisait le ménage (ben non, hein, ce n’est pas Brigitte qui passe l’aspi). Le suspense monte crescendo, le mystère aussi, et le final est totalement génial, dommage que l’auteur ne nous ait pas fait le plaisir de nous montrer ce qu’il se passait après… Oups, je risque des ennuis, moi, rien qu’en suggérant cela !



Je ricanais toujours de la chute de la nouvelle précédente, quand François-Xavier Dillard m’a entraîné à "Happy world", sorte de Disneyland. Je m’amusais bien, même si je n’avais pas envie d’aller sur le Speed Mountain quand tout à coup, l’auteur m’a saisi, me glaçant d’effroi. Oh putain, je ne riais plus, mais plus du tout. Sueurs froides garanties. Mais directement dans mes préférées aussi.



Difficile ensuite de reprendre pied et de se téléporter en 1914, avec "Glandy" d’Adeline Dieudonné, qui possède des vrais morceaux de belgitude, se déroule à Marcinelle (manquait plus que Gisèle), en Belgique donc. La chute est vertigineuse entre ces deux nouvelles et celle-ci est très sombre, on sent qu’elle est tirée d’un fait divers, comme l’annonce l’autrice. Réaliste, elle nous fait côtoyer les petites gens, boire du péket (genièvre), renifler les odeurs de vomi. Le final est atroce. Noir et sombre.



"Le monde d’après" (Hervé Commère) n’est pas de la SF, mais pourrait appartenir aussi à la catégorie des faits divers. Un village tranquille où tout le monde vit grâce à une entreprise qui, un jour, met la clé sous le paillasson, à cause de la concurrence étrangère. Puis vient le covid, les confinements, la colère monte suite aux parisiens qui viennent s’aérer à la campagne. Respirer le bon air ! Oui, cela aurait pu être un fait divers tragique et c’est affreux. Une nouvelle que j’ai bien aimée aussi tant elle était terrible et réaliste.



De l’anticipation avec "Miracle" de Vincent Hauuy, qui a tout d’une enquête policière, Chase étant à la recherche de la vérité sur la mort de Maria, sa partenaire chez les flics. Bizarrement, j’ai compris avant lui et je me doutais du nom qui allait sortir. Par contre, c’est une de celle que j’ai le moins aimée.



"Les doux parfums du cimetière" (Jérôme Loubry) restera ma préférée de ce recueil, avant toutes les autres, parce qu’au lieu de me coller des sueurs froides ou de me glacer d’effroi, elle était remplie de tendresse, de poésie et contenait un concentré d’émotions qui m’ont explosé au visage. Cela se passe dans un cimetière, je ne dirai rien de plus, si ce n’est qu’elle était émouvante et que j’en ai eu les larmes aux yeux.



Ça va puer très fort avec "L’amour à mort" (Chrystel Duchamp). Un petit côté fantastique, un petit côté glauque, un sourire à la fin lorsque l’on comprend, mais malgré tout, elle ne m’a pas emportée.



Bouquet final avec "Petit nouveau" du duo Karine Giebel et Barbara Abel, une nouvelle qui m’a glacée d’effroi aussi, parce que tout est possible, réaliste, horrible… Pire, à la fin, elles nous expliquent que ça a déjà eu lieu et là, on reste silencieuse. Noir c’est noir, il ne reste plus d’espoir.



Plusieurs récits s’imbriquent les uns dans les autres pour donner un récit sombre, violent et angoissant. Une personne que je ne nommerai pas n’aime pas les traîtres, moi non plus, mais de là à utiliser ce truc… Une nouvelle angoissante, mais dans mes préférées aussi.



Malgré deux nouvelles que j’ai moins aimées, l’ensemble tient la route et m’a apporté assez d’angoisses, de peurs, d’émotions pour que mes batteries soient rechargées pour quelque temps.



Une fois de plus, Yvan du Blog "ÉmOtionS", a réuni une belle brochette d’auteurs et nous propose un menu des plus alléchants. Le plumage ressemble au ramage, ce qui se trouve dans l’assiette est conforme à ce qui était annoncé, l’équilibre est là, moi, je dis bravo et vivement le dernier sens !



PS : Yvan, dans ta postface, tu te présentes comme le taulier du Blog "ÉmOtionS", mais le taulier, c’était aussi le surnom de Johnny… Quel bel hommage tu lui rends ! Tiens, ça me donne envie de pousser la chansonnette… mdr


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Délivre-nous du mal

Avec un triple prologue énigmatique qui laisse augurer de trois arcs dramatiques, difficile de ne pas se sentir un peu perdu au début. Mais en même temps le suspense est maximum. Passé le prologue, le lecteur peut se rassurer, la narration prend un tour plus classique. Mais le suspense va durer longtemps, car les événements du prologue sont plutôt étalés dans le temps (février 2018, mars 2019 et janvier 2020). Au final tous les éléments s’emboîtent et au terme d’une construction très maîtrisée, tout se tient. Cela se lit vite, c’est bien rythmé et plutôt addictif. Ce polar n’est pas très loin de virer à la dystopie. Et pourtant ... l’élément le plus invraisemblable est inspiré d’une histoire bien réelle, celle de l’affaire du pain maudit à Pont-Saint-Esprit en 1951. Quand à l’idée principale de ce livre, que certains trouveront sans doute absurde, l’histoire prouve que l’humanité est tout à fait capable de mettre en œuvre des projets aussi fous. Cela donne à réfléchir. Par contre j’ai trouvé la fin bâclée, soudainement expédiée et surtout bêtement invraisemblable, avec des flash-back improbables (un mort peut laisser un journal ou une lettre, mais comment peut-il raconter ses derniers instants quand il est victime d’un meurtre ?). Quel dommage, sans cela je lui aurais volontiers mis un point de plus !
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Le sang des Belasko

Oeil pour oeil… Sang pour sang !

Telle pourrait être une manière de résumer ce redoutable et théâtral huis clos, le sang des Belasco !



Le « sang » circule ici dans sa double acception….

C'est celui qui jaillit, incontrôlable, tandis que la vie s'échappe lors des multiples rebondissements qui émaillent le récit.

Mais c'est aussi la lignée, la souche, l'ascendance : la famille et son atavisme.



Si je me suis volontiers laissée emporter par cette histoire de meurtre « à la Agatha Christie », j'ai été légèrement moins emballée par le volet « hérédité » de l'affaire…



Reste une jolie pirouette finale, noeud particulièrement astucieux de cette lecture bien ficelée et distrayante.



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Le sang des Belasko

En débutant « le Sang des Belasko », y a comme un sentiment confus, lancinant, qui s’est peu à peu immiscé en moi… Belasko, ça me parlait… J’y reviens plus tard…



Après avoir eu le plaisir de découvrir la plume de l’auteure avec « l’art du meurtre », livre dans lequel son intrigue se construisait au rythme de meurtres artistiquement mis en valeur, j’attendais avec impatience la sortie de son second opus, afin de voir ce qu’elle pouvait proposer d’autres…



Avec « le sang des Belasko », je pensais qu’elle resterait dans le même registre et je dois dire que j’ai été bluffée ! Alors, oui, il y a toujours l’art en toile de fond, on sent qu’elle aime ça, mais ici, c’est par de toutes petites touches, qui pourraient passer inaperçues, qu’il se devine, sauf que cette fois, on se retrouve dans le monde vinicole, qui sans être le sujet principal, construit une toile autour de cette famille bien trop riche, qui semble parfaite…



Mais tout vole en éclats à la mort du patriarche. Un huis-clos savamment dosé, puisque les souvenirs viennent donner une bouffée de respiration entre chaque parole haineuse et chaque cri de rage et de désespoir. Fort heureusement, d’ailleurs, car les personnages étouffent, s’étouffent et au gré des pages, le lecteur manque certaines respirations.



Sans jamais tomber dans la facilité, ou manquer d’originalité, Chrystel Duchamp, nous balade dans son intrigue au fil des révélations.



Au ¾ du livre, une touche de paranoïa s’installe, et vient ferrer un des personnages et là, on se dit qu’en fin de compte, il est schizophrène… Ce qui, vu l’état d’esprit familial aurait été complètement cohérent. Oui, mais voilà… L’auteure ne découvre pas tout son jeu, elle en garde sous la main, histoire de bien, nous rendre dingue.



Au début du livre, une tonalité extravagante se devine, avec une maison témoin de la chute des Belasko et puis plouf, plus rien… Bon, sincèrement, je me suis dit que c’était pas mal trouvé cette idée et je trouvais dommage de la perdre en route… Pourtant… D’un très bon thriller-psychologique aux personnages aussi tordus les uns que les autres, on bascule dans un thriller-horrifique !



Beaucoup, ne percevront pas cette touche horrifique, et je le comprends tout à fait, mais pour la férue du genre, que je suis, je l’ai décelé dès les prémisses de l’intrigue.



Je pense qu’il ne faut pas lire « le sang des Belasko » de manière linéaire, bien au contraire, il faut décortiquer et déceler ce que l’auteure y glisse comme fantastique. Il y a un nombre impressionnant de références au genre et un bien bel hommage à l’un des maîtres de la littérature horrifique.



Et là, je vais vous parler de ce qui m’a titillé dès le titre, dont je vous parlais en introduction de cet article. Belasko ? Le sang des Belasko ? Kesako ? « La maison des damnés » de Richard Matheson, ça vous parle ? Non ? Pourtant, il faudrait le lire, pour comprendre ce qu’a voulu nous dire Chrystel Duchamp ! C’est à la fois, un livre complètement indépendant avec sa propre intrigue, mais c’est aussi, un bel hommage et une sorte de suite-finale de l’intrigue laissée en suspens par Richard Matheson.



Pour mémoire, « la maison des damnés », c’est la maison hantée par excellence. Le Dr Barrett et une équipe de spirites se voient confier une sacrée mission, par un milliardaire, qui semble un peu loufoque… Mais le parapsychologue s’empresse d’accepter, pour prouver ses théories scientifiques sur l’existence d’une vie après la mort. La réputation de la maison n’est plus à faire, elle est hantée, : résonnant des crimes et des orgies qu’elle a accueillis par le passé, la maison Belasco semble les attendre. Prête à posséder les audacieux qui oseront pénétrer en son sein…



Et là, je dis merci Chrystel Duchamp ! Merci pour ce parfait dosage, merci pour le final à la hauteur du genre horrifique.



L’auteure a plus d’une flèche à son arc et balade son lecteur du début à la fin, pour en fin de compte construire une intrigue comme les petites poupées russes, où tout s’imbrique parfaitement. J’ai franchement été bluffée, car au-delà d’un bon thriller à huis-clos, c’est un excellent thriller horrifique qui a toute sa place dans cet univers littéraire.



Bienvenue chez les Belasko, où le sang coule à flots, mais où l’on se pose beaucoup de questions…
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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L'art du meurtre

Un très bon premier roman. La plume de l'auteure est fluide, elle paraît assez « froide », car elle va à l'essentiel, sans digressions inutiles.

Les très courts chapitres installent un rythme haletant. Chrystel Duchamp maîtrise parfaitement le suspens qui est distillé par petites touches, surtout en fin de chapitres pour maintenir l'attention jusqu'au bout ! le lecteur est pris au piège de la trame de l'histoire, en oublie forcément qu'il est très tard, et que le réveil va être très difficile. Ainsi, les pages se tournent jusqu'à deux heures du matin sans que l'on s'en soit rendu compte…



*

Dès le premier chapitre, on assiste au meurtre d'un homme féru d'art dans son luxueux appartement. Celui-ci a été torturé et son corps mis en scène, assis nu à une table dressée pour un banquet.



« le silence règne dans la salle à manger, interrompu chaque seconde par le tic-tac d'une horloge. Sur une grande table de chêne, sont disposés un vase – dans lequel fanent les roses d'un bouquet – et une corbeille – où pourrissent trois pommes et deux poires. Les fruits dégagent une odeur pestilentielle qui se mêle à des effluves de tabac. le premier quart d'un cigare cubain se consume, ses cendres rougeoyantes tombent dans une soucoupe en porcelaine qui fait office de cendrier. Un verre de vin a été renversé, comme si un invité, incapable de coordonner ses mouvements avait déjà trop bu… La table a été dressée pour dix convives, mais personne ne viendra. Seul le maître de maison participe à ce repas. »



Lorsque ce meurtre sera suivi d'autres, toujours aussi sadiques et sordides, le doute ne sera plus permis : un tueur en série sévit dans la capitale et la mise en scène artistique ramène au monde de l'art.



*

L'enquête est confiée au lieutenant Audrey Durand, une jeune femme impulsive, et fragilisée par des problèmes personnels, un peu trop caricatural j'en conviens. L'équipe de la PJ va être amenée à côtoyer les milieux sadomasochistes et les milieux artistiques parisiens.

Le lieutenant, ayant une formation en histoire des arts, nous fait découvrir ce monde et nous y initie en nous permettant de comprendre les messages de l'assassin dans les mises en scène glauques au possible. J'ai beaucoup apprécié les quelques digressions sur la vie, les oeuvres et les techniques de quelques artistes contemporains, tels que Andy Warhol, Jackson Pollock, Orlan, … L'enquête paraît très réelle par l'introduction d'artistes et de criminels connus. C'est ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce policier et ce qui en fait son originalité, je trouve.



*

Ce roman m'a rappelé la sympathique série télévision que vous connaissez peut-être : « l'art du crime », série dans laquelle chaque enquête est reliée à l'histoire de l'art, aux secrets que cachent certains tableaux, à un mouvement ou un artiste. Si vous aimez cette série comme moi, vous aimerez sûrement ce roman.



*

Une enquête complexe, riche en rebondissements, une intrigue prenante, et même très addictive. Il faut attendre le dernier chapitre pour connaître le mobile du meurtrier, et la dernière page pour connaître enfin son nom !

J'ai beaucoup aimé le fait que le meurtrier fasse de son crime une oeuvre d'art.



Une lecture très agréable qui devrait plaire aux amateurs de romans policiers ou d'art.
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Respirer le noir

"Le monde d'après" d'Hervé Commère

est un bijou d'une folle noirceur

Tiré de "Respirer le noir"

recueil de nouvelles de plusieurs auteurs

Un pamphlet social où éclatent

colère et rancœur.

Le chômage, la délocalisation ,le désespoir,

Le covid, la dépression nerveuse...

Tout ces ingrédients fabriquent le malheur,

conduisent à l'irréparable .

La faute à pas d'chance face

aux pouvoirs de le Grande Finance..

L'écriture de Commère est magistrale

elle sert avec talent

ce qui aurait pu être un fait divers.

Saisissant d'hyperréalisme!

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