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Critiques de Dave Eggers (255)
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Une oeuvre déchirante d'un génie renversant

J'ai lu avec beaucoup de plaisir la première partie du livre. Ce jeune scout brimé m'a touché, la relation à son père, au chef scout m'ont beaucoup plu. Puis nous perdons un peu de vue ce premier personnage pour le retrouver seulement en fond, c'est à ce moment là que le livre commence à me perdre sans pouvoir me retrouver véritablement. Dommage
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Le Cercle

J'ai lu "Le Cercle" en prêt numérique. Ma lecture fut un peu chaotique, car la première version empruntée avait un bug : il manquait une cinquantaine de pages au milieu et une quinzaine vers la fin. Alors, il y a des scènes clés que j'avais manquées évidemment, ce qui fait que je ne comprenais rien à la fin ! Heureusement, j'ai ré-emprunté l’e-book et j'ai eu droit à une version normale.



Mae Holland est ravie d'avoir été embauchée par le Cercle, une gigantesque entreprise de réseaux sociaux qui se trouverait sur le podium des GAFA si elle existait réellement. Le Cercle, c'est un campus qui contient tout ce qu'il faut pour être heureux en terme d'infrastructures mais aussi de vie culturelle. Le Cercle, c'est une société où chefs et collègues ne pensent qu'à ton bien. Le Cercle, c'est surtout des outils numériques qui prônent la transparence : le système TruYou qui a signé la fin de l'anonymat sur le net, les caméras SeeChange qui permettent de voir ce qui se passe un peu partout dans le monde, la puce ChildTrack qui permet de localiser tes enfants,...



J'ai souvent eu une sensation de malaise en lisant ce livre, car tout ce que l'auteur décrit me semble finalement assez proche de la situation technologique actuelle. Et je me dis que c'est à la fois terrible (est-ce vraiment bien de TOUT savoir ?) et réalisable (si pas déjà fait)... En plus, les collègues et supérieurs du personnage principal ont l'art de présenter toutes ces trouvailles de manière très positive : les avantages sont indéniables, ne souhaite-t-on pas un monde meilleur pour demain ? Ceux qui parviennent à ouvrir les yeux sont en minorité et traqués par les autres, on sent que le combat est gagné d'avance... Cela me fait autant froid dans le dos que la série "Black Mirror" ! Mae Holland est un peu naïve et égocentrique, ce n'est pas vraiment un personnage dans lequel je peux me reconnaître, alors j'ai suivi son histoire avec beaucoup de distance. L'écriture n'a rien de particulier non plus, mais l'intrigue vaut vraiment le coup.



Franchement, ça donne envie de lire d'autres livres de l'auteur !
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Le Cercle

J’avais vu ce livre passer sur instagram il y a quelque temps déjà et puis j’avais entendu dire qu’un film avait été fait à partir du livre mais je ne me suis pas intéressée plus que cela à l’un ou à l’autre sur le moment et puis floandbooks en a parlé que cela m’a donné envie de lire le livre. Donc je peux dire merci à floandbooks pour en avoir parlé car je ne regrette pas du tout cette lecture et en plus de cela ça m’a convaincu qu’on est un peu trop connecté aux écrans et que la lecture est beaucoup mieux.

Le cercle m’a fait penser au livre la vague d’une certaine manière.

C’est plutôt tordu comme histoire mais d’une certaine façon tellement vrai et c’est assez flippant comme histoire.

Au début de l’histoire Mae commence son nouveau travail dans l’entreprise le cercle et commence à l’expérience client et puis vient le moment ou tout s’emballe si on veut, on lui explique qu’il y a un classement et que c’est mieux d’être dans les meilleurs et que pour cela il faut être connecté sans arrêt et poster à longueur de temps et c’est ce qu’elle va faire.

Elle doit être connectée à longueur de temps au point qu’elle ne peut plus rien faire sans être obligée de le partager sur les réseaux sociaux.

En ce qui concerne les personnages je n’ai pas aimé Mae, elle m’énerve à souvent se plaindre ou geindre et toujours se poser des questions, et aussi au moment quand il y a une question pour savoir «est-ce que Mae est super ?» il y a un peu plus de 300 personnes (je ne sais plus le nombre exact) sur 10 000, ce qui représentent 3%, qui répondent non et elle va se plaindre que ces personnes ne l’aiment pas et elle va se remette en question et va vouloir se faire bien voir. J’ai envie de dire non reste comme tu es si ces gens ne te trouvent pas super ou qu’ils ne t’aiment pas bah tant pis et surtout que Francis l’un de ses amis lui dit que ça ne veut rien dire. En parlant de Francis c’est quelqu’un d’un peu lourd mais attachant je trouve.

Quand je regarde autour de moi je vois pleins de gens sur leur téléphone ou autre écran facilement transportable et je trouve que c’est dommage. Je ne dis pas que je ne suis jamais sur les écrans pour les réseaux sociaux ou autres mais j’essaye simplement de décrocher de temps à autres et de lire.

Bref c’est un livre perturbant et bluffant que j’ai entre beaucoup aimé et adoré.

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Les héros de la Frontière

C'est le premier livre de Dave Eggers que je lis, et je crois pouvoir affirmer que ça sera aussi le dernier. La lecture fut d'un ennui tel que j'ai bien failli le refermer définitivement à plusieurs reprises. Il n'y a pas réellement de début, pas réellement de fin. L'intrigue n'est que très peu exploitée, et ces 300 pages ne comptent que deux ou trois scènes d'action. Les personnages ne font que de se laisser porter par ce qui se présente à eux. Josie passe son temps à nous entraîner dans des souvenirs dont nous ne connaissons pas les protagonistes et qui n'avaient donc, à mes yeux, aucun intérêt. Je note toutefois deux points positifs à cette lecture : les descriptions étaient rafraîchissantes et les personnages bien écrits ; en particulier les enfants du personnage principal, Paul et Ana. Voilà tout.
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Le Cercle

Ce côté “tout le monde il est beau tout le monde est au petits soins” des grands campus américains m’a toujours fichu la trouille. On se doute que si les Google et autres vous proposent un endroit où dormir, où prendre vos petit-déj, dîner et souper, ce n’est pas par bonté d’âme mais pour vous garder sur votre lieu de travail plus longtemps. Ce côté “tout pour la communauté, tout pour le bien commun” est assez effrayant également, surtout de la part d’une entreprise dont le but principal n’est autre que le profit.



Le Cercle est un roman assez classique et finalement prévisible. On voit le truc arriver dès le début. Ça ne va pas bien se passer, quelque chose va dérailler. Je ne pense pas vous spoiler en disant cela mais vous l’aviez compris, non ? Comment pourriez-vous être parfaitement heureux si vous ne viviez dans un monde qui n’est basé que sur les apparences ? Un monde où il faut absolument être là et, surtout se prendre en photo et commenter en direct pour attester de notre présence. Un monde où il n’y a plus de secret, plus de vie privée, où tout le monde donne son avis sur tout, où tout est codé, décrypter, où votre réputation est sans cesse mise à jour sur un système de points ?



La première partie du roman, présentant le campus et l’entreprise, m’ont plutôt convaincue. J’avais l’impression d’y être, je frémissais souvent devant tant de réalisme, je me disais que “oui, c’est horrible mais c’est sûrement vrai ou en passe de l’être”. La deuxième, centrée sur la “transparence” de Mae m’a assez vite ennuyée. Le personnage de Mae a très peu de caractère, elle se laisse faire, ne semble pas réfléchir, et cette passivité lasse vite.
Lien : http://milleviesenune.com/le..
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Le Cercle

Glaçant ! Un monde transparent dans lequel une entreprise, Le Cercle, sait tout et organise la vie des citoyens jusque dans ses moindres détails...



Mae intègre la firme au début du roman et tout de suite même si tout semble lui plaire, nous, lecteur, nous sentons oppressés par ce rythme effréné dans lequel elle nous emmène : trois écrans puis quatre avec l'obligation de répondre, commenter, liker, participer : il faut voir et être vus pour exister...



Ce roman donne envie de quitter les réseaux sociaux à tout jamais ! Il pousse à l'extrême ce sentiment d'oppression qu'on peut tous ressentir face à toutes les notifications et messages qui inondent nos écrans. La dictature du groupe et de la transparence est déjà à l’œuvre aujourd'hui, l'humain disparaît derrière la technique et les outils.



Je regrette simplement des faiblesses quant au traitement des personnages (Mercer, Annie ou Kalden) parfois présentés de façon trop abrupte.

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Le Cercle

Un roman en plein dans l’air du temps ! Réseaux sociaux, hyper-connectivité, le savoir toujours plus vaste et toujours plus facile à obtenir,… : que de thématiques qui nous touchent tous et toutes ! J’ai trouvé que ce livre faisait énormément réfléchir.



Un seul point noir : l’héroïne tête à claque. On attend tout le long de l’histoire qu’elle ouvre les yeux, même s’il est évident au final que c’est sa naïveté et sa foi inébranlable envers le cercle qui font que le cercle fait réfléchir le lecteur.

Mais au-delà de sa course à la popularité, j’ai trouvé que son rapport au sexe était dérangeant. Je suis loin d’être prude ou conservatrice, mais j’ai trouvé la relation de Mae avec Francis extrêmement malsaine, et à peine moins malsaine ses rapports avec Kalden.

J’ai trouvé que cela faisait tache avec le reste du roman, qui est excellent.



Je retiendrai particulièrement la métaphore finale qui compare le cercle à ce drôle d’aquarium où un gros poisson n’a de cesse de dévorer les plus petits…

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Le Cercle

(critique de la version Kindle - en anglais)

J'ai abandonné ce livre, car je m’ennuyait. Il y a trop de livres à découvrir, d'aventures à vivre pour perdre son temps avec un bouquin qui ne convainc pas et qui tarde à démarrer.



On assiste principalement au début à une jeune fille brillante et diplômée employée au call service center d'un géant de net type Facebook.



Ce géant est censé proposer une expérience utilisateur pervasive et continue. Or la pauvre oublie de se connecter (allo quoi ? on travail pour le plus grand réseau social du monde et ne se connecte pas immédiatement à l'intranet ?), court après ses quotas de clients à satisfaire et participe à quelques soirées arrosées sur le campus.



Ajouter à cela une situation familiale à la Dickens et trop, c'est trop. vite refermé, vite oublié..
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Zeitoun

Dave Eggers a écrit ce livre après trois années de recherches, à rassembler des témoignages sur l'ouragan Katrina.



L'histoire de la famille de Zeitoun est particulièrement dramatique.

Non seulement, elle a dû affronter l'ouragan, mais Zeitoun, d'origine syrienne, a été victime de la psychose anti terroriste du gouvernement américain.

Ce livre est un puissant réquisitoire contre les services de l'Etat, totalement inefficaces pour porter secours aux sinistrés, mais capable de construire une prison dans la gare de la Nouvelle Orléans dès le lendemain de la catastrophe.



J'ai été particulièrement sensible à ce récit pour des raisons personnelles d'abord. En effet, ma fille est allée travailler dans une association deux ans après le passage de l'ouragan pour aider à la reconstruction. Les photos qu'elle avait rapportées étaient édifiantes. On se serait cru dans un pays du tiers monde. Deux ans après, c'était toujours la désolation. Comment un pays comme les Etats Unis pouvait il être aussi défaillant?



Ensuite, j'ai été bouleversée par l'analyse qui est faite de ce pays gagné par la paranoïa, l'hystérie, la violence et le racisme et où, au nom de la sécurité un individu peut se retrouvé broyé de façon totalement arbitraire, sans aucune forme de procès.



En revanche, j'ai été assez dérangée par le côté manichéen et religieux du propos: tous les musulmans sont bons et Zeitoun se sent investi d'une mission divine pour porter secours aux sinistrés.

J'ai également trouvé quelques longueurs concernant ses souvenirs en Syrie.

Mais pour le reste, j'ai été en totale empathie avec cette famille et vibré avec elle tout au long de ses épreuves.

C'est un livre fort.


Lien : http://leslivresdechris.blog..
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Le Grand Quoi

Pendant des semaines, Dave Eggers a recueilli le témoignage de Valentino Achak Deng, un émigré soudanais, installé à Atlanta.



De son histoire, il a su tirer un vrai livre de fiction qui sait éviter apitoiement et pathos même si l'empathie de l’auteur est perceptible à chaque page. C’est donc la voix de Valentino qu’on entend dans ce roman qui commence alors qu’il est attaqué chez lui par un couple d’Afro-américains. Superficiellement blessé, il doit ensuite attendre la police qui ne semble pas intéressée outre mesure par ce qui lui est arrivé puis il est forcé de patienter pendant d'interminables heures dans la salle d'attente d'un hôpital local.



Alors, pour passer le temps, il raconte, à qui veut l'entendre, sa vie d'une voix égale et dépourvue de colère. A l'âge de huit ans, il fuit son village de Mariai Bai, pour échapper aux attaques des milices armées par Khartoum. Comme des dizaines de milliers d'autres enfants, il parcourt à pied des centaines de kilomètres pour échapper au sort des enfants soldats et des esclaves ; certains n’arriveront pas au bout du chemin.



Lui, parvient à gagner l'Ethiopie et le Kenya, passe plus de dix ans dans des camps de réfugiés avant d'obtenir un visa pour l'Amérique. Ironie du sort, son départ est prévu le 11 septembre 2001. Quelques jours plus tard, il s'envole enfin pour Atlanta…



Un destin inoubliable dont le récit s'articule entre présent et passé, entre les Etats-Unis et l'Afrique.
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Du haut de la montagne, une longue descente

Rita est une américaine, la trentaine bien dépassée mais qui reste en très bonne condition physique . Aussi, pour faire plaisir à sa soeur Gwen mais aussi pour se prouver à elle-même qu'elle peut le faure entreprend-t-elle l'ascension du Kilimandjaro, la plus haute montagne d'Afrique, accompagnée de 4 autres randonneurs américains, de guides et de nombreux porteurs. Cette périlleuse aventure n'est pas de tous repos car Rita et ses cmpagnons de fortune doivent surmonter de dures épreuves telles que le froid, la pluie et le mal d'altitude.

Bref roman très bien écrit et qui se dévore en un rien de temps. L'écriture est claire, limpide et émoûvante par moments car la montagne, bien qu'enchanteresse et attirant dans ses filets de nombreux touristes et alpinistes, peut parfois se montrer cruelle en retenant ceux qui ont voulu se mesurer à elle.
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Le Grand Quoi

Dave Eggers a recueilli le témoignage de Valentino Deng, Soudanais ayant fuit son village aux premières heures du conflit opposant le Nord, Khartoum, au Sud Soudan et ses villages traditionnels. Valentino n'avait que huit ans...

Le récit alterne entre la vie actuelle de Valentino aux Etats-Unis et son histoire. Il aurait pu être larmoyant, pathos...il n'en est rien, bien au contraire, il est simple mais bouleversant. Dave Eggers décrit certaines scènes d'une atrocité inimaginable, comme la masacre du fleuve Gilo, sans entrer dans des détails gores, on imagine l'horreur de ce moment.

L'histoire de Valentino et à travers lui de milliers d'enfants soudanais, est impressionnante : son village a été attaqué par les Musulmans envoyés par Khartoum, il est resté caché pendant que d'autres se faisaient tués sous ses yeux. Séparés de ses parents, des ses amis, il rejoint des groupes d'enfants et commencent alors de longs jours de marche. La faim, la soif, les attaques...la mort présente tous les jours. La vie ne tient qu'à un fil : l'espoir d'un jour meilleur, l'espoir qu'un jour cette guerre s'arrête pour retourner dans son village natal.

Valentino a rejoint l'Ethiopie puis le Kenya où il va passer des années dans un camp de réfugiés...des années. En commençant ce livre, je n'avais pas consience que tout ceci durait depuis si longtemps...

Au bout de 8 ans, les Etats-Unis ont commencé à sortir les enfants de ce camp de Kakuma pour leur donner leur chance sur le sol américain. Loin d'y trouver le bonheur imaginé, ils affrontent alors le racisme, la violence et la haine. Le décalage est si grand que beaucoup perdront pied pour sombrer dans les addictions (drogue, alcool, jeux...).

Un témoignage important pour que le monde reste en alerte pour tous ces réfugiés, du Soudan ou d'ailleurs, encore si loin de leur pays.

Le grand Quoi a reçu le prix médicis étranger 2009 et tous les bénéficent de la vente du livre sont reversés à la Fondation Valentino Achak Deng.

Vous pouvez visiter le site www.valentinoachakdeng.com


Lien : http://lebacalivres.blogspot..
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Le moine de Moka

Coup de cœur pour ce roman remarquable. Je l’ai lu y a quelques temps déjà, mais je n’en fais la critique que maintenant car mon inscription sur babelio est récente. Avec un talent de conteur, Dave Eggers nous relate le destin singulier de Mokhtar Alkhanshali. Ce jeune homme âgé de 24 ans, est d’origine americano-yéménite, il vit au États Unies. Il est issu d’une famille modeste. Il travaille en tant que portier dans un prestigieux immeuble de San Francisco. Son objectif : pouvoir se payer de brillantes études. Malheureusement rien ne va se dérouler comme prévu. Cela l’amène à se remettre en question. Mokhtar est un jeune homme autodidacte et débrouillard. Il décide alors de miser sur un avenir incertain. En effet , il découvre par hasard l’histoire fascinante de l’invention du café, et la place que le Yémen y occupe. Durant des mois il se documente, se passionne et se forme aux métiers du café. Par la suite il prend la lourde décision de quitter les États Unis, ainsi que ses proches afin de retourner sur la terre de ses ancêtres. Son projet: redonner ses lettres de noblesse au café provenant du Yémen, mais aussi réussir à l’exporter à l’international. Nous voilà donc embarqués pour une incroyable et fascinante aventure à travers tout le Yémen. Durant son périple, il va rencontrer les cultivateurs, les cueilleurs, les trieurs et les exportateurs. Il va commencer à construire et solidifier son ambitieux projet. Mais c’est sans compter sur la situation politique du pays. Une guerre civile éclate, l’ambassade américaine ferme ses portes, les bombes saoudiennes pleuvent. Comment Mokhtar va t il s’en sortir sain et sauf sans abandonner ses rêves? C’est le récit bouleversant d’une histoire vraie. Avec talent, l’auteur nous fait le récit d’un voyage initiatique d’un jeune homme qui désirait devenir exportateur de café. Écriture soignée et efficace nous permettant de suivre au plus près les aventures de Mokhtar. Roman bien documenté, les descriptions du pays, ainsi que de la culture locale sont intéressantes et dépaysantes. Mokhtar est courageux, motivé et ambitieux qui aspire plus que tout réaliser ses rêves, mais cela en vaut il la peine ? Finalement vaut il mieux suivre le chemin de la raison ou bien celui du coeur ?
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Une oeuvre déchirante d'un génie renversant

Un livre merveilleux. Il est autocritique, anarchique, hilarant et tragique, ironique et sérieux, kitsch, prétentieux, ridicule et merveilleux, ancien et contemporain, et surtout splendide.

Humoristique (et tragique) et postmoderne (et honnête et conscient de soi)... idéal pour moi.

J'ai ri très souvent, et j'ai été divertie, même si c'est souvent très triste, d'autant plus que c'est autobiographique. Mais, avec de belles phrases et beaucoup d'humour, avec une grande dynamique, Eggers parvient à faire oublier la tristesse qu'il raconte pendant qu'on est en train de lire. Quand on ferme le livre, on se rend compte que "cela s'est réellement passé, et que c'est vraiment une histoire déchirante".

Oh !

Et pourtant, le vécu et le texte sont également un toast à la vie.





Mais il faut prendre le livre pour ce qu'il est : de la non-fiction, une autobiographie. Qui ne se lit pas toujours facilement.

Le livre comprend de longues sections de préface et de remerciements, ainsi qu'une liste de conseils pour mieux apprécier le livre (y compris plusieurs conseils pour ne pas lire de grandes sections du livre - ceux qui ne veulent pas lire au-delà de la première section linéaire et " la plus facile " en ont aussi lu assez, selon Eggers), et il y a un guide des symboles et des métaphores. Les éditions ultérieures du livre comprennent également un addendum qui décrit certaines omissions intentionnelles et des événements composés qui rendent le livre plus facile à lire.

J'ai lu le texte original. Donc pas très facile à lire, et en plus, le livre date de 2000. Il est donc quelque peu dépassé. Ce qui semblait incroyablement dynamique, ou original à l'époque, l'est déjà un peu moins aujourd'hui.

Et pourtant, le livre reste splendide.





Ce mémoire original n'est pas seulement écrit avec humour et dynamisme. Surtout après environ 150 pages, il devient également postmoderne.

Il y a des parties assez imaginaires car Eggers comprime parfois le temps pour rendre la lecture plus agréable, plus rapide.

Parfois, les personnages brisent le quatrième mur. Ils s'adressent directement à Eggers. Ils abandonnent souvent leur personnalité et leurs caractéristiques réelles et deviennent des outils avec lesquels Eggers peut exprimer et analyser ses propres pensées et sentiments dans un " dialogue interne ", ou bien ils sont des moyens d'autocritique.

Le livre est incroyablement honnête, même si certaines parties sont imaginaires : Eggers indique quelles parties du livre sont fictives ou exagérées dans le cours du livre et dans la préface.





Non seulement Eggers est honnête, mais il a aussi beaucoup de bravoure. Un critique a noté que le titre même des mémoires d'Eggers invite à une discussion sur la manière dont le lecteur doit interagir avec le livre. Dans cette optique, le titre, en tant que "paratexte allographe", est considéré comme une invitation au lecteur à "ne pas rejeter le style teinté d'émotion comme étant du bathos" (c.à.d. utiliser des métaphores, des descriptions ou des idées cohérentes et absurdes pour paraître encore plus émotif ou passionné) mais plutôt à "accepter que ce livre est un traumatisme mis en texte". Ainsi, le lecteur est "invité à sympathiser avec la sincérité émotionnelle que l'on trouve dans le livre".

Réussi.



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Le moine de Moka

j'ai adoré ce récit! l'histoire du café,de ce gamin un peu tête en l'air dans ce beau pays qu'est le Yémen et ce désastre de guerre qu'il est devenu...

mon café n'aura plus jamais le même goût!

bravo et merci à cet auteur qui a su aller à la rencontre de cette histoire vraie.
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La parade

Deux hommes inconnus doivent goudronner une route dans un pays à peine sorti d'une guerre. On comprend vite qu'ils sont occidentaux, que le pays quelque part au sud est pauvre et en proie à l'instabilité. Nous n'en sauront pas plus sur ces hommes qui représentent l'intrusion de la technologie et de l'arrogance occidentale dans une contrée que l'on imagine millénaire.

L'un appelé Quatre est froid, technique, rigide et n'a qu'une hâte finir son travail pour rentrer chez lui, il aime le travail bien fait et tient particulièrement à sa réputation professionnelle. L'autre appelé Neuf est dilettante, inconséquent mais semble porter un sincère intérêt au pays qui l'entoure et à ses habitants.

Voilà pour les données de départ d'une parabole sur l'incommunicabilité entre les hommes.



Entre Quatre et Neuf le courant ne passe pas. Neuf est incontrôlable, comme dans le Bartelby de Melville, Quatre est démuni, que faire devant un individu qui refuse de se plier aux règles, il ne reste que la violence que Quatre ne peut employer.

Conformément au règlement Quatre refuse tout contact avec la population locale alors que Neuf au contraire recherche les relations mais l'on devine vite qu'il est intéressé.

Quant aux locaux leurs attitudes sont ambiguës pour Quatre qui ne les comprend pas et qui n'y voit que des risques de retards pour le chantier.



Ce qui devait arriver arriva Quatre va devoir porter assistance à Neuf et faire confiance à des inconnus.



Le dépouillement du récit, le minimalisme des personnages force le lecteur à tirer lui même les conclusions de cette fable, qui pointe la difficulté des rapports Nord Sud, les attitudes des occidentaux : les matérialistes qui pensent qu'apporter le progrès technique suffit, les humanitaires avec des oeillères qui restent centrés sur leur mission et peut être les pires de tous les empathiques qui croient que les cultures se mélangent aisément.



Sous couvert d'une histoire humaniste se cache une parabole grinçante et amère qu'il faut lire jusqu'au bout.



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Le Cercle

Il serait plus correct de la part de l'éditeur de mentionner qu'il s'agit d'un livre pour adolescents.



Une narration linéaire et lisse, comme les personnages sans aucun approfondissement et au romantisme niais.



Avec en prime des approximations syntaxiques.



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Le moine de Moka



Le Moine de Moka n’est pas un roman, mais le récit d’une tranche de vie, la vie de Mokhtar Alkhanshali, américain d’origine yéménite, qui n’est pas moine du tout ! Et l’histoire ne se passe pas du tout à Moka mais à San Francisco, Sana’a, Ibb, Aden et parfois à Moka.

Mokhtar a reçu à sa naissance plusieurs atouts dans son jeu : une famille unie et accueillante, une double culture et un sens évident de la débrouillardise. Et il lui en faudra une bonne dose dans ses périples rocambolesques.

Mais au rang des points négatifs : une adolescence galvaudée et une scolarité un peu chaotique. Il est alors expédié au Yémen, chez ses grands-parents. « Au bout d’un an passé avec Hamood et Zafran, Mokhtar rentra métamorphosé aux Etats-Unis. Il n’était certes pas totalement amendé et se servit beaucoup de son art de la débrouille au lycée, mais il avait étudié l’arabe classique, s’était éveillé à son héritage yéménite et commença […] à prendre exemple sur son grand-père et à se voir comme un homme à l’esprit d’entreprise. Un homme qui aime le mouvement. »

En matière de mouvement, nous ferons plusieurs fois l’aller-retour entre le Yémen, berceau historique du café et les Etats-Unis où Mokhtar souhaite importer des fèves. À l’heure où certains dégustent le café comme d’autres évaluent des grands crus classés, il pourrait y avoir de l’or à cueillir au pays de ses ancêtres. Mais les cultivateurs, peu formés, fournissent une matière première où le meilleur côtoie le plus souvent le pire et le pays est en proie à la guerre civile.

Tout au long du récit, on est bluffé par l’esprit d’entreprise et la débrouillardise de Mokhtar, par ses paris très audacieux voire angoissants. Les enjeux financiers sont parfois énormes, il faut accorder sa confiance à de quasis inconnus et la vie semble tenir à un fil. Certaines situations sont hallucinantes. Il raconte de l’intérieur la guerre dont on nous parle parfois dans les média.

Ce récit est actuel et interpellant. Mokhtar raconte avec beaucoup d’autodérision, d’humour et d’humilité ce parcours hors normes. A travers l’histoire tout à fait réelle de cet importateur de café, on apprend la culture et la fabrication de cet autre or noir (combien de tasses de café sont-elles bues chaque jour sur la planète ?) et on s’immerge dans la mentalité yéménite.

Le café de Mokhtar est commercialisé sous le nom de Port of Mokha et après avoir lu son parcours, il me tarde d’en boire une tasse.

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Le Grand Quoi

Biographie d'un jeune du Sud Soudan. Récit de ses efforts pour survivre dans l'horreur de la guerre civile, et des longues marches vers des camps de réfugiés en Éthiopie puis au Kenya. Il connaîtra violence, famine, sécheresse et verra mourrir enfants, femmes et hommes. Ensuite viendra la désillusion, une fois installé aux États-Unis. Ce livre sans pathos ni tabou, nous livre un témoignage poignant : celui d'un réfugié qui humblement tente de vivre, qui doute et espère, qui tour à tour soutient et se fait aider, qui se questionne sur le sens de cette vie.

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Les héros de la Frontière

J aime beaucoup les road book en général, mais je dois dire que celui ci m’a laissé complètement indifférente. Le fond de l histoire est pourtant pas mal, une maman qui «  enlève »ses 2 enfants et entame un voyage, une aventure, sans but, en quête de sens.. mais la forme... il ne se passe pas grand chose, en plus le tout sans véritable poésie, ni aucun trait d humour... j ai donc trouvé ce roman très plat et sans grand intérêt.
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