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Critiques de Claude Izner (403)
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Rendez-vous passage d'Enfer

Domont, 14 août 1895. Alors qu’ils assistent à leur réunion annuelle, les membres de la confrérie A cloche-pied voient le ciel s’illuminer par une pluie de météorites. Aussitôt, ils se précipitent pour, peut-être, récupérer un des précieux cailloux venus d’ailleurs.

La troupe hétéroclite n’a pour seul point commun que d’avoir connu Emile Legris, libraire de son état, et philanthrope à ses heures perdues. Il a aidé chacun d’entre eux et c’est en souvenir de ses largesses qu’ils se retrouvent encore une fois par an pour ripailler à sa santé.

Paris, 22 octobre 1895. Un train traverse la gare Montparnasse à grande vitesse, ne peut s’arrêter et cause des dégâts colossaux jusque dans la rue du départ où Donatien Vendel gît sur son lit de souffrance depuis sa chasse aux météorites du mois d’août. Pour le chef de gare c’est la fin et son neveu n’a que le temps de recueillir ses dernières paroles avant que le membre d’A cloche-pied ne rende l’âme.

Ce n’est que le début d’une longue liste de morts suspectes qui semblent décimer les membres de cette société secrète.

A la librairie Elzévir, Joseph, toujours friand de faits divers, se penche sur le cas de deux décès causés par des chaufferettes défectueuses. Il est vite rejoint dans son enquête par son beau-frère Victor, intrigué par la mort des amis de feu son oncle Emile. Ensemble, les deux compères vont faire la lumière sur cette affaire, tout en restant discret pour ne pas alarmé leur entourage qui ne voit pas d’un bon œil leur implication dans des affaires policières.



Dans cette excellente série, ce tome ne marquera pas les mémoires. L’enquête part dans tous les sens, les meurtres s’accumulent et la résolution du mystère est tirée par les cheveux.

Cependant, c’est toujours un plaisir de retrouver Joseph, Victor, Kenji et tous les autres. On assiste ici aux premiers pas de parents d’Iris et Joseph qui ont fort à faire avec leur petite Daphné tourmentée par des douleurs dentaires…et nocturnes !

Kenji continue sa relation clandestine avec la mère de Tasha même s’il a du mal à oublier les rondeurs aguichantes de son ancienne maîtresse. Et Tasha justement, a reçu une commande d’un proche d’Oscar Wilde.

C’est l’occasion pour les autrices d’évoquer quelques faits marquants de l’année 1895. A Londres, le célèbre dramaturge coule des jours difficiles dans les geôles anglaises, accusé de pédérastie. En France, l’affaire Dreyfus commence à agiter les milieux intellectuels et inquiètent les juifs, dont Tasha, qui voient s’approcher le spectre de l’antisémitisme.

Ces faits, mêlés à la vie privée des personnages, sauvent un opus plutôt moyen par ailleurs.

Qu’à cela ne tienne ! Le prochain ne pourra être que meilleur ! A suivre…

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Le carrefour des Ecrasés

Qui est cette jeune fille toute de rouge vêtue mais les pieds nus dont le corps sans vie vient d’être retrouvé en ce mois de novembre 1891 ? Quel rapport entre ce crime odieux et l’escarpin rouge qu’un berger vient déposer à la librairie de Victor Legris ? Et pourquoi l’apparition de cette chaussure jette-t-elle précipitamment son associé et père adoptif, Kenji Mori, sur la route de Saint Mandé ? Malgré sa promesse faite à Tasha de ne plus se mêler d’enquêtes policières, le libraire ne peut s’empêcher de suivre la trace de cette mystérieuse chaussure. Ses investigations vont le mener dans les hauts lieux des nuits parisiennes, du Moulin-Rouge au cabaret du Chat noir, dans les pas d’un meurtrier retors et manipulateur.



Troisième aventure du libraire Victor Legris et le plaisir est toujours au rendez-vous. Pourtant, l’enquête piétine. Les morts s’accumulent et nul indice ne semble vouloir mener à un suspect. Et puis Victor, même s’il est a priori fort sympathique, cumule tout de même deux gros défauts : sa jalousie maladive et sa tendance à fuir lorsqu’une situation lui déplaît. Malgré cela, le suivre dans les rues de Paris est un régal. Croiser Toulouse-Lautrec attablé au Moulin-Rouge, visiter le service du professeur Charcot à la Salpêtrière, patienter devant le Mont-de-Piété, traverser la capitale en fiacre, partager le repas et les conversations truculentes du commis Joseph et de sa mère, découvrir le métier aujourd’hui disparu de berger en chambre ou encore accueillir les clients en quête de nouveautés littéraires dans la fameuse librairie de la rue des Saints-Pères sont autant de menus plaisirs qui viennent égayer cette sombre histoire de vengeance dont l’ami Victor a bien du mal à dénouer les fils.

Mêlant habilement enquête policière et vie privée des personnages (Le mystérieux Kenji Mori dévoile un secret jusqu’ici bien gardé), Le carrefour des écrasés est un opus honnête dans cette série qui nous plonge avec ravissement dans le Paris des cabarets, des poètes, des peintres et des petits métiers. Charmant et distrayant.

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Le léopard des Batignolles

Il s’en passe de belles en ce mois de juin 1893 à Paris ! Les étudiants envahissent les rues pour manifester contre René Bérenger, un défenseur de la morale trop pudique à leur goût. Mais ce qui retient l’attention de Joseph Pignot, le commis de la librairie Elzévir, sise rue des Saints-Pères, c’est l’assassinat en plein jour d’un émailleur poignardé à mort. Adepte de faits divers, il ne peut s’empêcher de faire un rapprochement avec la disparition d’un imprimeur, le suicide d’un directeur de théâtre et, comble de malheur, la mort du relieur Andrésy, bien connu à la librairie, dans l’incendie de son atelier. Le point commun entre ces évènements : la présence sur les lieux d’un mot évoquant un léopard. Bien qu’il ait promis à Tasha de se tenir à l’écart de toute enquête policière, Victor Legris se laisse entraîner par son commis dans cette étrange affaire.



Cinquième tome des aventures du libraire-détective Victor Legris et c’est toujours un plaisir renouvelé de le suivre dans le Paris bouillonnant de la Belle Epoque. Le luxe y côtoie la misère la plus crasse, les petits métiers pullulent, c’est bruyant, grouillant de vie, enjoué.

Pour faire travailler les méninges des deux enquêteurs en herbe, le duo d’autrices a, cette fois, concocté une enquête très complexe qui met en scène un policier corrompu, des escrocs sans scrupules et un cambrioleur italien épris de liberté, et accessoirement de déguisements. Cette sombre histoire difficile à démêler trouve son origine dans le passé et plus spécialement dans la terrible répression de la Commune.

Parallèlement à l’enquête policière, on suit la vie privée des protagonistes. Victor se rase la moustache par amour, au grand dam de son entourage, tant un homme sans poil semble peu sérieux. Sa belle continue de chercher sa voie dans la peinture et se fait à l’idée d’un éventuel mariage. Joseph est brouillé avec Iris qui s’est laissée séduire par un beau-parleur. Et l’énigmatique Mori est troublé par la mère de Tasha, récemment arrivée d’Allemagne. L’avenir nous dira quels couples vont survivre aux aléas de la vie…

Une série que l’on savoure pour ses références historiques, son ambiance et la belle équipe de libraires. Un régal à chaque fois.

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Le talisman de la Villette

Tout commence le 7 janvier 1894, sur la côte du Cotentin, lorsque Corentin Jourdan, ancien marin, sauve une jeune femme de la noyade. Après les premiers soins, il la confie aux religieuses mais, de retour chez lui, découvre le sac de la belle inconnue sous son lit. Sophie Clairsange tenait un journal et à sa lecture, Corentin décide d’aller à Paris.

Et c’est à Paris justement, qu’un mois plus tard, le corps d’une femme est découvert près des abattoirs de la Villette. Or, la cousine de Mireille, compagne du peintre Maurice Laumier a disparu. Est-ce elle qui a été assassinée en cette froide nuit de février ? Launier, poussé par sa maîtresse, demande de l’aide à Victor Legris qu’il sait féru d’enquêtes policières. Le libraire, toujours accompagné de Joseph qui est désormais son beau-frère, se lance dans cette affaire qui les mènera de la Villette aux Buttes-Chaumont, en passant par les beaux quartiers de la capitale.



Entre meurtres en pagailles, rencontres avec des célébrités ou des anonymes hauts en couleurs, l’enquête des libraires nous emmène dans le Paris de la fin du XIXè siècle. Et c’est un régal ! Mêlant habilement faits historiques, descriptions de la capitale en pleine mutation et vie privée des héros, les deux autrices nous comblent par leur savoir, leur humour et leur sens de l’intrigue. Déambuler dans les rues de Paris, des plus belles avenues aux quartiers les plus mal famés, rencontrer la fine fleur des arts et des lettres, converser avec les petites mains d’un atelier de couture et retourner à la librairie Elzévir, au milieu des derniers titres parus, partager un repas végétarien avec la jeune Iris, enceinte des œuvres de Joseph, choisir le tissu des rideaux de sa garçonnière avec Mori…autant de menus plaisirs qui font le bonheur des inconditionnels de Claude Izner et des aventures de Victor, ce libraire intrépide et hyperactif, toujours prêt à abandonner son commerce pour résoudre une affaire criminelle, au grand dam de son épouse Tasha qui frémit en songeant aux périls qu’il affronte.

Bref, encore un bon moment de lecture, un plaisir toujours renouvelé, une immersion dans ce Paris oublié. A dévorer sans hésitation.

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La disparue du père Lachaise

Paris, 1890. Alors que Victor Legris file le parfait amour avec Tasha, son ancienne maîtresse, Odette de Valois, se rappelle à son bon souvenir en la personne de Denise, sa bonne. La jeune bretonne débarque en effet dans sa librairie, bouleversée par la disparition de son employeuse. Adepte de spiritisme et cherchant à communiquer avec son mari mort en Colombie, Odette n'aurait plus donné signe de vie depuis une expédition nocturne dans le cimetière du Père-Lachaise. Peu convaincu Victor pense d'abord à une fugue amoureuse mais promet tout de même à Denise de faire la lumière sur cette affaire. Pourtant, au fil de ses investigations, le libraire doit bien se rendre à l'évidence : Odette a bel et bien disparu et pourrait même être en grand danger.



C'est avec beaucoup de plaisir qu'on retrouve les personnages des soeurs Korb, Victor Legris le libraire détective, Kenji son discret père adoptif, Tasha son indomptable petite amie ou Joseph le commis passionné de faits divers. La librairie ne désemplit pas et accueille indifféremment habitués, clients occasionnels et célébrités du monde des lettres. Victor y passe finalement peu de temps, toujours occupé loin de la rue des Saints-Pères par ses enquêtes. C'est l'occasion de le suivre dans le Paris de la fin du XIXè siècle avec ses ruelles pavées, ses boutiquiers, ses fiacres et ses monuments, parfois disparus aujourd'hui. Entre personnages hauts en couleur et visite de la ville, l'enquête passe un peu au second plan. L'énigme autour de la disparition d'Odette est vite éventée et Victor n'est pas toujours très affûté dans ses raisonnements. Mais là n'est pas l'essentiel. On lit ces petits polars sympathiques pour la description érudite de Paris, la plongée dans L'Histoire et l'atmosphère qui reste bon enfant malgré les crimes. Une petite récréation.
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Mystère rue des Saint-Pères

Voici un duo d'auteurs que je découvre et je dois avouer que je suis très satisfaite de ma lecture. Ce roman policier est très agréable à lire. Il est captivant. Victor Legris, personnage principal, libraire et enquêteur dans cette affaire est sympathique, on le suit pas à pas avec ses doutes et ses interrogations et c'est dans les tous derniers chapitres que nous découvrons le coupable des meurtres qui émaillent cette histoire. Un bon livre, très divertissant et bien écrit.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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Le secret des Enfants-Rouges

Quel lien peut-il y avoir entre l’assassinat d’une vieille aristocrate en Ecosse, celui d’un paléontologue à Paris et le cambriolage de l’appartement de Kenji Mori, au-dessus de la librairie de la rue des Saints-Pères ?

A priori aucun et pourtant il semblerait bien qu’une coupe javanaise, propriété de Mori et dérobée lors du cambriolage, soit à l’origine d’une vague de meurtres qui secoue Paris en ce mois d’avril 1892. Malgré le danger évident, Victor Legris se lance dans l’enquête, afin, peut-être, d’oublier les soupçons qu’il entretient au sujet de la fidélité de Tasha…Evidemment, Joseph le commis l’assiste dans ses investigations, voyant là un éventuel sujet pour le roman policier qu’il ambitionne d’écrire pour connaître la gloire, la richesse et être un prétendant à la hauteur de la belle Iris et surtout de son père, Kenji Mori.

Les deux compères parcourent donc les rues de la capitale, des beaux quartiers aux pires coupe-gorges, sur les traces de cette petite coupe, suivis de près par l’assassin, bien décidé à mettre la main sur ce qu’il appelle ‘’la flétrissure’’, quitte à occire quiconque se mettrait en travers de sa route.



Une coupe des plus exotiques, des cadavres tués par balle, une enquête très dangereuse pour Victor, le libraire et Joseph, son commis. Mais si on lit leurs aventures, c’est surtout pour s’immerger dans le Paris de la fin du XIXè siècle. Une ville grouillante d’activités où le beau linge côtoie la misère des chiffonniers, des placiers, des brocanteurs, des bouquinistes, des chanteuses de rue. Entre petits métiers aujourd’hui disparus, crises politiques et menaces d’attentats anarchistes, Paris nous est décrit dans toute sa diversité, son bouillonnement, sa crasse et ses dorures.

Avec ses dialogues savoureux, ses descriptions réalistes et ses personnages attachants, cette série est un petit bonheur de lecture, une plongée revigorante dans notre passé. Toujours plaisant et efficace.

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Sang dessus dessous

Je ne savais rien de Claude Izner, mis à part que ce pseudo est le nom de plume de deux soeurs, Laurence et Liliane Korb. Leur oeuvre m'était également totalement inconnu avant la lecture de cet excellent polar.

J'ai adoré l'ambiante tellement parisienne que s'en dégage avec ses bouquinistes, ses quais de Seine, ses bistrots. J'ai aimé me balader dans la ville lumière à la suite de Milo, héros malgré lui de ce que l'on pourrait qualifier de crime littéraire.

Le libraire assassiné est un de ses amis et de plus le frère de son ex-compagne, sur son corps, trois livres dont un exemplaire lacéré de « Vingt mille lieues sous les mers ».

Lorsque d'autres meurtres sont commis, Milo se rend très vite compte qu'un lien le relie à chacune des victimes.

Une belle découverte que ce polar, sans policier avec pour seul enquêteur un bouquiniste curieux, quelques peu dépassé par les évènements.

Une enquête insolite servie par une écriture fluide et agréable à lire qui me donne envie de découvrir les aventures de Victor Legris, héros récurrent des soeurs Korb.







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Le léopard des Batignolles

Si la machine a remonter le temps n'existe pas encore, il y a les livres, et ce livre en particulier. C'est une véritable immersion dans Paris à la toute fin du XIXè siècle.



Deux libraires se prennent de passion pour certaines affaires et enquetes pour résoudre ces mystères. Ils cotoyent des gens d'univers différents et nous font une véritable visite guidée de Paris.On y rencontre aussi bien les gens issu de la haute bourgeoisie que des vendeurs a la sauvette qui m'ont ravie avec leur argot parisien.



J'ai passé un très bon moment, l'intrigue se tient jusqu'au bout et ces visites historiques sont toujours un régal pour moi. Pour ne rien gacher une once d'humour est venue se cacher au milieu de tout ça pour mon plus grand plaisir.



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Le carrefour des Ecrasés

Encore une enquête captivante qui nous entraîne cette fois au Moulin Rouge au milieu des danseuses de cancan et autres cabarets parisiens de Montmartre. Nous nous promenons dans le Paris des fiacres, des messieurs en gibus, retrouvons des petits métiers tel un chevrier en chambre qui conduit ses chèvres dans les rues des 5ème et 13ème arrondissements. Un livre pittoresque, une lecture très agréable.
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Mystère rue des Saint-Pères

J’ai de la chance sur 12 tomes j’en possède 5. Pas que je suis fan de Claude Izner, je ne connaissais pas cette auteure. La raison elle est simple… un achat compulsif, un lot énorme… je n’ai pas vraiment vu tout ce qu’il y avait à l’intérieur. Je ne regrette pas, mais il faut bien que je les lise.



Enfin bref ! Un agréable moment de lecture, une enquête imprévisible… le côté historique m’a bien plus, c’est même la qualité principale de ce roman. Sinon, la fin m’a tout de même « un peu » surprise…

Je vais donc dans les mois à venir continuer à lire quelques ouvrages de Claude Izner…



Bonne lecture !
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Les nids de l'hirondelle

C'est ma première intrusion dans l'univers de deux soeurs, Liliane Korb, décédée l'an dernier , et Laurence Lefèvre, écrivant ( entre autres) à quatre mains sous le nom de Claude Izner. Ce livre-ci est le quatrième de la série " Jeremy Nelson" . Mais elles sont connues aussi pour les enquêtes de Victor Legris, qui apparait brièvement d'ailleurs dans ce tome.



Ce qui m'a décidée à acheter ce roman, c'est l'allusion au Paris des années folles, et le fait que l'enquête soit menée dans un immeuble où de nombreux suspects habitent.



Car une disparition bizarre a lieu: celle de Madame Lequindre, propriétaire méchante , détestée de ses locataires, qu'elle allait en plus expulser. Et notre pianiste americain, Jeremy, ne peut s'empêcher d'enquêter, son ami clarinettiste Paul loge dans cet immeuble de la rue des Hirondelles...



Alors oui, le Paris des années 20 est bien restitué, mais justement j'ai eu l'impression de lire un témoignage historique de l'époque, où l'on essaie de caser le maximum d'informations en tous genres, et cela ne semble pas très naturel. La gouaillerie des personnages, notamment de la concierge, Adrienne, est plaisante au départ, plus pesante ensuite.



L'enquête reste assez floue longtemps, d'autant plus que le cadavre n'est pas trouvé , cependant les événements se précipitent vers la fin. Cela manque néanmoins de consistance.



L'ensemble demeure agréable à lire, enlevé et léger, même s'il ne me restera pas longtemps en mémoire, je le crains. A tenter, peut-être.
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Le petit homme de l'Opéra

« Zig et zig et zag, la mort en cadence

Frappant une tombe avec son talon

La mort à minuit joue un air de danse,

Zig et zig et zag sur son violon »

Vers d’Henri Cazalis sur lesquels Camille Saint-Saëns composa sa Danse Macabre.



Ambiance Fantôme de l’Opéra pour ma première incursion dans cette série policière. Normalement je préfère toujours commencer par le début d’une série policière. J’ai donc fait une exception car il s’agit du 9ème volume. Même si chaque roman se veut un tout, j’ai eu un peu de mal à intégrer l’univers de deux libraires-enquêteurs Victor Legris et Joseph Pignot, et de leurs familles étendues, voisins et connaissances…



Le petit homme de l’Opéra, c’est Melchior Chalumeau, un homme de petite taille qui vit dans un cagibi dans les hauteurs de l’opéra Garnier. Il est « avertisseur », c’est-à-dire qu’il sillonne les loges pour donner le temps qu’il reste avant l’entrée en scène. Il rend aussi de nombreux services, apporte des cadeaux d’admirateurs. Il n’est pas vraiment clair ; colérique il souffre aussi d’absences, liées à un traumatisme (l’incendie de l’ancien opéra) et a un faible pour les « petits rats ». Faible apparemment partagé par tout un aréopage de messieurs fortunés et soutiens de la maison…



Plusieurs décès suspects vont avoir lieu parmi les musiciens de l’orchestre, les chanteurs et certains piliers de l’institution. Un point commun étrange va émerger : Legris et Pignot vont découvrir que chaque victime a fait honneur à un petit cochon en pain d’épices, comme on en vend dans les fêtes foraines. Melchior Chalumeau est un suspect évident, mais est-il le seul ?



Le point fort de ce roman, c’est son style absolument délicieux. Les deux sœurs, Liliane Korb et Laurence Lefèvre, s’y entendaient pour écrire en duo sous ce pseudonyme de Claude Izner. Le Paris de 1897 reprend vie sous nos yeux. Les scènes de « Grand-Guignol » sont très réussies, notamment un concert dans les Catacombes (où on joue la « Danse Macabre »), un mariage qui tournera au drame et, en fin de roman, une course-poursuite à la Foire du Trône.

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Mystère rue des Saint-Pères

1889, Exposition Universelle à Paris, des morts pour le moins étranges par piqûre d'abeille, une femme mystérieuse, un ami énigmatique, il n'en faut pas moins à Victor Legris, libraire de la Rue des Saints-Pères pour mener son enquête.



Moi qui adore les policiers et qui avait eu de bon échos de ce roman, je me retrouve fort déçue ! L'écriture est plutôt fluide mais elle est aussi brouillonne, elle m'a perdue à plusieurs occasions, ne sachant plus qui parlait, à qui il s'adressait. Le point de vue change sans cesse, on passe d'un personnage à l'autre sans aucun avertissement, bref rien que pour suivre l'histoire c'était déjà une épreuve.



Ensuite, le récit est très lent.... après presque 200 pages (sur moins de 300), l'enquête a à peine débuté et on suit davantage les déboires égocentriques et amoureux de Victor Legris que le mystère des morts et l'enquête. Enfin pour moi, c'est un policier qui n'en est pas un, donc je n'ai pas du tout accroché, je suis restée en marge du récit et je n'ai même pas réussi à le finir. Je déteste abandonner un livre mais là... non ce n'était pas possible pour moi de faire durer le calvaire.



Pour résumé, lecture décevante pour moi à laquelle j'accorde seulement 1 étoile car rien ne m'a retenue suffisamment pour que j'ai envie de finir ma lecture.
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Mystère rue des Saint-Pères

Une enquête menée tambour-battant par Victor LEGRIS, libraire de son état, lors de l’Exposition universelle. Enquête qui ne laisse aucun répit. Victor LEGRIS coure en tout sens, s’éparpille, nous essouffle et nous donne le tournis…



Victor LEGRIS en viendra même à soupçonner des personnes proches de lui et sauvera sa vie in-extremis.



Tout ça, ayant pour cadre la tour Eiffel, qui vient d’être édifiée pour l’exposition universelle de 1889 ! Un très beau tableau et un rendu très détaillé de cette époque. Et un petit clin d’œil au passage à « 84 Charing Cross Road » d’Helene Hanff : « Empêchement imprévu. Viendrai la semaine prochaine. Love, Kenji. Miss Iris Abbot care of Mrs. Dawson, 18 Charing Cross Road, London. » Mais ce n’est peut-être que le fait du hasard !



Je ne peux que regretter le fait qu’il n’y ait pas de temps de repos à cette lecture, un peu décousue et qui manque de coordination. Tout part dans tous les sens, mais je suis restée sur le qui-vive et n’ai plus lâcher le livre avant la fin, car je voulais savoir qui était le coupable des crimes commis lors de cette exposition mémorable.

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La disparue du père Lachaise

Un roman policier fidèle à son premier volet "Mystère rue des Saints-Pères" où l'on retrouve un Victor Legris toujours aussi avide d'énigmes, mais cependant comme l'intrigue se passe en partie dans un cimetière et tourne autour du spiritisme et des revenants, je le trouve plus morbide. Un divertissement honnête.
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Juillet 42 : Les enfants aussi

Rhoooo mes clichés s'envolent: Claude Izner n'est pas un homme et pire... il n'existe pas! On nous cache des trucs dis donc. En réalité deux soeurs se cachent sous ce pseudonyme. Rhooo.... D'ici qu'on nous dise que George Sand était une femme il n'y a qu'un pas.



Bon la première surprise passée, je me plonge dans ce court roman. Oeil plissé, air dubitatif et moue réprobatrice, je juge l'écriture simplette au premier abord, et l'histoire gentillette.

Mais deuxième révélation: la cible-lecture est le jeune public, ado fin de collège (lu en version numérique, je n'ai pas percuté sur l'éditeur Hachette Jeunesse). Alléluia. Fiat lux, et lux fuit. Tous les étages de mon cerveau engourdi s'illuminent à retardement.

Ben oui, du coup le style et l'intrigue se révèlent sacrément adaptés pour faire découvrir en douceur la rafle du Vel' d'Hiv'.



Nana et Tauba, respectivement 12 et 6 ans sont deux fillettes juives, soeurs en 1942. Elles le sont depuis la naissance oui, mais là on est en 1942. Juillet. du 14 au 16 pour être précis. Donc? Pleine guerre. Bravo.

Et en plein coeur d'un des évènements majeurs: la rafle de milliers de juifs au coeur de Paris en une poignée de minutes.



Mais nos deux gamines sont à des années-lumière des problèmes des grands. La petite, pour sa part, subit les privations comme des punitions: pourquoi ne peut-elle plus jouer au parc? Et pourquoi ne peut-elle pas mettre sa jolie robe blanche sans cette affreuse étoile jaune? 

L'aînee, quant à elle, grandit trop vite, comprend trop vite, et protège de son mieux Tauba. Mais son innocence d'enfant perdure et son regard s'avère criant de vérité : échanger des livres contre de la nourriture, dans quel monde vit-on? Un Victor Hugo vaut bien plus qu'un jambon, faut pas exagérer.

Cette grande réserve d'innocence permettra aux deux fillettes d'affronter les infamies de cette époque.



Le point de vue narratif choisi est celui de Nana, dont le jeune regard regorge de candeur, de naïveté mais surtout de pertinence.

Magnifique ouvrage donc, à conseiller en effet, en parallèle de l'étude de la Seconde guerre mondiale au collège. Mais finalement tout public. Accessible et en marge de la violence de cette époque, la déchirante injustice contre le peuple juif et l'imbécillité de cette guerre et de ses protagonistes serviles apparaissent majestueusement.



Pari réussi Mesdames Claude Izner.





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La disparue du père Lachaise

La nouvelle enquête de Victor Legris est rondement menée, avec toujours ses acolytes du moment ou plus anciens.

On déambule dans le Père Lachaise (que je connais et visite régulièrement pour y avoir des ascendants depuis 1863) mais aussi dans le Paris de fin de siècle (19ème); en perpétuel mouvement et modernisation, avec selon les quartiers plus ou moins de de volonté politique.

On entre de plain-pied dans le sujet du spiritisme qui est en vogue à cette époque et qui va être le fil rouge du récit, mais Victor Legris, amoureux des arts, nous invite auprès des peintres et des auteurs qu'il met en avant dans sa librairie.
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Mystère rue des Saint-Pères

En cette année 1889, Paris est en effervescence! La foule se presse aux portes de l'Exposition universelle et la tour Eiffel est l'endroit où il faut être allé. Victor Legris, libraire rue des Saints-Pères, n'est pas en reste. Il doit y retrouver son associé et père de coeur Kenji Mori et son ami Marius Bonnet qui souhaite le voir participer à son nouveau journal. Pour Victor, deux faits vont marquer cette rencontre: il fait la connaissance de la belle Tasha, une artiste russe dessinatrice du journal et il assiste au décès d'une femme apparemment piquée par une abeille. Il ne sait pas encore que cette mort est un meurtre, le premier d'une série et que pour l'occasion il va se découvrir une âme de détective.





Premier tome d'une série qui a attiré mon attention depuis un moment déjà. Je ne regrette pas de m'y lancer tant j'ai adoré ce premier tome! Certes il y a une enquête policière mais là n'est pas l'essentiel. Ce qui compte, c'est d'abord Paris. J'ai découvert la capitale de la fin du XIXème siècle avec son Exposition universelle grouillante de monde, sa tour Eiffel, ses quartiers, ses fiacres, ses petits métiers. Bref, une ville et toute une époque à découvrir et qui sont merveilleusement bien rendues par Claude IZNER. Et, il ne faut surtout pas oublier les personnages: Victor Legris, le libraire qui s'improvise détective, son associé; l'énigmatique Kenji Mori, Joseph, leur commis couvé par sa mère et la belle Tasha qui aimerait vivre de sa peinture. Ils sont tous attachants et on a vraiment envie de connaitre la suite de leurs aventures.

Bref, un premier tome particulièrement réussi qui incite à continuer la série.
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La disparue du père Lachaise

Après "Mystère rue des Saint-Pères", nous retrouvons Victor Legris pour la résolution d'une nouvelle énigme. Ce second volet est toujours aussi captivant, mais cependant plus morbide à mon goût puisque l'intrigue se passe en partie dans un cimetière et aussi dans le monde du spiritisme et des revenants. J'ai retrouvé avec plaisir l'ambiance du vieux paris et des petits métiers d'autrefois.

Un bon divertissement.
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