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Critiques de Claude Izner (404)
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Le carrefour des Ecrasés

J’ai retrouvé avec bonheur les personnages chers à Claude Izner. Quelques mois se sont passés depuis la précédente aventure et nous les retrouvons là où nous les avions laissés. Victor est toujours amoureux de Tasha et tente difficilement de lui laisser sa liberté créatrice et de taire sa jalousie ; Mr Mori, toujours aussi secret, vaque à ses occupations en toute discrétion, du moins le croit-il ; Joseph se partage entre son travail à la boutique et son rêve de devenir écrivain et les clients se suivent, cherchant l’un ou l’autre livre rare ou franchement édité. Bref, la routine. Jusqu’à ce qu’un nouveau mystère perturbe leur quotidien.

L’intrigue est très soignée, s’affinant de tome en tome, et les personnages typés. Nous plongeons dans le Paris des cabarets et des noctambules et faisons connaissance avec Erik Satie, Aristide Bruant, Toulouse-Lautrec, les danseuses du Moulin Rouge, les caf’conc’ et les ritournelles de l’époque… Epoque de « Là-bas » d’Huysmans, de « Thermidor » de Victorien Sardou, créé à la Comédie Française -deux œuvres largement controversées- et des débuts d’une nouvelle science, la neurologie, dont les bases ont été posées par le professeur Charcot, médecin de la Salpêtrière. C’est aussi l’époque où les journaux ne savent plus où donner de la tête tant les crimes crapuleux et les agressions sont nombreux dans la capitale. Victor Legris a du pain sur la planche.

C’est toujours un bonheur de se promener dans ce Paris bigarré, gouailleur, où se côtoient riches et pauvres, Républicains, Royalistes et partisan de l’Empereur, Parisiens de naissance et d’adoption... Le franc-parler de chacun, le phrasé typique des différentes couches de la population… rendent l’histoire savoureuse tant ils sont bien brossés.

A chaque histoire, on s’attache aussi un peu plus aux héros. J’avoue d’ailleurs avoir un faible pour le jeune Joseph dont le bon sens populaire et la gentillesse font merveille à chaque fois.

Un bien agréable moment de lecture.


Lien : http://argali.eklablog.fr/le..
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Le petit homme de l'Opéra

Abandonné...

Je n'arrive pas à accrocher à cette foison de détails, à ce personnage que je trouve repoussant.

Commencé il y a un moment, je l'avais laissé reposer, me disant que ce n'était pas le bon moment mais non, ça ne l'est toujours pas...

Un jour peut-être...
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Le léopard des Batignolles

Roman historique fin XIXème siècle avec les protagonistes connus des amateurs des écrits de Claude Izner et des personnages secondaires, qui ici sont ass nombreux.

La commune, les Versaillais sont là et ça canarde à tout va. C'est dans ce contexte que débute les nouvelles enquêtes de Victor Legris, Joseph et Mr Mori autour d'une arnaque aux "bons du trésor" et d'une ancienne vengeance.

Les débuts sont un peu long mais ensuite cela se déroule comme la bicyclette de Victor dans les rues de Paris.

Pas la meilleure des enquêtes mais les rouages sont bien huilés et les pistes multiples permettent de ne pas découvrir rapidement la solution.
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Mystère rue des Saint-Pères

ce livre, c'est un peu la surprise.

Je l'ai reçu gratuit à la foire du livre de Bruxelles, parmi un choix d'autres lilvres qui ne m'intéressaient pas plus que celui-ci.

Il me fallaiti un I pour le challenge ABC, c'est ainsi que je me suis décidée à le lire.

D'emblée les policiers c'est pas ma tasse de thé et l'époque évoquée n'est pas forcément celle de prédilection.

Par contre, Paris est une des villes du monde que je préfère, si pas celle qui arrive en number 1 de mes préférences.

Il a un petit parfum d'Arsène Lupin je trouve ce roman.

J'ai aimé aussi le pseudo masculin pour un duo féminin, j'ai trouvé ça original.

Je ne suis pas de celle qui cherche à découvrir la solution avant la fin, je lis et me laisse entraîner par l'histoire. Ce roman n'a pas fait défaut, j'ai lu, me suis laissée bercer par le suspense, par le parfum d'expo universelle de Paris.

Le suspense est conservé jusqu'au bout. Parfois, l'histoire traine un peu en longueur, mais c'est sur la fin du roman donc c'est un moindre mal.

Mais c'est un petit policier bien ficelé, le ton est sympa, le style d'écriture agréable.

J'aime aussi les références historiques évoquées ainsi que le fait, par exemple, que Gustave Eiffel croise Thomas Edison.

Je le recommande.

C'était aussi le premier roman de l'auteur que je lisais mais ça ne restera pas le dernier.
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Rendez-vous passage d'Enfer

Roman policier historique qui nous teansporte dans le Paris de la fin du 19ème siècle avec en point de mire une chasse au trésor qui coûtera la vie aux membres d'une association découlant des préceptes de Charles Fourier, fondateur de l'école sociétaire et créateur du phalanstère, sorte d'hôtel coopératif.

Ce récit aurait mérité un meilleur développement , l'énigme et l'enquête n' étant que des personnages secondaires, laissant la part belle aux protagonistes récurrents des albums précédents.

Lecture en demi teinte.

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Le carrefour des Ecrasés

Un roman très documenté sur le Paris d'antan. Mais des noms de rue à foison... dont l'excès noie l'intrigue.

Par contre le passage discret de personnages célèbres (Lautrec) est le bienvenu. L'enquête est de bonne facture, Victor Legris ne ménage pas sa tâche et Mori se découvre bien mystérieux quant à sa vie privée.

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Le talisman de la Villette

La nouvelle enquête de Victor Legris et de Joseph Pignot, toujours commis et maintenant beau frère de Victor ne debute pas à Paris comme on pourtant s'y attendre mais sur une plage de Bretagne avec le sauvetage d'une femme rescapée d'un naufrage par un homme du coin .

Retour dans la Capitale pour la suite des investigations et en profitons pour prendre des nouvelles des personnages qui entourent. Os détectives amateurs.

L'histoire est comme toujours tirée de faits divers, une annexe en fin de récit nous en retrace l'authenticité, mais l'enquête manque de mordant.

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La disparue du père Lachaise

Ce n'est pas en experte des romans policiers que j'énonce mon jugement mais son intrigue m'a paru bien compliquée et le dénouement rapidement expédié. En outre, les mobiles des crimes auxquels nous assistons avec impuissance me semblent bien minces en regard de leur sordidité. Et que dire des personnages on ne peut plus caricaturaux… Ceci et cela ont ôté, à mon sens, toute crédibilité à l'assassin.

Tout l'intérêt du roman réside dans l'ambiance fin-de-siècle (le XIXè) plutôt bien campée même si j'ai été souvent agacée par l'accumulation de détails pittoresques avec l'intention claire de recréer le réalisme. Quand ces détails étaient assortis de notes en bas de page, mon agacement allait à son comble… Il est clair que les autrices se sont bien documentées et la postface — qui donne un idée générale des conditions de vie de la classe la plus démunie au détriment de laquelle les plus nantis vivaient leur Belle Époque — en témoigne assez largement. « Le jupon dépasse ».

En bref, de bonnes choses mais une déception sur le plan littéraire.
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Mystère rue des Saint-Pères

Premier tome des aventures de Victor Legris, libraire. Par cette lecture, je découvre à la fois cet enquêteur au style particulier et l’auteur (je devrais dire les auteurs) que je ne connaissais pas.



Cette plongée dans le Paris du 19e siècle m’a beaucoup plu par son atmosphère festive. L’écriture est très visuelle et je me voyais déambuler à l’Exposition Universelle entre les badauds de l’époque, les fiacres, les élégantes Parisiennes… Le décor historique est bien documenté et c’est passionnant d’entendre parler de Van Gogh, aux premiers temps de l’impressionnisme, de Charles Garnier, de Gustave Eiffel et de tous ceux qui faisaient la une à l’époque.

On sent aussi que le colonialisme vit ses heures de gloire et que le regard des Français sur les colonies et les protectorats est très paternaliste. L’image donnée par le « village nègre » est assez éloquente. L’électricité s’invite à cette exposition et en devient la reine ; le chemin de fer Decauville enchante les Parisiens… Bref, nous sommes vraiment immergés dans l’Exposition Universelle, et c’est un des charmes de ce roman. Un autre est aussi les fréquentes références faites à des auteurs et des ouvrages disponibles dans la librairie. Les avis de Victor, Kenji et Joseph, le commis, sont souvent discordants mais apportent un éclairage intéressant sur les débuts d’auteurs qui deviendront ensuite de grands classiques.



Le mystère auquel Victor Legris est confronté est double, en fait. D’une part il essaie de dénouer le mystère de la mort de cinq personnes, apparemment sans lien les unes avec les autres si ce n’est celui d’avoir été mystérieusement piquée par une abeille avant leur mort. D’autre part, il est intrigué par l’attitude bizarre et inhabituelle de son père adoptif Kenji Mori. Serait-il lié de près ou de loin à tout ça ?



Le récit prend le temps de nous immerger dans l’ambiance de l’époque, de nous familiariser avec le Paris de 1889. L’intrigue n’est pas échevelée mais finement amenée et l’on se glisse dans l’enquête au rythme de Victor Legris, en prenant le temps de rêver et de flâner entre deux réflexions plus intenses. L’intrigue est linéaire et sans rebondissement. Les indices disséminés ça et là permettent de la goûter pleinement et si l’on comprend bien avant la fin de quoi il retourne, il faut cependant attendre le dénouement pour en comprendre le mobile.



On sent déjà que ce premier récit en appellera d’autres car beaucoup de questions restent sans réponse en ce qui concerne l’enfance de Victor et le passé de Kenji Mori. Sans doute découvre-t-on ces deux personnages au fil des aventures et je m’en réjouis.

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Mystère rue des Saint-Pères

Polar histoirque où nous retrouvons Victor Legris, Libraire de profession et détective à ses heures.

L'exposition universelle avec en vedette la Tour Eiffel bat son plein et les morts se ramassent à la pelle.

Un mystère à haut risque de plus à résoudre pour notre enquêteur , mais il saura s'entourer lors de ses investigations pour venir à bout des énigmes qui se succèdent, même au risque de sa vie .







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Le léopard des Batignolles

C'est toujours un plaisir de retrouver Victor Legris, le libraire-détective de la rue des Saints-Pères et ses acolytes. Pour ce cinquième volet d'une série qui en compte treize (quelle joie, il m'en reste huit !), l'ambiance est un peu plus lourde, l'ombre de la commune plane sur l'intrigue et la figure de Victor Hugo est omniprésente. 1893, année chahutée, année de campagne électorale et de manifestations étudiantes (déjà) mais également année de progrès comme nous le rappelle la postface toujours passionnante qui permet de remettre l'intrigue dans son contexte de l'époque.



Déjà quatre ans donc que Victor Legris joue les détectives. Même s'il a dû encore une fois jurer à la belle Tasha qu'il n'enquêterait plus (sa dernière aventure avait failli très mal se terminer pourtant), on dirait que les criminels se donnent le mot pour que la librairie Elzevir ou l'un de ses membres soit toujours sur leur chemin. Il faut dire que le goût de Joseph, le commis de la librairie pour les faits divers et les romans policiers l'amène à débusquer les affaires plus sûrement que le plus fin des limiers. Un simple entrefilet dans le journal, quelques coupures de presse collectées dans un cahier suffisent à le lancer. Pour Victor, tenir sa promesse s'avère de plus en plus difficile. Un mystérieux vengeur sème les cadavres dans Paris, accompagnés de messages sibyllins où il est question du mois de mai et d'un léopard... Appâtés par un message codé dont le déchiffrage est lié à un texte de Victor Hugo, Joseph et Victor se lancent sur les traces du léopard qui passent par une vaste escroquerie et semblent prendre leur source vingt ans plus tôt, au moment de la Commune de Paris et de ses sanglantes répressions.



Et les amours ? Si le mariage de Joseph et Iris semble un instant compromis pour excès de jalousie, Tasha et Victor filent le parfait amour et parlent même de mariage. Et puis un nouveau personnage a fait son apparition, la mère de Tasha venue s'installer à Paris et qui ne laisse pas Kenji Mori indifférent. Gageons qu'un certain nombre de péripéties attendent encore nos héros avant de pouvoir convoler.



Plus que l'enquête elle-même, c'est vraiment l'ambiance, le décor et les personnages qui emportent le morceau et donnent envie de suivre leurs aventures jusqu'au bout. On assiste peu à peu à la transformation de Paris et on se replonge dans un contexte historique qui nous montre que plus d'un siècle plus tard, les grands maux n'ont toujours pas trouvé leur remède. La qualité de libraire de Victor Legris nous offre l'opportunité de nous transposer au cœur de l'actualité littéraire de l'époque et au plus près de l'histoire de la presse qui joue un rôle primordial dans chaque épisode. Si ce cinquième volet est un peu moins palpitant côté intrigue, il continue néanmoins à nous attacher définitivement à cette fine équipe.



A suivre donc !
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La disparue du père Lachaise

C’est avec plaisir que l’on retrouve Tasha, Kenji, Joseph et Mme Pignot sans oublier le protagoniste (à moustache) : Victor Legris libraire rue des Saint-Père dans le Paris de 1890.



Ce dernier, aidé de son commis partagent la tête d’affiche, ne laissant que peu de place aux autres personnages de cette deuxième aventure, qui nécessite d’avoir lu la précédente. Il faut noter que comme Maxime Chattam, les deux auteures se font un malin plaisir à faire référence à l’œuvre passée, sans en dévoiler plus que nécessaire. Cette petite attention est toujours sympathique.



Notre libraire est décidément bien peu souvent dans sa librairie. Si la vente de livres tient moins de place que précédemment, elle la cède de bon cœur aux références littéraires d’époque, habilement insérées et surtout à une trame principale intéressante. Elle l’est d’autant plus que le rythme est rapide, mené sans temps mort ni violence excessive.



Il n’y a ici qu’un seul fil conducteur qui débute là ou disparaît Odette, l’ancienne maîtresse de Victor. Le récit se concentre dans une seule direction, mais la manière d’y arriver est plaisante. Pourquoi ? Car les personnages secondaires qui gravitent autour sont attachants : Denise, le père Moscou, Ninon… Quelques déceptions doivent être notées : des passages trop convenus (la Préfecture), certains personnages trop stéréotypés, des révélations finales tombant comme un cheveu dans la soupe.



Les quelques trois cent pages de ce roman se lisent à très grande vitesse, car le style est limpide et agréable. L’on s’y plonge avec plaisir. Et comme tous ces arguments ne semblent pas être suffisants, de nouveaux lieux emblématiques font leur apparition : le cimetière du Père Lachaise, les panoramas et l’ancien palais des Tuileries ravagé lors de la Commune.



La disparue du Père Lachaise est donc une suite de qualité. La lecture des aventures de Victor Legris nous réserve d’agréables moments de détente et nous en promet encore bien d’autres…
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Mystère rue des Saint-Pères

Merci à Hyelana, pour cette très agréable découverte qui permet d'ajouter une belle surprise à la lettre I du challenge ABC Critiques (2014-2015) et même de le terminer sur une note très positive.



Oubliez tous les polars que vous avez lus ! Vous allez découvrir ici quelque chose de neuf. Victor Legris (libraire de son état) est un enquêteur... malgré lui ! S'il se lance sur la piste de plusieurs meurtres bien mystérieux, c'est parce qu'il tente de séduire une ravissante artiste et désire en savoir plus sur une sorte de père adoptif quelque peu ténébreux.



Le cadre de ce récit est le Paris du XIXème et plus particulièrement l'ambiance de l'exposition universelle de 1889, marquée par l'inauguration de la Tour Eiffel. Même s'il est ici question de plusieurs quartiers de la capitale (les quais de Seine, les quartiers des artistes...), c'est bien la dame de fer qui est au centre de ce roman.



Victor Legris est tout simplement attachant. Difficile ne pas s'identifier à ce protagoniste éloigné des poncifs du genre et de suivre ses pérégrinations avec un amusement certain. Le fonds de séduction ne lasse jamais, d'autant que d'autres personnages viennent vite accaparer l'attention du lecteur. Et pour achever de le ferrer bien solidement quoi de mieux que quelques références à un passé, bien troublant ?



Les personnages secondaires, la manière de conduire l'intrigue (tout en douceur, malgré plusieurs meurtres), le style : tout est bon. Quelques bévues doivent être notées. Les livres et la culture tiennent décidément une trop grande place. De même certaines incohérences (le libraire semble décidément bien peu aimer sa boutique, le mystère des abeilles est quelque peu lassant bien qu'original). Il n'empêche que l'ensemble est succulent.



Tous les adeptes de livres, de Paris, de XIXème, de polars classiques (ni sanglants, ni glauques) trouveront ici leur bonheur. C'est avec grand plaisir que l'on découvre cette première aventure d'une série de romans prometteuse.
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La disparue du père Lachaise

Ce qui me charme dans les livres de Claude Izner, c’est l’ambiance. Et à cette occasion, je recommande de lire d’abord la postface qui, loin de dévoiler quoi que ce soit de l’intrigue, dresse le tableau économique où se déroule cette histoire un peu compliquée. Un rappel utile à bien des égards, en particulier pour nous montrer d’où nous venons, qui nous plaignons toujours de nos conditions actuelles d’existence. Des notations sur le nombre d’heures travaillées dans les différentes professions, les niveaux de salaires chez les hommes et les femmes … ainsi que le contexte économique – juste après la déconfiture financière du canal de Panamá et politique - après le fiasco du Général Boulanger.



Nous retrouvons avec plaisir le héros Victor Legris, toujours aussi élégant, toujours aussi amoureux de la belle Tasha, artiste peintre très jalouse de son indépendance et qui prépare sa première exposition. Victor a donc définitivement rompu avec sa maîtresse bourgeoise, Odette de Valois, qui est l’héroïne malheureuse de cette aventure. La disparue du cimetière, c’est elle. Elle a été assassinée d’un violent coup sur la tête, glissée dans une charrette à bras, découverte par hasard par un vieil homme à la caboche un peu dérangée qui va l’escamoter sous un lilas. Sa petite bonne bretonne s’inquiète. Elle vient en parler à Victor Legris, le seul homme « bien » qu’elle connaisse à Paris. Mais à son tour, elle subira le même sort … Tout ça pour un chromo auquel quelqu’un s’intéresse …



Victor va donc quitter sa librairie de la rue des Saints Pères – on dirait qu’il n’attend que ça – et, avec l’assistance de Joseph, féru de littérature criminelle – tenter de remonter une piste jalonnée de nouveaux meurtres. Il faut l’admettre, c’est bien embrouillé tout ça. On a du mal à suivre les protagonistes entre Notre-Dame de Lorette, le canal de l’Ourcq et le pont de Crimée, les théâtres des grands Boulevards et même la rue d’Assas, On visite les bureaux de placements de domestiques, les ruines de la Cour des Comptes incendiée en 1870, la croisée des boulevards Saint Germain et Saint Michel … on apprend à connaître plus intimement Tasha et Kenji Mori, le père adoptif de Victor, et on rencontre aussi Anatole France, Georges Mélies, de faux mages et de vraies diseuses de bonne aventure. La mode, en cette fin de siècle, est aux sciences occultes … Les esprits frappeurs vont-ils aider à résoudre l’énigme de la disparue du Père Lachaise ?
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Rendez-vous passage d'Enfer

L’on n’en sait peu, finalement, sur la famille de Victor Legris, ce libraire de la rue des Saint-Pères qui est enquêteur à ses heures perdues – au grand dam de Tasha, sa moitié. Dans ce tome, il est question d’Emile, son oncle, celui-là même qui lui a légué la librairie et qui était un philanthrope à temps plein. Il avait fondé une confrérie et, bien des années plus tard, quelqu’un élimine ses membres un à un, avec des méthodes qui visent à faire passer ses meurtres pour de banals accidents. Nous croisons aussi le neveu d’un des membres de cette confrérie qui ne songe qu’à une chose, s’enrichir de façon assez simple avec une belle persévérance.

L’enquête est agréable à suivre, en dépit d’une quantité assez conséquente de décès – et l’impression de vies gâchées. L’on passe assez vite sur chacun de ces personnages qui auraient mérité d’être un peu plus fouillés. L’un d’entre eux l’est un peu plus. Après tout, les réunions se passaient chez lui, et si je le trouve fort sympathique, c’est grâce à sa passion immodéré pour les chiens, peu importe dans quel état ils se trouvent et de quelles races ils sont.

Reste le contexte historique, qui est très bien restitué. Ce roman plaira aux fans, qui l’auront déjà lu au moment où j’écris ces lignes.
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La femme au serpent

Florence, années 1500 : Piero di Cosimo fantasme sur les seins de Simonetta Vespucci dont il peint le célèbre portrait à partir d’une miniature dérobée.

Londres Mardi 27 septembre 1921 : Jeremy Nelson, pianiste de jazz son état, vient de se casser le nez à la devanture d’un bouquiniste : Legris and Co Booksellers 72, B Charing Cross Road WC2, Westminster.

Le lecteur est harponné. Quel rapport entre les deux ?

Jeremy est à la recherche de son père, Pinkus Kherson, disparu depuis six ans, dans le naufrage du Lusitania.

Dans quelle mesure Victor Legris et son associé à Londres, Kenji Mori, peuvent-ils lui apporter de l’aide dans ses recherches ? Et si oui comment et pourquoi ?

Une histoire construite avec Talent à la manière d’un Gaboriau ou d’un Lerouge. Les pans de l’intrigue se mêlent avec harmonie aux références du Paris des années 1920.

Un pianiste qui court le cachet, toujours soucieux de paraitre à son avantage, des femmes mystérieuses, des doutes sur la personnalité réelle de Victor Legris. Et si celui-ci tirait les ficelles depuis Londres, poussant Jeremy à agir selon une logique lui permettant de protéger précisément le mystère ou le secret que Jeremy cherche à percer ?

C’est sans compter sur la sagacité de Jeremy. Il se lance dans une véritable partie de poker menteur avec Legris. Par lettres interposées, il distille au compte-gouttes ce qu’il prétend ne pas connaitre et chercher auprès de Legris. Ces mensonges tactiques lui permettront-ils d’amener Legris à un faux pas, lui permettre de le démasquer et de découvrir la vérité sur la disparition de son père.

Le chemin sera long, parsemé de crimes mystérieux œuvre d’un tueur en série.

L’écriture toute en nuances et non-dits de Claude Izner contribue à renforcer le mystère et procède de la même logique que les échanges épistolaire entre Victor Legris et Jeremy Nelson. Moins le lecteur en sait plus il doute et plus il doute plus il cogite…Air connu.

Peu à peu, le rôle du portrait de Simonetta Vespucci, celui peint par Piero di Cosimo, mais aussi celui peint par Sandro Boticelli pour incarner l’une des trois grâces de son tableau le printemps, se révèle devoir jouer un rôle prépondérant dans la recherche de Jeremy Nelson. Mais j’en ai déjà trop dit.

Un roman de Claude Izner se lit toujours du début à la fin. Sans reprendre son souffle.

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Le pas du renard

Nouveau héros pour le tandem

Toujours la description savoureuse du Paris, des 20, avec cette recherche du langage. Un chouette livre, qui change des polards cafardeux , tonique. Chouette !
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Le secret des Enfants-Rouges

Une nouvelle aventure du désormais célèbre libraire et enquêteur de la librairie de la rue des Saints-Pères : Victor Legris.

Une aventure des plus mystérieuses, autour d'une coupe exotique, avec moult cadavres.

Nous voilà plongés dans la vie tumultueuse du Paris de 1892 (attentats anarchistes, menaces nihilistes contre le Tsar...) avec tous ces petits métiers aujourd'hui disparus ( chiffonnier, ferrailleur,...), avec des personnages hauts en couleurs à la gouaille savoureuse (l'argot :exemple "le moulin à café = l'orgue de barbarie).

La vie des personnages s'étoffe, nous en apprenons un peu plus : le mystère se lève un peu autour du personnage de Kenji Mori, associé et père adoptif de Victor,nous découvrons aussi le passé concernant la famille de Tasha.

Ce quatrième tome nous plonge dans la vie quotidienne des parisiens(surtout des petites gens) en cette fin de XIXe siècle.

La postface nous dévoile tout des faits historiques avec les attentas de l'anarchiste Ravachol, les premiers pas de l'anthropologie, les théories de l'évolution de Darwin et Haeckel,...

Bravo aux deux soeurs "Izner". Je recommande !
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Le dragon du Trocadero

Ce roman est la douzième enquête de Victor Legris - et la dernière. Une belle conclusion à toutes ses enquêtes qui nous ont fait traverser les dernières années du XIXe siècle, nous ont fait visiter le Paris de ces années-là, en compagnie de Victor, Joseph et Ichiro.

C'est sur celui-ci que se concentre le danger, pour avoir, simplement, héberger un lointain cousin. Il faut dire que les morts s'accumulent autour de lui et d'un revenant - le Léopard des Batignolles. Dans le cadre de l'exposition universelle - et de l'incompréhension entre les peuples, les cultures, la vengeance est au rendez-vous. Et Victor enquête, en le cachant à Tasha tout d'abord, puis en l'associant à ses recherches. Mais enquêter n'est pas facile, et que ce soit au Champ de Mars, dans les jardins du Trocadero, ou dans l'atelier de Tasha, le danger n'est jamais très éloigné. Et pour la première fois peut-être, Victor se rend compte des risques qu'il prend et fait courir aux siens.

Si j'ai une certitude en refermant ce livre, c'est que je relirai des enquêtes de Victor Legris, et ce, très prochainement.
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Le léopard des Batignolles

Faites-moi penser, la prochaine fois que je commencerai à lire un polar de Claude Izner, à prendre un crayon et un cahier pour noter les différents personnages et les énigmes multiples au moment où ils apparaissent.



C’est en effet ce que j’aurais dû faire avec ce cinquième épisode des enquêtes de Victor Legris et de son adjoint, bientôt beau-frère, Joseph. Car cette histoire de meurtres à répétition sur fonds d’escroquerie aux titres d’une société bidon et de vengeance familiale après vingt années de ressassement est pour le moins complexe, je dirais même plus … embrouillée. J’en ai perdu le fil à plusieurs reprises.



J’apprécie toujours autant la description du cadre historique de cette année 1893, et les rues de Paris telles qu’elles grouillaient du petit peuple laborieux et des bourgeois en goguette. Ici, on pénètre aussi le milieu des imprimeurs, relieurs et typographes, avec leur jargon caractéristique et leur hiérarchie très précise. Dans cette affaire, un personnage à la fois irritant et attachant : un monte-en-l’air d’origine italienne, qui affectionne les rébus et les jolies filles. Il ne m’étonnerait pas de le retrouver un jour ou l’autre dans une autre aventure.



Cependant, c’est un maillon important de la saga des deux libraires et de leurs comparses : on y apprend que Victor va épouser Tasha, que Kenji Mori commence à tourner autour de la mère de Tasha revenue de Berlin, encore tout à fait séduisante … que Jo et Iris, après s’être brouillés se sont réconciliés. Donc, je vais continuer avec le prochain épisode. Mais je prendrai des notes !
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