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Citations de Colum McCann (943)


La branche émet un craquement pour s'excuser auprès de l'arbre de l'avoir quitté .
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Certains pensent que l’amour est au bout de la route et que, si on a la chance de la trouver, on s’arrête. D’autres vous diront que c’est plutôt une embardée, un vol plané, et la plupart de ceux qui ont un peu de jugeote savent qu’il change au fil du temps. Selon l’énergie qu’on lui consacre, on le garde, on s’y accroche ou on le perd. Sauf que, parfois, il est absent dés le premier jour.
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Nous acceptons des choses qui ne sont vraiment pas pour nous. On fait comme si, on croit qu'on s'en débarrassera comme d'un manteau, et le manteau devient une seconde peau.
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Pas à pas, nous trébuchons dans le silence, à petits bruits, nous trouvons chez les autres de quoi poursuivre nos vies. Et c’est presque assez. Tourne le monde sous nos pas hésitants. Cela suffit. Le vaste monde
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Les étoiles comme des clous dans le ciel - ôtez-en quelques uns et le noir s'effondrait.
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Des heures et des heures de folie et de fuite. Une cité victime du vent et des voleurs. Entre des blocs, les courants d'air faisaient la météo, jouaient tout l'été avec les sacs plastiques et les vieux dans la cour, avec leurs dominos sous les détritus du ciel. Les sacs claquaient comme des fusils. À condition de regarder les ordures s'amasser assez longtemps, on pouvait dire exacrement d'où venait le vent. Faute de mieux dans le décor, les arabesques ailées, multicolores, ces grands huits dans les airs, ces hélices, ces spirales et ces tire-bouchons avaient peut-être un certain charme. Parfois un bout de sac s'accrochait au tuyau, rencontrait la clôture en chemin, alors il reculait de mauvaise grâce, comme si on l'avait mis en garde. Ou il s'effondrait les poignées arrachées. Pas d'arbre, pas de branches à orner.
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Cette silhouette habitée, plaquée contre le ciel, une minuscule esquisse devant l’immensité. Un mince fil tendu entre les deux toits et l’avion par-dessus. Ses mains sous le balancier et l’espace au-delà.
La photo a été prise le jour du décès de sa mère, c’est notamment ce qui l’a séduite : le fait, tout simplement, qu’une chose aussi belle ait pu avoir lieu en même temps. Elle l’a trouvée, jaunissante, abîmée, il y a quatre ans dans un vide-grenier à San Francisco. Au fond d’un carton plein d’autres photos. Le monde finit par livrer ses surprises. Elle l’a achetée, fait encadrer et, depuis, elle la suit d’hôtel en hôtel.
Un homme là-haut dans les airs, tandis que l’avion s’engouffre, semble-t-il, dans un angle de la tour. Un petit bout de passé au croisement d’un plus grand. Comme si le funambule, en quelque sorte, avait anticipé l’avenir. L’intrusion du temps et de l’histoire. La collision des histoires. Nous attendons une explosion qui ne se produit pas. L’avion disparaît, l’homme arrive à l’extrémité. Rien ne s’écroule.
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Colum McCann
On a très peur de dire "je ne sais pas", pourtant quand on est tellement certain de soi on apporte au monde une étroitesse d'esprit.
[La grande librairie, 8 septembre 2021]
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Ma mère aimait bien commencer ses histoires par un petit prélude :
- Il était une fois, il y a très longtemps, si longtemps que je n'étais pas encore là, et si je l'avais été, je ne pourrais être ici, seulement je suis ici et pas là-bas, alors je vais quand même vous raconter que, il était une fois, il y a très longtemps...
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La perfection réside moins dans le spectacle que dans le voyage vers la scène.
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L'échec de son premier mariage est certainement celui qui le contrarie le plus. Cela n'a pas fonctionné, tout simplement. Ils avaient pourtant essayé, tous deux s'étaient accrochés, mais ce qui est brisé le reste. Les cendres ne font pas du bois.
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Pourquoi racontons-nous des histoires ? (..)
Nous le faisons, car, assommés par la réalité, nous sommes dans la nécessité de créer ce qui lui manque.
Les récits, la poésie inventent des lendemains.
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Regarder sa vie de trop près, Claire, ça n'est pas vivre.
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Un bon médecin. Il est contre les cachets. Essayez de rire un peu chaque jour. C'est le meilleur remède. Les pilules, on verra après.
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Le titre de ce roman « Et que le vaste monde poursuive sa course folle vers d’infinis changements » est emprunté au poème Locksley Hall d’Alfred Lord Tennyson, lui-même influencé par Les Mu’allaquât, ou « Les Suspendues », sept longs poèmes arabes du VIe siècle. Quand Tennyson parle de « pilotes abattant leurs dispendieux tourments dans le crépuscule mauve », Les Mu’allaquât demandent : « Y a-t-il quelque espoir que cette désolation m’apporte le réconfort ? » La littérature nous rappelle que toute la vie n’est pas déjà écrite : il reste tant d’histoires à raconter.
Colum McCann
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Britanniques et Américains resteraient de marbre. Ils ne s'aplatiraient pas devant le terrorisme. Ils ne prendraient pas le risque d'entacher la fierté de l'armée par des compromissions. Il n'y aurait aucune concession. Ils ne devaient surtout pas être pris en flagrant délit de reculade, même si d'autres pays avaient la réputation de payer pour leurs otages. Et il y entrait aussi une part d'économie à courte vue : après tout, un simple drone coûte beaucoup plus cher qu'une libération d'otage, mais personne n'a fait ce calcul. Nous envoyons des drones partout dans le monde et pour cela nous déboursons des millions de dollars - le drone Predator que l'armée a utilisé en Afghanistan et en Irak coûtait à l'époque 40 millions de dollars l'unité. Cela représente beaucoup d'argent. Nous savons qu'ils ne reviendront peut-être pas. Nous acceptons cette perte. En revanche, nous ne voulons pas négocier pour nos êtres vivants.
(p.56)
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3
Cinq cent millions d'oiseaux survolent les collines de Beit Jala chaque année. Ils voyagent depuis la nuit des temps : huppes, grives, gobe-mouches, fauvettes, coucous, étourneaux,pies-grièches, combattants variés, traquets motteux, pluviers, souimangas, marrtinets, moineaux, engoulevents, hiboux, mouettes, faucons....
C'est la deuxième autauroute migratoire la plus empruntée au monde : au moins quatre cents espèces différentes y déferlent en circulant à des altitudes différentes.
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Brindilles, feuilles et rameaux ramassés çà et là, de petits bouts de catholique, de Britannique, de protestant, d’Irlandais, d’athée, d’Américain ou de quaker qui se croisent et s’entrecroisent à plusieurs années d’intervalle, pendant que les nuages se dispersent dans le ciel derrière lui.
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Historiquement parlant, les États-Unis et la Grande-Bretagne sont les pays dont les citoyens sont les plus pris en otage. Notre ligne de conduite est de ne jamais faire de concessions, et pourtant nos concitoyens sont plus souvent enlevés qu'ailleurs. Cela remet inévitablement en cause la pertinence et l'efficacité de cette politique - que le secrétaire d'État William P.Rogers avait en son temps qualifiée de « virile ».
Monsieur Rogers, peut-être serait-il temps d'instiller une dose de féminité ? Qu’on l'appelle dignité, sens de la nuance ou perspicacité, cela pourrait faciliter le retour de nos êtres chers. Je n'y vois en rien un cri de ralliement extrémiste. J'y vois une vérité toute simple.
(p.143)
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Et nous montions, cela n'en finissait pas, les virages, les lacets, les épingles à cheveux, j'avais l'impression que, si je me retournais, je me retrouverais devant moi. À chaque mètre quelque chose d'imprévu me coupait le souffle.
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