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Citations de Colum McCann (945)


La littérature envisage des possibles et les transforme en vérités.
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Tenter d'écrire sans lire revient à prendre la mer tout seul dans un petit bateau.C'est une triste et dangereuse aventure. N'aimerais-tu pas mieux voir un horizon de bout en bout gonflé de voiles? Faire signe aux autres navigateurs; admirer leur habileté; chevaucher leur sillage quand cela t'arrange, sachant que tu traces également le tien et qu'il y a assez d'eau et de vent pour tous? Téa Obreht
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Mieux on connaît le temps, moins on en a, plus on en veut.
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Tu sais quoi ? J'ai toujours eu envie de voir la mer. Quand on était dans l'Iowa, on avait une voiture, une Plymouth Volare, un tas de merde tout cabossé, tu vois, et avec mes sœurs on était assises à l'arrière ,et on disait: Ma mère voit la mer et la mer voit ma mère. Et mon père nous disait" On va à la mer". Mais on tombait toujours en panne d'essence, alors il donnait des coups de pied dans ce tas de merde cabossé et il nous disait d'attendre une minute. Il s'en allait chercher de l'essence - il avait un bidon vide dans le coffre -, mais il s'arrêtait dans un bar et c'est comme ça que ça se terminait.
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Et pourquoi les personnages foisonnent-ils dans le passé lointain, alors que le présent est si plat, si soumis ? Faulkner ne disait-il pas que le passé ne meurt jamais, qu'il n'est même jamais passé ? Drôle de chose que le passé de l'indicatif. N'existe pas à proprement parler. A peine en sommes-nous conscients qu'il s'absente, disparaît. Alors nous résidons continuellement dans le passé, quand bien même nous rêvons l'avenir.Ça devait être le thème d'un sonnet de Shakespeare - je les ai presque tous oubliés -, les vagues se jettent sur les galets de la plage, nos minutes se précipitent vers leur fin, notre labeur secret.

Nouvelle Treize façons de voir
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Cet homme était un mot qu'ils croyaient connaître, mais n'avaient jamais entendu.
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- Vous savez pourquoi les pirates avaient un anneau d'or à l'oreille ? demanda Walker
- Pourquoi ?
- Pour pouvoir acheter un bout de terrain au bon Dieu
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Il le range (BlackBerry) depuis peu dans la poche de son pyjama, où il reste désormais la nuit, le petit clignotant allumé. Prodigieux appareil qui emmagasine sans cesse les dernières terreurs, les dernières victoires, pendant que lui somnole ou ronfle. Guerres, coups d'État, rébellions, révolutions, un éventail de misères prêtes à surgir du confort de son lit.
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Au cours de l'été 1918, une femme à la chevelure rousse qui n'avait qu'une manche à sa robe donna naissance à mon père sur l'aplomb d'une falaise dominant l'Atlantique.
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S'ils pouvaient descendre tout au fond de leur gorge, ils pourraient extraire le mal de leurs poumons. Le goudron et la crasse se détacheraient sous leurs doigts. Ils pourraient montrer un bout de tissu noir comme de la suie et dire : Voilà ce que j'ai récolté dans les galeries.
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Les gares routières sont parmi les endroits les plus tristes d'Amérique. Tout le monde cherche une sortie, on passe furtivement, on recherche des enfants perdus dans la foule, on reste les yeux rivés dans le vague, on attend de la vie un changement.
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l'avenir exige des réponses du passé, les questions auraient dû être posées, et nous sommes encore à les chercher.
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Parfois, des couples s’injurient en se penchant aux fenêtres. Tout un paysage d’amour et de haine. Une brutalité sensible dans l’atmosphère. De la tendresse aussi, pourtant. Il y a là quelque chose de si vivant que le cœur de la ville semble près d’éclater de toute la douleur qui y est accumulée. Comme s’il allait soudain exploser sous le poids de la vie. Comme si la ville elle-même avait engendré toutes les complexités du cœur humain. Des veines et des artères – semblables aux tunnels de son grand-père – bouillonnantes de sang. Des millions d’hommes et de femmes irriguant de ce sang les rues de la cité.
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A la fin de la soirée, elle chantait toujours une chanson qui parlait d'emporter son amour à travers l'océan, mais il était trop large, elle ne savait pas nager, et elle n'avait pas d'ailes pour voler.
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Quel mot pourrait saisir une telle perte ? Nous avons les orphelins et les orphelines, les veufs et les veuves, mais nous n’avons pas de terme pour désigner des parents qui perdent leur propre enfant, peut-être que cela paraît quasiment inconcevable. Cela va à l’encontre de l’essence de la vie. Nous sommes tous censés disparaître avant que nos enfants aient même commencé à s’épanouir. Sans quoi, nous devons continuer de vivre en sachant qu’une part de nous a disparu du monde, sans le vouloir, sans le savoir. 
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Elle s’assied sur les marches de l’escalier de secours, à l’abri des regards. Elle baisse une bretelle de sa robe et lève la tête face au soleil dans l’espoir vain de rivaliser avec son mari quant à la couleur de sa peau. Le patron d’une boutique de la 125e Rue vient de lui refuser d’essayer un chapeau. Il a fait une moue dégoûtée. Il avait entendu parler d’elle : quand on vit avec un nègre, lui a-t-il dit, on le devient soi-même. Il ne voulait pas de cheveux de nègre dans ses chapeaux. C’était pas bon pour le commerce. Il a prononcé ces mots avec l’écume aux lèvres, et son regard s’est durci. « Je veux bien vous en vendre un, a-t-il dit, mais pas question de l’essayer. »
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Il se passe quelque chose dans nos têtes quand surgit la terreur. Sans doute croit-on vivre ses derniers instants, cherchons-nous un moyen de les garder pour la suite du voyage. L'esprit prend d'excellentes photos, qu'il met dans un album pour entretenir le désespoir. On découpe proprement les bords, on recouvre de film plastique, puis on range l'album qu'on ressortira des décombres de nos vies.
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La seule chose intéressante, disait François Mitterrand, est de vivre.
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(...) mais l'idée demeurait qu'il avait revêtu cette toge par-dessus ses belles idées, et que le tissu bon marché les avait absorbées.
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Sur le fil, l'arrogance était affaire de survie. C'était le seul moment où il pouvait totalement se perdre. Il se faisait parfois l'impression d'un homme qui voulait se délester. Se débarrasser de ce pied. De cet orteil. De ce mollet. Trouver le lieu de l'immobilité. Cela tenait au vieux principe de la guérison par l'oubli. Devenir anonyme pour soi-même, se laisser absorber par son corps. Cependant les réalités se chevauchent: il voulait que l'esprit accompagne la chair jusqu'au coeur du bien-être.
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