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Critiques de Dave Eggers (255)
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Le Cercle

Ai vu le film avant de lire le livre, c'est rare. j'utilise le film avec mes élèves de Premières en EMC pour le thème Enjeux de l'information, médias et réseaux sociaux et j'y fais allusion aussi dans le chapitre sur les totalitarismes. j'ai trouvé l'intrigue intéressante et assez visionnaire. On pense tout de suite aux GAFAM... je trouve les personnages assez réussis : Mae a l'enthousiasme, l'intransigeance, la naïveté et l'impulsivité de la jeunesse; Eamon est le chef d'entreprise sympathique et gentiment paternaliste et néanmoins manipulateur laissant le rôle du méchant un brin carnassier à Stenton, tandis que Ty est le génie dépassé par sa création. Annie est la meilleure amie, presque une soeur et le repère tour à tour soutien et critique pour Mae; je trouve Mercer (même si je partage ses idées !) trop caricatural et Francis absolument abominable (il ne vit que par l'image qu'on lui renvoie). la fin du film ne me semblait pas assez forte dans le message de condamnation, du coup la fin du livre m'a "heurtée" ! le contexte d'écriture (2013) a fortement évolué en faveur des GAFAM et je comprends que le film se termine en avertissement ! une partie de ce que propose l'intrigue est réalisable, voire réalisé aujourd'hui .... et c'est effrayant ! Voilà qui incite plus que jamais à être vigilant sur ce que l'on poste, partage, lit sur les réseaux sociaux, .... et interroge sur ce que sont l'information, les libertés d'expression d'opinion et la démocratie ;-)
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Le Cercle

J’ai mis 30 post-it sur ce livre! 30!!!! Je vais être cash, ce livre est une grosse claque, un coup de poing, une révélation sur l’impact des réseaux sociaux et notre société. Je ne pensais pas accrocher autant, ni flipper autant en le lisant.



Je ne vous ferai pas un résumé, il est déjà plus haut, je peux juste vous dire que cette histoire pourrait tout à fait nous arriver dans 10, 20ans, pourquoi pas avant… Nous vivons dans un monde contrôlé par fois un peu trop par les réseaux sociaux, certains ne vivent que par et pour eux. Cette semaine encore, j’ai moi-même reçu un mail pour avoir encore plus d’abonnés Instagram, c’est la course aux followers (et ça coûte 100 balles par mois!!) Mais quel scandale! Où est le plaisir du partage?? Sous prétexte d’une communauté, on devrait laisser les réseaux sociaux contrôler notre vie? NON!



Bref, je m’égare…quoique, le parallèle est intéressant avec Le Cercle. Cette société dans laquelle Mae travaille, et finit par vivre, est totalement flippante, et prouve que nous tendons vers cela, ça nous pend au nez! Dave Eggers va très très loin dans son livre, au début ce n’est qu’un boulot dans lequel Mae évolue, puis de plus en plus s’instaure le climat de classement, de se surpasser, de se donner corps et âme à la communauté, jusqu’à mettre de côté sa vie d’avant.



Mae est innocente, naïve, et se laisse totalement embarquée par ses supérieurs, en en oubliant l’essentiel, vivre pour soi! Plus on avance dans l’histoire, plus Mae est prise au piège, et le lecteur aussi. À plusieurs moments dans ma lecture, je relevais la tête, et voyait des gens sur leur téléphone, en mode zombie, et je me disais « MAIS LISEZ LE CERCLE!!! RÉVEILLEZ-VOUS!! » Alors oui, je suis la première à passer beaucoup trop de temps sur Instagram, mais j’ai une vie à côté, un métier, des passions, j’échange avec des gens, je suis SOCIABLE, dans Le Cercle, l’idée même de communauté efface toute sociabilité tellement le concept est poussé loin!



J’ai juste trouvé la fin un peu décevante, mais l’impact que ce livre a eu sur moi et mon rapport à la vie, aux réseaux sociaux, aux données personnelles, est incroyable!



Je vous laisse avec quelques extraits, pour vous faire une idée de ce livre…



« TOUTE CE QUI SE PRODUIT DOIT ÊTRE SU. »



« Il faut penser communauté. C’est un de nos slogans, La communauté d’abord. Et tu as vu les panneaux qui disent Des êtres humains travaillent ici. J’insiste la-dessus. On est pas des automates. »



« Tu postes un truc, tu grimpes dans le classement. Il y en a qui aiment ce que tu as posté, ton classement explose. Ça bouge tout le temps. Sympa, non? »



« Le Cercle possédait 90% du marché de la recherche en ligne. 98% de celui de l’e-mailing, 92% du service de messagerie SMS. »



« Si tu utilises un outil pour t’aider à identifier les espèces d’oiseaux, chacun pourra en profiter. (…) Ça m’énerve de penser à la quantité de savoir qui se perd au quotidien quand on manque d’ouverture d’esprit. »



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Le Cercle

Ce livre m'ayant été conseillé par plusieurs personnes et la bande annonce du film m'ayant paru alléchante, c'est sans hésitation que je me suis plongée dans la lecture du cercle.



Je m'attendais cependant à une dystopie se rapprochant de 1984, et j'ai eu l'impression à plusieurs reprises d'être dans une adaptation littéraire de Gossip Girls, avec les réseaux sociaux, les flirts, la Populaire Annie, la nouvelle arrivée etc.



Cette idée vient du fait que le roman tarde à rentrer dans le cœur du sujet.



Maé, jeune diplômée, vient d'être recrutée par le Cercle au sein du département de l'Expérience Client. Elle est rentrée dans cette entreprise par l'entremise de son amie, Annie, haute placée au Cercle. Elle découvre qu'il s'agit d'une entreprise pas tout à fait comme les autres, dans laquelle il faut être connectée, il faut donner son avis, il faut partager par l'intermédiaire des réseaux sociaux qu'ils soient internes ou non à l'entreprise. Plus l'on est connecté, plus l'on est bien noté.



La description de l'arrivée de Maé dans le Cercle m'a difficilement permis de comprendre pour qui elle travaillait, ce qu'était l'Expérience Client … Quels clients ? Quelle type de relation client ? Que fait Annie ?



Et puis arrive le moment du "vol" de kayak et des conséquences qui en découlent par la suite. Cet évènement se déroulant vers les pages 300, vous comprendrez mon qualificatif de "roman qui tarde à démarrer".



"Que se passerait-il si nous agissions tous comme si nous étions observés ? Ça nous permettrait de vivre de façon plus morale. Quels sont les individus qui oseraient faire quelque chose de contraire à l'éthique, à la morale ou à la loi s'ils se savaient observés ? Si leur transfert d'argent sale était pisté ? Si leurs appels malveillants étaient enregistrés ? Si leur braquage à la station service était filmé par une douzaine de caméras et si même leurs rétines pouvaient être identifiées à distance ? Si leur comportement pouvait être consigné de plusieurs manières différentes ?"



A partir de ce passage, la lecture devient plus intrigante : jusqu'où Mae peut-elle aller ? Est-elle prête à aliéner sa vie, sa liberté en faveur du Cercle dont on soupçonne que les intentions ne sont pas uniquement la promotion de la démocratie dans le monde.



Du coup, on s'interroge également au regard des multiples réseaux qui envahissent notre quotidien, qu'ils soient privés mais également professionnels sur notre liberté et notre vie privé. Ne risquons-nous pas de la sacrifier ?



"un Zing en particulier semblait intéresser tout le monde, quelque chose disant que tout cela pourrait mener au totalitarisme".



Et oui … Et si cette dystopie devait réellement se produire, serions-nous assez clairvoyant pour nous en apercevoir ?



Bref, un roman qui tarde à commencer mais qui est saisissant une fois dedans.
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Le Cercle

« le cercle est la forme la plus solide de l'univers. Rien ne peut le défaire, rien ne peut l'égaler, rien ne peut être plus parfait. »

Telle est la devise du « Cercle » et de ses fondateurs, les « 3 Sages » dont le grand projet est d'amener l'humanité vers la « complétude » ou la transparence totale dans tous les domaines.

Quand la jeune Mae intègre la prestigieuse communauté hyper-connectée, c'est une nouvelle vie qui s'offre à elle. Totalement dévouée à son travail, Mae ne pense bientôt plus qu'à satisfaire les exigences du Cercle en améliorant ses performances, son rendement, sa popularité devant les écrans toujours plus nombreux devant son bureau.

Le Cercle devient toujours plus puissant, rend accessible les lieux les plus reculés de la planète grâce à l'invention de mini-caméras, pousse la surveillance des citoyens à l'extrême. Autant dire que les notions d'intimité et de vie privée ne feront bientôt plus partie du vocabulaire.

Sans le savoir, Mae sera le vecteur d'un changement irréversible. Va-t-elle laisser le cercle se refermer sur l'humanité ?



J'avoue avoir bataillé quelques fois pour ne pas abandonner la lecture de ce roman que j'ai lu pour les besoins d'un débat animé par mon club de lecture dont le thème est justement « Réseaux sociaux et nouvelles technologies, jusqu’où acceptons-nous d’abandonner notre vie privée? ».

Les descriptions très détaillées, les statistiques interminables et les dialogues plus la plupart stériles ont tendance à étouffer l'intrigue. Et de l'intrigue, parlons-en.

Chaque apparition du mystérieux Kalden me laissait espérer que le suspense serait au rendez-vous mais à chaque fois, l'intrigue retombait comme un soufflet raté. C'est cette impression de chaud-froid qui m'a déplu car certains passages m'ont littéralement passionnée.

Dommage car ce roman plus anticipatif que dystopique finalement, a pourtant le mérite de soulever de réelles inquiétudes quant à la dictature d'internet et de ses dérives. L'addiction aux réseaux sociaux n'étant qu'un des effets néfastes de cette hyper-informatisation qui va dans un avenir proche absorber la société toute entière.

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Le Cercle

Me voilà plongé dans la nouvelle vie de Mae qui vient d'intégrer le nouveau surpuissant géant du Web : Le Cercle, qui relègue Facebook, Apple, Google, Microsoft aux oubliettes. Cette start-up vite devenue grande a quasiment absorbé tous les acteurs du Web actuel sur une idée simple, regrouper toutes les applications en une seule avec un seul compte. Avec ce petit plus, qu'est la fin de l'anonymat... ! La liberté individuelle en prend un coup me direz-vous ? Que nenni, c'est pour le bien de tous, un petit sacrifice pour d'immenses bénéfices.



Mae se retrouve au sein du service client rebaptisé élégamment "Expériences Clients" où elle est d'une efficacité rare. Petit problème, Mae concentrée sur son travail ne partage que très peu avec les autres. Ses collègues et employeurs l'incitent à plus partager ses actions, ses envies, ses doutes... bref sa vie sur les réseaux, ce qui est aussi important que son travail.



L'écriture est fluide, agréable, les thèmes abordés surfent sur nos peurs et nos désirs d'aujourd'hui. Tout connaître sur tout, tout le temps et tout de suite. Surveillance effrénée, fin de l'anonymat, droit à l'oubli oublié, tout est là pour engendrer un suspense et une réflexion mais au final l'intrigue est assez plate voire bancale, le rythme chaotique, quelques fulgurances mais plutôt ennuyeux sur la longueur.



On pourra aussi regretter des personnages assez caricaturaux et naïfs, l'absence de contre-pouvoir, très peu de contradicteurs à la surpuissance du Cercle : tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.



Au final, ce roman que j'ai fini par lire en diagonale est juste deux fois trop long (plus de 550 pages). Intéressant sur le fond, avec une réelle réflexion sur notre dépendance et notre aliénation à la connexion éternelle, la forme, elle, laisse plus à désirer et un sentiment d'inachevé nous empare une fois le livre terminé.




Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Du haut de la montagne, une longue descente

Un petit opuscule tiré d'un livre de nouvelles de l'auteur. Une histoire qui se lit rapidement et qui donne l'impression que l'on se doute de ce qui va arriver. Je vais tirer sur la corde afin de ne pas expliquer l'histoire et de se méfier des évidences.



Sympa mais sans plus.
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Un hologramme pour le roi

J'avais lu précédemment le Grand quoi qui raconte la fuite d'un soudanais du Sud pendant la guerre civile et sa découverte des États -Unis. Je le préfère nettement à ce livre, qui pour moi, résidente en Arabie Saoudite, reste à la surface des choses.
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Le Cercle

Ce roman d'anticipation souligne les dangers des dérives des réseaux sociaux et d'internet. Il porte la volonté de transparence et de voyeurisme à son paroxysme jusqu'à devenir un totalitarisme. L'héroïne Mae Holland, jeune femme ambitieuse et naïve se laisse séduire par le Cercle, entreprise informatique qu'elle vient d'intégrer. C'est à travers elle et de ses transformations que le lecteur prend peu à peu conscience des ambitions de cette firme.

L'auteur a très bien mis en relief la simplification des rapports humains et de la pensée engendrée par les émoticônes et les avis sur la base de j'aime/j'aime pas.

ce roman est à mon avis intéressant à bien des points de vue.
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Le Cercle

Ce roman commence de manière tout à fait banale. En Californie, la jeune Mae Holland débarque sur le campus où le Cercle, la firme qui l’a embauchée, a installé ses locaux. Elle est éblouie tant par la modernité des lieux que par l’attention portée par l’employeur à ses collaborateurs : suivi médical scrupuleux, prise en charge totale des soins, mise à disposition de structures sportives, proposition d’activité culturelles d’une incroyable diversité, conférences, fourniture gracieuse de toutes sortes de produits dernier cri, cafétérias design et conviviales... Des groupes de rock viennent se produire, des fêtes sont constamment organisées... Pour la firme, rien n’est trop beau pour ses collaborateurs : si ceux-ci sont épanouis et en bonne santé, l’entreprise en sera la première bénéficiaire.



Tout ce qui se passe au sein du campus est publié sur les réseaux sociaux. Chaque collaborateur possède son propre compte, grâce auquel il est informé en temps réel de toutes les manifestations où il peut se rendre, peut être contacté à tout moment par ses supérieurs hiérarchiques ou les autres membres de l’entreprise et est invité à commenter les différents événements - que ceux-ci le concernent ou non. Chacun est en permanence connecté avec le reste de la communauté.



Le trio de jeunes entrepreneurs qui a fondé le Cercle est extrêmement fier de sa création. Si fier qu’il ne songe qu’à l’étendre à l’ensemble du monde. Et quels meilleurs ambassadeurs pourrait-il avoir que ses propres employés ? Ne sont-ils pas heureux de profiter de tout ce qui leur est proposé ? Le suivi médical et le système de prévention dont ils bénéficient ne leur permettent-ils pas de réduire les risques de maladie ? Leur avis n’est-il pas réellement pris en compte ? La sécurité n’est-elle pas maximale et ne permet-elle pas d’éradiquer toute forme de délinquance et de criminalité ?

Pour en faire la preuve, Mae accepte de devenir « transparente », c’est à dire de porter une micro-caméra qui permet aux internautes du monde entier de la suivre vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Dans le même temps, le Cercle développe un programme permettant de numériser tous les documents et toutes les données existant sur tout et sur tout le monde : plus rien ne doit rester secret. Si tout devient accessible, plus de place à la corruption, aux malversations, aux crimes...



Sous le couvert d’une société idéale capable de protéger les individus de toute forme de menace, Dave Eggers dessine progressivement les contours d’un monde totalitaire où chacun s’expose au regard des autres. Ce faisant, il met en garde contre les effets pervers des réseaux sociaux, qui mettent à mal la sphère privée. Non sans une pointe d’ironie parfois, il souligne les excès auxquels nous invitent Facebook et consort. Qui n’a jamais perdu des heures à faire défiler des posts sans intérêt sur son fil d’actualité, likant tel ou tel message, scrutant le succès rencontré par ses propres publications ?

Poussé à l’extrême, ce système met totalement à nu les individus qui peuvent ainsi perdre jusqu’à la part la plus intime de leur être. Mais ils perdent aussi et surtout leur libre-arbitre et leur liberté.



Ce roman propose une peinture sans concession de notre société, à la fois exhibitionniste et voyeuriste, et sur les risques qu’elle engendre. Quoique avec un style sans aspérité, l’auteur développe habilement son intrigue et pointe de manière souvent pertinente nos travers contemporains.

Il me semble néanmoins que ce pavé de plus de cinq cents pages aurait gagné à être un peu élagué pour être encore plus percutant. Son propos aurait ainsi gagné encore en puissance. Un propos qui fait cependant froid dans le dos...


Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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Pourquoi nous avons faim

Ce recueil de nouvelles en comporte 15. J'ai lu les quatre premières.

1) 11 pages, pas de fin, rien compris.

2) 2 pages, idem.

3) 40 pages, pas de fin, je me suis pourtant accrochée pour terminer, j'attendais un rebondissement.

4) 2 pages, sur un mec qui veut construire une cabane dans le jardin et monter au moins trois murs avant que sa femme ne rentre (titre "vouloir monter au moins trois murs avant qu'elle rentre" - !!!) . et non pas de spoiler, ou plutôt si: il ne meurt même pas écrasé par un mur de briques. Il réfléchit t et se dit il faudrait que ...



voilà, j'ai abandonné. J'ai choisi ce livre parce que j'ai entendu parler de "the circle" du même auteur et en attendant de le lire j'ai commencé les nouvelles. très bizarre. Sans début ni fin, peut-êter suis-je pas assez réceptive à ce qu'il a voulu transmettre. en tout cas je ne l'ai pas terminé.
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Zeitoun

Ce livre n'est pas un roman, mais un récit, qui a demandé trois ans de travail et où l'auteur a recueilli le plus fidèlement possible les propos de Abdulrahman Zeitoun et sa femme Kathy, en les recoupant avec des sources indépendantes et des documents officiels.



Zeitoun est d'origine syrienne, il s'est installé à la Nouvelle Orléans où il a rencontré Kathy, jeune américaine convertie à la religion musulmane (avant leur rencontre). Ils ont trois enfants, plus celui que Kathy a eu d'une précédente union, une entreprise de bâtiment prospère et sont propriétaires de plusieurs maisons.



C'est l'été 2005. Quand un ouragan s'annonce, ils ne s'affolent pas, ce n'est pas la première fois qu'ils en subiront un et ils s'en sont toujours bien sortis. Pourtant, les bulletins météos réguliers sont de plus en plus alarmistes, laissant supposer que celui-ci est d'une force inhabituelle.



Kathy prend peur et quitte la Nouvelle Orléans avec ses enfants, persuadée qu'elle pourra rentrer rapidement. Elle trouve refuge d'abord chez une de ses soeurs. Ses relations avec sa famille n'étant pas aisées, elle rejoindra une amie à 2000 kilomètres de la Nouvelle Orléans.


Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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La maison mobile des Miller de Minnie Moore..

Je crois que je ne peux qu'aimer chacun des livres illustrés par la formidable Julia Sarda.

Son univers graphique a le pouvoir de nous plonger dans une ambiance, de nous immerger immédiatement dans une histoire.

Ici, une drôle de fable américaine dans laquelle on se demande ce que devient la veuve d'un homme devenu très très riche (grâce à l’exploitation de la terre et des mineurs qui l'exploitent...) une fois qu'il n'est plus là. Elle fait ce que savent faire les femmes : elle se débrouille et bataille pour que son fils ai un toit au dessus de sa tête.

Ce petit conte, presque moderne, est joliment tourné et plutôt drôle. Julia Sarda, dont on sait qu'elle rend très bien le mystère, le mystique et le merveilleux des contes traditionnels, fait cette fois souffler sur son art un vent de grand ouest américain, et beaucoup d'humour.
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Le moine de Moka

Voici la véritable histoire de Mokhtar né en Amérique dans une famille modeste de yéménites exilés. Il ne sait pas bien quoi faire de sa vie et découvre fortuitement que le café vient du Yémen. Il développe une passion telle qu'il va apprendre tout du café et son énergie folle va le conduire à rencontrer les quelques producteurs restants au Yémen. La culture du Qat a remplacé celle du café. Les rares producteurs de café sont pauvres : les intermédiaires ne leur font pas profiter des hausses de prix du café et sont très peu regardants sur la culture, le stockage, le tri et le transport des petites cerises rouges : le café.

La fin du livre est absolument haletante, inimaginable, digne des meilleurs livres d'aventures, et pourtant tout y est véridique.

C’est le troisième de Dave Eggers que je lis, avec toujours autant de plaisir. Son écriture a pour effet de donner l’impression d'écouter une histoire sensationnelle raconté par un ami proche.


Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Le moine de Moka

Le moine de Moka ou la grande épopée du café au Yemen &#xNaN Mokhtar nous attache à son destin dès le début, on sent un jeune qui veut s'en sortir et dès qu'il rencontre le chemin du café, la passion l'habite et le Yémen a une chance inouïe.



Ce livre, c'est bien plus qu'un livre sur le café. Bien sûr, on en apprend beaucoup sur la culture, la recolte, la torréfaction. C'est même vraiment passionnant. Mais notre connaissance de la géopolitique est aussi accrue avec ce livre. Pendant que Mokhtar essaye d'aider les cultivateurs, le Yémen subit une grosse guerre civile. La tension envahit les pages à de nombreuses reprises.



La consécration finale, l'arrivée de ce bateau remplit de grains de café est si jouissive ! Car oui pas de spoilers, notre Mokhtar réalise son rêve et change la vie de beaucoup de personnes aux Yémen grâce à son entêtement et son courage.



Vraiment un très beau récit qui donne envie de humer un bon café &#xNaN
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La parade

Voilà un petit livre surprenant.

Deux hommes doivent construire une route pour relier le Sud et le Nord d'un pays où il y a eu des combats et où ceux ci sont terminés. L'un est consciencieux et conduit la machine qui construit la route avec en tête de réussir dans les délais. L'autre est un éclaireur afin de dégager la route pour son collège, mais voit les choses différents en souhaitant rencontrer la population, discuter, donner quand les gens n'ont rien.

Au travers de cette aventure, l'auteur nous livre une chronique sur une société. Cela est très bien fait et bien amené jusqu'au final.

C'est bien écrit, les personnages sont forts et attachants même les moins sympathiques. J'ai beaucoup apprécié ce roman.
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Le Cercle

L’auteur a clairement misé sur un thème racoleur et d’actualité (le développement des médias sociaux, une entreprise américaine à peine déguisée célèbre pour son campus de travail idyllique à la pointe des technologies, bourré de jeunes cadres dynamiques) plutôt que sur un travail stylistique.

Pas de jolies métaphores, pas de poésie, pas de constructions syntaxiques jouant avec la langue : juste une histoire. Mais une histoire qui a résonné en moi.

A travers le récit, nous sentons que l’auteur est assez sceptique quant aux réseaux sociaux et leurs dérives. En grossissant le trait, il nous montre en quoi un tel engouement pour le partage en ligne pourrait mettre en péril jusqu’à nos pensées les plus intimes et la déshumanisation des rapports. Les dérives que l'auteur dénonce entre autres (pour ne pas tout divulguer):

L’ « effet mouton », avec cette population de salariés applaudissant des deux mains la quantité d’informations personnelles déduites par des posts et des images mises en ligne sans jamais se poser la question des limites du privé et de la concordance avec le véritable « moi » de la personne concernée.

Le plaisir qui devient contrainte, du fait de cette dépendance et de cette incitation tout à la fois à être connecté.

La contradiction qui consiste à se sentir espionné dès lors que notre voisin est à sa fenêtre tout en partageant avis, commentaires et photos auprès de milliers d’inconnus est également mise en avant.



Une autre forme d'esclavage moderne...
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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Les héros de la Frontière

Bonsoir,

Je ne sais pas comment qualifier cet ouvrage.

C'est un road movie mais où il ne se passe quasiment rien ou presque.

Un sentiment d'ennui, mais hors de question d'arrêter la lecture.

Suis-je maso ou suis-je pris par le style de l'auteur ?

Ai-je le respect du roman (ne pas abandonner avant la fin) ?

Je ne sais pas répondre.

Au final, l'écrit me laisse la liberté de terminer cette histoire.

Vous pouvez aimer ou pas. Perso, j'ai aimé.

Si vous aimez les "inachevés" ou les "c'est à vous de terminer",, alors vous aimerez.

Cette expérience de lecture était inhabituelle.

Sans jugement de valeur bien sûr.
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Les héros de la Frontière

Dave Eggers, né en 1970 à Boston (Massachusetts), est un écrivain et scénariste américain. Il est aussi fondateur de magazines littéraires, de la maison d’édition McSweeney's et de l'école 826 Valencia de San Francisco, un organisme sans but lucratif, qui promeut l'écriture auprès des jeunes et des enseignants. Les Héros de la Frontière (2018) son dernier roman, vient d’être réédité en poche.

Josie, la quarantaine, va mal. Dentiste, elle est ruinée par une procédure judiciaire intentée par une patiente cancéreuse et vit séparée de Carl le père irresponsable de ses deux gamins, désespérée elle décide de quitter son Ohio pour un voyage en camping-car en Alaska. Un road-trip avec comme point de chute prévu, rejoindre Sam sa demi-sœur établie là-bas.

Le périple va s’avérer assez bordélique à l’image de Josie. Notre héroïne est une brave femme mais du genre impulsive, pas très carrée dans sa tête, sans plan de vie bien arrêté mais avec une seule certitude, elle doit abandonner cette vie qui l’étouffe, cet entourage trop middle of the road et surtout fuir, le plus loin possible, ses ennuis qui la rongent, son job perdu et ce poids moral trop lourd : elle s’estime responsable de la mort d’un jeune homme qu’elle a encouragé à partir en mission humanitaire avec l’armée en Afghanistan, et puis Carl qu’elle imaginera plus tard à ses trousses…

La petite troupe embarque dans un vieux camping-car brinqueballant, la mère et ses deux gosses, Ana cinq ans, extraordinairement douée pour toujours casser quelque chose même quand ça paraît impossible et Paul, huit ans, sage et sérieux comme un pape, à cheval sur les règlements et les lois, veillant sans relâche sur sa cadette qui l’adore. Je passe rapidement sur les étapes de ce voyage, imprévues ou pas comme ce spectacle de magiciens sur un navire, un mariage mennonite, les nuits dans des cabanes squattées, la rencontre avec Sam décevante, l’incendie de forêt etc. J’avoue que souvent Josie m’a agacé par ses actes irréfléchis, usant ma complaisance mais j’ai adoré ses gamins en particulier Paul, contraste saisissant entre son caractère très mûr pour son âge face à celui de sa mère.

Le roman est correct mais sans plus pour moi. Il est surtout trop long, tous les évènements sont sympathiques, mêlés à une critique de la société américaine et de consommation, mais comment dire ? Ca fait un peu patchwork, l’écrivain les enfile les uns après les autres, on se demande où il veut en venir et il faut de la patience pour que se dessine l’idée maîtresse : être une femme libérée c’est pas si facile surtout quand on veut éduquer ses enfants d’une façon légèrement marginale basée sur le crédo que « sans mouvement il n’y a pas de lutte, et sans lutte il n’y a pas de but, et sans but il n’y a rien du tout. »

Le dénouement, restant ouvert, est très beau : nos trois acteurs réchappent d’un orage épouvantable en montagne, la mère et ses enfants, nus comme aux premiers jours de l’humanité mais saufs… et après ?



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Le moine de Moka

Récit à entrées multiples qui peut se lire comme un documentaire sur l’art de produire et vendre du bon café, ou comme un essai géostratégique relatif aux relations entre le Yémen et les Etats-Unis, une ode à l’amitié et à l’admiration réciproque entre l’auteur et Mokhtar ou encore comme une analyse tout en finesse du destin de primo-migrants.

Difficile de faire son choix, si tant est qu’il faille en faire un. Ce foisonnement aurait pu déboucher sur une histoire touffue, partant dans tous les sens. Il n’en est rien. Tout l’art et le talent de Dave Eggers est de trouver un ton juste, constitué de sobriété non dénué de sympathie, et tenir de bout en bout sa ligne de force. Tout en traitant de sujets peu ou mal connus, il arrive également à écrire en creux une autre histoire de l’Amérique. Celle de ses héros anonymes qui tentent de vivre et d’incarner une part du rêve américain.

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Le moine de Moka

Tout commença au XVIeme siecle en Ethiopie par (une legende?) un berger qui s'aperçut que ses chèvres étaient bien vives après avoir mangé les fruits d'un certain arbre. En en mâchant lui-même il se rendit compte que lui aussi pouvait rester bien éveillé. Les cerises rouges de cet arbre vont alors être utilisées pour donner une boisson "energisante" qui sera bue plus tard dans le monde entier: le café.

Arbre et boisson arriveront au Yémen, où un moine habitant Moka, ville portuaire donnant sur la mer rouge, élaborera la manière de traiter les cerises pour obtenir de la seule graine le café tel quon peut le boire encore d'aujourd'hui. D'où le titre du livre "le moine de Moka".

Mokhtar Alkhanshali, jeune Américano-Yémenite va vouloir en quelque sorte devenir un nouveau "moine de Moka" pour rendre ses lettres de noblesse au café Yéménite. En ayant aucune connaissance du monde du café, mais déjà quelques dettes, Mokhtar va réussir avec beaucoup de volonté et d'obstination, à y faire sa place.

Son entreprise de redorer le blason du café yéménite est au bord de la réussite quand survient la guerre civile de 2015.

Le récit se transforme alors en un véritable roman d'aventures pour nous livrer les pérégrinations de Mokhtar le héros qui frôlera la mort pour sortir des échantillons de café du Yémen et les présenter à une manifestation professionnelle aux Etats Unis, debut de sa success storie.

Même si le style du récit, son côté un peu brouillon, m'ont parfois lassé, j'ai pris plaisir à prendre connaissance de l'histoire vraie de Mokhtar Alkhanshali que rien ne prédestinait à devenir un roi du café.



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