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Critiques de Claude Pujade-Renaud (237)
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Le désert de la grâce

Janvier 1712. Alors qu’il chasse avec un ami dans les environs de Chevreuse, le médecin Claude Dodart est témoin d’un macabre spectacle. Sous escorte armée, des hommes de peine éventrent le cimetière de l’abbaye de Port-Royal-des Champs, entassent débris, charognes et ossements sur des charrettes qui prennent le chemin de la fosse commune de Saint-Lambert.



Le roi Louis XIV (et l’opiniâtre ennemie de Port-Royal, Mme de Maintenon), ont donc permis que soit pourchassé jusque dans la mort un ordre injustement accusé de jansénisme.



Claude Dodart relate ce sinistre épisode à Françoise de Joncoux. Surnommée “l’invisible”, elle est au centre de ces quelques amis de Port-Royal qui tentent de maintenir un lien épistolaire et spirituel entre les moniales dispersées ou exilées, de porter secours aux prisonniers et embastillés — prêtres ou laïcs qui, comme les plus célèbres Solitaires de Port-Royal (Blaise Pascal, Isaac Le Maistre de Sacy) ont adopté un mode de vie à l’écart du Siècle, opposant l’inviolabilité des consciences au pouvoir ecclésiastique et au dogme de l’infaillibilité papale, et se vouant à l’éducation, la traduction, l’écriture.



Cette œuvre-là, Françoise de Joncoux s’emploie à la déchiffrer, recopier, préserver. Par delà cent ans de persécutions, elle ravive la flamme tenace de la transmission. Parmi ses proches : Claude Dodart dont le père lui-même fut médecin de l’abbaye. Et Marie-Catherine Racine, ancienne postulante, que son père força à quitter Port-Royal.



Mais pourquoi Jean Racine, élevé par les Solitaires, devenu dramaturge puis homme de Cour et historiographe du roi, se fit-il inhumer à Port Royal ? Et que contient le fameux manuscrit qu’il aurait consacré, dit-on, à l’histoire de l’abbaye ? Toutes ces contradictions la hantent.



Mon avis :



Je suis encore tombée sous le charme de l'écriture de Claude Pujade-Renaud (après "Belle-mère").



Un sujet plus difficile cette fois, celui du destin de Port-Royal-des-Champs, monastère héradiqué par la volonté du tout puissant Louis XIV.



Un petit bémol : une narration pas assez linéaire qui m'a quelque peu perdu au milieu de ce siècle (les différents protagonistes qui s'expriment ne le font pas à la même date, d'où une confusion de la chronologie).



L'image que je retiendrai :



celle des ossements des moniales récupérés pour être transportés et éparpillés.


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Les Femmes du braconnier

Les femmes du braconnier, lui, le poète, le bientôt célèbre Ted Hughes, le mari de Sylvia, l’amant d’Assia, le père de Frieda, de Nicholas et de Shura…. Tout ces « A » qui ne cessent pas de résonner et de s’entrelacer.

« Voués au pire, ces prénoms en a ? Excepté Frieda. »….

Un braconnier, un prédateur ? Un homme au charme puissant et envoûtant, animal, ressemblant à s’y méprendre au fauve évoqué en ces termes par Sylvia Plath dans l’un de ses poèmes écrits pourtant bien avant la rencontre….

(...)
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Belle mère

est une femme d'un certain âge qui souhaite se marier. Elle rencontre, grâce à une petite anonce du chasseur français, Maurice. Ils font connaissance petit à petit et décident de se marier. Maurice est veuf et a un fils un peu bizarre. emménage chez Maurice avec ce fils étrange qui ne lui parle jamais.



Puis la seconde guerre mondiale éclate et et Maurice décident de fuir. Mais dans la tourmente, Maurice trouve la mort. décide de revenir chez Maurice, son nouveau chez-elle.



Au fil des années, elle finit par apprivoiser son beau-fils.



Mon avis :



voici un très beau roman sur l'amour et l'amitié entre les générations, mais aussi sur le courage et la vieillesse.


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Le désert de la grâce

L’abbaye de Port-Royal des Champs condamnée à mourir selon le bon vouloir du roi Louis XIV, de sa maîtresse La Montespan. La cause ; de sombres histoires de politiques et la rivalité omniprésente entre les jésuites et les jansénistes. Mais les religieuses ainsi que les hommes "solitaires" qui vivent et se recueillent à Port Royal se sentent éloignés de tout cela et pourtant c’est eux que l’on persécute, les expulsant au fil des années dans le but avoué de détruire entièrement Port-Royal aussi bien au sens propre qu’au figuré.


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Le désert de la grâce

Ce superbe roman de Claude Pujade-Renaud (Actes Sud) évoque Port-Royal-des-Champs à travers une série de témoignages d'acteurs de l'histoire de ce célèbre bastion du Jansénisme.
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Le désert de la grâce

A la moue de la médiathécaire qui a l'habitude d'entendre les avis des lecteurs, j'ai senti que ce livre n'avait pas trop la cote jusqu'ici.



C'est sûr que démarrer par une exhumation en 1712, avec chiens attirés par l'odeur, puis la recherche du réconfort d'une cruche de vin chaud au cabaret du village sur des tables de marbre qui s'avéreront être des dalles du cimetière récupérées par le tenancier ... Car Port - Royal, vidé des vivants, doit l'être de ses morts , avant que d'être détruit .



suite : http://en-lisant-en-voyageant.over-blog.com/article-21656583.html

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Platon était malade

Il y a une tendance : si le personnage de Socrate a souvent été repris dans la culture populaire, ce n'est pas le cas de Platon lui-même, qui ne se mettait jamais en scène dans ses dialogues. Certes, certains exégètes disent qu'il n'est jamais loin - le dialogue du Phèdre se passe à l'ombre d'un arbre dont le nom, le platane, a la même racine que Platon - mais j'étais curieux de voir si la littérature s'était aussi emparé de Platon pour en faire un personnage à part entière.



C'est donc comme cela que je suis tombé sur "Platon était malade". Le titre fait allusion à un extrait du "Phédon", le dialogue qui se passe au moment de l'agonie de Socrate, condamné à boire de la cigüe. Tout un groupe de ses amis et disciples assistent à ces derniers échanges, sauf Platon, qui fait dire à un des personnages, au moment de l'énumération des personnes présentes, "Platon, je crois, est malade."



Le récit de Pujade-Renaud commence le lendemain de l'exécution de Socrate. Platon couve sa gueule de bois et ses remords de ne pas avoir été auprès de son maître à Megara, chez un de ses condisciples. Jeune aristocrate à belle gueule qui a renoncé à une grande carrière pour suivre ce va-nu-pieds de Socrate dont il souffre de ne pas avoir été le favori, il rencontre et harcèle tous les présents à la dernière soirée pour tenter de recueillir les dernières perles de sagesse. Mais il n'obtient que des détails morbides sur les étapes de l'empoisonnement à la cigüe, des excuses de ceux qui n'ont pas été attentifs, ou des anecdotes sans intérêt.



Alternant récit et monologue intérieur, le livre retrace le cheminement intérieur de Platon dans cette quête vouée à l'échec de reconstituer les derniers propos de Socrate. Toujours pris de remords, Platon finit par se retirer dans une caverne (tiens donc) avec un jeune esclave, et lentement prendre la décision d'utiliser l'écrit et la forme dialoguée pour transmettre ce qu'il retient de la parole de Socrate.



En tant que roman, le livre est agréable : le soleil de plomb, les cigales, le sable brûlant, la mer sont omniprésents, et malgré quelques passages introspectifs un peu lourds, le récit est plutôt enlevé. Mais c'est surtout les références qui en font tout le sel : référence aux personnages, d'abord, avec un name-dropping fourni utilisant tout le ghota de l'Athènes contemporaine - Antisthène, le père du Cynisme, Euclide de Megara, Aristippe de Cyrène, Alcibiade, Critias, ... - et les personnages des dialogues : le jeune esclave avec qui Platon s'isole est celui qui apparaît dans le Ménon.



Ce travail de mise en scène se retrouve aussi dans le soin à resituer une version crédible de Platon en tant que personnage historique : ancien athlète, neveu d'un dirigeant athénien qui voyait en lui son successeur, un temps auteur dramatique et musicien, hériter d'un domaine viticole en Attique - toutes choses auxquelles il aurait renoncé en choisissant la philosophie.



C'est cependant surtout aux thèmes platoniciens que le livre fait le plus allusion, comme si cet isolement servait à Platon à poser les bases de toute sa pensée : réminiscence, immortalité de l'âme, le Beau, le Juste, le Vrai, morale et politique.



Enfin, c'est au Platon littéraire, à ses images et métaphores, que le livre adresse nombre de clins d'oeil : le char aux deux coursiers, l'éclat éblouissant du soleil, l'incessant chant des cigales, l'accouchement des êtres et des idées (un des personnages est une jeune mère sur le point d'accoucher)...



Ainsi, le désespoir de n'avoir pas assisté Socrate dans ses derniers moments aurait fait vivre à Platon une mort et une renaissance (en sortant de la caverne comme d'une matrice utérine), expérience si bouleversante que son souvenir traversera tous ses futurs textes.



D'autres moment de la vie de Platon, peut-être plus romanesques, aurait pu servir d'assise à un roman (je pense à ses tentatives de fonder une Cité juste en Sicile), mais il s'agit ici d'une trame initiatique, d'une étape du voyage du Héros et le pari de l'auteur - donner chair à Platon, voix désincarnée dans ses dialogues - est réussi.



Comme toutes les oeuvres fortement référencées, le livre plaira à hauteur des souvenirs - des réminiscences ! - des lectures de philo et sur la Grèce classique que chacun a. Si je l'avais lu il y a seulement 6 mois, je n'en aurais trouvé qu'une poignée. Là, je les voyais à chaque page, dans les bouts de dialogue, les descriptions, les situations, les noms...


Lien : https://hu-mu.blogspot.com/2..
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La nuit la neige

Si les événements décrits dans ce livre sont très intéressants pour qui aime l'Histoire (j'adore l'Histoire), les intrigues (pareil) voire les potins (coupable!), les allers-retours dans le temps et la multitude de personnages m'ont perdu une bonne partie du roman. Je ne connais pas l'histoire de l'Espagne, même si à cette époque elle était fortement liée à celle de la France, et j'ai eu du mal à suivre.

Au bout d'un moment, je me situais beaucoup mieux et c'était plus confortable. Une lecture difficile qui me laisse après coup une bonne impression.

Quant aux évènements, on se rend compte de la barbarie des puissants, des décideurs. Il sacrifie des peuples, des enfants pour des luttes de pouvoir. Il n'est question que d'intérêt personnel parfois celui défendu est celui du Roi, ça sonne mieux mais ça reste une personne et chacun voit ses intérêts... Difficile d'estimer des marionnettistes...

On voit par petites touches les portraits se dessiner. Il est intéressant de retracer la vie et les combats de chacun pour comprendre la genèse d'un événement central et bouleversif comme le dirait ma mère.

On peut parfois éprouver de la compassion mais ça ne dure pas bien longtemps car les actes sont révélateurs des désirs profonds...
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3 chats et 2 écrivains

Il s’agit ici d’un journal à quatre mains qui couvre 25 années de vie de 1974 à 2000, un extrait de journal plutôt car le manuscrit original compte quelque 1500 pages. On y retrouvera tous les éléments du genre : événements personnels, importants ou anecdotiques, petites et grandes choses qui remplissent la vie quotidienne de Claude Pujade-Renaud et Daniel Zimmermann dont l’aventure commune commence à la quarantaine, deux auteurs qui ont écrit et vécu ensemble sous la protection de trois « félins fraternels » dédicataires de l’ouvrage : Georges, Julien, Mathilde, le tout dans le style dénué d’effet du carnet de bord.

Qui a écrit quoi ? Peu importe, chacun note par jeu ses « virginités » personnelles ou celles du couple, c’est-à-dire des « faits qui pourraient constituer des événements neufs ». Belle idée d’amoureux, comme si tout était renaissance depuis la rencontre. Le choix des notes est effectué par Claude quinze ans après le décès de Daniel en l’an 2000 à l’âge de 65 ans. Qu’aurait-il retenu, lui ? Sans doute le livre aurait-il été quelque peu différent, le point de vue de Claude semblant l’emporter sur celui de Daniel. On se surprend parfois à vouloir secouer ce dernier en lui disant : « Tu ne trouves pas que tu exagères, là ? » L’amie de Claude avait sans doute raison : « […] la seule façon de supporter de vivre avec un mec qui écrit, c’est d’écrire soi-même. » Il est vrai que chacun transporte son histoire, dont on sait pudiquement peu de choses, le passé n’étant pas évoqué en tant que tel : une psychanalyse pour elle, la guerre d’Algérie pour lui ainsi qu’un lourd secret de famille. À ce sujet, cette lecture pourra être complétée par « Les Écritures mêlées », chronique « duobiographique » parue en 1995 chez Julliard.

Ce qui frappe avant tout dans ce double parcours amoureux et littéraire, hormis l’écriture de soi à la 3e personne (une sorte de gag initial), c’est l’incroyable énergie déployée à tout instant : pour s’aimer (passionnément), écrire (ensemble et séparément), corriger ses textes, publier, étudier, enseigner (Université Paris VIII-Vincennes), animer une revue, promouvoir ses livres, jouer le jeu littéraire, voyager, entretenir ses liens familiaux respectifs (Daniel est marié), s’occuper de trois lieux de vie, soigner les chats, cultiver le jardin, faire la cuisine, des confitures, des conserves, scier du bois, recevoir les amis, s’adonner à son sport (danse pour elle, karaté pour lui)… On en reste pantois. Le métier d’écrivain ainsi conçu exige une santé de fer et un moral d’acier. Chacun épaule l’autre, lisant, commentant, critiquant, corrigeant, soutenant, surtout dans les moments de fatigue et de découragement. Claude affirme au début qu’elle n’est pas écrivain, alors qu’elle écrit des nouvelles. Daniel semble croire en elle plus qu’elle-même qui doute et rabat son enthousiasme d’une petite remarque pessimiste. Lui est un foudre de travail, jamais à court d’idées. Au début de leur relation, il dicte, elle copie. Puis les publications des deux s’enchaînent, littéraires, universitaires, les projets, les échecs, les réussites, l’œuvre de chacun se construisant sans complaisance sous le regard exigeant de l’autre. Autre aventure partagée, ils écrivent ensemble des romans pour la jeunesse. L’éclectisme et le travail acharné toujours, les retraites à Cavalaire, dans le Sundgau, puis à Dieppe permettant d’avancer à plus grandes enjambées.

On devrait conseiller ce journal à tous les écrivains que guette le découragement ! Tant de ténacité devant les refus d’éditeurs, tant de travail, d’efforts pour parfois si peu de ventes, pour des animations « foireuses » à l’autre bout de la France, pour des projets avortés qui ont nécessité des semaines d’investissement ! Ne pas abandonner, remettre l’ouvrage sur le métier, parfaire le projet, le réorienter, garder l’âme chevillée au corps quoi qu’il arrive, ne pas s’aigrir, se renouveler avec la même exigence, telle est la donne du métier d’écrire selon Claude et Daniel.

Ce qui fait le charme de ce carnet intime, outre la forte complicité littéraire, amoureuse, aussi charnelle que spirituelle, c’est la succession sans transition des faits, comme pris dans le flux de la vie, un flux d’énergie allègre et roboratif, malgré les doutes, les périodes d’épuisement physique et psychique. En dehors de l’écriture, on rit, on discute, on trinque, on fait l’amour (beaucoup), on danse, on marche, on nage, on skie, on inaugure des premières fois, audacieuses et décalées, on va ici, on revient là, on se sépare, on se retrouve, on se dispute, on se désire, bref, on vit à plein, malgré les pépins de tous ordres. Et les chats dans tout ça ? Casaniers s’abstenir ! Êtres de la famille à part entière, ils suivent le mouvement avec les exigences de leur état, rituels, joies, grandes frayeurs et petits bobos.

Pour tenir la distance, le plaisir partagé est un bon atout. Au fil des chapitres-années, le lecteur s’amusera à compter les bouteilles de champagne, les huîtres, les foies gras, les homards et autres langoustes, les gâteaux de grand pâtissier, les robes (dont chacune porte un nom de baptême, jolie idée !), les pulls en cachemire qui rythment les réussites. Autant d’étapes franchies, autant de cailloux blancs dans la grande forêt de l’écriture où il est rare de s’aventurer à deux sans que l’un dévore l’autre. Grâce aux chats, qui sait ?

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La chatière

Tout d’abord, il me semble important de préciser que je n’ai jamais lu d’autres livres de Claude Pujade-Renaud avant ce recueil de nouvelles. Mon avis est donc basé uniquement sur ces nouvelles.



Sur les onze nouvelles présentes dans ce recueil, je n’ai lu que les six premières avant de décider d’abandonner/mettre en pause pour un temps indéterminé ce livre. Certaines nouvelles me semblent juste totalement inutiles et sans aucune profondeur ou intérêt (par exemple « le déserteur » ou « l’ancrage » ), d’autres sont plus profondes et intéressantes (« Morienval » ou « sidération ») mais globalement même si toutes me donnent une sensation de justesse humaine, aucune ne me marque ou me percute.



Je n’éprouve aucun plaisir à les lire, peu voir aucune curiosité à les poursuivre, si bien que j’abandonne la lecture au milieu du recueil. Peut-être qu’un jour, je le terminerai, peut-être pas. Je verrais avec le temps si finalement ces nouvelles nous perdant dans l’esprit humain embrumé vont m’avoir laissé une trace ou non.



Arrivée globalement au milieu du recueil, je ne sais pas vraiment que penser de ce que je viens de lire. Certaines nouvelles m’ont semblé mieux conçu que d’autres, mais elles sont toutes très alambiquée.



Toutes sont une juste représentation des mélanges d’idées qui peuvent se bousculer dans notre esprit quand ce dernier vagabonde. Si bien que toutes ces nouvelles sonnent incroyablement justes et terriblement humaines, mais pourtant je ne suis pas certaine que cela rende bien par écrit. J’ai eu la sensation parfois d’être totalement perdue, de ne pas comprendre réellement ce qu’il se passe ou de quoi l’on parle, même si à la fin, on retrouve toujours le fil, comme lorsqu’on s’évade dans nos souvenirs ou pensées, et qu’on finit par reprendre le fil.



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Tout dort paisiblement sauf l'amour

C'est audacieux de prendre ce style d'écriture, ça demande une maîtrise totale de l'œuvre de philosophe et de tout ce qu'on écrit sur lui, bravo à l'écrivaine.

Sauf que la présence du philosophe devient parfois trop lourd ainsi que l'éloge accentué.. ainsi que le longueur du récit, heureusement qu'on persévère à le lire et sublimer les derniers chapitres.

C'est un beau hommage au philosophe et une invitation à le lire.
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Le désert de la grâce

Deuxième livre de cet auteur que je lis. La couverture qui reproduit un tableau de Friedrich, l’un de mes peintres préférés était également un bon présage outre évidemment le résumé. Un livre peut être âpre mais d’une telle qualité d’écriture et d’une précision concise sur un sujet tellement actuel nous emporte et se laisse dévorer. Un très beau livre qui nous laisse moins ignares en le refermant et nous a remplis de réflexion et de poésie
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Le désert de la grâce

Un très beau livre pour commencer à appréhender le jansénisme et Port Royal à travers plusieurs personnages dont la

fille de Racine, Marie Catherine, Francoise de Joncourt, femme incroyable qui déchiffre et recopie les manuscrits de Port Royal pour qu ils ne tombent surtout pas dans l oubli ... donne envie de relire Racine et Pascal.
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Martha ou le mensonge du mouvement

A l’aube de ses quatre-vingt-seize ans, la grande Martha Graham est condamnée à l’immobilité. Pendant cinquante ans pourtant, elle a révolutionné le monde de la danse, sculptant le mouvement au plus près du souffle et des émotions. Aujourd’hui seule, elle distille ses souvenirs comme d’ultimes pulsations, convoquant son enfance, ses amours et ses amitiés.



Sous la plume précise de Claude Pujade-Renaud - qui fut son ancienne élève - Martha Graham s’incarne au fil des mots, entre fragilité, douleur et exigence, constamment (et radicalement) tournée vers son art. En redécouvrant cette femme d’exception, on se dit que rares sont les écrivains à avoir aussi justement donné corps à la danse.
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Tout dort paisiblement sauf l'amour

De Soren kierkegaard
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Les enfants des autres

Voici un recueil de nouvelles qui nous parle des femmes. en peu de pages, l'auteur nous dresse leur portrait avec un regard intimiste et profond. Femmes et vie de couple, femmes et travail, femmes et maternité, femmes et temps qui passe... Chacune des héroïnes de ces nouvelles est différente de la suivante, chacune a sa propre histoire et pourtant, des points communs se tissent entre elles, au fil des pages. Le lecteur pénètre au cœur de l'intimité de ses femmes,de leurs questionnements, leurs désillusions, de leurs désirs les plus profonds.



Liberté et enfermement se côtoient au travers de ces portraits. La place de la femme, sa manière de voir et d'être vue, sa condition, son rapport à l'homme sont finement explorés. En peu de pages, l'auteur parvient à faire passer des messages forts. Certaines nouvelles détonnent particulièrement par la puissance qu'elles dégagent.



Moi qui est parfois du mal avec les nouvelles, j'ai beaucoup apprécié celles-ci!


Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Le désert de la grâce

Le Désert de la grâce est d’abord et avant tout une histoire de femmes. Comme dans La Nuit la neige, Claude Pujade-Renaud s’est plongée dans l’histoire de l’Abbaye de Port Royal Des Champs, ou plutôt à la fin de son histoire, entre 1710 et 1718, date à laquelle l’auteur clôt son récit sur le personnage de Marie-Catherine Racine, fille de Racine le dramaturge, revenue sur les terres de l’Abbaye détruite. Entre ces deux dates, une galerie de personnages plus ou moins connus : Jean Racine, bien sûr, et sa maîtresse comédienne, la belle Marquise du Parc - l’actrice qui séduisit les trois dramaturges du Grand Siècle (Racine, Molière et Corneille), Blaise Pascal, et ses Lettres Provinciales, ou encore la Maintenon, opposante farouche de Port Royal. Mais aussi des personnages moins illustres comme Claude Dodart, médecin du roi, Angélique de St Jean Arnaud d’Ardilly, et surtout Françoise de Joncoux, surnommée « l’Invisible ».



Le Désert de la grâce se passe en effet à l’époque de la querelle entre jansénistes et jésuites à propos de la grâce : celle-ci est donnée (ou non) par Dieu ou peut-on l’obtenir par effort ? Penser que l’on peut, à l’instar de St Augustin, s’affranchir des rites de l’Église pour l’obtenir va coûter cher à celles qui penchent pour cette hypothèse. A travers la galerie de portraits, on sent en effet que Claude Pujade-Renaud renoue avec des thèmes qui lui sont chers : voilà quelques femmes qui ont osé lire directement les textes bibliques et les traduire avec les Solitaires - ces hommes comme Blaise Pascal qui vivent à l’écart du siècle – et qui ont osé vivre leur foi pleinement, élire directement leur abbesse et s’affranchir du pouvoir tout puissant de l’Église. "J’ai soupçonné que la certitude d’être injustement persécutée renforçait mon sentiment d’être élue de Dieu" dit l’une d’entre elles. La répression ne s’est pas faite attendre : dispersées, interdites de noviciat comme Marie-Catherine Racine, poussées à se rétracter, les moniales n’auront pas défié le pouvoir divin et royal plus d’un siècle. Et comme si cela ne suffisait pas, le livre s’ouvre sur le récit du transport des ossements de ceux qui avaient choisi d’être enterré à Port Royal – dont Jean Racine – vers la fosse commune sur ordre du roi.



Avec le talent qu’on connaît à l’auteure de Chers disparus, de Belle-mère ou encore d'Au lecteur précoce, Claude Pujade-Renaud restitue toute une époque, tisse sa narration sur une trame de faits bien réels, en faisant revivre le personnage central de Françoise de Joncoux, qui veille sur tous les écrits relatifs à l’Abbaye au péril de sa vie, et l’on se prend d’admiration pour toutes ces femmes qui ont osé penser par elles-mêmes, à une époque où elles n’avaient le choix qu’entre le rôle de mère et d’épouse ou celui de soumission à une Église rigide et dogmatique. Mais ce récit est aussi un étonnant entrelacs d’histoires familiales, Claude Pujade-Renaud se donnant le droit d’inventer des secrets, des réactions intimes à partir des documents sur lesquels elle s’est appuyée. À l’image de la quête que mène Marie-Catherine Racine pour mieux comprendre son père, un père ambigu, tiraillé entre sa nécessaire vie de cour et ses égarements – puisque après son mariage il considérera la période de ses grandes tragédies comme une période à oublier…



Un travail magnifique de tissage de paroles donc, entre tous ceux qui ont eu à faire avec l’Abbaye de Port Royal, un alliage de témoignages fictifs avérés historiquement est très prenant pour capter l’attention, mais aussi une belle réflexion sur l’écriture historique, à l’image du dialogue intérieur présumé d’Angélique de St Jean en octobre 1661 :



"Comment expurger l’acte d’écrire de toute vanité ? J’aimerais y parvenir. Malgré moi je cède parfois au plaisir de rythmer une phrase. Écrire, juste. Sans chercher ni trouver quelque consolation. Afin d’instruire et de témoigner." et l’on se prend à imaginer que plus encore que la fine Angélique, c’est Claude Pujade-Renaud qui parle par la voix de son personnage.



Instruire et témoigner font de ce Désert de la grâce un récit érudit et documenté un très agréable moment de lecture. Traversé de multiples prises de parole, revécu par celles qui ont "fait" ou approché Port-Royal, le roman de Claude Pujade-Renaud embrasse l'histoire d'un lieu que le pouvoir temporel a toujours voulu étouffer.

C’est la vraie actualité de ce roman : de tout temps les pouvoirs despotiques ont empêché leurs citoyens de penser – et de tout temps la résistance à l’ordre établi s’est organisée afin de préserver la liberté de penser
Lien : https://www.biblioblog.fr/po..
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Les Femmes du braconnier

J'aurais voulu aimer ce livre tant Sylvia, Ted et Assia sont troublants, touchants, sensibles, tant l'écriture est soignée.



Mais je crois que les trop nombreuses perspectives de l'entourage de ces trois poètes, bien que précieuses pour l'approche des personnages, m'ont empêchée de plonger dans ce roman.
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Au lecteur précoce

Nouvelle rencontre avec Claude Pujade-Renaud, mais cette fois-ci autour d’un recueil de 14 nouvelles. Je ne me montre guère enthousiaste. C’est une affaire de style, comme un vêtement qui ne m’irait pas. Et je conçois qu’il aille tout à fait à quelqu’un d’autre. Je trouve son écriture à la fois sèche et précieuse, retenue de l’intérieur et exposée de l’extérieur avec des jolis mots choisis. Cette boiterie me gêne, cela ne s’explique pas.

Quant au sujet des nouvelles, nous retrouvons le thème de l’inceste :  Mourir à petite pluie et Mamanmatante. Un inceste presque par inadvertance, nulle perversité, juste une aimantation des corps plus forte que les interdits, dans un flou qui meurtrit les âmes sans vraiment les mettre en danger.

La mémoire et le passé traversent d’autres nouvelles : la mémoire d’enfance avec Une odeur à fréchin, Une Halte, Lustrum, Poterne des peupliers et le poids du passé avec l’enjeu de la transmission dans No Pasará et Sennen Sennen. La culpabilité et le passé douloureux se conjuguent dans La Grenade, mais aussi Poterne des peupliers. Seule la dernière nouvelle, Au lecteur précoce, clôt le recueil sur une note d’optimisme alors qu’auparavant une petite musique triste et désabusée nous a accompagnés de page en page. Plus que des histoires, Claude Pujade-Renaud nous raconte des blessures jamais refermées.
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La grève des enfants

Un peu vieillot parfois, une introduction un peu artificielle, un style qui laisse à désirer mais un texte court, facile et vivant, facilement exploitable sur le sujet du travail des enfants et le monde ouvrier au 19e siècle.
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